(Minghui.org) Une femme de Chongqing s'est remise d'un cancer et de maladies auto-immunes après avoir adopté le Falun Gong, une pratique méditative et spirituelle fondée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Mme Pi Zhong a refusé de renoncer à sa croyance après que le Parti communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en juillet 1999. En conséquence, les autorités l'ont arrêtée et détenue à plusieurs reprises. Elle a passé cinq ans et trois mois en prison et dans un camp de travaux forcés.
Craignant d'être impliqué dans la persécution, son mari a divorcé. Sa fille a été exclue des emplois publics après avoir obtenu son diplôme. Alors que Mme Pi était détenue, les autorités ont refusé de lui accorder une libération sous caution et son père, en phase terminale, est décédé sans la voir pour la dernière fois.
Le cadeau sauveur d'un ami
Mme Pi travaillait dans une usine de véhicules agricoles. Elle était colérique et aimait se battre avec les autres. En même temps, elle souffrait d'une inflammation des reins, d'arthrite et de gonflement des articulations. Ses articulations lui faisaient mal lorsqu'elle touchait de l'eau froide. Elle pouvait à peine s'allonger ou s'accroupir. Ses problèmes de santé l'empêchaient de prendre soin d'elle-même et de faire des travaux ménagers. Pour aggraver les choses, on lui a diagnostiqué plus tard un cancer du sein. Elle s'est effondrée mentalement et a vécu dans la misère.
En 1997, une amie de Mme Pi lui a prêté un exemplaire du Zhuan Falun, le livre des principaux enseignements du Falun Gong. Après l'avoir lu, elle a compris pourquoi elle était venue dans ce monde et souffrait de diverses maladies. Elle a vu de l'espoir dans les enseignements et s'est efforcée de vivre selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.
Quelques mois plus tard, ses maladies ont disparu. Depuis, elle assume toutes les tâches ménagères. Témoins de ces miracles, les membres de sa famille ont soutenu sa décision de pratiquer.
Détention et lavage de cerveau pour avoir protesté à Pékin
Après le début de la persécution du Falun Gong en juillet 1999, Mme Pi a refusé d'abandonner sa croyance. En conséquence, les autorités l'ont arrêtée et détenue à plusieurs reprises. Elle a été placée une fois dans un centre de lavage de cerveau et a été torturée dans une prison et un camp de travaux forcés pendant plus de cinq ans.
Après avoir épuisé toutes les voies de recours locales, Mme Pi a décidé de se rendre à Pékin pour exprimer son soutien à cette pratique en février 2000. Les routes de Pékin étaient tellement surveillées qu'elle et deux autres pratiquants n'ont pas pu se rendre au Bureau national des appels. Ils se sont donc rendus sur la place Tiananmen pour protester. Une dizaine de policiers les ont encerclés, battus et emmenés au Département de police de Tiananmen. Un agent a également donné des coups de pied à Mme Pi avec ses chaussures en cuir.
Trois policiers de Chongqing sont arrivés à Pékin pour escorter les pratiquants arrêtés pour avoir protesté jusqu'à Chongqing. Ils ont confisqué l'argent liquide de Mme Pi (plus de 1000 yuans) et l'ont obligée à payer leurs frais de déplacement à Pékin, en obligeant son employeur à déduire les paiements de son salaire.
Le voyage de retour à Chongqing a duré cinq jours. Dans le train, la police l'a menottée au lit superposé et lui a donné un repas en deux jours. Le soir de son arrivée à Chongqing, la police l'a interrogée jusqu'à minuit passé et l'a rapidement transférée dans un centre de détention. Douze jours plus tard, les autorités l'ont emmenée dans un centre de lavage de cerveau.
Extorquée par la police
Lorsque Mme Pi est rentrée chez elle après avoir fait des courses le matin du 6 juillet 2000, un agent qui l'attendait à la porte de son immeuble lui a dit : « Nous aimerions que vous veniez avec nous au poste de police pour quelques questions. Ce ne sera pas long. »
Elle a été placée en détention dès son arrivée au poste de police, où une dizaine d'autres pratiquants avaient déjà été arrêtés avant elle. Les pratiquants ont été emmenés dans un centre de détention le soir même et n'ont pas reçu de nourriture.
La police n'a pas tardé à demander aux familles des pratiquants de verser une caution pouvant aller jusqu'à 5000 yuans par personne. Si les familles ne parvenaient pas à trouver l'argent, les pratiquants restaient dans des cellules mal conditionnées pendant les chaudes journées d'été. La famille de Mme Pi ne pouvait pas se le permettre, car son enfant était à l'université. Un de ses amis a réussi à payer 2000 yuans en échange de sa libération dix-neuf jours plus tard.
