(Minghui.org) Il a été confirmé que 2857 autres pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés et harcelés entre le 1er mars et le 30 avril 2021, avec 1090 arrestations et 1767 cas de harcèlement.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Parmi les 1090 arrestations nouvellement confirmées, 168 ont eu lieu en 2020, 95 entre janvier et février 2021, et 826 autres ont eu lieu entre mars et avril 2021.
Parmi les 1767 cas de harcèlement, 7 remontent à 2016, 155 ont eu lieu en 2020, 143 entre janvier et février 2021 et 1459 entre mars et avril 2021.
En raison du blocus de l'information en Chine, la persécution du Falun Gong ne peut pas toujours être signalée en temps et en heure, et toutes les informations ne sont pas facilement disponibles.
Intensification de la persécution en mars et avril 2021
Compte tenu des cas signalés précédemment, le nombre total des arrestations en janvier et février 2021 a été actualisé à 297 et 165, et les cas de harcèlement confirmés en janvier et février 2021 sont maintenant passés à 256 et 228, respectivement. Par rapport aux deux premiers mois de 2021, les mois de mars et d'avril ont connu une augmentation constante des cas de persécution. Les 826 arrestations combinées de mars et avril représentent 1,8 fois les 462 cas combinés de janvier et février. Et les 1459 épisodes de harcèlement combinés en mars et avril sont trois fois plus nombreux que les 484 épisodes en tout de janvier et février.
Pour étudier plus précisément les cas qui ont eu lieu en mars et avril 2021, 546 (66 %) des 826 pratiquants arrêtés sont toujours en détention au moment de la rédaction du présent rapport. Au total, les domiciles de 232 (28 %) pratiquants arrêtés et de 80 (5 % de 1459) pratiquants harcelés ont été saccagés.
Quatre-vingt-dix des pratiquants arrêtés et cent des pratiquants harcelés avaient plus de 65 ans. Le pratiquant harcelé le plus âgé était un pratiquant de 94 ans de la ville de Dalian, dans la province du Liaoning.
Certains des pratiquants visés sont à la retraite. Les autres viennent de tous les horizons. Il y avait notamment des ingénieurs, des médecins, des enseignants, des comptables, des directeurs d'usine, des avocats et des infirmières. Pour ceux qui travaillent pour des agences gouvernementales, les autorités tentent d'inciter à la haine contre les pratiquants en menaçant de suspendre les primes de fin d'année de tous les employés. Les promotions de deux enseignants de la ville de Shulan, dans la province du Jilin, ont été annulées et la direction de l'école a menacé de les renvoyer s'ils refusaient de renoncer au Falun Gong.
Le Hebei (350), le Shandong (346), le Sichuan (263), le Heilongjiang (220) et le Liaoning (182) sont les cinq provinces ayant signalé le plus de cas de persécution, suivies du Hubei (169) et du Jilin (160). Quatorze autres provinces ont signalé des cas à deux chiffres et huit provinces des cas à un chiffre. On ne sait pas où a eu lieu un cas de harcèlement.
Vous trouverez ci-dessous un échantillon des arrestations et des cas de harcèlement qui ont eu lieu en mars et avril 2021.
Ciblés avant les dates sensibles
Arrêtés pendant les « deux sessions » à Pékin
À partir de la mi-février 2021, les autorités de Pékin ont commencé à harceler les pratiquants de Falun Gong locaux, sous prétexte de maintenir la stabilité sociale avant la conférence consultative politique du peuple chinois et le Congrès national du peuple, qui allaient se tenir du 4 au 11 mars.
Dans certains cas, des dizaines de policiers et de membres du personnel de comités résidentiels se rendaient chez un pratiquant et exigeaient qu'il ne quitte pas son quartier pendant les réunions. Dans certains endroits, des policiers ont contrôlé également les pratiquants chez eux chaque jour.
Le 7 mars 2021, Mme Huo Zhifang, 57 ans, est allée livrer de la nourriture à son père âgé. Quelques heures plus tard dans l'après-midi, la police a saccagé son domicile et l'a arrêtée.
