(Minghui.org) Selon Minghui.org, on a prélevé le sang et l'ADN d'au moins 129 pratiquants de Falun Gong sur les 9470 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance au cours du premier semestre 2021. Le plus grand nombre de cas (55) a été signalé à Shanghai, suivi de 20 cas dans la province du Hubei, 14 cas dans la province du Shandong, 10 cas dans la province du Hunan et 6 cas dans la province du Sichuan. Treize autres provinces et municipalités ont enregistré entre 1 et 3 cas chacune.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Nombre de prises de sang effectuées sur des pratiquants de Falun Gong au cours du premier semestre 2021
Depuis juillet 2020, les autorités à Shanghai ont prélevé du sang à des dizaines de pratiquants de Falun Gong. Outre les échantillons de sang, la police a aussi collecté d'autres informations personnelles, notamment l'écriture manuscrite des pratiquants, leurs empreintes digitales, leur taille, leurs photos et leurs numéros de téléphone.
La récente intensification de collecte d'éléments biométriques et d'échantillons sanguins auprès des pratiquants s'inscrit dans le cadre de la campagne « Plan zéro » qui vise à contraindre tous les pratiquants de Falun Gong figurant sur la liste noire du gouvernement à renoncer à leur croyance. Les autorités ont collecté de force les informations personnelles de ceux qui refusaient d'obtempérer, afin de renforcer la surveillance des pratiquants par le vaste réseau de contrôle chinois.
Certains pratiquants soupçonnent aussi qu'étant donné que les prélèvements d'organes se poursuivent en Chine, les autorités se servent des informations biométriques des pratiquants pour avoir une base de données massive d'ADN et de correspondance d'organes.
Aperçu des cas de persécution
Shanghai : des échantillons de sang ont été prélevés de force sur dix pratiquants de Falun Gong dans un poste de police
Entre avril et mai 2021, la police du poste de police de Ganquan dans le district de Putuo a prélevé de force des échantillons de sang à dix pratiquants. Plusieurs cas sont cités ci-dessous.
Le 26 avril 2021, Mme Wu Yuqin a été la première à être visée. La police l'a traînée par les cheveux en bas des escaliers de chez elle sans lui laisser le temps de mettre ses chaussures. Après l'avoir emmenée au poste de police, quatre agents l'ont maintenue immobile et lui ont fait une prise de sang. Ces violences lui ont provoqué de gros hématomes sur les mains et les pieds. Vers 20 heures, la police l'a relâchée.
Le lendemain, quatre autres agents ont frappé à la porte de Mme Wu Xiaojie. Paralysée depuis un an, il lui était impossible d'ouvrir la porte. Par conséquent, la police a demandé à un serrurier d'ouvrir sa porte. La police lui a prélevé de force un échantillon de sang et a menacé de faire de même avec son fils.
Le 28 avril, des agents de police sont entrés par effraction chez Mme Qu Mujie, octogénaire. Il lui ont d'abord demandé si elle pratiquait le Falun Gong. Après avoir confirmé qu'elle le faisait, ils ont menacé de lui prélever un échantillon de sang. Mme Qu a fortement résisté et a leur a demandé leur numéro d'identité. L'incident a attiré l'attention de ses voisins qui se sont rassemblés à l'extérieur de l'appartement de Mme Qu, tentant de comprendre ce qui se passait. La police a renoncé à lui faire une prise de sang et est partie.
Le lendemain, la police est entrée par effraction chez une pratiquante, nonagénaire. Bien qu'elle ait protesté vigoureusement, les policiers lui ont piqué le doigt et lui ont prélevé un échantillon de sang. Avant de partir, ils lui ont dit : « Vous n'avez pas le droit d'avoir le portrait [du fondateur du Falun Gong] chez vous. »
Ville de Changsha, province du Hunan : une femme tombe dans un profond coma après sa deuxième arrestation en deux mois et de nombreuses prises de sang
Seulement deux mois après sa libération, alors qu'elle était au seuil de la mort après cinq jours de grève de la faim, une ancienne infirmière a été de nouveau arrêtée et se trouve aujourd'hui dans le coma après un mois de détention.
Mme He Xianggu
Le 15 mars 2021, Mme He Xianggu, sexagénaire, a été arrêtée quand la police a remarqué qu'elle distribuait des documents d'information sur le Falun Gong dans un centre commercial. Des agents du poste de police de Sifangping l'ont interrogée jusqu'à minuit avant de l'emmener chez elle pour saccager son domicile. Ils ont forcé l'armoire métallique où elle stockait ses livres de Falun Gong et ont confisqué tous ses livres.
Le lendemain, la police lui a prélevé de force un échantillon de sang, ses empreintes digitales et son empreinte de pied. Elle a écopé de dix jours de détention administrative et a été emmenée au centre de détention de la ville de Changsha vers 20 h environ.
Quelques jours plus tard, Mme He a entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention arbitraire. Cinq jours après, elle a commencé à avoir des difficultés à respirer. Elle avait le visage pâle et était très faible. Un agent lui a serré la mâchoire inférieure pour la gaver d'eau et lui a cassé une dent et blessé la lèvre dans le processus. Sa bouche était pleine de sang.
Le 28 mars, les autorités ont libéré Mme He qui était alors au seuil de la mort. Lorsqu'une amie l'a vue peu de temps après, elle a été bouleversée de voir à quel point Mme He avait vieilli durant sa courte détention – son visage autrefois rosé et radieux était couvert de rides et ses cheveux étaient devenus gris.
Le 15 mai, dès que Mme He a été rétablie, des agents du poste de police de Jiucaiyuan l'ont de nouveau arrêtée. Elle a été placée au centre de détention n° 1 de la ville de Changsha, où elle est tombée dans le coma un mois plus tard. On ne sait pas exactement ce qui lui est arrivé au centre de détention ni les raisons de sa perte de connaissance.
Le centre de détention n'a pas emmené tout de suite Mme He à l'hôpital, mais a attendu quelques jours pour le faire et informer sa famille. Le 12 juillet, lorsque ses proches sont allés la voir à l'unité de soins intensifs, ils ont été bouleversés de la voir dans un coma profond. Ils ont pleuré et l'ont appelée par son nom, mais elle n'a pas répondu.
Au cours des vingt-deux années de persécution, Mme He a été arrêtée à maintes reprises pour sa croyance. Elle a purgé quatre peines dans des camps de travaux forcés et a été détenue trois fois dans des centres de lavage de cerveau. L'hôpital où elle travaillait l'a aussi licenciée pour avoir refusé de renoncer à sa croyance et elle s'est vu refuser des prestations de retraite.
Ville de Wuhan, province du Hubei : prélèvements sanguins effectués sur six pratiquants de Falun Gong dont une femme octogénaire
Le 17 avril 2021, deux policiers en civil du poste de police du parc des expositions de Zhongshan ont arrêté Mme Yin Guixiang et Mme Huang Yongmei, âgée de 83 ans. Plus tard ce jour-là, quatre autres pratiquants de Falun Gong ont également été arrêtés et emmenés au même poste de police.
Les six pratiquants ont été interrogés et n'ont rien reçu à manger ni à boire. La police les a pris en photo, a enregistré leur taille et leur poids, a pris leurs empreintes digitales et a effectué des prélèvements sanguins.
Le lendemain, Mme Yin, Mme Huang et deux autres pratiquants ont été emmenés au centre de lavage de cerveau Ertouwan du district de Qiaokou. On ignore où se trouvent les deux autres pratiquants.
Mme Yin a été libérée le 28 avril 2021, mais elle s'est trouvée dans l'obligation de quitter son domicile pour éviter de nouvelles persécutions.
Ville de Suining, province du Sichuan : cinq pratiquantes ont été arrêtées et trois d'entre elles ont eu une prise de sang
Le 31 mars 2021, des policiers du poste de police de Nanjinqiao ont suivi et arrêté cinq pratiquantes de Falun Gong, Mme Pu Zexiu, Mme Chen Weixing, Mme Yang Shengzhen, Mme Li Yulian et Mme Chen Xiurong. Ils ont perquisitionné leurs domiciles.
La police a libéré Mme Pu et Mme Chen Xiurong à 19 h et Mme Yang et Mme Li vers 21 h, après une prise de sang. On a également fait une prise de sang à Mme Chen Xiurong et elle est actuellement détenue au centre de détention de Yongxing.
Ville de Dongying, province du Shandong : prélèvement sanguin sur deux pratiquants
Le 24 avril 2021, la police du département de police de Binbei, ville de Dongying, dans la province du Shandong, a arrêté et perquisitionné les domiciles de Mme Tian Yuping, Mme Li Xuerong et de Mme Li Aifang. Ils ont confisqué leurs livres de Falun Gong et d'autres biens relatifs au Falun Gong. Mmes Li Xuerong et Li Aifang ont été libérées peu après en raison de problèmes de santé.
Les agents ont emmené Mme Tian au département de police de Binbei pour un interrogatoire. Ils l'ont prise en photo et ont recueilli ses empreintes, un échantillon de sang, son ADN et d'autres informations.
Le 26 juin 2021, trois agents du poste de police de Ducun, dans la ville de Jiaozhou, province du Shandong, sont entrés par effraction chez M. Lu Guoyao, septuagénaire. À ce moment-là, M. Lu se reposait sur son lit. Avant qu'il ne puisse réagir, les policiers lui ont rapidement piqué le majeur avec une aiguille pour prélever un échantillon de sang.
Tianjin : prise de sang forcée pour une femme et son mari non pratiquant
Le 29 mai 2021 au petit matin, Mme Guo Yonghong a été appréhendée par le personnel du comité résidentiel et la police du poste de Banchang à l'entrée de son immeuble, en compagnie de son mari qui ne pratique pas le Falun Gong. Ils ont été emmenés au bureau du comité résidentiel et on a ordonné à Mme Guo de signer une déclaration de renonciation à sa croyance. Elle a refusé de signer. Quatre policiers costauds lui ont saisi violemment les bras et les mains et ont apposé ses empreintes digitales sur la déclaration.
Le couple a été emmené au poste de police en fin d'après-midi, où leur sang a été prélevé de force.
Le mari de Mme Guo a été libéré vers 1 heure du matin. Mme Guo a été emmenée dans un centre de lavage de cerveau vers 2 heures du matin. Les agents l'ont privée de sommeil en tirant sur ses mains et ses bras. En conséquence, ses deux mains ont enflé et elle avait les bras couverts d'ecchymoses.
Ville de Ningxiang, province du Hunan : de nombreux pratiquants harcelés et dans l'obligation de donner leurs empreintes digitales et des échantillons de sang
De nombreux pratiquants de Falun Gong de la ville de Ningxiang, dans la province du Hunan, ont été harcelés récemment par des membres des comités résidentiels locaux et par la police. Les fonctionnaires ont fait du porte-à-porte pour harceler les pratiquants et les prendre en photo. Certains pratiquants ont été emmenés de force au poste de police pour y laisser leurs empreintes digitales, des échantillons de sang et leur signature.
Parmi les victimes, Mme Wei, 74 ans et Mme Zhang Yulan, 84 ans, ont été emmenées de force au poste de police de Yutan. La police a recueilli leurs données personnelles.
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Traduit de l'anglais
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