(Minghui.org) La police de la ville de Suzhou, dans la province du Jiangsu, s'est rendue à Chongqing à une distance d’environ 1600 km pour harceler une septuagénaire, après avoir intercepté une lettre que cette dernière avait envoyée à un procureur local pour lui demander de ne pas prendre part à la persécution du Falun Gong.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Mme Lei Changrong marchait dans la rue le 2 juin 2021 aux environs de 14 heures, quand huit policiers l’ont interpelée. Un d’entre eux lui a demandé : « Êtes-vous Lei Changrong ? Montrez-nous votre carte d’identité et suivez-nous au poste de police. »
Mme Lei a répondu qu’elle n’avait pas ses papiers et a demandé à voir leurs identifiants. Les deux policiers qui étaient en uniforme ont rapidement montré leurs identifiants et ont dit qu’ils étaient d’un poste de police local à Chongqing. Les six autres, qui étaient en civil, ont dit qu’ils faisaient partie du Département de police de la ville de Suzhou.
Les policiers ont poussé Mme Lei dans une voiture de police et l'ont emmenée au poste de police. Mme Lei a demandé à noter le nom des policiers et leur numéro de badge. Ils ont refusé de donner ces informations et ont dit : « C'est nous qui vous interrogeons... Et voilà que c’est vous qui nous posez des questions. »
Une autre personne a dit : « Je suis du Comité résidentiel de Shiqiao. Vous m’avez envoyé une lettre de plusieurs pages. » Mme Lei a nié avoir envoyé une quelconque lettre à ce comité. Elle a demandé à cette personne de lui montrer la lettre, ce qu’il n’a pas pu faire.
« Ainsi vous êtes du comité résidentiel ? Nous vous avons élu pour servir la communauté. Est-ce que nous vous avons mis à ce poste pour nous persécuter ? » a demandé Mme Lei à cet homme. En entendant cela, il a fait demi-tour et est parti.
Mme Lei a noté par écrit comment la police l’avait interpelée dans la rue et arrêtée. Avant qu’elle n’ait fini d’écrire, la police lui a pris ses notes. Elle a demandé qu’ils les lui rendent, mais ils ont refusé.
Mme Lei a ensuite été emmenée à la salle d’interrogatoire. Les fonctionnaires de police de Suzhou ont sorti une lettre et lui ont demandé : « Avez-vous envoyé ceci ? »
Elle a demandé à avoir les noms et numéros de badge des fonctionnaires de police. Au début, ils ont refusé, mais plus tard ils ont cédé après qu’elle a dit qu’elle allait les dénoncer.
La police a montré à Mme Lei un clip vidéo où elle rentrait chez elle après avoir posté la lettre. Il y avait également un gros plan du numéro de sa porte d’entrée. La lettre avait été envoyée à Zhang Neng, un procureur du parquet du district de Wujiang de la ville de Suzhou. La police a également montré des photos de trois pratiquants de Falun Gong de Chongqing sur leurs téléphones portables et ont demandé à Mme Lei si elle les connaissait.
Lorsque Mme Lei a refusé de répondre à toutes les questions de la police, ils ont dit : « Nous ne sommes venus vous trouver qu’après avoir réuni suffisamment d’informations vous concernant. »
« Est-ce que poster une lettre enfreint la loi ? » a t-elle demandé.
« Ce n’est pas le cas. Mais la lettre contenait des informations concernant le Falun Gong. » La police a dit qu’elle avait enfreint l’Article 300 du Code Pénal, lequel a été utilisé à mauvais escient pour viser et criminaliser les pratiquants de Falun Gong durant ces 22 dernières années de persécution.
Mme Lei a réfuté l’existence d’une quelconque loi en Chine criminalisant le Falun Gong et déclaré qu’il ne figurait pas sur la liste des sectes du gouvernement. De plus, le bureau des publications chinoises avait révoqué l’interdiction des écrits du Falun Gong. Elle a nié avoir commis un quelconque acte répréhensible en envoyant cette lettre.
Après l’interrogatoire, la police de Suzhou est allée au domicile de Mme Lei pour une perquisition. Ils ont essayé de prendre des photos, mais elle les en a empêchés. Un calendrier de bureau et plusieurs cartes avec des informations concernant le Falun Gong ont été confisqués.
La police a ensuite ramené Mme Lei au poste et ils lui ont demandé de signer le mandat de perquisition et un document de libération sous caution. Elle a refusé de signer quoi que ce soit, car elle n’avait rien fait de mal.
« La libération sous caution est déjà la sanction la plus légère, sinon nous pouvons vous mettre en détention criminelle », l’a menacée la police.
Mme Lei a répété qu'elle n'avait rien fait de mal et elle a demandé à la police de ne plus la harceler. La police de Suzhou a répondu : « Si vous continuez à sortir, à parler à vos compagnons de cultivation ou à envoyer des informations à l'étranger, il y aura des gens qui viendront vous parler à nouveau. »
Mme Lei est rentrée chez elle avec sa fille aux environs de 2 heures du matin.
Elle est retournée le lendemain matin au poste de police et a essayé de récupérer ses notes concernant son arrestation. Le fonctionnaire qui l’a reçue a dit que les notes avaient été emmenées par la police de Suzhou, et il a de nouveau averti Mme Lei de ne pas envoyer d’information à Minghui.org si elle ne voulait pas avoir de problèmes.
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Traduit de l'anglais
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