Capture d'écran vidéo de la police arrêtant Mme Huo
Arrêté avant l'anniversaire des 100 ans du PCC
Arrestation d'un ancien ingénieur principal avant l'anniversaire des 100 ans du PCC
Un groupe de policiers est entré par effraction chez M. Sun Zhentie vers 6 h 30 le 14 avril 2021. Un policier a rapidement présenté un morceau de papier qu'il a affirmé être le mandat d'arrêt et l'a rangé avant que M. Sun n'ait pu le lire. Avant d'emmener ce sexagénaire de Changchun, province du Jilin, la police a pris des photos de lui et de ses 26 livres de Falun Gong.
Un agent de police a affirmé que l’arrestation visait à « maintenir l'ordre social », comme la célébration des 100 ans de la fondation du PCC aura lieu dans quelques mois.
Lorsque la famille de M. Sun s'est rendue au poste de police de Dongzhan le lendemain de son arrestation pour demander sa libération, la police ne leur a pas permis d'entrer dans leur bâtiment et ils ont été très grossiers avec eux. Ils ont affirmé que M. Sun avait été emmené au centre de détention de Weizigou, sans préciser combien de temps il y serait détenu.
La famille de M. Sun n’a pas informé son père de son arrestation, craignant que cela ne porte un coup dur au vieil homme de 90 ans qui a du mal à se remettre d’un accident vasculaire cérébral. Avant d'être arrêté, M. Sun rendait souvent visite à son père, l'emmenait se promener ou l'aidait à se doucher. En plus de cela, M. Sun rendait souvent visite à ses beaux-parents et leur préparait à manger.
Outre le harcèlement à Changchun, des incidents de harcèlement ont également eu lieu dans la ville de Wuhan, dans la province du Hubei, afin de « maintenir la stabilité » avant le centenaire du PCC. Certains pratiquants ont été contraints de vivre loin de chez eux.
Mme Zhang Wei, professeur associée à l'Université de technologie de Wuhan, dans la province du Hubei, a été arrêtée à 7 h 30 le 4 avril 2021, après avoir refusé de signer des déclarations de renoncement au Falun Gong. Elle est maintenant dans le centre de lavage de cerveau de Qingling. La police a également menacé d'arrêter sa sœur, Mme Zhang Fan.
Violence policière
Enchaînée et menottée pendant sa détention, on force une femme du Sichuanà s'asseoir sur une planche dix heures par jour
Mme Xu Zhiqiong, 69 ans, de la ville de Pengzhou, dans la province du Sichuan, a été arrêtée peu après avoir quitté son domicile le matin du 9 mars 2021. Neuf agents l'ont arrêtée dans la rue et l'ont ramenée chez elle. Ils ont confisqué ses livres de Falun Gong, des photos du fondateur du Falun Gong, des DVD d'information, des vêtements et plus de 1000 yuans en espèces.
Mme Xu a ensuite été emmenée au poste de police du faubourg de Mengyang et elle a été menottée à une chaise en métal pendant l'interrogatoire.
Le lendemain, après avoir été contrainte de s'asseoir toute la nuit, Mme Xu a été emmenée à l'hôpital pour un examen physique avant d'être admise au centre de détention de la ville de Chengdu.
Sa main droite ayant été fracturée durant l'arrestation, elle a été plus tard hospitalisée pendant quatre jours. La police lui a laissé les menottes et l'a forcée à porter de lourdes chaînes tout le temps.
Pendant son mois de détention, elle a été obligée de s'asseoir sur une planche dure pendant plus de dix heures et ses fesses se sont mises à suppurer. Elle a été libérée le 9 avril 2021.
La police menace de faire sauter la porte d'un homme du Hainan
Le 7 avril 2021, vers 22 h 11, six policiers se sont rendus chez M. Zhao Fenghui dans la ville de Qionghai, province du Hainan, et ont frappé à la porte pendant une heure. Comme personne n'ouvrait la porte, les policiers ont menacé de l'ouvrir à l'explosif.
M. Zhao Fenghui
Les policiers n'arrêtaient pas de donner des coups de pied dans la porte, en criant : « C'est votre dernière chance ! Si vous ouvrez maintenant, tout ira bien, sinon nous allons entrer par effraction. Vous feriez mieux d'y réfléchir ! »
La police devant le domicile de M. Zhao
La police est retournée chez M. Zhao à 16 h 27 le lendemain et a également harcelé les voisins de M. Zhao. Ils sont partis vers 17 heures.
