(Minghui.org) Des policiers ont frappé à la porte de Mme Miao Cui le 9 novembre 2020. La femme âgée de 63 ans, qui endurait encore les séquelles d'un accident vasculaire cérébral qu'elle avait eu sept ans auparavant, s'est lentement dirigée vers la porte d'entrée et a aperçu les agents de police à l'extérieur.

Les policiers ont semblé choqués de voir les brûlures sur ses jambes. Mme Miao, une habitante de la ville de Yueyang, dans la province du Hunan, s'est accidentellement brûlée le 30 septembre 2020 : ses mains étaient faibles et tremblaient tellement qu'elle a versé une casserole d'eau bouillante sur ses jambes au lieu de la verser dans le thermos. Quand elle a enlevé son pantalon, une grande partie de la peau qui collait à son pantalon s'est également détachée, elle a donc dû porter un short après cet incident. Un mois plus tard, les plaies sur ses jambes suintaient toujours et saignaient parfois.

La porte de sécurité étant toujours fermée, plusieurs agents ont crié après elle, lui ordonnant de les laisser entrer. Elle a refusé. Un policier l'a menacée de la prendre en photo et un autre lui a dit de signer une déclaration pour renoncer à sa croyance dans le Falun Gong.

Mme Miao leur a clarifié la vérité sur le Falun Gong et leur a demandé de ne plus la harceler. Depuis que le régime communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en 1999, elle a été arrêtée à plusieurs reprises pour avoir soutenu sa croyance. Elle a été condamnée à la prison à deux reprises, une fois pour un emprisonnement de trois ans et une nouvelle fois pour six ans. Elle a failli mourir plusieurs fois des tortures qu'elle a subies.

Les policiers sont finalement partis.

Les persécutions antérieures

Mme Miao a été arrêtée pour la première fois en décembre 1999, pour être allée à Pékin faire appel du droit de pratiquer le Falun Gong. En juillet 2000, elle a été condamnée à trois ans d'emprisonnement et emmenée à la prison pour femmes du Hunan.

Elle a été libérée le 25 mars 2003, mais a été à nouveau arrêtée le 20 juin 2003, pour avoir distribué des documents concernant le Falun Gong. Un policier l'a attrapée par le cou et lui a cogné la tête contre le mur. Elle s'est effondrée et est tombée dans le coma. Sa santé s'est dégradée en peu de temps. Elle était souvent en état de choc et avait du sang dans les urines.

Quelques jours plus tard, le tribunal de la ville-district de Miluo l'a jugée au centre de détention et l'a condamnée à six ans d'emprisonnement, malgré le fait qu'elle soit toujours au lit sous perfusion et sous oxygène. Après avoir été incarcérée au centre de détention pendant plusieurs mois, elle a été emmenée à la prison pour femmes du Hunan le 16 janvier 2004.

À 21 heures, le 27 mai 2007, dans une tentative de la forcer à écrire une déclaration pour renoncer au Falun Gong, un des gardiens, Li Jun, a marché sur Mme Miao, et l'a attachée les mains derrière le dos. Elle ressentait une douleur si insoutenable qu'elle transpirait abondamment, elle a perdu le contrôle de ses intestins et du sang est sorti par la vulve. Les gardiens ont desserré la corde, l'ont traînée dans la salle de bain pour qu'elle puisse se laver et l'ont à nouveau attachée. Elle a été torturée à plusieurs reprises jusqu'à 4 heures du matin le lendemain.

Un mois plus tard, elle a recommencé à perdre du sang venant du vagin. Lorsque le médecin a découvert qu'elle était au stade avancé du cancer de l'utérus et qu'il lui restait un maximum de trois mois à vivre, la prison l'a rapidement libérée sur parole pour raison médicale et l'a renvoyée chez elle le 19 janvier 2008.

Par la suite, les autorités ont continué à harceler fréquemment Mme Miao. Le 2 décembre 2008, trois agents de la prison pour femmes du Hunan lui ont ordonné de passer un examen médical. Lorsqu'ils ont constaté que les résultats étaient les mêmes qu'auparavant, ils ont arrêté d'essayer de la ramener en prison.

Alors que Mme Miao a survécu au cancer après avoir recommencé à pratiquer le Falun Gong, elle a eu un accident vasculaire cérébral en 2013, et a perdu la majeure partie de sa mobilité et de sa parole. Elle a dit que c'était sa croyance dans le Falun Gong qui lui donnait la force de vivre et qu'elle pensait que c'était un miracle qu'elle ait survécu.

Traduit de l'anglais