(Minghui.org) Au cours du premier semestre 2021, 3291 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés et 6179 ont été harcelés en raison de leur croyance. Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Parmi les 9470 pratiquants visés, 1384 ont vu leur domicile saccagé. Cent cinquante-deux pratiquants se sont vu confisquer un total de 1 942 553 yuans et 20 000 USD en espèces, soit une moyenne de 142 292 yuans par personne.
Cent treize autres pratiquants ont vu leur pension suspendue par les autorités, souvent sous prétexte qu'étant donné qu'ils purgeaient une peine pour leur croyance, ils n'avaient droit à aucune prestation de retraite pendant leur emprisonnement (même si le droit du travail chinois ne mentionne aucune disposition de ce type). Une femme du Yunnan a vu ses 32 années de service anéanties et ne reçoit plus aucune pension. Elle compte sur les maigres allocations de chômage pour s'en sortir.
À l'heure où nous écrivons ces lignes, 2042 des pratiquants arrêtés sont toujours en détention. Pour éviter de nouvelles persécutions et une éventuelle arrestation, 78 autres ont été contraints de vivre loin de chez eux.
Les 9 470 pratiquants visés sont originaires de 264 villes dans 30 provinces. Le Hebei (1556), le Shandong (1293), le Heilongjiang (998), le Liaoning (795) et le Sichuan (767) sont les cinq provinces qui comptent le plus de cas. Quinze autres régions ont enregistré un nombre de cas à trois chiffres, allant de 129 à 718. Sept autres provinces ont enregistré des cas à deux chiffres et trois autres des cas à un chiffre.
Au total, 347 des pratiquants arrêtés et 425 des pratiquants harcelés signalés au cours du premier semestre de 2021 avaient 65 ans ou plus. Le pratiquant le plus âgé qui a été harcelé avait 94 ans.
Outre les pratiquants âgés, une jeune fille de 12 ans souffrant d'épilepsie a été arrêtée avec ses parents et sa grand-mère maternelle à 2 heures du matin. La jeune fille vit désormais avec sa grand-mère paternelle et s'efforce de surmonter le traumatisme de cette nuit-là.
Une femme de 46 ans souffrant d'un problème de santé préexistant a vu son état de santé se détériorer après son arrestation en avril. Lorsque son avocat lui a rendu visite en juin, elle était incapable de marcher seule et devait être portée par des détenues. Elle a été contrainte de faire ses besoins dans son pantalon à plusieurs reprises. Elle souffre également d'oppression thoracique et de douleurs extrêmes sur tout le corps, y compris dans la tête et les yeux. Ses mains sont déformées et elle est émaciée.
Une recrudescence des cas de harcèlement
Les 3291 arrestations signalées comprennent 660 cas qui ont eu lieu en 2020 et 2631 cas en 2021. Les 6179 incidents de harcèlement se répartissent en sept cas en 2016, 1122 en 2020 et 5050 en 2021.
Les cas supplémentaires en 2020 ont également porté le total des pratiquants visés l'année dernière de 15 235 à 17 017 (7319 arrestations et 9698 harcèlements). Par rapport aux 3213 arrestations et 3054 harcèlements confirmés au premier semestre 2020 selon les nouvelles données, les 2631 arrestations du premier semestre 2021 ont connu une légère diminution, mais les 5050 cas de harcèlement ont montré une augmentation de 65 %, par rapport à la même période l'année dernière.
La plupart des augmentations du harcèlement ont eu lieu au cours des mois d'avril (1561) et de mai (1447), soit près du double de celles enregistrées au cours des mêmes mois de l'année précédente. Cette augmentation est le résultat de la poursuite de la campagne de harcèlement « Plan zéro » de l'année dernière, ainsi que de l'intensification de la persécution autour des « dates sensibles » du 25 avril (anniversaire de l'appel lancé en 1999 par 10 000 pratiquants de Falun Gong devant les locaux du gouvernement central pour obtenir le droit de pratiquer leur croyance) et du 13 mai (anniversaire de la présentation du Falun Gong au public), afin d'empêcher les pratiquants de parler de la persécution. La campagne de « maintien de la stabilité » menée avant le centenaire du Parti communiste chinois (PCC) est une autre cause d'intensification du harcèlement des pratiquants.