Deux autres agents en civil et deux membres du personnel de la gestion immobilière sont revenus à 10 h 59 le 9 avril. Ils ont attendu devant le domicile de M. Zhao pendant environ deux minutes, puis sont partis.
Il a été confirmé par la suite que M. Zhao, ancien chef de projet dans une banque locale, avait été arrêté le 7 avril. On ne sait pas s'il a été capturé par la police à son domicile ou dans un autre lieu.
La police lui a initialement imposé quinze jours de détention. Mais à la fin de ces quinze jours, la police a refusé de le libérer et l'a transféré dans un lieu non divulgué. Sa famille est maintenant dans l'ignorance de l'endroit où il se trouve. La police n'a toujours pas fourni d'explications quant à son arrestation.
Emmené dans des centres de lavage de cerveau
Un ancien avocat détenu pendant cinq jours dans un centre de lavage de cerveau
Le 11 avril 2021, une douzaine d'agents de la ville de Guangzhou, dans la province du Guangdong, ont mis à sac le domicile d'un avocat. Après avoir trouvé plusieurs livres sur le Falun Gong, ils ont arrêté M. Zhu Yubiao.
M. Zhu Yubiao, avocat
M. Zhu, 50 ans, a été détenu dans un centre de lavage de cerveau pendant cinq jours avant d'être libéré le 16 avril. La police a révélé qu'elle le surveillait régulièrement. Ils ont menacé de l'arrêter et de le détenir à nouveau dans un centre de lavage de cerveau s'il continuait à pratiquer le Falun Gong.
En tant que premier avocat à avoir osé défendre les pratiquants de Falun Gong à Guangdong après que le régime communiste chinois a commencé à persécuter cette discipline spirituelle en 1999, les autorités judiciaires locales ont qualifié M. Zhu « d'anti-révolutionnaire » et lui ont retiré sa licence d'exercice du droit.
Il a été arrêté trois fois et incarcéré pendant plus de trois ans et demi en tout pour avoir défendu sa croyance et ses compagnons de cultivation. Sa dernière arrestation a été effectuée par des agents du département de la police du district de Haizhu, du poste de police de Xingang, de la Commission des affaires politiques et juridiques du district et de la communauté locale.
Sept personnes, dont un voisin de M. Sun Changjun, se sont introduites par effraction chez lui et l'ont emmené le 6 avril 2021. M. Sun a appelé sa famille pendant la soirée et leur a dit qu'il avait été emmené dans un hôtel. Sa famille n'a plus eu de nouvelles de lui par la suite. Ils ont récemment découvert qu'il avait été emmené au centre de lavage de cerveau de Yanji.
Les personnes qui se sont introduites par effraction chez M. Sun dans la préfecture de Yanbia, province du Jilin, étaient des agents du Bureau 610 du district de Wangqing et des agents de la sécurité intérieure de Yanbian. Avant l'arrestation, des agents du Bureau 610 l'avaient appelé et l'avaient averti qu'ils avaient un plan spécial pour le faire renoncer à sa croyance dans le Falun Gong.
La dernière arrestation de M. Sun a eu lieu seulement un an et demi après sa libération après avoir passé dix-sept ans en prison. Le 5 mars 2002, M. Sun et plusieurs autres pratiquants ont intercepté des signaux de télévision à Changchun, la capitale du Jilin, et ont diffusé sur huit chaînes câblées des vidéos qui disaient la vérité sur le Falun Gong et mettaient à nu les mensonges et les calomnies du régime.
Les autorités se sont lancées dans une frénésie d'arrestations massives la nuit de la diffusion. Environ 5000 pratiquants ont été arrêtés dans la seule ville de Changchun et sept d'entre eux sont morts au cours de ces arrestations. Mi-septembre 2002, quinze pratiquants ont été condamnés à des peines allant de quatre à vingt ans. M. Sun alors, âgé de 26 ans, a été condamné à dix-sept ans dans la prison de la province du Jilin. Il a subi des tortures incroyables et a failli mourir. Un autre pratiquant, M. Hou Mingkai, qui avait 35 ans, a été battu à mort deux jours après son arrestation en août 2002.
Chaque année, les parents de M. Sun, âgés de près de 80 ans, ont parcouru plus de 500 km pour le voir jusqu'à sa libération en décembre 2019.