Condamnée à trois ans et demi de prison et torturée dans la prison pour femmes de Chongqing
Le harcèlement a continué. La police et les autorités locales se sont rendues au domicile de Mme Pi le soir du Nouvel An 2001 pour tenter de l'emmener dans un centre de lavage de cerveau. Comme elle n'était pas chez elle, ils se sont rendus sur le lieu de travail de son mari pour la trouver. Ne la trouvant pas, la police et les fonctionnaires se sont assis chez elle tous les soirs et ont appelé tous ses proches pour la chercher.
Juste avant le Nouvel An chinois, la police a obligé son mari à signer une déclaration et à promettre de ne pas la laisser aller à Pékin pour manifester. Pour éviter d'être arrêtée, Mme Pi n'a pas pu rentrer chez elle pour les vacances.
Une dizaine de policiers ont fait irruption au domicile des parents de Mme Pi le 20 juillet 2001. Ils l'ont arrêtée alors qu'elle aidait ses parents à rénover la maison. La police l'a emmenée chez elle et a mis son domicile sens dessus dessous. Ils ont confisqué sa documentation sur le Falun Gong pour l'utiliser contre elle au tribunal.
La police l'a enchaînée à un tuyau dans le Département de police, l'a interrogée et l'a transférée dans un centre de détention vers minuit. Elle a été officiellement arrêtée un mois plus tard, le 27 août.
Dans le centre de détention, le directeur a ordonné de la menotter pendant dix jours parce qu'elle faisait les exercices de Falun Gong. Plus tard, elle a été contrainte de faire un travail intensif sans être payée. Le travail consistait à coller des boîtes en carton, à assembler des boîtes de rangement pour les médicaments et les aiguilles, et à enlever les impuretés des poils de porc. L'odeur fétide des poils de porc était nauséabonde. Les blessures causées par le frottement se sont infectées et ses doigts ont commencé à enfler et à démanger. Sans traitement approprié, ses articulations se sont infectées et les os ont été mis à nu.
Sans en informer sa famille, les autorités ont jugé Mme Pi le 6 décembre 2002. Elle a été condamnée à trois ans et demi de prison. Après qu'elle a fait appel, les autorités l'ont rapidement transférée à la prison pour femmes de Chongqing le 11 décembre, pour entraver la procédure judiciaire.
En prison, les gardiennes ont obligé Mme Pi à regarder et à écouter tous les jours de la propagande contre le Falun Gong. Elles ne la laissaient pas dormir et tentaient de la menacer pour qu'elle signe les déclarations de renonciation à sa croyance. Depuis son incarcération, son employeur a suspendu indéfiniment sa pension et ses autres avantages.
Les autorités pénitentiaires l'ont obligée à faire un travail physiquement exigeant, comme assembler des tongs, fabriquer des tapis de siège en perles, emballer des produits, charger et décharger des produits emballés de plus de 50 kg. Elle s'effondrait souvent d'épuisement.
En 2004, Mme Pi a été contrainte de se soumettre à un examen physique et à une prise de sang pour des tests sans aucune raison. La prison ne lui a jamais communiqué le résultat de l'analyse sanguine. Lorsqu'elle a appris plus tard l'existence du crime de prélèvement forcé d'organes, elle a réalisé qu'elle aurait pu devenir l'une des victimes.
Défigurée après avoir été torturée dans un camp de travaux forcés
Mme Pi a été arrêtée pour la quatrième fois le 26 janvier 2007. La police l'a interrogée jusqu'à minuit passé et l'a envoyée dans un centre de détention. Un policier lui a dit : « Vous êtes une criminelle. Nous devons vous donner une punition sévère cette fois-ci et vous rendre malheureuse. » Elle a entamé une grève de la faim pour protester contre cette arrestation.
Six jours plus tard, un policier lui a dit qu'elle était condamnée à vingt et un mois dans un camp de travaux forcés et elle a décidé de faire appel de la décision. Trois jours après avoir fait appel, les autorités l'ont transférée dans le camp de travaux forcés pour femmes de Chongqing. Elle n'a jamais reçu de document officiel concernant la durée dans le camp de travail.
Lorsqu'elle est arrivée au camp de travail, une gardienne et une détenue l'ont dénudée et l'ont forcée à faire des accroupissements avant de la laisser revêtir l'uniforme de la prison. Elles se sont débarrassées de ses vêtements chauds et ont violemment saisi ses cheveux et les ont coupés courts et sans forme.
