(Minghui.org) J'ai été libérée de la prison pour femmes du Liaoning il y a quelques mois. Je frissonne encore quand je pense aux horribles sévices que j'ai endurés pendant des années.

Toutes les prisonnières y sont privées de leurs droits fondamentaux et soumises à toutes sortes de mauvais traitements, les pratiquantes de Falun Gong étant celles qui souffrent le plus.

Craignant des représailles, les prisonnières n'osent pas s'élever contre ces mauvais traitements. Dans le cas contraire, elles seraient privées de réductions de peine ou risqueraient d'être victimes d'une escalade de torture. Beaucoup de gens se sont effondrés mentalement en conséquence.

Politique de réduction de peine injuste

Il est très difficile d'obtenir une réduction de peine à la prison pour femmes du Liaoning. La prison n'accepte les demandes que tous les trois mois et les retarde ou les rejette souvent en invoquant diverses excuses, comme ne pas arriver à mémoriser les règles de la prison, ne pas respecter les quotas de production, apporter de la nourriture dans les ateliers, etc.

Châtiment corporel

Les châtiments corporels sont interdits par la loi, mais sont en fait une pratique courante à la prison pour femmes du Liaoning. Les prisonnières sont obligées de se tenir debout ou de s'accroupir, privées d'accès aux toilettes et menottées derrière le dos.

Toute détenue, lorsqu'elle est nommée par les gardiennes comme chef d'équipe, peut gronder et battre d'autres détenues à volonté. Par exemple, Li Yang a frappé Sun Ningning devant les autres. Sun n'a pas porté plainte au sujet de la violence, craignant des représailles.

Un travail d'esclaves

Marques de vêtements fabriquées à la prison pour femmes du Liaoning

La prison fabrique des vêtements pour de nombreuses entreprises. Neuf marques sont fabriquées par des prisonnières dans le seul quartier no 7.

Pour faire des bénéfices, chaque service fixe des quotas de production extrêmement élevés. Les détenues sont obligées de travailler tous les jours sans salaire, y compris les week-ends et les jours fériés. Elles sont souvent tenues de travailler jusqu'à 21 h. Le temps alloué pour les repas et l'utilisation des toilettes est réduit de trente minutes à moins de quinze minutes. Certaines détenues sautent le déjeuner ou mangent moins afin d'avoir plus de temps pour travailler et respecter les quotas. Si elles ne peuvent pas terminer le travail à temps, on ne leur donne pas de collations. Cette punition est grave pour celles qui mangent moins pour le déjeuner à cause du travail.

Privation des droits fondamentaux

Les prisonnières sont privées de communications extérieures, de visites familiales, de téléphones, de télévisions et de courses.

Communications

Les détenues sont privées de communication avec leur famille. Toutes les lettres sont interceptées par la prison et ne sont pas remises aux familles. Les capitaines d'équipe retiennent également tous les colis des familles. Les photos de famille ne sont montrées aux prisonnières que pendant le premier jour de la nouvelle année.

Les détenues sont autorisées à appeler leur famille une fois par mois. Un garde est assis sur le côté pendant l'appel. Les conversations doivent être en mandarin pour que le gardien puisse les comprendre. Pour éviter que la situation réelle dans la prison ne soit révélée, l'appel est coupé si la prisonnière parle de travail forcé ou d'autres formes de persécution.

Droits de visite

Bien que de nombreuses détenues soient privées de visites familiales, les restrictions sont encore plus graves pour les pratiquantes de Falun Gong, en particulier les nouvelles arrivantes et celles qui refusent de renoncer à leur croyance.

Comme de nombreuses pratiquantes de Falun Gong ont été torturées à mort dans cette prison, les familles doivent s'inquiéter si elles n'ont pas le droit de les voir.