Séparés l'un de l'autre par une cloison en verre, sa mère tenait un téléphone avec des mains tremblantes et lui disait, les larmes aux yeux : « Mon fils, quand rentres-tu à la maison ? J'ai peur que ton père et moi ne soyons plus en vie le jour où tu rentreras. »
Persécutions répétées
Les parents de M. Yang Shijie, M. Yang Wenshan et Mme Li Lianyu, ont commencé le Falun Gong en juin 1996. Le couple âgé attribue à cette pratique l'amélioration rapide de leur santé. Après avoir constaté à quel point ils avaient changé, leurs quatre enfants ont tous suivi leurs traces et ont commencé à pratiquer le Falun Gong.
La jeune sœur de M. Yang, Mme Yang Shifen, souffrait de graves maux de tête et de problèmes gynécologiques. Comme effet secondaire de ses médicaments chroniques, elle était très maigre. Après avoir appris le Falun Gong, tous ses symptômes ont disparu et elle a pris du poids.
Mais la vie heureuse de la famille n'a pas duré longtemps. En 1999, le Parti communiste chinois a ordonné la persécution du Falun Gong en raison de sa popularité écrasante et quelques années plus tard, les parents de M. Yang et sa jeune sœur sont décédés. M. Yang et ses deux autres sœurs ont été arrêtés et placés en détention.
M. Yang a été arrêté en mai 2006. La police l'a emmené chez lui et a mis son domicile à sac. Ils ont également forcé sa femme à les conduire chez le père de M. Yang, où ils ont trouvé des documents d'information sur le Falun Gong.
M. Yang a ensuite été condamné à deux ans de travaux forcés. Bien qu'il ait été libéré avant terme, son père est décédé 40 jours après son retour à la maison.
M. Yang a de nouveau été arrêté le 8 janvier 2016 pour avoir déposé plainte contre Jiang Zemin. Ses livres de Falun Gong et un lecteur de livres électroniques ont été confisqués. Il a été libéré une semaine plus tard.
Juste avant sa dernière arrestation du 11 mars 2021, M. Yang a été arrêté chez lui le 5 mai 2020. Certaines de ses cartes mémoire et clés USB ont été confisquées. Il a été détenu au centre de détention de Shunyi pendant un mois.
M. Yang fait maintenant l'objet de poursuites judiciaires après que quelqu'un a signalé qu'il réglait ses achats avec des billets de banque sur lesquels étaient imprimées des informations sur le Falun Gong (une façon de surmonter la stricte censure en Chine pour sensibiliser le public à la persécution).
Le 12 avril 2021, dans un restaurant, M. Liu Qingyu fêtait son anniversaire avec sa femme, Mme Zhang Chang, lorsque sept policiers ont fait irruption et ont fait monter le couple de force dans une voiture de police.
La police s'est emparée des clés du couple et s'est introduite dans leur maison dans la ville de Dashiqiao, province du Liaoning. Ils ont confisqué des effets personnels, notamment une imprimante, un ordinateur et des cartes de débit.
Actuellement, M. Liu est détenu au centre de détention de la ville de Dashiqiao et sa femme est détenue au centre de détention de la ville de Yingkou. La police a révélé qu'avant de l’arrêter, elle avait surveillé le téléphone portable de M. Liu pendant plus d'un an.
Selon la famille de M. Liu, qui a récupéré sa voiture et les vêtements qu'il portait lors de son arrestation, il y avait du sang sur les vêtements de M. Liu. On ne sait pas s'il a été battu ou torturé.
Les autorités ont empêché l'avocat de M. Liu de lui rendre visite, affirmant que le cas de M. Liu était très important, car il était un coordinateur de pratiquants locaux et était « de connivence avec des forces étrangères » dans l'impression et la distribution de documents d'information sur le Falun Gong.
M. Liu Qingyu
M. Li Lanqiang, un habitant de Pékin, a été arrêté le 23 avril 2021, après avoir été signalé pour avoir distribué des documents d'information sur le Falun Gong. Il se trouve actuellement au centre de détention du district de Fangshan.
M. Li Lanqiang
M. Li, 58 ans, ancien professeur de mathématiques au collège, a été arrêté pour la première fois en août 1999 alors qu'il protestait place Tiananmen contre la persécution. Lorsqu'il a repris le travail après quinze jours de détention, l'école ne l'a plus autorisé à enseigner et l'a réaffecté à un poste de surveillant.
