Un an après la mort du mari sous la torture, sa femme et la famille menacées à plusieurs reprises pour leur croyance dans le Falun Gong

(Minghui.org) Les autorités de la ville de Chengdu, dans la province du Sichuan, ont menacé à plusieurs reprises M^me Yi Shuying, une habitante locale, et sa famille que sa petite-fille ne serait pas autorisée à aller à l’université en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

M^me Yi, 68 ans, a été arrêtée de façon répétée et torturée au cours des vingt-deux dernières années pour le maintien de sa croyance. Le dernier harcèlement dont elle et sa famille ont fait l’objet a eu lieu en octobre 2021, un an seulement après que son mari, M. Chen Huagui, a succombé à ses blessures perpétrées par la police en raison de sa croyance dans le Falun Gong.

Le 14 octobre 2021, neuf personnes, dont des fonctionnaires du Bureau 610 du district de Wenjiang et du faubourg de Hesheng, Wang Mingquan et Wang Fengqun, du comité du village de Yuhe, se sont présentées au domicile de M^me Yi et lui ont ordonné de signer une lettre de renoncement au Falun Gong.

Ils ont menacé le fils et la belle-fille de M^me Yi que leur propre fille, qui était au lycée, se verrait refuser l’admission à l’université à l’avenir si M^me Yi ne renonçait pas au Falun Gong. M^me Yi a refusé d’obtempérer.

Depuis lors, Wang Mingquan et Wang Fengqun ont appelé le fils et la belle-fille de M^me Yi tous les jours pour les menacer.

Le mari décède après avoir été battu par la police

Le 28 juin 2000, le mari de M^me Yi, M. Chen, a été arrêté pour la première fois chez lui. La police a confisqué ses livres de Falun Gong et une photo du fondateur du Falun Gong. Après l’avoir emmené au poste de police local, la police l’a battu afin de savoir où il avait obtenu la photo du fondateur du Falun Gong. Lorsque M. Chen a refusé de répondre à la question, un policier l’a étranglé jusqu’à ce qu’il perde connaissance. Pourtant, le policier a continué à lui donner des coups de pied. Ses vêtements étaient tachés de sang. La police l’a obligé à laver ses vêtements pour dissimuler les coups reçus et l’a giflé lorsqu’il n’a pas pu laver toutes les taches de sang.

Le 3 juillet 2000, M. Chen a été arrêté à nouveau avec M^me Yi. Tous deux ont été forcés de s’agenouiller sur le sol devant l’administration municipale. Un policier lui a donné des coups de pied, l’a giflé et lui a passé les menottes. Les menottes étaient si serrées que ses poignets ont saigné. Les fonctionnaires ont saccagé le domicile du couple, pour la sixième fois, après le passage à tabac.

Dans la soirée du 31 décembre 2001, Hu Dongxiang, le directeur du Bureau 610 du faubourg de Hesheng, a dirigé un groupe de policiers pour faire irruption chez M. Chen et ils ont mis son domicile à sac. Ils ont confisqué sa carte d’identité et ont refusé de la lui rendre.

Le 5 octobre 2004, après avoir mené une vie difficile sans carte d’identité pendant trois ans, M. Chen a retrouvé Hu pour lui demander sa carte. Hu a fracassé le vélo de M. Chen et l’a battu, le blessant à l’œil droit, à la bouche et à la tête. Une de ses incisives inférieures s’est détachée et trois dents de devant sont tombées. Hu a également frappé la tête de M. Chen avec une chaise en bois plus de dix fois. Puis un autre agent a arraché le téléphone portable de M. Chen par-derrière et l’a écrasé sur le sol. M. Chen a subi de graves blessures à la tête et à la poitrine, et était sur le point de mourir.

Le 19 octobre 2014, alors que M. Chen s’apprêtait à déposer une plainte contre Hu pour l’avoir battu, Hu a dirigé un groupe d’agents pour l’arrêter à nouveau. Alors que M. Chen n’était pas chez lui lorsque les policiers sont arrivés, ils ont arrêté M^me Yi et saccagé leur domicile. Ils ont tenté d’emmener M^me Yi au poste de police, mais sa famille a réussi à les en empêcher.

Les trois dents de devant de M. Chen cassées

M. Chen a souffert d’une récurrence des symptômes causés par ses blessures en 2017, et n’a pas pu se rétablir. Il est décédé le 2 octobre 2020.

Arrestations et tortures de son épouse

Après le début de la persécution du Falun Gong en juillet 1999, M^me Yi s’est rendue à Pékin le jour du Nouvel An 2000 pour demander justice pour le Falun Gong. Elle a été arrêtée et reconduite sous escorte. Elle a été détenue pendant quarante-cinq jours au centre de détention de Wenjiang et a été condamnée à une amende de 15 000 yuans.

Le 30 mars 2000, trois fonctionnaires du gouvernement municipal du faubourg de Hesheng, dont Yang Biqin et Li Hongyuan, ont fait irruption chez M^me Yi et l’ont traînée menottée au poste de police sans mandat d’arrêt. Li Hongyuan a tiré ses menottes d’avant en arrière. La menotte lui a entaillé le poignet droit et l’a fait saigner abondamment. Elle a été enfermée dans une petite pièce sombre et malodorante, sans nourriture toute la journée.

Le 29 avril 2000, les fonctionnaires du faubourg de Hesheng ont détenu plus d’une dizaine d’autres pratiquants de Falun Gong, dont M^me Yi, pour une soi-disant « classe d’étude de transformation » de six jours. On a ordonné aux pratiquants d’écrire une lettre de repentance, on les a forcés à rester debout sous un soleil brûlant pendant une longue période, on les a affamés et on les a insultés.

Quelques jours après la libération de M^me Yi, son domicile a été mis à sac et tous ses biens de valeur ont été confisqués.

Le 3 juillet 2000, M^me Yi a été de nouveau arrêtée avec M. Chen. Elle a été sévèrement battue avec des câbles électriques et des bâtons de bambou sur les pieds, la tête, la poitrine et le dos pendant plus de trois heures jusqu’à ce qu’elle perde connaissance. Tout en la battant, la police l’a également injuriée et a fait pression sur elle pour qu’elle cesse de pratiquer le Falun Gong.

Traduit de l’anglais