(Minghui.org) En septembre 2020, au moins 356 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés et 608 ont été harcelés pour leur croyance, ce qui porte à 4746 et 5264, respectivement, le nombre d'arrestations et de cas de harcèlement depuis le début de l'année.
Deux cent onze pratiquants (59 %) sont toujours en détention au moment de la rédaction de ce rapport. Sur un total de 964 personnes arrêtées et harcelées, 164 pratiquants ont vu leur domicile mis à sac. Parmi les pratiquants, 34 arrêtés et 29 harcelés étaient âgés de plus de 65 ans, le plus âgé ayant 90 ans. La police a confisqué à 16 pratiquants, un total de 364 000 yuans allant de 20 à 150 000 yuans chacun, avec une moyenne de 22 750 yuans par personne.
Les provinces du Hebei, du Heilongjiang, du Sichuan, du Jilin et du Shandong sont les cinq provinces qui comptent le plus grand nombre de pratiquants visés. Le Hebei et le Heilongjiang ont également vu plus de 100 pratiquants harcelés au cours du mois dernier. D'autres cas de harcèlement ont été signalés dans les villes de Yinchuan, Ningxia et Luzhou, dans la province du Sichuan, dans le cadre de la poursuite de la campagne « Plan zéro », un effort concerté pour obliger les pratiquants inscrits sur les listes noires du gouvernement à renoncer au Falun Gong.
Plusieurs arrestations collectives ont été signalées, dont : 32 pratiquants dans la ville de Nanjing, province du Jiangsu, arrêtés le 13 septembre ; 4 pratiquants âgés de 60 et 70 ans vivant dans le même quartier dans la ville de Changchun, province du Jilin, le 15 septembre ; et 27 pratiquants dans la ville de Harbin, province du Heilongjiang, arrêtés les 22 et 23 septembre.
Les cas de septembre donnent un aperçu de la persécution généralisée du Falun Gong en Chine. En plus des arrestations et des tortures en détention, de nombreux pratiquants ont vu leur vie quotidienne perturbée, ainsi que leur sécurité personnelle, leurs affaires et leur santé compromises.
Un ingénieur licencié en raison de sa croyance s'est vu refuser un logement et a été contraint de se déplacer peu après avoir été libéré d'une peine de prison de deux ans. La pension d'une femme de 75 ans a été retenue. Une médecin à la retraite est toujours détenue en garde à vue, bien qu'on lui ait diagnostiqué un cancer du poumon.
Dans certains cas, ce ne sont pas seulement les pratiquants eux-mêmes qui ont été visés en raison de leur croyance, mais aussi les membres de leur famille qui sont harcelés, arrêtés et interrogés. Le petit-fils de quatre ans d'une pratiquante s'est vu refuser l'admission à la maternelle parce qu'elle refusait de renoncer au Falun Gong. Le fils d'une femme a été retenu en otage au poste de police après qu'elle a échappé à l'arrestation et la clinique du fils d'une autre pratiquante a été fermée de force après qu'elle a refusé de signer une déclaration de renonciation au Falun Gong.
Vous trouverez ci-dessous des comptes-rendus de certaines arrestations et certains incidents de harcèlement. En raison des restrictions en matière d'information en Chine, le nombre de pratiquants de Falun Gong persécutés pour leur croyance ne peut pas toujours être signalé en temps utile, et toutes les informations ne sont pas facilement disponibles.
Brutalité policière
Des policiers frappent un homme à la tête en l’arrêtant pour sa pratique du Falun Gong
M. Huang Jianguo, un habitant du district de Yishui, province du Shandong, a été arrêté chez lui vers 18 h 30 le 8 septembre 2020.
La police a fouillé le domicile de M. Huang Jianguo à la recherche d'éléments liés au Falun Gong. En essayant de forcer M. Huang à monter dans une voiture de police, les policiers lui ont arraché le pantalon et l’ont frappé à la tête. En arrivant au poste de police, plusieurs policiers ont tabassé M. Huang, l'ont envoyé à terre et lui ont piétiné la tête. Il avait de multiples blessures, et sa tête et son visage ont enflé.