En décembre 2001, il a été emmené dans un centre de lavage de cerveau, n'a pas eu l'autorisation d'utiliser les toilettes et a été détenu pendant vingt jours. Il a été de nouveau arrêté en février 2002. La police a saccagé son domicile et l'a détenu pendant un an et demi.
En octobre 2004, il a de nouveau été arrêté parce qu'il avait plusieurs DVD sur le Falun Gong. Cette fois, il a été détenu dans un camp de travaux forcés pendant deux ans et demi.
Dans ce camp de travail, il était surveillé de près par d'autres détenus, ne recevait pas assez de nourriture et n'avait pas l'autorisation d'utiliser les toilettes. Il était contraint de rester assis sur un petit tabouret pendant plus de 10 heures par jour, sans bouger. Trois détenus l'encerclaient pour qu'il ne puisse pas bouger.
Sa femme a divorcé de lui par peur d'être impliquée. Son père âgé est décédé à cause du stress.
En août 2015, il a déposé plainte contre l'ancien dictateur chinois Jiang Zemin pour avoir ordonné la persécution du Falun Gong qui avait entraîné ses détentions répétées. La police a riposté en l'arrêtant le 20 avril 2016. Après trois audiences, il a été condamné à trois ans de prison le 27 octobre 2017.
La surveillance dans l'État orwellien moderne
Arrestation de pratiquants d'autres provinces par la police du Henan
Les forces de police de la province du Henan filtrent activement les informations en ligne sur le Falun Gong depuis 2019. Cela a entraîné l’arrestation de plusieurs pratiquants de Falun Gong hors de la province, après que la police du Henan a constaté que les pratiquants diffusaient des informations en ligne pour sensibiliser les gens à la persécution de leur croyance par le Parti communiste chinois.
Le 25 avril 2021, Mme Sun Lijuan et son mari M. Zhang Baoguo, de la ville de Jinzhou, province du Liaoning, ont été arrêtés chez eux par la police de Jinzhou. La police a confisqué leur téléphone portable, leurs livres de Falun Gong et la photo du fondateur du Falun Gong. Tous deux ont été emmenés après leur arrestation au centre de détention de la ville de Jinzhou.
La police de la ville de Jiaozuo, dans la province du Henan, aurait découvert que le couple publiait des informations sur le Falun Gong sur la plateforme populaire de médias sociaux WeChat et les aurait signalés à la police de Jinzhou, qui se trouve à près de 1000 km de Jiaozuo.
Lorsque la famille de Mme Sun s'est rendue au poste de police de Jinzhou le 27 avril après avoir appris leur arrestation, elle a vu plusieurs agents de Jiaozuo, qui ont affirmé qu'ils enquêtaient sur le cas du couple et qu'ils emmèneraient Mme Sun à Jiaozuo deux jours plus tard.
La famille du couple a rapidement engagé un avocat pour eux. Lorsque l’avocat s’est rendu au centre de détention pour rencontrer Mme Sun dans l’après-midi du 28 avril, celle-ci avait déjà été emmenée par la police de Jiaozuo. Au moment de la rédaction de ce rapport, M. Zhang se trouve toujours au centre de détention de la ville de Jinzhou.
Toujours le 28 avril, quatre agents du district de Neihuang, de la préfecture d'Anyang, dans la province du Henan, ont parcouru 250 miles jusqu'à la ville de Botou, dans la province du Hebei, pour arrêter M. Li Bin. La police du district de Neihuang a confisqué les livres de Falun Gong, des documents d'information, une photo du fondateur du Falun Gong, un ordinateur portable et trois lecteurs multimédias appartenant à M. Li. Lorsque sa famille s'est rendue au département de police de Botou vers 16 heures ce jour-là, la police du district de Neihuang l'avait déjà emmené.
Après quatre mois de clandestinité, une femme de Chongqing est retrouvée grâce à la surveillance et arrêtée
Mme Han Zonglan a été arrêtée chez sa sœur à Chongqing le 13 avril 2021. Elle souffre maintenant d'une hypertension dangereuse alors qu'elle est détenue au centre de détention de Hechuan.
Mme Han, une habitante de Chongqing âgée de 59 ans, a déjà été arrêtée le 8 février 2020, quand un agent en civil l'a vue placer des brochures sur la persécution du Falun Gong sur des pare-brise de voiture.
