(Minghui.org) John Ratcliffe, directeur du Renseignement national américain, a publié un article dans le Wall Street Journal le 3 décembre dans lequel il a déclaré : « Résister à la tentative de Pékin de remodeler et de dominer le monde est le défi de notre génération. »
« La République populaire de Chine représente aujourd’hui la plus grande menace pour l’Amérique et la plus grande menace pour la démocratie et la liberté dans le monde entier depuis la Seconde Guerre mondiale », a-t-il écrit dans l’article intitulé « La Chine est la menace no 1 pour la sécurité nationale ».
John Ratcliffe, directeur du Renseignement national américain
« Le service de renseignement est clair. Notre réponse doit l'être aussi »
En tant que directeur du Renseignement national, Ratcliffe a accès à plus de renseignements que n’importe quel membre du gouvernement américain autre que le président. Tout en supervisant les agences de renseignement, son bureau produit le rapport quotidien du président qui détaille les menaces auxquelles le pays est confronté. Compte tenu de son rôle, Ratcliffe a déclaré : « Si je pouvais communiquer une chose au peuple américain à partir de ce point d'observation unique, c’est que la République populaire de Chine représente la plus grande menace pour l’Amérique aujourd’hui, et la plus grande menace pour la démocratie et la liberté dans le monde entier depuis la Seconde Guerre mondiale. »
« Le service de renseignement est clair : Pékin a l’intention de dominer les États-Unis et le reste de la planète économiquement, militairement et technologiquement », a-t-il poursuivi. « Bon nombre des grandes initiatives publiques chinoises et des entreprises de premier plan n’offrent qu’une couche de camouflage aux activités du Parti communiste chinois. »
Ratcliffe a qualifié cette approche de l’espionnage économique de « voler, reproduire et remplacer ». « La Chine prive les entreprises américaines de leur propriété intellectuelle, reproduit la technologie, puis remplace les entreprises américaines sur le marché mondial », a-t-il expliqué.
La Chine avance également des capacités de classe mondiale dans les technologies émergentes. « Ses services de renseignement utilisent leur accès à des entreprises technologiques telles que Huawei pour permettre des activités malveillantes, y compris l’introduction de vulnérabilités dans les logiciels et les équipements », a-t-il ajouté. Les conséquences sont graves, parce qu’elles augmentent « les possibilités de Pékin de recueillir des renseignements, de perturber les communications et de menacer la vie privée des utilisateurs dans le monde entier ».
Ratcliffe a donné un exemple de la façon dont la Chine communiste influence la législature américaine par l’intermédiaire de dirigeants syndicaux dans ses entreprises aux États-Unis. « Notre service de renseignement montre que Pékin dirige régulièrement ce type d’opération d’influence aux États-Unis. J’ai informé les commissions du renseignement de la Chambre et du Sénat que la Chine cible les membres du Congrès avec six fois la fréquence de la Russie et douze fois la fréquence de l’Iran », a-t-il expliqué.
Le FBI a procédé à de nombreuses arrestations de ressortissants chinois pour vol de secrets de recherche et développement. « Des sanctions ont été imposées, mais le mal a été fait », a-t-il remarqué. « Le gouvernement américain estime que le vol de propriété intellectuelle par la Chine coûte à l’Amérique jusqu’à 500 milliards de dollars par an, soit entre 4000 et 6000 dollars par ménage américain. »
Pékin se prépare à une période de confrontation ouverte avec les États-Unis et le monde. « Washington devrait également être prêt. Les dirigeants doivent travailler au-delà des clivages partisans pour comprendre la menace, en parler ouvertement et prendre des mesures pour y faire face », a-t-il conclu. « Cette génération sera jugée par sa réponse aux efforts déployés par la Chine pour remodeler le monde à son image et remplacer l’Amérique en tant que superpuissance dominante. Le service de renseignement est clair. Notre réponse doit l'être aussi. »
La Commission sénatoriale du renseignement : « L’infiltration de Pékin dans la société américaine a été délibérée et insidieuse »
Marco Rubio et Mark Warner, respectivement président par intérim et vice-président de la Commission sénatoriale du renseignement, ont publié une déclaration commune le 4 décembre. « Nous sommes d’accord avec le DNI [directeur du renseignement national] Ratcliffe pour dire que la Chine représente la plus grande menace pour la sécurité nationale pour les États-Unis. Notre service de renseignement est clair : rien n'arrêtera le Parti communiste chinois pour exercer sa domination mondiale », ont-ils déclaré dans le communiqué, disponible sur le site du Sénat.
« L’infiltration de Pékin dans la société américaine a été délibérée et insidieuse, car ils utilisent tous les instruments d’influence disponibles pour accélérer leur ascension aux dépens de l’Amérique », a poursuivi le communiqué. « Nos valeurs démocratiques sont menacées par les tentatives de la Chine de supplanter le leadership américain et de refaire la communauté internationale à leur image. »
L’impact est profond et large. « Les dirigeants autoritaires du Parti communiste chinois cherchent à menacer notre liberté d’expression, la politique, la technologie, l’économie, le militaire, et même notre volonté de lutter contre la pandémie de la COVID-19 », a expliqué le communiqué. « Malheureusement, le défi des États-Unis avec la Chine n’est pas unique, car Pékin cherche à infiltrer et à subvertir d’autres nations à travers le monde, y compris nos alliés. »
« C’est un moment décisif pour nous et nous devons tenir bon », a conclu le communiqué. « Le message adressé à Pékin et au monde est que le comportement de la Chine ne sera pas toléré et sera contesté par les valeurs démocratiques, en étroite collaboration avec nos alliés et partenaires. »
L'ingérence étrangère dans l’élection ne doit pas être tolérée
Selon le « décret sur l’imposition de certaines sanctions en cas d’ingérence étrangère dans une élection américaine » publié par Donald Trump le 12 septembre 2018, « au plus tard 45 jours après la conclusion d’une élection aux États-Unis, le directeur du renseignement national, en consultation avec les chefs d’autres départements et agences exécutifs appropriés, procède à une évaluation de toute information indiquant qu’un gouvernement étranger, ou toute personne agissant à titre d’agent ou au nom d’un gouvernement étranger, a agi dans l’intention ou le but de s’immiscer dans cette élection ».
Par l’intermédiaire du secrétaire au Trésor, du secrétaire d’État, du procureur général et du secrétaire à la Sécurité intérieure, les individus et les organisations impliqués dans l’ingérence étrangère dans une élection américaine sont passibles de sanctions.
Dans un discours prononcé le 21 octobre, M. Ratcliffe a également déclaré que l’ingérence étrangère dans une élection américaine ne doit pas être tolérée.
Traduit de l’anglais
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