Un professeur retraité de 74 ans a été sauvagement battu par la police
Le 4 septembre 2020 vers 10 heures, lorsque M. Lei Zhengxia rendait visite à sa fille dans la ville de Xi’an, province du Shaanxi, six policiers sont entrés par effraction au domicile de sa fille. M. Lei est un professeur retraité du collège de Chonging. Alors qu'il résistait à la tentative d'arrestation de la police, trois policiers l'ont poussé sur le canapé, lui ont menotté les mains derrière le dos et lui ont pris ses lunettes. Deux autres policiers l'ont traîné dehors et l'ont mis dans la voiture de police. Une de ses chaussures est tombée pendant l'altercation.
Quand Mme Li Weiqun, la femme de M. Lei a tenté d'empêcher la police d'arrêter son mari, elle a également été projetée au sol. Les policiers lui ont menotté le bras droit et l'ont également emmenée au poste de police.
La fille du couple, qui tenait son bébé de dix mois dans les bras, a tenté d’empêcher la police de frapper sa mère. La maman et le bébé étaient terrifiés et ont fondu en larmes.
Après que le couple âgé ait été emmené au poste de police de Kaiyuanlu, Wang Guoqing, un policier de 24 ans, a déchiré la photo du fondateur du Falun Gong, qui avait été confisquée à M. Lei, et a eu des propos injurieux envers lui et le Falun Gong.
Ensuite, la police a emmené le couple dans la salle d'interrogatoire. L'agent Wang a menotté M. Lei et a tenté de le forcer à apposer ses empreintes digitales sur le rapport d'interrogatoire. Lorsque M. Lei a refusé d'obtempérer, Wang l'a poussé dans un coin de la pièce, lui a donné un coup de poing dans la poitrine, a frappé son cou avec le tranchant de la main et lui a cogné la tête contre le mur. Wang a également tenté de blesser les jambes de M. Lei avec ses genoux, mais Mme Li l'a arrêté.
L'agent Wang s'est retourné, a attrapé les cheveux de Mme Li et a tenté de la frapper. Elle a crié : « Comment osez-vous ! » Le policier a lâché les cheveux, mais a saisi une plaque en caoutchouc et a frappé violemment les mains menottées de M. Lei. Il est ensuite parti, alors que les poignets de M. Lei saignaient à cause du coup.
Dans l'après-midi, la police a interrogé Mme Li et l'a relâchée vers 18 heures.
Dans la soirée, M. Lei a été emmené à l'hôpital pour un examen physique. La police l'a de nouveau interrogé après son retour. Il a refusé de signer le rapport d'interrogatoire.
Après 35 heures de détention, M. Lei a été libéré vers 21 heures le lendemain. La police n'a jamais enlevé ses menottes pendant toute la durée de sa détention.
Mme Ji Shujun et Mme Peng Xia de la ville de Chengde, province du Hebei, ont été arrêtées dans le faubourg de Tumu, le 10 septembre 2020, où elles s'étaient rendues pour sensibiliser la population à la persécution du Falun Gong.
Mme Ji et Mme Peng ont été menottées ensemble et poussées dans la voiture de police. Les menottes ont profondément coupé les poignets de Mme Peng et laissé des ecchymoses marquées. À leur arrivée au poste de police, les femmes ont refusé de sortir de la voiture, les policiers les ont traînées hors de la voiture et dans la cour devant le poste. Leurs chaussures sont tombées, leurs manches ont été déchirées, et leurs dos ont été blessés.
Mme Ji a exhorté un des policiers à ne pas participer à la persécution. Il a refusé d’écouter et a injurié le Falun Gong et son fondateur. Comme les pratiquantes ont crié : « Falun Dafa est bon ! » pour protester, un policier a donné un coup de pied dans le bras de Mme Ji, l’a giflée au visage et lui a frappé la bouche avec sa chaussure. Sa bouche a enflé. Lorsqu’il a commencé à pleuvoir un peu plus tard, la police a cessé de maltraiter Mme Ji.
Mme Ji et Mme Peng ont été emmenées au centre de lavage de cerveau de Dahuangzhuang plus tard dans la journée. Elles ont organisé une grève de la faim pour protester contre la persécution. Bien que Mme Ji ait été libérée dans l’après-midi du 12 septembre, Mme Peng est toujours au centre de lavage de cerveau.