Les agents se sont précipités chez elle quand elle a ouvert la porte et ont fouillé son domicile. Elle a ensuite été emmenée au département de police pour un interrogatoire. En raison de son hypertension, elle a été libérée sous caution le lendemain, son mari ayant payé la caution de 5000 yuans.
Les autorités l'ont à nouveau harcelée le 17 septembre et le 29 octobre 2020. Lors du harcèlement d'octobre 2020, la police a essayé de forcer sa famille à signer la déclaration de renoncement au Falun Gong qu'elle avait préparée. Mme Han a déchiré la déclaration et a refusé de laisser sa famille la signer. Elle a déclaré qu'il était illégal pour eux de faire cela. Ils sont partis, mais ont demandé à son fils de sortir et de signer la déclaration dans la voiture de police, ce qu'il a refusé de faire.
Les fonctionnaires n'ont pas renoncé et ont appelé son mari plusieurs fois dans l'après-midi pour le contraindre à se rendre au comité résidentiel. Quand il y a signé la déclaration, ils lui ont demandé d'y apposer l'empreinte de son pouce, ce qu'il a refusé de faire.
La famille de Mme Han a ensuite reçu de nombreux appels téléphoniques pour les obliger à forcer Mme Han à se rendre au comité résidentiel pour se faire photographier, ce qui angoissé toute la famille.
Sentant que la police avait l'intention de l'arrêter à nouveau, Mme Han a quitté son domicile le 20 décembre 2020 pour éviter d'être arrêtée.
Mme Han a reçu un appel téléphonique d'un agent de police le 19 janvier 2021, la convoquant au département de police. L'agent a refusé de dire pourquoi, mais a menacé de l'arrêter si elle ne se présentait pas. Lorsque Mme Han a demandé son nom et son numéro d'insigne de police, il a raccroché. Pendant les mois qui ont suivi, la police a mis les téléphones de ses proches sur écoute et l'a traquée par une surveillance intensive. Elle a été arrêtée le 13 avril 2021, au domicile de sa sœur.
Arrestations et détentions arbitraires
Un homme du Yunnan est détenu au secret depuis deux semaines
Le 15 avril 2021, M. Hou Wenqin de la ville de Kunming (province du Yunnan), âgé d'une cinquantaine d'années, a été arrêté vers 11 heures du matin par cinq agents qui ont fait soudain irruption chez lui. Sans présenter de mandat de perquisition, la police a confisqué ses livres de Falun Gong, des documents d'information, la photo du fondateur du Falun Gong, deux ordinateurs, plusieurs clés USB et un MP3. Aucun membre de la famille n'était présent lors de la perquisition, et la police n'a pas fourni ensuite la liste des objets confisqués, comme l'exige la loi.
Lorsqu'elle a appris l'arrestation de M. Hou, sa famille s'est rendue au poste de police de Jinma, l'organisme responsable de son arrestation, pour s'enquérir de sa situation. La police a affirmé qu'elle ne savait pas où M. Hou était détenu.
De retour chez eux, la famille de M. Hou a de nouveau appelé la police, et on leur a dit que M. Hou avait été emmené dans un centre de détention. Mais ils ont cependant refusé d'expliquer pourquoi ils l'avaient arrêté et refusé de révéler l'emplacement du centre de détention.
Deux semaines se sont écoulées, et la famille n'a toujours pas reçu d'avis de détention concernant M. Hou, ni d'information sur l'endroit où il se trouve.
Avant sa dernière arrestation, M. Hou, ancien employé du bureau de la conservation de l'eau et de l'énergie hydroélectrique de Kunming, avait été condamné en 2012 à trois ans pour avoir donné des documents d'information sur le Falun Gong à son superviseur au travail. Après sa libération, il a été licencié par son lieu de travail.
Le 11 avril 2021 entre 20 h et minuit, neuf personnes de la ville de Qingyuan, dans la province du Guangdong, ont été arrêtées pour leur croyance dans le Falun Gong.
Les neuf pratiquants sont Mme Tang Rongzhu, Huang Zengyou (sexe inconnu), Mme Liu Yuxiu, Mme Lai Chengmei, Mme Shao Yanfang, Mme Lai Lanying, Mme Lan Qiuxiang, Deng (prénom et sexe inconnus) et une femme au prénom de Hua (nom de famille inconnu). Au centre de détention où ils ont été emmenés, ils ont vu deux autres pratiquants, dont un saignait de la tête. On ne sait pas quand ces deux pratiquants ont été arrêtés.
