(Minghui.org) Depuis août 2020, les autorités de la ville de Lanzhou, province du Gansu, harcèlent Mme Li Guiluan, âgée de 80 ans, pour sa croyance dans le Falun Gong, une pratique spirituelle persécutée en Chine.

La police locale, les responsables du gouvernement et les membres du comité de rue ont eu recours à divers moyens pour harceler Mme Li. Pendant un certain temps, ils se sont assis juste devant le domicile de Mme Li pour l'intimider elle et ses visiteurs. Ils ont interrogé et ont pris des photos de chaque personne qui venait voir Mme Li.

D'autres fois, ces personnes sont entrées par effraction et ont saccagé son domicile. Ils sont même allés à Shanghai pour menacer ses deux filles et leur famille. À un moment donné, la police l'a arrêtée et l'a agressée, essayant de la forcer à abandonner sa croyance. Mme Li s'est ensuite installée chez son fils, qui pratique également le Falun Gong, mais les autorités ont harcelé son fils afin de la prendre pour cible.

Harcèlement et lavage de cerveau

Mme Li a travaillé à l'Institut de recherche sur le contrôle des vols aérospatiaux de Lanzhou avant de prendre sa retraite il y a près de vingt ans. Elle a vécu avec ses filles à Shanghai pendant les dix dernières années, mais elle est revenue à Lanzhou au début de cette année.

Depuis août 2020, des responsables du district d'Anning et des agents du poste de police de Yintanlu, à Lanzhou, la harcèlent constamment. Ils se sont relayés devant chez elle pour l'intimider, l'interroger et photographier ses visiteurs.

Pour la pousser à signer une déclaration écrite dans laquelle elle renonce à sa croyance dans le Falun Gong, les autorités se sont rendues à Shanghai pour intimider ses filles et leurs familles.

Les autorités ont pénétré par effraction dans le domicile de Mme Li dans le district d'Anning et ont confisqué ses biens. À un moment donné, ils l'ont emmenée dans le bâtiment du comité de rue local et l'ont forcée à écouter des enregistrements et à regarder des vidéos calomniant le Falun Gong. Ils l'ont frappée à la tête et l'ont jetée à terre. On a appelé une infirmière parce que Mme Li était physiquement malade. Sa pression artérielle était trop élevée et elle avait des irrégularités de la fréquence cardiaque. Sans offrir aucune aide, les autorités l'ont transférée dans un temple et ont dit aux moines de continuer à lui faire un lavage de cerveau.

Pour échapper aux autorités, elle est allée vivre chez son fils, M. Zhou Wei, qui est également un pratiquant de Falun Gong. Il venait d'être libéré de prison (le 18 septembre 2020) après avoir purgé une peine de quatre ans parce qu'il refusait de renoncer à sa croyance.

Le lendemain, les autorités se sont rendues au domicile de M. Zhou pour voir si Mme Li y était. Une policière n'a pas pu voir Mme Li, alors elle a pris une photo de son fils. Environ vingt minutes après le départ de la policière, M. Zhou est sorti de son immeuble d'habitation. Les agents qui l'attendaient dehors l'ont entouré et lui ont demandé où se trouvait Mme Li. Deux d'entre eux sont entrés dans l'appartement de M. Zhou et ont vu Mme Li. Ils ont affirmé qu'ils étaient là juste pour voir comment elle allait.

Quelques jours plus tard, deux chefs de la police se sont rendus au domicile de M. Zhou. Il leur a dit que sa mère avait quitté Lanzhou pour Shanghai. La police lui a dit qu'elle avait l'intention de transformer son domicile en centre de lavage de cerveau pour « rééduquer » Mme Li.

Après avoir trouvé les informations concernant le vol de Mme Li, les autorités se sont rendues à Shanghai pour harceler ses filles.

Le témoignage de Mme Li

Voici le témoignage de Mme Li au sujet du harcèlement qu'elle a subi récemment.

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Je vis avec mes deux filles à Shanghai depuis une dizaine d'années. Je suis retournée dans le district d'Anning de la ville de Lanzhou en août 2020, un mois avant la libération de mon fils. Mon fils, M. Zhou Wei, a été emprisonné pendant quatre ans parce qu'il refuse de renoncer à sa pratique du Falun Gong. Il devait être libéré le 18 septembre.