Les ecchymoses sur le bras de Mme Ji étaient encore très prononcées dix jours plus tard.
Mme Ji Shujun
Vie quotidienne perturbée, entreprise professionnelle personnelle et santé compromises
Un ancien ingénieur s'est vu refuser un logement et est contraint de se déplacer
Après que M. Xu Yongqing, un ingénieur électricien de Shanghai, a été libéré le 28 novembre 2019, d'une peine de prison de deux ans, il a été licencié par son lieu de travail. Incapable de payer le loyer de son appartement, qui a triplé depuis janvier, il a déménagé fin avril.
M. Xu Yongqing
Il n'a pas fallu longtemps aux policiers qui le harcelaient pour trouver sa nouvelle adresse. Le 31 juillet, M. Xu a remarqué une voiture blanche devant sa nouvelle maison de location, avec deux occupants qui le regardaient fixement. Le 4 août, cinq jours plus tard, son propriétaire lui a demandé de déménager dans la semaine, sous prétexte que le comité du village avait un nouveau plan d'aménagement pour sa maison. Son propriétaire a continué à faire pression sur M. Xu pour qu'il déménage et a promis de lui verser une indemnisation pour couvrir ses frais de déménagement.
Ne voulant pas que la police découvre son projet de déménagement, M. Xu a demandé à l'un de ses amis de l'aider à trouver un nouveau lieu de résidence. Peu de temps après avoir révélé sa nouvelle adresse à son propriétaire, qui s'est avéré être un policier à la retraite, son ami a été harcelé par la police et a menacé de ne pas aider M. Xu à trouver son logement. Quelques semaines plus tard, un autre groupe de policiers harcelait M. Xu lui-même.
Le 1er octobre, M. Xu est retourné dans sa ville natale, dans la province du Zhejiang, pour rendre visite à sa mère pendant la fête de la Mi-Automne. Son propriétaire en a profité pour déménager toutes ses affaires dans l'entrepôt du village, même si le loyer d'octobre avait été payé dans sa totalité.
Maintenant, M. Xu n'a plus d'endroit où vivre et erre d'un endroit à l'autre.
Après dix ans d'incarcération, une femme de 75 ans se voit suspendre sa pension de retraite
En août 2020, Mme Li Meizhen, 75 ans, employée retraitée d'une usine de machines de la mine de charbon de la province du Jiangxi, a reçu un appel de Li Qing, la trésorière de son lieu de travail, qui lui a demandé d'envoyer au Bureau de la sécurité sociale de la province du Jiangxi le verdict de sa peine de quatre ans de prison rendu en 2012 pour sa pratique du Falun Gong, et un certificat de libération.
Mme Li Meizhen ne s'est pas pliée à cette demande, par conséquent, le versement de sa pension a été interrompu en septembre. Elle a appelé Li Qing pour lui demander la raison de cette suspension et on lui a dit de consulter le Bureau de la sécurité sociale. Lorsque Mme Li Meizhen a appelé le Bureau de la sécurité sociale, personne ne lui a répondu.
Cette récente épreuve de Mme Li a été précédée de multiples arrestations et emprisonnements, ainsi que de cinq ans de travaux forcés et quatre ans de prison.
Une enseignante d'école primaire contrainte de vivre loin de chez elle
Début septembre, Wang Hanming, le directeur adjoint de la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Shulan, province du Heilongjiang, a tenu une réunion avec les directeurs d'écoles de la ville et leur a ordonné d'envoyer les enseignants de leurs écoles qui pratiquent le Falun Gong dans des centres de lavage de cerveau.
Peu après la réunion, deux fois en l'espace d'une semaine, le directeur du bureau local de l'éducation et le directeur de l'école ont harcelé Mme Yu Xiaojuan et l'ont menacée de la faire participer à une séance de lavage de cerveau afin de l’obliger à abandonner la pratique du Falun Gong.