Les neuf pratiquants qui ont été arrêtés le même jour ont été détenus dans des pièces séparées et soumis à des examens physiques complets. On leur a aussi ordonné de lire des phrases au hasard, probablement pour enregistrer leurs voix. La police les a mesurés et les a photographiés de face, de dos, du côté gauche et du côté droit. Ils leur ont aussi ordonné de signer une pile épaisse de documents. On ignore ce qui y était écrit.
Mme Tang, Huang, Mme Liu et Deng ont été relâchés le lendemain. Mme Lai Chengmei et Mme Shao sont maintenant détenues dans le centre de détention du district de Yuangshan. Mme Lai Lanying, Mme Lan Qiuxiang et Hua ont été emmenées dans la prison de la ville de Lianzhou.
Trente-deux policiers en tout se sont rendus chez Mme Shao, dans un bus et dans plusieurs voitures de police. Mme Shao allait passer à table avec sa fille de 13 ans et son fils de 11 ans. La police a frappé à la porte. Lorsqu’elle a refusé d’ouvrir, la police n'a cessé de couper l’alimentation électrique, éteignant et rallumant les lumières. Ses enfants étaient terrifiés.
Après une heure d'acharnement, la police a menacé de défoncer la porte si Mme Shao ne l'ouvrait pas. Elle est descendue et a ouvert la porte. Les policiers se sont précipités à l'intérieur. Ils ont tenté de lui mettre une cagoule noire sur la tête et de lui bourrer la bouche avec un tissu, mais ses enfants les ont arrêtés.
La police a menotté Mme Shao et l’a emmenée. Son ordinateur, son imprimante, ses cinq téléphones portables, ses livres de Falun Gong, son massicot et une boîte de papier pour imprimante ont été confisqués.
Lorsque son mari, qui était à l’extérieur avec des amis ce soir-là, a été averti et s’est précipité chez lui, la police n’a pas laissé sa fille lui ouvrir. Il est resté dehors et a regardé la police emmener sa femme aux alentours de minuit.
Le mari de Mme Shao et sa fille ont été convoqués au poste de police le lendemain pour être interrogés.
Mme Liu a été menottée et contrainte à porter un masque lors de son arrestation. Elle était incapable de parler durant son arrestation. On ne sait pas si la police lui a fourré un chiffon dans la bouche et utilisé le masque pour le cacher.
La police a mis une capuche noire sur la tête de Mme Lai Chengmei lorsqu’ils l’ont arrêtée. Elle a aussi été menottée.
Une femme de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, a été détenue pendant treize jours pour avoir distribué des documents d'information sur le Falun Gong.
Mme Wang Jingdi, âgée de 55 ans, a été arrêtée le 16 avril 2021. Bien qu'elle a échoué à l'examen médical, la police a tout de même forcé le centre de détention no 2 de Shenyang à l'admettre le 19 avril. Elle a été placée en détention pendant dix jours et s'est vu refuser les visites de sa famille avant d'être libérée le 29 avril.
Mme Wang souffrait d'une grave tuberculose et de migraines, son inconfort physique lui donnait un mauvais caractère. Comme elle se disputait souvent avec son mari, elle était sur le point de demander le divorce. Son fils a développé une dépression en raison de la discorde à la maison.
Après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en 2007, elle a rapidement recouvré la santé. Elle a pris en charge les tâches ménagères et est devenue plus attentionnée envers son mari. Elle a également pris l'initiative d'améliorer ses mauvaises relations avec ses beaux-parents et sa propre mère. Lorsque sa mère est tombée malade, elle l'a invitée à emménager chez elle et s'est occupée d'elle méticuleusement jusqu'à son décès.
Comme Mme Wang utilisait son temps libre pour sensibiliser le public à la persécution du Falun Gong perpétrée par le Parti communiste chinois et à la façon dont cette pratique a amélioré sa vie, elle a été arrêtée et détenue pour s'être exprimée.
Les personnes âgées ne sont pas épargnées
Le 18 avril vers 14 heures, dès que sept habitants de la ville de Suining, province du Sichuan, sont arrivés chez un couple pour étudier ensemble les enseignements du Falun Gong, une personne qui prétendait faire partie de la direction de la propriété est arrivée et a frappé à la porte.