Dès que je suis revenue à Lanzhou, les autorités locales m'ont trouvée et ont commencé à me harceler. Ils sont même allés à Shanghai et ont harcelé mes deux filles, leur mari et leurs enfants. Les agents voulaient qu'ils signent une déclaration de renoncement au Falun Gong en mon nom. Ma famille a refusé.

Lorsque les agents ont appelé une de mes filles au travail, elle leur a dit : « Je travaille dans une entreprise américaine. Si vous venez ici, je pourrais aussi bien vous dénoncer à la communauté internationale. » Ils ont menacé mes petits-enfants, en leur disant que leur école pourrait les expulser parce que je pratique le Falun Gong.

Le 4 septembre, les autorités se sont assises devant chez moi de 8 heures à 22 heures. Elles frappaient fréquemment à la porte et faisaient beaucoup de bruit. Le même jour, ils ont coupé l'électricité. J'ai dû rester chez ma belle-fille. Après avoir rétabli l'électricité, le 6 septembre, ils ont essayé de me forcer à signer une déclaration et ont saccagé mon domicile en disant : « Le gouvernement interdit le Falun Gong. Une fois que vous l'aurez signée, tout ira bien. »

Le 21 septembre, après avoir refusé de les laisser entrer, ils ont demandé à un serrurier de démonter ma serrure et d'ouvrir ma porte. Ils ont mis mon appartement sens dessus dessous et ont confisqué mes biens. Ils m'ont dit qu'ils me rendraient mes objets de valeur après les avoir « examinés », mais ils ne l'ont jamais fait. Un responsable a pris mes clés avant de m'emmener au poste de police de Yintanlu pour m'interroger.

Le lendemain, la police m'a transférée au poste de police de Liujiabao et m'a forcée à regarder des vidéos qui diffamaient le Falun Gong. J'ai fermé les yeux. La police m'a ensuite emmenée dans un bureau et m'a dit que je devais signer les déclarations de renoncement au Falun Gong ce jour-là. Ils ont commencé à maudire le Falun Gong, Maître Li et mes ancêtres. Deux jeunes hommes m'ont tenu les mains et ont pris mes empreintes digitales. Une femme a signé mon nom sur les papiers et m'a dit que le secrétaire local de la Commission des affaires politiques et juridiques serait appelé pour valider la signature le lendemain. Je n'y suis pas allée.

Les policiers m'attendaient à l'extérieur et m'ont arrêtée dès que j'ai quitté l'appartement le 12 octobre. Ils voulaient toujours que je valide les documents qu'ils avaient signés après m'avoir mise dans un bureau communautaire. Ils ont fait passer une vidéo calomniant le Falun Gong, ont augmenté le volume, m'ont ouvert les yeux et m'ont crié dessus pour me faire regarder. Ils m'ont pincé et m'ont insultée à plusieurs reprises.

De 7 h 30 à 15 h, j'ai dû rester assise sur un petit tabouret bas. À un moment donné, un grand homme m'a frappée si fort sur le dessus de la tête que je suis tombée du tabouret. Quelqu'un est venu vérifier mes signes vitaux. J'avais de l'hypertension et des problèmes cardiaques.

Deux jeunes femmes se sont rendues chez mon fils le 15 octobre et lui ont dit qu'elles procédaient à un recensement. Elles voulaient savoir si je vivais là. Le lendemain, une policière du poste de police de Jianlanlu est venue et a dit que mon fils devait être pris en photo une fois par mois. Lorsque mon fils a refusé, elle l'a intimidé et l'a pris en photo.

Vingt minutes plus tard, mon fils a quitté l'appartement et a été immédiatement entouré par sept policiers. L'un d'eux était la femme qui l'avait pris en photo. Ils voulaient savoir si j'étais dans son appartement. Mon fils leur a dit : « Ne pensez même pas à la prendre. Elle a 80 ans. »

Quatre jours plus tard, trois personnes sont venues au domicile de mon fils et ont demandé à me voir. Lorsque mon fils leur a dit que j'étais rentrée à Shanghai, ils l'ont accusé de ne pas avoir rapporté l'information. « Quel crime a-t-elle commis ? » a demandé mon fils. Ils ont dit : « Nous voulons prendre une photo de ta mère une semaine sur deux et la rééduquer chez toi. »

Ces personnes croyant que ma belle-fille me reprenait ont commencé à enquêter sur elle.

(Un article connexe est disponible dans la version chinoise.)

Traduit de l'anglais