Le 30 septembre, les responsables de l'école ont de nouveau harcelé Mme Yu et ont demandé à son mari, Li Zhanhui, de faire pression sur elle pour qu'elle se soumette. Ils ont menacé M. Li en disant que s’il ne parvenait pas à convaincre sa femme, lui et leur fils seraient licenciés par leur lieu de travail.
Sous cette pression énorme, M. Li a déchiré les livres de Falun Gong de Mme Yu, l'a battue, l'a giflée et lui a tiré les cheveux. Ses bras étaient couverts d'ecchymoses. Trois membres de sa famille sont également venus et ont tenté de faire pression sur elle pour qu'elle signe les déclarations de renonciation.
Comme Mme Yu refusait toujours d'obtempérer, son fils a menacé de sauter du bâtiment et son directeur d'école a déclaré qu'il perdrait son emploi si Mme Yu continuait à pratiquer le Falun Gong. Maintenant, elle est forcée de vivre loin de chez elle pour éviter le harcèlement.
L'arrestation d'un couple d'entrepreneurs pour sa croyance met sa famille et ses clients en détresse
Le 9 septembre 2020, M. Zhou Yong, un ingénieur en automatisation électrique, et son épouse, Mme Liu, qui dirigent une start-up d'automatisation de machines dans la ville de Wuhan, province du Hubei, ont été arrêtés et ont vu leur domicile saccagé, un mois après avoir été harcelés par le personnel du comité résidentiel.
La police a affirmé que Mme Liu a été signalée pour avoir distribué des dépliants d'information sur le Falun Gong. Cette dernière est actuellement incarcérée dans un centre de détention local et M. Zhou dans un centre de lavage de cerveau.
L'arrestation du couple a laissé deux enfants, l’un au lycée et l’autre au collège, ainsi que leurs parents âgés dans une situation désastreuse. De plus, le couple a permis à ses clients de développer un nouveau système d'automatisation des machines, par conséquent leurs arrestations ont également causé des perturbations dans le soutien technique et des pertes financières pour leurs clients.
Un professeur de physique emmené pendant la classe reçoit l'ordre de renoncer à sa croyance
Le 8 septembre 2020, M. Li Yuanqing, un professeur de physique du secondaire de la ville de Tianshui, province du Gansu, enseignait dans une classe lorsqu'un groupe de responsables est entré dans la salle de classe et l'a emmené.
M. Li a ensuite été emmené dans une salle de réunion de l'école. Pendant toute la matinée, le directeur du Bureau 610 local, a tenté de forcer M. Li à écrire des déclarations pour qu'il renonce à sa croyance. Lorsque M. Li a insisté sur le fait qu'il ne renoncerait pas à la pratique du Falun Gong, les responsables ont menacé de le licencier le jour même.
Le 21 septembre 2020, Chang Baibi, le directeur du lycée du faubourg de Wangchuan, a interrompu tous les cours de M. Li et s'est arrangé pour qu'il fasse des travaux divers à la place.
Une médecin à la retraite encore détenue pour sa croyance malgré un diagnostic de cancer
Mme He Dangling qui a été arrêtée pour sa croyance dans le Falun Gong est encore détenue alors qu'elle a reçu un diagnostic de cancer du poumon.
Mme He, une habitante de la préfecture autonome Miao et Dong de Qiandongnan, dans la province du Guizhou, a été arrêtée le 22 septembre 2020 quand la police l'a vue en train de distribuer des documents en lien avec le Falun Gong sur des caméras de surveillance.
Malgré le fait qu'on a découvert pendant l'examen physique requis qu'elle avait un cancer du poumon, la police a refusé de la libérer et lui a ordonné de signer les déclarations de renoncement au Falun Gong. Mme He a refusé d'obtempérer et actuellement, elle est détenue au centre de détention de la ville de Kaili.
En raison de sa croyance, Mme He, 59 ans, a purgé deux peines en camp de travail et a été soumise à des tortures incessantes au cours des deux dernières décennies.
Implication de la famille
Un enfant de quatre ans se voit refuser l'accès à la maternelle à cause de la croyance de sa grand-mère
Un garçon de quatre ans de la ville de Macheng, province du Hubei, s'est vu récemment refuser l'accès à l'école maternelle parce que sa grand-mère ne voulait pas abandonner sa croyance dans le Falun Gong.