Si l'on compare les données disponibles sur les arrestations et le harcèlement qui ont eu lieu au cours des trois dernières années, les mois d'avril et de juillet (anniversaires marquant le début de la persécution) ont toujours été les mois de pointe avec le plus de cas de persécution. Ce qui est nouveau en 2020, ce sont les énormes pics enregistrés en novembre et décembre. Des pics similaires ont également été observés dans le nombre de pratiquants condamnés pour leur croyance au cours des deux derniers mois de l'année dernière, ce qui est probablement le résultat de la campagne « Plan zéro ». On ne sait pas non plus si les autorités ont reçu des quotas d'arrestations, ce qui pourrait avoir conduit à la recrudescence des incidents de persécution en fin d'année.
Si le régime communiste a également mené la campagne de harcèlement « frapper à la porte » en 2017 et la campagne dite de « répression des gangs » en 2018, qui visaient les pratiquants de Falun Gong pour leur croyance, la campagne « Plan zéro » a été la plus approfondie et la plus répandue de toutes, dans le cadre de laquelle les autorités rendent visite à chaque pratiquant (et à certains membres de leur famille) figurant sur la liste noire du gouvernement en faisant du porte-à-porte et en tentant de les forcer à renoncer au Falun Gong.
Vous trouverez ci-dessous les détails de différents cas de persécution.
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Décès dus à la persécution
Les arrestations effectuées en 2021 ont jusqu'à présent entraîné la mort de deux pratiquants.
M. Li Xianxi, de la ville d'Anyang, dans la province du Henan, est sorti acheter des petits pains à la vapeur pour le dîner vers 17 heures le 11 mai 2021, il a été arrêté pour avoir parlé du Falun Gong aux gens. Il a été menotté et enchaîné pour avoir fait les exercices de Falun Gong au centre de détention local.
M. Li, âgé d'une cinquantaine d'années, était le propriétaire d’un petit magasin. Le matin du 13 juin, la famille de M. Li a été informée qu’il était mort la veille. Selon les personnes qui ont vu son corps, il était émacié. Sa tête était enflée et il avait des blessures au dos et aux genoux.
M. Sun Pijin, du district de Mengyin dans la province du Shandong, est mort un jour après avoir été arrêté alors qu'il travaillait dans la ferme familiale, le 17 juin 2021.
La police a affirmé que M. Sun avait refusé de faire le test du coronavirus à l'hôpital. Ils ont dit qu'il avait sauté du bâtiment et était mort sur le coup. Lorsque la famille de M. Sun a vu son corps au salon funéraire, il y avait une fuite de liquide cérébral, un des globes oculaires manquait et son abdomen était enfoncé.
La femme de M. Sun, Mme Yu Zaihua, étant décédée il y a six ans sous la persécution, leur fille (surnommée Jiaojiao), qui est détenue, est désormais sans parents.
Trois autres décès sont survenus à la suite de harcèlement.
M. He Xinli, un habitant de la ville de Dalian, dans la province du Liaoning, a été harcelé en avril 2021 et on lui a ordonné de signer une déclaration de renonciation au Falun Gong. Cet homme âgé de 80 ans a été profondément traumatisé par cette intrusion et est mort en moins de 20 jours.
Des incidents similaires sont également survenus à M. Liu Tiemin et M. Jiang Weibin, de la ville de Yitong, dans la province du Jilin, qui sont morts respectivement en mars et avril 2021.
Arrestations collectives
En plus du harcèlement de masse, plusieurs arrestations collectives ont également eu lieu en mai et juin 2021.
Quinze pratiquants de Falun Gong de la ville de Suzhou, dans la province du Jiangsu, ont été arrêtés le 10 mai 2021. La plupart des arrestations ont eu lieu entre 6 et 10 heures du matin. Aucun des policiers qui ont procédé aux arrestations n'était en uniforme. Certains agents ont déclaré que, sur ordre de leurs supérieurs, ils surveillaient les pratiquants depuis sept mois et avaient pris de nombreuses photos et vidéos d'eux. Plusieurs ont dit que si les pratiquants signaient une déclaration de renonciation au Falun Gong, ils seraient libérés.