Les autorités du camp l'ont obligée à passer deux examens médicaux au cours de l'été 2007. Un médecin de l'hôpital militaire 324 lui a prélevé deux gros tubes de sang, probablement en vue d'un prélèvement d'organes compatibles.
Après que Mme Pi a refusé de renoncer à sa croyance, les gardiennes l'ont placée en isolement, six détenues la surveillant 24 heures sur 24. Les détenues, pour la plupart des toxicomanes, ne la laissaient pas dormir si elle n'écrivait pas un rapport de pensée pour la journée.
Sa torture commençait à 5 heures du matin et durait jusqu'à 2 heures du matin le jour suivant. Les gardiennes l'obligeaient à rester debout ou assise sur un très petit tabouret toute la journée. S'asseoir sur un petit tabouret exerce une forte pression sur le bas du corps, en particulier sur les fesses. Il n'a pas fallu longtemps pour que la chair de ses fesses commence à se rompre et à suppurer, car la blessure n'avait pas le temps de guérir. Son sang et sa chair collaient à ses sous-vêtements et lui causaient une douleur extrême lorsqu'elle se changeait.
Pendant cinquante jours, on ne lui a pas donné d'eau. Elle n'a pas été autorisée à se changer, à se brosser les dents ou à se laver. Elle n'avait pas d'eau potable et n'a pas été autorisée à utiliser les toilettes pendant une longue période. La déshydratation provoquait une constipation sévère et elle ne pouvait souvent pas se soulager pendant des semaines.
Certains des gardes étaient spécialisés dans la torture des pratiquantes de Falun Gong et les obligeaient à renoncer à leur croyance. Le directeur du camp de travail a ordonné aux gardes de « transformer » toutes les pratiquantes. Chaque soir, les autres détenues pouvaient entendre les pratiquantes hurler de douleur. Plus tard, les gardiennes ont mis du ruban adhésif sur la bouche de toutes les pratiquantes.
Les autorités du camp de travail ont placé Mme Pi avec une dizaine de détenues qui étaient périodiquement formées par les gardiennes sur la façon de torturer les pratiquantes pour les soumettre. Les détenues devaient passer certains tests avant d'être qualifiées pour travailler sur les pratiquantes. Les mesures qu'elles utilisaient sur les pratiquantes étaient vicieuses. Mme Pi les a vus ajouter des pilules inconnues dans l'eau potable et la nourriture des pratiquantes les plus fermes.
Les gardiennes punissaient Mme Pi en la faisant rester debout dans un couloir exposé au vent pendant des heures lors des froides nuits d'hiver. Elle a protesté et a donc été soumise à une surveillance stricte pendant deux jours. Pendant cette période, elle a dû terminer une quantité excessive de travail. Si elle ne pouvait pas terminer son travail, elle était sévèrement punie.
Mme Pi mesure 164 cm et pesait 64 kg avant d'être placée dans le camp. Lorsqu'elle a été libérée, elle pesait moins de 45 kg. Elle était émaciée et ses cheveux étaient devenus gris. Ses proches et ses amis avaient du mal à la reconnaître.
Décès et souffrance des membres de la famille proche
Alors que Mme Pi était détenue après son arrestation en juillet 2001, son père s'est rendu à plusieurs reprises au Département de police et a demandé au chef de la police de la libérer, en vain. Son père est un ancien combattant qui souffre d'un handicap à la jambe. La colère, l'inquiétude et la tristesse ont mis sa santé à rude épreuve et il est mort d'une crise cardiaque en avril 2002. Les membres de sa famille voulaient la faire sortir sous caution pour qu'elle puisse voir son père avant sa mort. Le chef de la police, Wu Kelang, a déclaré qu'il l'aurait approuvée si elle n'avait pas pratiqué le Falun Gong.
La fille de Mme Pi a perdu sa qualification pour devenir fonctionnaire après avoir obtenu son diplôme universitaire : punie pour les croyances de sa mère.
Après de multiples arrestations et incarcérations, le mari de Mme Pi n'a pas supporté la pression et ne voulait pas être impliqué dans la persécution. Il a divorcé en 2006.
La mère de Mme Pi, âgée de 80 ans, a perdu connaissance après avoir appris que Mme Pi avait été placée dans un camp de travaux forcés en février 2007. Après une importante opération du cerveau et d'énormes frais médicaux, la vieille dame est devenue paralysée et a perdu la mémoire et ses capacités linguistiques. Elle est décédée en mars 2013.
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Traduit de l'anglais
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