Accompagné de ses parents, le petit garçon est allé à la maternelle de la ville de Macheng le 6 septembre 2020, le premier jour d'école, pour être ensuite bloqué à l'extérieur. Il s'est avéré que Yu Li, le directeur de la maternelle, avait été mis sous pression par la Commission des affaires politiques et juridiques et le Bureau 610, deux agences gouvernementales qui ont pour but de persécuter le Falun Gong, pour refuser l'admission du garçon, simplement parce que sa grand-mère, Mme Tao Lahuai – qui avait enseigné pendant trente-trois ans à la même école avant de prendre sa retraite il y a quinze ans – avait refusé de renoncer au Falun Gong.
Depuis mai 2020, la police de la localité et la direction de la maternelle ont harcelé Mme Tao, 70 ans, et lui ont demandé de signer des déclarations de promettre de ne plus pratiquer le Falun Gong et de non plus en parler à d'autres gens. Ce harcèlement a causé une pression mentale énorme à Mme Tao ainsi qu'à sa famille.
Jin Sufang, le directeur adjoint du jardin d'enfants, a dit un jour à Mme Tao que parce qu'elle n'avait pas signé les déclarations, tous les enseignants du jardin d'enfants seraient privés de leurs primes, ce qui est une politique d'implication typique utilisée par le régime communiste dans la persécution pour inciter à la haine envers les pratiquants de Falun Gong.
À une autre occasion, la police a donné des coups de pied dans la porte de Mme Tao et a crié : « Allez-vous ouvrir cette porte ou non ? Si vous n'ouvrez pas la porte, nous allons vous arrêter dès que vous sortez ! » À cause de l'intimidation par la police, Mme Tao et sa famille n'ont pas pu sortir pendant un grand nombre de jours.
Le fils d'une femme du Hebei détenue dans un poste de police comme otage
Le 8 septembre 2020, un groupe d'agents de police est allé au domicile de Mme Guo Yuexia dans la ville de Qian'an, province du Hebei. Ils ont prétendu être le personnel de gestion des biens et ont demandé à Mme Guo d'ouvrir la porte. Mme Guo n'a pas cru la police et a refusé de coopérer. Les policiers ont essayé d'utiliser un passe-partout pour déverrouiller la porte, mais ils se sont aperçus qu'elle était fermée de l'intérieur. Ils ont ensuite passé près de deux heures à découper le cylindre de la serrure avec une scie à métaux.
Mme Guo a exhorté les policiers à cesser de persécuter les pratiquants de Falun Gong, mais ils ont refusé d'écouter. Elle les a questionnés : « Vous êtes la police des gens. Est-ce ainsi [en forçant la porte] que vous protégez les gens ? »
Avant que la police puisse entrer par effraction, Mme Guo s'est échappée. La police a arrêté son fils à la place et a menacé de le condamner. Après une semaine d'errance, Mme Guo s'est rendue le 14 septembre, en échange de la libération de son fils. La police a menacé de soumettre le dossier de son fils au procureur avant de le relâcher. Plus tard, Mme Guo a été envoyée au centre de détention no 1 de la ville de Tangshan et elle y est détenue depuis.
Une femme du Xinjiang est ciblée pour sa croyance dans le Falun Gong, sa famille est également visée
Après que Mme Yan Yuqin, une pratiquante de Falun Gong de Urumqi, la capitale de la région autonome ouïghoure du Xinjiang, avait été arrêtée avec son mari le 29 septembre 2020, quelques membres de sa famille qui ne pratiquant pas le Falun Gong ont aussi été ciblés par les autorités.
Le 30 septembre, la police a harcelé la sœur de Mme Yan et a fouillé son domicile. Dans la soirée, le fils de Mme Yan et son amie ont été arrêtés. La police les a interrogés et demandé une multitude d'informations personnelles, mais a refusé de fournir aucune information sur le cas de Mme Yan.
Dans les jours qui ont suivi, la police a harcelé la sœur et le frère de Mme Yan, leur causant une immense détresse mentale.
Des membres de la famille de Mme Yan se sont rendus une fois au poste de police pour s'enquérir de son cas. Ils ont attendu toute la matinée, mais la police a refusé de les rencontrer ou de leur fournir des informations.