Mauvaises conditions de vie

En surface, les cellules de la prison sont propres et en ordre. En fait, leurs conditions d'hygiène sont extrêmement mauvaises. Les toilettes du quatrième étage du bâtiment des cellules n'ont pas de robinet, de sorte que les détenues ne peuvent pas se laver les mains après avoir utilisé les toilettes. Les toilettes sont généralement fermées à clé et ne sont ouvertes qu'avant l'heure du coucher.

Il s'agit la plupart du temps d'un désir non exaucé pour les détenues de prendre une douche après une journée de dur labeur et de transpiration. Lorsqu'elles sont autorisées à prendre une douche, le temps est limité et elles doivent porter des sous-vêtements parce qu'elles sont surveillées par des gardes masculins.

Il est permis de faire la lessive une fois par semaine ou plus, parfois jusqu'à 20 jours. C'est très insalubre, surtout pendant les chaudes journées d'été. Les vêtements et la sécheuse dégagent une odeur désagréable.

Le menu des aliments a l'air bon à première vue, mais il n'est présenté que lors de la visite des familles des détenues. En fait, la qualité de la nourriture est très mauvaise et les portions sont trop petites pour satisfaire la faim la plupart du temps. L'allocation alimentaire est également injuste : les détenues qui sont chargées de surveiller les autres détenues ont le droit de prendre de la nourriture de meilleure qualité et elles peuvent en laisser moins pour les autres.

Peu d'accès aux soins médicaux

Il est très difficile de voir un médecin dans cette prison. Pour obtenir des soins médicaux, une détenue doit suivre la procédure, quelle que soit la gravité de la maladie. Chaque division a son propre jour médical prévu, et toute personne qui manque cette date doit attendre le temps prévu suivant. La journée médicale est également annulée si la division est occupée. De plus, les détenues doivent compenser le temps de production perdu à cause des soins médicaux. Ainsi, certaines détenues ne se font pas soigner, sauf en cas d'absolue nécessité.

Ceux qui ont un rhume ou de la fièvre ne demandent normalement pas de traitement médical. Par conséquent, une infection peut se propager à plus de 30 personnes.

Yang Zhixiao, de l'équipe no 4, a souffert de graves symptômes de cancer pendant six mois avant de recevoir un diagnostic de cancer à un stade avancé. Comme le médecin de la prison n'a pas tenu compte de ses symptômes, elle a demandé une libération pour raison médicale afin d'obtenir des soins médicaux à l'extérieur. Toutefois, sa demande a été retardée de six mois. Elle est morte peu de temps après avoir été libérée pour raison médicale.

Quelques autres prisonnières sont également mortes dans des circonstances similaires. Zhang Guorong de l'équipe no 1 est décédée en mai 2016. Li Min de l'équipe no 9 est décédée en septembre 2017. Hu Xiaoxia de l'équipe no 9 a eu un problème cardiaque ; elle a eu une crise cardiaque en janvier 2019 et est morte en route vers l'hôpital.

Inégalité de traitement

Certaines détenues sont nommées chefs d'équipe, surveillantes et acolytes ou affectées à un meilleur quartier après avoir établi de bonnes relations avec les gardiennes. Leurs familles soudoient les gardes et leur capitaine avec beaucoup d'argent chaque année. Elles continuent de donner de l'argent pour conserver les privilèges suivants.

Chacune de ces détenues peut avoir au moins une casserole d'eau bouillante par jour ; normalement, six détenues doivent se partager une demi-casserole. Elles peuvent manger n'importe où, n'importe quand. D'autres détenues n'ont pas de tels privilèges ; un groupe a été surpris en train de manger un craquelin dans l'atelier et s'est vu refuser une libération anticipée en conséquence.

Les détenues privilégiées peuvent également être servies par d'autres détenues. Par exemple, Gao Qian fait faire son lit, laver ses vêtements et préparer sa nourriture par d'autres prisonnières.

Voir aussi :

Des pratiquantes persécutées dans la prison pour femmes du Liaoning et sa « division de la correction »

Traduit de l'anglais au Canada