Lorsque les propriétaires, M. Yang Yunmao, 74 ans, et sa femme, Mme Xu Yunhua, 66 ans, ont refusé d’ouvrir la porte, la police a appelé un serrurier et est entrée par effraction. Les quatre membres du personnel de la société de gestion immobilière ont été priés de rester à l’extérieur du domicile du couple, tandis que la police mettait l’endroit à sac.
Au moins douze agents ont participé à la descente de police. Aucun d’entre eux n’a montré sa carte de police ou un mandat de perquisition. Un agent a surveillé les neuf pratiquants de Falun Gong, dont deux octogénaires et les autres sexagénaires et septuagénaires, pendant que les autres agents fouillaient les lieux. Les pratiquants n’ont pas eu le droit de répondre à leur téléphone portable lorsque les familles les ont appelés.
Ce n’est qu’à 15 h 50 que Fu Tao, le directeur du Bureau de la sécurité intérieure, a montré sa carte d’identité. Un autre agent a délivré un mandat de perquisition sur place après 17 heures.
Pendant la descente, la police n’a cessé de demander où se trouvaient l’ordinateur et l’imprimante du couple, pensant probablement que les pratiquants utilisaient l’endroit pour imprimer des documents d’information sur le Falun Gong. L’ensemble de la descente a été filmée par la police.
La police a confisqué les livres de Falun Gong du couple, la photo du fondateur du Falun Gong, un téléphone portable, plusieurs brochures sur le Falun Gong, ainsi que 4000 yuans en billets de banque avec des informations imprimées sur le Falun Gong (en raison de la stricte censure de l’information en Chine, les pratiquants utilisent des moyens créatifs pour sensibiliser le public à la persécution, notamment en imprimant des messages sur les billets de banque).
L’une des invitées du couple, Mme Chen Qiuju, 53 ans, s’est vue confisquer un téléphone portable et 100 yuans de billets portant des messages sur le Falun Gong.
Les six autres pratiquants arrêtés sont M. Luo Youfu, 82 ans, Mme Liang Zhenlin, 80 ans, Mme Gou Surong, 77 ans, Mme Zhang Jinxiu, 76 ans, Mme Yang Qiongying, 67 ans, et Mme Liu Xianbi, 63 ans.
Après une soirée entière d’interrogatoire, les pratiquants ont été relâchés vers 2 h 40 du matin. La police a menacé M. Yang et Mme Xu de revenir les contrôler le lendemain.
La police a posé des scellés sur la porte du couple et ne leur a pas permis de sortir. Pour éviter de nouvelles persécutions, ils ont été contraints de vivre loin de chez eux.
Harcèlement d'une octogénaire du Guangdong
Entre le 2 et le 5 mars 2021, Xu Yaqiu, directeur du comité résidentiel local, s'est rendu chez Mme Ding Jiaxi, 88 ans, dans la ville de Maoming, province du Guangdong, et a tenté de recueillir des informations personnelles sur elle auprès de ses voisins. Il leur a demandé s'ils avaient vu Mme Ding sortir avec un sac ou si ses enfants étaient venus lui rendre visite.
Les voisins de Mme Ding ont dit à Xu qu'elle avait trois enfants, qui vivaient tous dans la même ville qu'elle. Par crainte d'être impliqués dans la persécution, ses deux enfants aînés ne lui rendaient visite que lors des grandes fêtes, mais sa fille cadette venait la voir très souvent.
De nombreux voisins ont témoigné que Mme Ding était une personne très bonne et qu'elle nettoyait souvent le couloir de l'immeuble, malgré son âge.
En novembre 2020, la fille cadette de Mme Ding, Mme Tao Yonghong, a déposé une plainte contre le harcèlement continu de sa mère. Au lieu de voir sa plainte traitée, elle et Mme Ding ont remarqué deux nouvelles caméras de surveillance dans l'entrée principale de l'immeuble d'habitation de Mme Ding.
Voir aussi :
En février 2021, 226 pratiquants de Falun Gong visés pour leur croyance
En janvier 2021, on rapporte l'arrestation et le harcèlement de 1216 pratiquants de Falun Gong
En 2020, 15 235 pratiquants de Falun Gong ont été visés pour leur croyance
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Traduit de l'anglais