Le 4 octobre, Mme Yan a été transférée vers un bâtiment de détention géré par le Bureau 610 du district. Il n'est pas précisé si son mari, qui ne pratique pas le Falun Gong, est toujours détenu.
Pratiquants âgés ciblés
La police menace d'arrêter de nouveau une octogénaire alors qu'elle n'a pas été admise au centre de détention pour des raisons médicales
Mme Cheng Sigui, une octogénaire du canton de Lu, province du Sichuan, a été arrêtée au début du mois de septembre 2020, alors qu'elle revenait de ses commissions. Ils ont arrêté Mme Cheng et l'ont emmenée au poste de police de Desheng. Un policier a brandi un morceau de papier devant elle et a déclaré qu'elle avait été officiellement arrêtée et qu'elle serait mise en détention.
Mme Cheng a été détenue de 14 h à 20 h. Ensuite, la police l'a emmenée dans le district de Hejiang à proximité et a tenté de l'incarcérer au centre de détention de Hejiang. Le centre a refusé de la garder, car elle a échoué à l'examen physique d'entrée à cause de son mauvais état de santé. La police a appelé son fils pour qu'il vienne la chercher. Ils l'ont menacée de revenir la chercher ultérieurement.
C'était la seconde fois en deux mois que Mme Cheng était arrêtée. Cette arrestation de Mme Cheng a été précédée d'une arrestation antérieure, le 19 juillet 2020, pour avoir distribué des documents d'information sur le Falun Gong. La police a fouillé son domicile et recueilli une multitude d'informations personnelles, notamment sa démarche, sa voix, ses empreintes digitales et ses empreintes de paume. Mme Cheng a été libérée sous caution vers 23 h ce jour-là. Avant de quitter le poste de police, elle a réclamé ses livres de Falun Gong, mais les agents ont refusé de les lui remettre.
Le 8 septembre 2020, vers 15 heures, six policiers se sont introduits chez Mme Hu Xiuhua, âgée de 83 ans et habitant la ville de Qingdao, dans la province du Shandong, ils ont commencé à prendre des photos et à filmer son domicile.
Un policier a rapidement brandi un morceau de papier devant le mari de Mme Hu, âgé de 87 ans, sans le laisser le lire, et a déclaré qu'il s'agissait d'un mandat de perquisition pour leur domicile.
Alors qu'un policier tenait les bras de Mme Hu, d'autres ont fouillé et confisqué ses livres de Falun Gong, des documents d'information et la clé de sa chambre.
Alors qu'il se remettait encore de son intervention chirurgicale, le mari de Mme Hu, qui était encore très faible, a été terrifié par la police et ne pouvait pas s'empêcher de frissonner. Lorsque la police était sur le point d'emmener Mme Hu au poste de police, le vieil homme leur a dit d'une voix tremblante : « Vous ne pouvez pas l'emmener. Je compte sur elle pour prendre soin de moi. » La police a fermé les yeux sur sa demande et a quand même arrêté Mme Hu.
Après quelques heures d'interrogatoire, Mme Hu a été renvoyée chez elle le jour même vers 20 h 30. Son mari est tombé malade et il est alité depuis.
Une femme de 73 ans détenue au secret après sa 13e arrestation pour sa croyance
Depuis son arrestation le 8 septembre 2020, Mme Zhou, une femme de 73 ans habitant la ville de Pengzhou, dans la province du Sichuan, est détenue au secret. C’est la 13e fois que Mme Zhou Shanhui est arrêtée pour sa pratique du Falun Gong.
Elle le pratique depuis janvier 2001, et lui attribue le mérite d’avoir guéri son problème d'estomac, sa polyarthrite rhumatoïde et son épaule gelée. Mme Zhou a été arrêtée et détenue plusieurs fois. Elle a été détenue dans un hôpital psychiatrique pendant sept mois et a purgé une peine d'un an et demi dans un camp de travaux forcés. Pendant qu'elle était en détention provisoire, elle a été soumise à diverses méthodes de torture, incluant les coups, être traînée sur le sol et avoir ses pieds et ses mollets piétinés, être enfermée en isolement cellulaire et privée de sommeil.