Deux jours plus tard, 31 pratiquants ont été arrêtés dans la ville de Tangshan, province du Hebei. Les services de police de dix districts et villes de niveau cantonal sous la juridiction de Tangshan ont participé aux arrestations. Les arrestations ont commencé dès 5 heures du matin. La majorité des pratiquants ont également vu leur domicile saccagé et les documents relatifs au Falun Gong confisqués.
Au début du mois de juin, au moins 25 pratiquants et quatre membres de leur famille ont été arrêtés dans la ville de Dalian, dans la province du Liaoning, entre le 1er et le 3 juin.
Seize pratiquants de Falun Gong dans la ville de Jiaozhou, province du Shandong, ont été arrêtés par des centaines de policiers le 2 juin 2021.
Entre le 9 et le 10 juin, des arrestations collectives ont eu lieu dans les villes de Mudanjiang, Hailin et Daqing, dans la province du Heilongjiang, en rapport avec la célébration du centenaire du PCC et la campagne « Plan zéro ».
Une autre arrestation collective de onze pratiquants dans la ville de Lingyuan, dans la province du Liaoning, a été documentée le 11 juin.
Harcèlement
Dans le cadre de la campagne de harcèlement « Plan zéro », un certain nombre de pratiquants ont signalé qu'ils étaient suivis chaque fois qu'ils sortaient. Certains ont même remarqué qu'ils étaient suivis et photographiés par des drones. D'autres ont déclaré que leurs téléphones portables étaient surveillés et que l’endroit où ils se trouvent était pisté.
Le 25 avril 2021, deux agents de la ville de Dalian, dans la province du Liaoning, ont harcelé les parents de Mme Li Chunxiao. Les policiers ont exigé que les parents de Mme Li leur donnent son numéro de téléphone et son adresse. Ils ont demandé à lui parler et à prendre une photo d'elle. Ils ont dit qu'ils devaient rencontrer Mme Li en personne, car il s'agissait d'un ordre donné par les supérieurs. Ses parents n'ont pas obtempéré.
La police est retournée au domicile des parents de Mme Li le 6 mai 2021 et a demandé à nouveau à la rencontrer et à la prendre en photo. La police a menacé qu'avec le réseau de surveillance massif en Chine, elle pourrait assurément découvrir où vit Mme Li. Ses parents, septuagénaires, sont aujourd'hui en grande détresse à cause de ce harcèlement.
Dans la ville de Tonghua, province du Jilin, un secrétaire du Parti du village a menacé M. Wang Chuanfu et sa femme, Mme Xu Shuzhen le 18 mai 2021, leur disant de ne pas sortir parler du Falun Gong aux gens. La raison invoquée était l’arrivée du centenaire du Parti communiste chinois.
Un agent a demandé au couple de signer des déclarations de garantie préparées et leur a assuré que les autorités ne les rechercheraient plus une fois qu’ils auraient signé. Lorsqu'ils ont refusé d'obtempérer, les agents sont partis.
Deux agents du village se sont à nouveau rendus au domicile du couple le 3 juin 2021. Au lieu de leur demander de signer la déclaration de renonciation, ils ont dit qu'ils étaient là pour les prendre en photo afin de la soumettre aux autorités supérieures. Lorsqu'un fonctionnaire a remis les documents à M. Wang, un autre a secrètement pris une photo de M. Wang recevant les documents. Mme Wang a remarqué que certaines pages de la déclaration avaient été signées de leur nom, soit par la police, soit par des fonctionnaires du village.
Mme Zhang Peizhi, une habitante de Pékin, est alitée, mais la police et les fonctionnaires du village l'ont quand même harcelée chez elle le 8 juin 2021. Les fonctionnaires lui ont pris une brochure sur le Falun Gong et l'ont menacée d'enquêter sur l'endroit où elle l'avait obtenu.
