(Minghui.org) Les 22 et 23 septembre 2020, la police a arrêté plus de 30 pratiquants de Falun Gong de la ville de Harbin, province du Heilongjiang, dont Mme Liu Bobin. Son domicile a été saccagé. Mme Liu, 57 ans, était ingénieure senior à l'usine publique d'outils de mesure de Harbin.

Après sa mise en quarantaine au centre de détention no 4 de Harbin qui a suivi son arrestation du 22 septembre, on l'a transférée au centre de détention no 2 de Harbin où elle est détenue depuis. Elle a été inculpée et son procès est prévu au tribunal de district de Daoli.

Mme Liu Bobin

D'abord stérile, elle s'est retrouvée enceinte et en bonne santé

Autrefois, au collège et au lycée, c'était elle qui avait les meilleures notes et elle avait été admise à l'université du Hunan en 1983. En raison d'une longue période de stress dû aux études, elle souffrait tous les jours de neurasthénie grave, de névrose et de maux de tête.

Mme Liu avait essayé beaucoup de médicaments occidentaux et chinois et toutes sortes de procédures pour avoir un enfant. Mais rien n'avait fonctionné. On lui avait diagnostiqué une stérilité congénitale. Après quoi, elle avait eu des conflits avec sa famille.

Une camarade de classe lui a fait connaître le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, en avril 1995. Après avoir commencé la pratique, ses maux ont rapidement disparu et elle a retrouvé de l'énergie. Elle est tombée enceinte en mai 1999, quatre ans après le début de sa pratique du Falun Gong.

Une femme enceinte menottée pour avoir demandé justice

En juillet 1999, quand le PCC a commencé à persécuter le Falun Gong, les personnes qui connaissaient Mme Liu l'ont tout à coup désavouée, alors même que ces personnes avaient vu les bienfaits que la pratique lui avait procurés. Selon les règles autoritaires du régime communiste, personne n'est autorisé à faire quoi que ce soit que le Parti interdit. Les membres de sa famille et ses collègues ont tous essayé de la forcer à arrêter de pratiquer le Falun Gong. La pression, tant au travail qu'à la maison, l'a étouffée.

Mme Liu a décidé de parler au gouvernement de ses propres expériences et de leur dire que le Falun Gong fait du bien et non du mal. Visiblement enceinte, elle a pris, seule, le train pour Pékin.

À son arrivée, la gare de Pékin était sous couvre-feu. Elle est restée chez une compagne de cultivation et on lui a dit que de nombreux pratiquants avaient déjà été arrêtés sur la place Tiananmen. Une nuit, plusieurs policiers ont fait irruption à l'endroit où elles se trouvaient. Ils ont identifié Mme Liu et l'ont menottée pendant tout le trajet de retour à Harbin. Elle a dit qu'elle ne comprenait pas pourquoi le gouvernement devait avoir si peur d'une femme enceinte qui n'avait rien fait d'autre que dire la vérité.

Mme Liu a été emmenée au département de police du district de Xiangfang et on lui a ordonné de signer une déclaration de garantie. Son père et son mari étaient également présents. Son père, qui avait vécu de nombreux mouvements politiques, l'a suppliée les larmes aux yeux d'abandonner le Falun Gong. Son mari l'a également menacée de divorce ou de suicide. Elle a choisi de défendre la vérité et sa croyance.

En octobre, il fait très froid à Harbin. Mme Liu avait faim et froid, elle ne portait qu'une robe d'été et des sandales. Ce qui lui donnait encore plus froid, c'était la diffusion ininterrompue à la télévision de programmes calomniant le Falun Gong.

Perte d'emploi pour sa pratique du Falun Gong

Le 10 avril 2000, un mois après la naissance de son fils, son employeur l'a licenciée parce qu'elle refusait d'abandonner le Falun Gong. Cela l'a mise sous une énorme pression financière et mentale. Elle s'est adressée à divers organismes gouvernementaux pour obtenir justice, mais en vain.

Après cela, Mme Liu a été fréquemment surveillée et harcelée. Les agents du poste de police de la rue Zhujiang ont même mis son domicile à sac sans raison. Pour éviter qu'on ne l'arrête à nouveau, son mari a soudoyé des gens à plusieurs reprises. Il a eu également de fréquentes oppressions à la poitrine à cause du harcèlement.

Pour gagner sa vie, Mme Liu a trouvé un emploi dans une entreprise appartenant à ses proches. Une fois qu'elle a commencé à y travailler, cette entreprise a très bien marché avec des ventes annuelles atteignant deux millions de yuans. Mais lorsqu'elle a été arrêtée en 2009, les ventes de la société ont été perturbées et ses proches ont finalement été contraints de fermer l'entreprise.

Arrêtée pour sa distribution de documents de Falun Gong

Le 25 octobre 2009, la police a arrêté Mme Liu pour avoir distribué des documents concernant le Falun Gong. Elle a été condamnée à cinq ans à la prison du district de Daowai. Elle a fait appel, mais le tribunal intermédiaire de Harbin a confirmé le verdict initial.

Pendant ses huit mois au centre de détention, Mme Liu a été confinée dans une petite pièce qu'elle partageait avec trois autres détenues. Elle n'était autorisée à se laver que dans la pièce avec une petite quantité d'eau. Elle devait aussi mémoriser les règles de la prison tous les jours.

Lors de son admission à la prison en juin 2010, on a forcé Mme Liu à mettre l'uniforme de la prison, à se couper les cheveux, à s'asseoir sur un petit tabouret et à regarder des vidéos de lavage de cerveau. Les gardes lui ont également fait lire des livres calomniant le Falun Gong et écrire des rapports de pensées.

Reconstitution de torture : s'asseoir sur un petit tabouret

Harcelée après avoir déposé plainte contre Jiang Zemin

Mme Liu a été libérée de prison en janvier 2014. Son mari n'a pas supporté la pression et a divorcé. Son fils est aussi parti et est allé à l'étranger avec son ex-mari. On lui a interdit de quitter le pays pour aller voir son fils.

En 2015, quand Mme Liu a porté plainte contre Jiang Zemin, les agents du poste de police de la rue Zhujiang l'ont souvent harcelée.

En 2017, lors d'une campagne de harcèlement, comme elle n'avait pas coopéré avec la police, celle-ci a refusé de délivrer à son fils un document essentiel dont il avait besoin pour demander la résidence permanente dans le pays à l'étranger.

Tous les articles, graphiques et contenus publiés sur Minghui.org sont protégés par les droits d'auteur. La reproduction non commerciale est autorisée, mais doit être accompagnée du titre de l’article et d'un lien vers l’article original.

Traduit de l'anglais