Les policiers l'ont aussi attachée avec de fines cordes dans des positions atroces ou lui ont menotté les poignets avec un mince fil de fer qui lui a coupé la chair. Parce qu'elle a crié « Falun Dafa est bon » pour résister à la persécution, les détenues chargées de la surveiller lui ont bourré la bouche avec leurs serviettes hygiéniques souillées. Les détenues ont également ouvert la bouche de Mme Zhou et l’ont gavée avec de l’eau savonneuse.
À une autre occasion, les détenues l’ont gavée avec des substances toxiques après qu’elle a entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution. Mme Zhou a dit que l’eau avait un goût salé. Elle a rapidement eu des douleurs extrêmes dans tout le corps. Elle a roulé sur son lit et n'a pas pu dormir de la nuit. Lorsque les gardes l’ont envoyée à l’hôpital le lendemain, ses poumons et sa vésicule biliaire avaient déjà été endommagés. Le centre de lavage de cerveau a immédiatement décidé de la libérer. Mme Zhou n’a pas pu manger à son retour à la maison. Elle était presque paralysée et incapable de bouger le cou. Sa mémoire a été considérablement réduite et elle ne pouvait plus prendre soin d’elle-même.
Deux pratiquants nonagénaires harcelés
Le 1er septembre au matin, Mme Liu Can, une habitante de 90 ans de la ville de Chengdu, province du Sichuan, a été signalée par une employée de la poste quand elle a posté des lettres avec de l'information sur le Falun Gong. L'employée postale a reconnu Mme Liu puisqu'elle lui avait remis des documents en rapport avec le Falun Gong juste une semaine auparavant.
Un groupe de policiers sont rapidement arrivés et ont emmené Mme Liu au poste de police. Bien qu'elle ait refusé de donner son nom et son adresse, la police a fouillé son sac à main et a trouvé l'information sur son abonnement d'autobus. Ils ont saccagé son domicile et confisqué beaucoup de ses biens personnels.
Deux jours plus tard, un autre pratiquant de 90 ans de Tianjin a aussi été harcelé pour sa pratique du Falun Gong. Quatre policiers se sont rendus au domicile de M. Song (dont le premier nom reste à être enquêté) vers 19 h et lui ont demandé d'aller avec eux au poste de police.
En arrivant au poste de police, les policiers ont dit à M. Song qu'il avait été signalé pour avoir parlé du Falun Gong à des gens dans plusieurs endroits. M. Song a répondu qu'il avait tellement bénéficié de la cultivation et pratique et que plusieurs de ses problèmes de santé, dont un problème cardiaque, de l'asthme et une thrombose cérébrale, avaient été guéris. « J'étais médecin moi-même, mais je ne pouvais pas guérir mes propres maladies. Mais après avoir pratiqué le Falun Gong, je ne suis plus allé à l'hôpital et je jouis encore d'une bonne santé malgré mon âge avancé. »
Alors que M. Song a refusé de signer le rapport d'interrogatoire, son petit-fils a été forcé par la police de le signer pour lui. M. Song est retourné chez lui vers 21 h 30.
Deux policiers ont harcelé M. Song à nouveau le lendemain et ils ont déchiré les couplets [duilian] avec de l'information sur le Falun Gong apposés autour de sa porte.
Voir aussi :
En août 2020, 1184 pratiquants de Falun Gong ciblés pour leur croyance
1410 pratiquants de Falun Gong visés pour leur croyance en juillet 2020
5313 pratiquants de Falun Gong visés pour leur croyance pendant la première moitié de 2020
En mai 2020, 938 pratiquants de Falun Gong ont été visés pour leur croyance
En avril 2020, 1178 pratiquants de Falun Gong ont été ciblés pour leur croyance
En mars 2020, 747 pratiquants de Falun Gong ciblés pour leur croyance
La persécution du Falun Gong continue en Chine malgré la pandémie de coronavirus
En janvier 2020, 194 pratiquants de Falun Gong visés pour leur croyance
(Un article connexe est disponible dans la version chinoise.)
Traduit de l'anglais