Après avoir découvert qu'une septuagénaire avait envoyé une lettre à un procureur pour lui demander de ne pas persécuter le Falun Gong, la police de la ville de Suzhou, province du Jiangsu, a parcouru près de 1000 km jusqu'à Chongqing pour harceler Mme Lei Changrong. La police a montré à Mme Lei un clip vidéo où on la voyait rentrer chez elle après avoir mis la lettre à la poste. La vidéo montrait également un gros plan de sa plaque de porte. Après avoir libéré Mme Lei sous caution, la police l'a avertie de ne rien publier sur le site web Minghui concernant son harcèlement, sous peine d'avoir des « ennuis ».
Outre la police locale, les autorités villageoises et les comités résidentiels qui ont été mobilisés pour mener à bien ce harcèlement massif, plusieurs entreprises et sociétés contrôlées par l'État ont également participé à la campagne de harcèlement.
L'usine de production de pétrole de Gudao du champ pétrolifère de Sinopec Shenli dans la ville de Dongying, province du Shandong, en est un exemple.
Depuis mars 2021, le comité du PCC, le Bureau des pétitions et le syndicat des travailleurs de l'usine pétrolière ont organisé des réunions avec les pratiquants, qu'il s'agisse d'employés actuels ou retraités, le plus souvent en présence de la police. Au cours de ces réunions, les pratiquants ont été menacés de licenciement, de déduction de salaire et de prime, ou d'obstacles pour leurs enfants dans la recherche d'un emploi ou d'une promotion s'ils refusaient de renoncer à leur croyance dans le Falun Gong. Certains pratiquants ont été contraints de rendre leur carte d'identité.
L'usine de production de pétrole a également organisé des séances de lavage de cerveau pour les pratiquants dans l'hôtel appartenant à la société. Des systèmes de surveillance mobiles ont été installés dans deux salles de réunion, avec la capacité de stocker des vidéos de surveillance jusqu'à une semaine.
Pour avoir refusé de renoncer à leur croyance, M. Li Bin a été suspendu de son poste le 1er avril et Mme Chen Hailing a été licenciée le 21 avril.
On rapporte que le personnel concerné recevrait des récompenses monétaires pour chaque pratiquant signant les déclarations de garantie.
Réapparition des centres de lavage de cerveau
Lorsque les pratiquants visés ont refusé de renoncer à leur croyance dans le cadre de la campagne « Plan zéro », un certain nombre d'entre eux ont été emmenés dans des centres de lavage de cerveau pour une « rééducation supplémentaire ».
Wuhan, capitale de la province du Hubei et lieu où la pandémie s'est déclarée, était autrefois un « modèle national » dans l'organisation de séances de lavage de cerveau pour les pratiquants de Falun Gong. Avec plus de 60 centres de lavage de cerveau déjà en place, les autorités de Wuhan ont récemment ouvert neuf autres sites dans la ville.
Souvent connus sous le nom de « centres d'éducation juridique » ou de « centres d'apprentissage de la transformation », les centres de lavage de cerveau sont situés dans des bureaux gouvernementaux, à tous les niveaux des collèges et des universités, des entreprises d'État, des sociétés privées et des résidences. Des lieux tels que des maisons de retraite, des hôpitaux, des foyers sociaux, des maisons d'hôtes et des hôtels sont également utilisés pour organiser des séances de lavage de cerveau.
À partir de 2021, les autorités de Wuhan ont donné aux centres de lavage de cerveau de nouveaux noms, tels que « maisons de soins » ou « centres de soins », afin d'éviter l'examen international croissant des crimes cachés qui ont lieu dans ces établissements.
Selon les dernières informations recueillies par Minghui, entre janvier et le 20 juin 2021, 43 pratiquants et un membre de leur famille de la ville de Wuhan ont été détenus dans treize centres de lavage de cerveau.
Dans ces centres de lavage de cerveau, les pratiquants sont soumis à diverses formes d'abus, notamment l'interdiction d'utiliser les toilettes, de dormir, de se laver ou de boire de l'eau. Les autorités ont engagé des personnes qui avaient renoncé au Falun Gong sous la pression pour laver le cerveau des pratiquants.
M. Fang Wanggui, un habitant âgé de 90 ans du district de Wuchang à Wuhan, a été traîné au centre de lavage de cerveau de Nanhu et relâché la nuit en janvier 2021. Cela s'est produit trois jours de suite.
Mme Zhang Wei, professeur associée à l'Université de technologie de Wuhan dans la province du Hubei, a été arrêtée à 7 h 30 le 4 avril 2021, après avoir refusé de signer des déclarations de renonciation au Falun Gong. Elle est maintenant dans le centre de lavage de cerveau de Qingling. La police a également menacé d'arrêter sa sœur, Mme Zhang Fan.
Mme Feng Xiaoyun, une autre habitante de Wuhan, était en route pour emmener ses deux enfants, âgés de 4 et 10 ans, à l'école le 27 mai, lorsqu'elle a été bloquée à la sortie de son immeuble par deux agents communautaires.
Ils ont demandé à Mme Feng, âgée d'environ 47 ans, de signer une déclaration de renonciation à sa croyance dans le Falun Gong. Ils ont déclaré qu'en raison du centenaire du PCC, chaque communauté de résidence avait reçu l'ordre de ses supérieurs de «convertir » un certain nombre de pratiquants de Falun Gong. Mme Feng a refusé d'obtempérer.
Lorsque Mme Feng et ses enfants sont arrivés à la maison à 17 heures, un groupe d'agents l'a tout à coup encerclée. Elle est rapidement rentrée chez elle et a verrouillé la porte. Ses enfants ont paniqué et n'ont pas pu dormir cette nuit-là. Le lendemain matin, dès qu'elle a emmené ses enfants à l'école, la police l'a poussée dans une camionnette et l'a conduite directement au centre de lavage de cerveau de Shiqiao.
D'autres séances de lavage de cerveau sont également organisées dans les provinces du Sichuan, du Shanxi et de l'Anhui.
Outre l'installation d'une base de lavage de cerveau dans un parc de zones humides, les autorités de la ville de Mayong, dans la province du Guangdong, ont également organisé une série d'expositions dans les communautés, les campus scolaires et les entreprises de quatorze quartiers de la ville, avec un contenu diffamant le Falun Gong. Les organisateurs de l'événement ont diffusé des informations erronées par le biais de stands interactifs, de tableaux d'affichage, de distribution de brochures, de cadeaux et de questionnaires publics. Des milliers d'étudiants et d'habitants locaux ont assisté à ces événements.
Violence policière et traitement inhumain
Le 23 mars, M. Wang Defu, du canton de Xingding, dans la province du Hebei, s'est rendu au bureau du village et a parlé du Falun Gong au secrétaire. Au lieu d'avoir une conversation avec lui, le secrétaire du village a attaqué M. Wang, lui frappant la tête contre le mur et le faisant saigner. La police a arrêté M. Wang et a menacé de l'emmener directement en prison.
Lorsque Mme Shen Xiaona, de la ville d'Anshan, dans la province du Liaoning, est rentrée chez elle avec son enfant le soir du 27 avril 2021, elle a été traînée à l'intérieur par des policiers cachés derrière la porte. Ils l'ont frappée à la tête et lui ont donné des coups de pied dans le dos.
Après que Mme Shen a été amenée au poste de police vers minuit, les policiers l'ont attachée sur une chaise métallique, lui ont fait subir une prise de sang de force et l'ont à nouveau battue. Elle est en détention depuis. Sa fille a très peur dès qu'elle voit un policier dans la rue.
Pendant les trois jours de détention de Mme Xie Yuqin, une habitante de la ville de Weifang (province du Shandong), suite à son arrestation le 7 mai, les policiers l'ont constamment battue et agressée verbalement. Ils l'ont traînée sur le sol et lui ont arraché la plupart de ses vêtements. Un autre policier l'a attachée et a menacé de l'enterrer vivante.
Mme Zhang Junxiu, une habitante de la ville de Hanzhong, province du Shaanxi, a remarqué qu'elle était suivie alors qu'elle marchait dans la rue le 18 juin. Lorsqu'elle a commencé à s'enfuir, le policier l'a appelée par son nom et l'a arrêtée. La police a sauvagement battu Mme Zhang pendant l'arrestation, lui cassant deux côtes. Ses 600 yuans en liquide, un mp3, une carte d'achat, un parapluie et la clé de sa moto électrique ont été confisqués.
Les pratiquants âgés n'ont pas non plus été épargnés par les violences et les abus.
Cinq agents, dont deux en uniforme de police, ont fait irruption au domicile de la fille de Mme Wang Shuhui (où Mme Wang séjournait temporairement) à 20 heures le 13 mai 2021 et l'ont attrapée dans sa chambre.
Malgré les vives protestations de la famille, la police a fait monter de force Mme Wang, 78 ans, dans une voiture de police et l'a emmenée au poste de police. Deux agents ont porté Mme Wang jusqu'à un appareil photo où ils ont tenté à quatre reprises de la prendre en photo, mais sans y parvenir. Ils ont ensuite saisi son majeur et prélevé un échantillon de sang. Ensuite, ils l'ont transportée dans une autre pièce et l'ont prise en photo avec les objets confisqués à son domicile. Lorsqu'elle a refusé de signer la liste des objets confisqués, les policiers l'ont tenue fermement et y ont apposé de force son empreinte digitale.
Mme Wang a été ramenée chez elle par sa fille vers 2 heures du matin. Deux semaines plus tard, ses aisselles étaient encore meurtries et douloureuses à cause des violences policières.
Une femme de 75 ans, Mme Jiang Guangfeng, de Tianjin, a subi un calvaire similaire. Lorsqu'elle a refusé de signer une déclaration de renonciation au Falun Gong après son arrestation le 7 juin, la police l'a giflée au visage, lui a enlevé ses chaussettes et les lui a mises dans la bouche, et l'a forcée à signer la déclaration.
L'index, le majeur et l'annulaire de sa main droite ont enflés et sont profondément meurtris. Épuisée, elle s'est effondrée sur le sol. Deux membres du personnel du comité résidentiel l'ont aidée à rentrer chez elle. Pendant qu'elle marchait, elle pouvait à peine respirer en raison d'une douleur extrême sous son aisselle droite.
Les doigts de Mme Jiang ont gonflé et sont devenus sombres après avoir été maltraités par la police pendant sa garde à vue.
Deux semaines après que Mme Zhong Weiling, 71 ans, a été arrêtée et emmenée dans un centre de détention le 16 juin 2021, cette habitante de la ville de Lianyungang, dans la province du Jiangsu, est devenue émaciée et souffre de vertiges constants.
Selon un garde du centre de détention, en raison du prochain centenaire de la fondation du PCC, le centre de détention reçoit entre 200 et 300 nouveaux détenus chaque jour, dans le cadre des efforts du régime pour « maintenir la stabilité » pendant la célébration.
Blessée aux jambes et ayant perdu des dents à la suite de tortures subies lors de sa précédente détention, Mme Zhong a du mal à se procurer de la nourriture en raison des ressources extrêmement limitées et des mauvaises conditions de vie dans le centre de détention.
Prélèvements d'ADN et de sang
Entre le 26 et le 29 avril 2021, seuls quatre pratiquants de Shanghai ont signalé que la police s'était introduite chez eux et leur avait prélevé des échantillons de sang. Depuis juillet 2020, des dizaines de pratiquants de Falun Gong à Shanghai ont vu leurs échantillons de sang et d'autres informations personnelles prélevés par les autorités. Certains soupçonnent que la récente recrudescence de collecte d'éléments biométriques et d'échantillons sanguins auprès des pratiquants a pour but de permettre aux autorités d'établir une base de données massive d'ADN et de correspondance d'organes, ainsi que de renforcer la surveillance des pratiquants par le biais du vaste réseau de surveillance de la Chine.
Mme Wu Yuqin a été la première à être prise pour cible le 26 avril 2021. La police l'a traînée dans les escaliers sans lui permettre de mettre ses chaussures. Après l'avoir emmenée au poste de police, quatre agents l'ont maintenue immobile et lui ont fait une prise de sang. Ces violences ont provoqué de gros hématomes sur ses mains et ses pieds. Mme Wu a été relâchée vers 20 heures.
Le lendemain, quatre autres agents ont frappé à la porte de Mme Wu Xiaojie. Paralysée depuis un an, elle était incapable d'ouvrir la porte aux policiers. Par conséquent, la police a demandé à un serrurier d'ouvrir sa porte. La police a prélevé de force un échantillon de sang et a menacé de faire de même avec son fils.
Le 28 avril, des policiers ont fait irruption au domicile de Mme Qu Mujie, 84 ans. Les policiers lui ont d'abord demandé si elle pratiquait toujours le Falun Gong. Après qu'elle a confirmé que oui, ils ont menacé de prélever un échantillon de son sang. Mme Qu a fortement résisté et a demandé le numéro d'identification des policiers. L'incident a attiré l'attention des voisins de Mme Qu et ils se sont rassemblés devant l'appartement de Mme Qu pour essayer de comprendre ce qui se passait. Les policiers ont renoncé à lui faire une prise de sang et sont partis.
Le lendemain, la police a fait irruption au domicile d'une pratiquante nonagénaire. Malgré sa forte protestation, les policiers lui ont piqué le doigt et ont prélevé un échantillon de sang. Avant de partir, ils ont dit à la pratiquante : «Vous n'avez pas le droit d'avoir le portrait [du fondateur du Falun Gong] chez vous. »
Parmi les autres informations personnelles recueillies par la police figurent l'écriture manuscrite des pratiquants, leurs empreintes digitales, leur taille, leurs photos et leurs numéros de téléphone.
En plus de Shanghai, la police de 17 autres provinces et municipalités recueille également des échantillons de sang et des données biométriques sur les pratiquants de Falun Gong. Ces régions sont : Pékin et les provinces du Shandong, Heilongjiang, Jilin, Zhejiang, Liaoning, Gansu, Jiangxi, Jiangsu, Guizhou, Hebei, Hubei, Henan, Shanxi, Sichuan, Guangdong et Shaanxi.
Persécution financière des personnes âgées
Outre le harcèlement et les violences physiques mentionnés ci-dessus, les pratiquants âgés en Chine sont également confrontés à d'autres formes de persécution, notamment l'incarcération et la dévastation financière.
Cela fait plus de sept ans que les autorités de la ville de Yingkou, dans la province du Liaoning, ont suspendu la pension de Mme Zhu Ruimin. Son mari, âgé de 81 ans, vit toujours loin de chez lui pour éviter d'être arrêté en raison de leur croyance commune dans le Falun Gong. Sa pension étant également suspendue, Mme Zhu, une enseignante de primaire à la retraite âgée de 80 ans, a du mal à joindre les deux bouts et à s'occuper de sa mère de 101 ans.
Mme Zhu est retournée plusieurs fois au Bureau de l'éducation pour demander justice, mais en vain. La dernière fois qu'elle y est allée, c'était à la mi-mai 2021. L'un des superviseurs de l'agence a déclaré qu'il n'y avait aucun moyen pour eux de rétablir sa pension. Ils ont dit que la seule chose qu'ils pouvaient faire était d'écrire une lettre, montrant que Mme Zhu avait été licenciée, afin qu'elle puisse demander une subvention pour les faibles revenus dans la communauté.
M. Dai Dakui, un habitant de Chongqing âgé de 82 ans, a été arrêté le 12 mai 2021 pour avoir écrit des lettres à des responsables du gouvernement local leur demandant de cesser de participer à la persécution. Il est maintenant détenu depuis deux mois. Après avoir été condamné deux fois pour un total de neuf ans et avoir vu sa pension de 37 ans de service suspendue à plusieurs reprises, M. Dai risque à nouveau d'être poursuivi.
Une autre pratiquante, