(Minghui.org) Zhang Jun, un tueur en série notoire en Chine, a été arrêté à Chongqing en 2001. Lui et son gang ont dévalisé des dizaines de magasins dans différentes provinces entre juin 1993 et septembre 2000, tuant 28 personnes et volant environ 5,36 millions de yuans.

Wen Qiang, alors chef adjoint des services de police de Chongqing, était l’un des principaux responsables de cette affaire. En mai 2001, avant son exécution, Zhang a averti Wen : « Méfiez-vous ! Si vous ne pouvez pas résister à la tentation de l’argent et de la gloire, vous pourrez aussi enfreindre la loi et vous retrouver dans la même situation que moi. »

Wen a effectivement été condamné à mort pour corruption et exécuté en juillet 2010. Lors d’une audience préliminaire, il a averti Wang Lijun, alors chef du Département de police de Chongqing responsable de son cas : « Un jour, vous subirez le même sort que moi. »

Wang lui-même a ensuite été arrêté et, en septembre 2012, condamné à 15 ans de prison.

La chute de Wen et Wang n’est que la pointe de l’iceberg du régime corrompu dirigé par le Parti communiste chinois (PCC). Avant sa mort, Wen a explicitement déclaré avoir simplement suivi la règle tacite du PCC en matière de corruption et de pots-de-vin, sans laquelle il n’aurait pas été promu ni n'aurait obtenu son poste. Il a déclaré que c'était le système qui avait fait de lui une mauvaise personne.

Un proverbe chinois dit : « Il faut plus d'un jour de froid pour qu'une rivière gèle sur trois pieds de profondeur. » Les systèmes juridiques et moraux corrompus en Chine l'ont été durant des années. Depuis que le PCC a pris le pouvoir en 1949, il a systématiquement détruit la culture traditionnelle chinoise et abusé de la loi pour réaliser son programme politique.

Moment décisif, en juillet 1999, le PCC a lancé une campagne nationale contre la pratique pacifique du Falun Gong. Également connu sous le nom de Falun Dafa, le Falun Gong est un système traditionnel consistant à cultiver le corps et l'esprit fondé sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance (Zhen-Shan-Ren). Depuis le début de la persécution, le pays est devenu de plus en plus incontrôlable, tant sur le plan juridique que moral.

1999 : Début de la spirale descendante pour le système juridique chinois

De 1966 à 1976, la Révolution culturelle a été un désastre pour la Chine. Les Gardes rouges ont enfreint la loi, attaqué les gens à volonté et transformé la Chine en bourbier total. La tragédie a été si dévastatrice que même les fonctionnaires du PCC eux-mêmes ont été traumatisés.

C'est pourquoi le renforcement du système juridique est devenu une priorité après les réformes économiques qui ont débuté à la fin des années 1970. Mais sans réforme politique, l'amélioration de l'économie n'a fait que rendre le régime totalitaire plus téméraire, entraînant la corruption des fonctionnaires et la détérioration des valeurs morales. Cela a conduit à un système affaibli en Chine, avec de nombreux problèmes cachés. Après la rétrogradation de Zhao Ziyang en 1989 et la mort de Deng Xiaoping en 1997, la situation a encore empiré lorsque Jiang Zemin est devenu le nouveau dirigeant du PCC.

Pour détourner l'attention des problèmes intérieurs et renforcer son pouvoir, Jiang – qui a accédé au pouvoir lors du massacre de Tiananmen en 1989 – était impatient de trouver un ennemi imaginaire. Ses assistants, Luo Gan et Zeng Qinghong, l'ont suivi de près. En 1999 Jiang a choisi de lancer une persécution contre le Falun Gong, tandis que Luo a pris la tête du notoire Bureau 610 pour diriger la répression à l'échelle nationale.

Présenté au public en 1992, le Falun Gong est une méthode de méditation pacifique qui met l’accent sur l’amélioration personnelle à travers le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Bien que Jiang ait visé le Falun Gong simplement pour exercer son pouvoir dictatorial, il a involontairement aggravé la corruption du PCC, alors que l’ensemble de l’appareil d’État et le grand public étaient mobilisés, sans aucune base morale ou légale, pour attaquer d’innocents pratiquants de Falun Gong.

Cependant, au début, malgré les tentatives répétées de Jiang et de ses assistants, peu de fonctionnaires, y compris de membres du Politburo, étaient motivés pour persécuter les pratiquants de Falun Gong. À part quelques provinces, dont le Shandong et le Liaoning, beaucoup d’autres étaient réticentes à exécuter l’ordre de persécution. Même à la fin de 1999, de nombreux responsables du Guangdong, une province du sud de la Chine, estimaient que les pratiquants de Falun Gong étaient innocents, et refusaient de les condamner illégalement.

C’est dans ces circonstances, en février 2000, que Jiang s’est rendu en personne dans le Guangdong, réprimandant les fonctionnaires qui ne suivaient pas activement son ordre de persécution. Li Changchun, alors secrétaire du Parti du Guangdong, a été contraint de faire son autocritique. Jiang a également ordonné directement à la ville de Shenzhen de muscler ses activités de persécution. Sous la pression de Jiang et de Luo, les responsables du Guangdong ont commencé à envoyer des pratiquants de Falun Gong dans les camps de travail et les prisons.

Il a été rapporté que Jiang et ses acolytes ont évalué les fonctionnaires en fonction de leur attitude envers le Falun Gong. Ceux qui réprimaient activement les pratiquants étaient récompensés et promus, tandis que ceux qui étaient réticents à le faire étaient réprimandés.

Le 23 janvier 2001, veille du Nouvel An chinois, Jiang et ses complices ont mis en scène les auto-immolations sur la place Tiananmen, pour inciter le public à la haine envers le Falun Gong et justifier l'intensification de sa persécution. Cette tragique mise en scène a produit l'effet escompté.

Loi ad hoc du juge : « Un mot de plus signifie un an de plus en prison »

Zhou Yongkang, une figure clé du régime de Jiang, a joué un rôle essentiel dans l'intensification de la persécution du Falun Gong. Pendant son mandat de secrétaire du Parti de la province du Sichuan, entre janvier 2000 et décembre 2002, Zhou a activement promu la politique de persécution de Jiang. Une fois, lorsque Jiang a inspecté la province du Sichuan et a appris que 43 pratiquants avaient perdu la vie lors de la répression, il a félicité Zhou pour cet « accomplissement ».

En conséquence, Jiang a promu Zhou au poste de ministre de la Sécurité publique et de secrétaire adjoint du Parti de la Commission centrale des affaires politiques et juridiques (PLAC). En 2007, Zhou est devenu secrétaire du Parti du PLAC et membre du Comité permanent du Politburo. La même année, il est aussi devenu responsable du Bureau central 610qui dirigeait la persécution à l'échelle nationale contre le Falun Gong.

« Vous pouvez ignorer les meurtriers ou les pyromanes, mais vous devez pourchasser le Falun Gong ! » a une fois instruit Zhou. La persécution du Falun Gong étant devenue le principal critère pour évaluer les performances d’un policier, la conscience a été détruite et le mauvais côté de la nature humaine a été renforcé.

En conséquence, de nombreux fonctionnaires de la police, du parquet et de la justice n’ont guère prêté attention à la loi. Ils maltraitaient les pratiquants à volonté. Lorsque Mme Han Yuejuan, pratiquante de Falun Gong et chef de section au Département de la propagande du district de Dongshan de la ville de Guangzhou, dans la province du Guangdong, a été condamnée à trois ans de prison pour sa croyance en 2002, elle a dit au président du tribunal que la peine de prison était illégale et a proféré trois fois « Falun Dafa est bon ». Le juge a immédiatement augmenté sa peine à six ans, l’avertissant que chaque « Falun Dafa est bon » supplémentaire lui vaudrait une année de plus.

De même, M. Zhang Jinsheng, du canton de Qingyuan, dans la province du Liaoning, a été jugé en septembre 2004 et condamné à huit ans de prison pour avoir aidé d'autres personnes à accéder au site Web Minghui. Pour défendre son innocence, M. Zhang a crié « Falun Dafa est bon » et a écrit ces mots sur le verdict officiel. Le juge a prolongé sa peine à treize ans, en disant : « Un mot de plus signifie une année de plus en prison » et que chaque syllabe de Fa-lun-da-fa-hao (Falun Dafa est bon) était compté comme une année supplémentaire.

Les systèmes judiciaire et juridique constituent le dernier recours des citoyens ordinaires pour réparer une injustice, mais tous deux ont été mis à mal pendant la persécution brutale du Falun Gong. Francis Bacon, philosophe et homme d'État anglais, a dit un jour qu'un jugement injuste pouvait être dix fois pire qu'un crime. Le crime est un mépris de la loi comme la pollution de l'eau, tandis qu'un jugement injuste sape la loi elle-même, revenant à détruire la source de l’eau.

La noirceur du système judiciaire en Chine

La corruption et l’abus de pouvoir sont des perspectives effrayantes – mais sous l’autorité du PCC, elles sont devenues la norme. Le réveil et l'appel à la justice qui ont suivi la Révolution culturelle ont été à nouveau ruinés lors de la persécution illégale du Falun Gong. Un vieux dicton dit : « Suivre la vertu, c'est comme gravir une colline ; suivre le mal, c'est comme glisser dans un précipice. » Une fois que la boîte de Pandore est ouverte, il n'y a plus ni paix ni justice.

Un problème courant est l’abus ou l’utilisation abusive de la loi pour imposer des injustices à ceux qui ont été lésés, ce qui a été constaté dans toutes sortes d’affaires. Cela arrive parce que les malfaiteurs ont souvent le pouvoir ou les relations nécessaires pour corrompre les juges.

Les médias chinois ont rapporté qu'en 2005, plusieurs fonctionnaires de la cour intermédiaire de Fuyang, dans la province de l'Anhui, ont fait l'objet d'une enquête pour avoir accepté des pots-de-vin et s'être livrés à des jeux d'argent et à la prostitution. Parmi ces fonctionnaires figuraient le président adjoint Zhu Ya, le président du tribunal exécutif Wang Chunyou et deux présidents du tribunal économique Chen Heping et Dong Bingxu.

Selon un autre article de l'Hebdomadaire du peuple, plus de dix fonctionnaires de la Cour suprême de la province du Hunan ont fait l'objet d'une enquête, dont Wu Zhenhan, président de la Cour.

D'autres provinces connaissent également des problèmes similaires. Un rapport du parquet de la province du Hubei a montré que 40 % des crimes de dérèglement commis par des juges dans la province étaient des crimes communs commis par plusieurs juges.

Parfois, d'autres professionnels étaient également impliqués, des juges et des avocats coopérant pour un bénéfice mutuel. Une analyse du ministère de la Justice a montré que 44 avocats ont participé à la corruption de treize juges au total à la cour intermédiaire de Wuhan, dans la province du Hubei. Une enquête de suivi menée dans six villes de la province a montré que 88 avocats avaient participé à la corruption.

Une telle injustice conduit souvent à des tragédies. Par exemple, de nombreux incidents se sont produits au cours desquels des juges ont été attaqués par des plaignants. Cela s’est produit dans la province du Guangxi, la province du Jiangsu, à Pékin, dans la province du Hubei et la province du Hunan. En agissant illégalement et en portant atteinte à des citoyens ordinaires, les juges ont poussé les victimes à l'extrême. Certains de ces juges ont été blessés ou sont morts dans des actes de vengeance.

Confrontés à leur propre destin

Mao Tsé-toung a dit un jour : « J'ai participé à la rédaction de la Constitution chinoise, mais je ne me souviens pas de son contenu. Nous ne pouvons pas compter sur les lois pour maintenir l'ordre social. » « Au lieu de cela, les grandes décisions seront prises en organisant des réunions trimestrielles chaque année », a-t-il ajouté.

Il est connu que le PCC ne respecte pas la loi. Au contraire, il recourt à la violence pour réprimer et intimider le peuple. Cela inclut le mouvement anti-droitiste des années 1950, la Révolution culturelle des années 1960 et 1970, et le mouvement des « châtiments sévères » des années 1980 (par exemple, le vol d'un vélo pouvait entraîner une condamnation à mort). Mais ces campagnes étaient intermittentes et il y avait des pauses entre les différents mouvements politiques. Après la prise du pouvoir par Jiang en 1989, et surtout après le lancement de la persécution contre le Falun Gong en 1999, la corruption et les abus de loi sont devenus la norme, sans discontinuer.

Un dicton chinois dit : « Le bien est récompensé par le bien et le mal rencontre le mal. » Un grand nombre de responsables du PCC ont connu un tel sort depuis 2012. Selon l'Organisation mondiale pour enquêter sur la persécution du Falun Gong (WOIPFG), au moins 164 responsables qui ont abusé des droits de l'homme des pratiquants de Falun Gong ont fait l'objet de mesures disciplinaires ou ont été condamnés pour corruption ou d'autres crimes. Ces auteurs sont également répertoriés dans la liste des malfaiteurs de Minghui.org. Vous trouverez ci-dessous plusieurs exemples.

Comme indiqué plus haut, Zhou Yongkang a été l'un des principaux responsables de la répression du Falun Gong, occupant des postes allant de secrétaire du Parti de la province du Sichuan à secrétaire du Parti du PLAC central. Il est directement responsable de la persécution des pratiquants de Falun Gong, notamment des tristement notoires prélèvements forcés d'organes. En juin 2015, Zhou a été condamné à la prison à vie pour corruption.

Wu Aiying, ancienne secrétaire adjointe du Parti de la province du Shandong et ancienne ministre de la Justice, a directement supervisé la persécution du Falun Gong dans la province du Shandong. Elle a également organisé des expositions diffamatoires contre le Falun Gong. En octobre 2017, Wu a fait l'objet de mesures disciplinaires et a été rétrogradée.

Xi Xiaoming a été vice-président de la Cour suprême durant onze ans. En février 2017, Xi a été condamné à perpétuité.

Xu Fa, ancien chef du parquet de la province du Heilongjiang, a été fortement impliqué dans la persécution. Pendant son mandat, le Heilongjiang a connu le plus grand nombre de décès de pratiquants de Falun Gong causés par la persécution. Parmi ces pratiquants, 28 ont été emprisonnés avant leur mort. Après avoir été sanctionné et rétrogradé en 2004, Xu s'est suicidé en août de la même année.

Ding Xinfa, ancien chef du parquet de la province du Jiangxi, était responsable de l'arrestation, de la condamnation, de l'emprisonnement et de la détention en camp de travail de nombreux pratiquants. En janvier 2006, Ding lui-même a été condamné à dix-sept ans de prison.

Wu Zhenhan, ancien président de la Cour suprême du Hunan, a donné de nombreux ordres visant à persécuter les pratiquants de Falun Gong. En décembre 2004, au moins 27 pratiquants avaient perdu la vie. En novembre 2006, Wu a été condamné à mort.

Li Baojin, ancien secrétaire adjoint du Parti du PLAC de Tianjin, était chargé de la persécution du Falun Gong dans sa région. Il a fait l'objet de mesures disciplinaires en 2006 et a été condamné à mort l'année suivante.

Xu Qianfei était un officier clé du système judiciaire de la province du Yunnan pendant la répression du Falun Gong. En juillet 2017, Xu a fait l'objet de mesures disciplinaires et a été rétrogradé.

Selon China Discipline Inspection and Supervision News, 129 hauts fonctionnaires du système du PLAC (dont 5 de niveau central et 124 de niveau provincial), ainsi que 84 officiers du système policier (dont 4 de niveau central et 80 de niveau provincial) ont été sanctionnés depuis 2017.

Nous espérons que davantage de fonctionnaires, ainsi que de citoyens ordinaires, reconnaîtront la nature malveillante du PCC et se sépareront du régime afin de s’assurer un avenir meilleur.

(Un article connexe est disponible dans la version chinoise.)

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Traduit de l'anglais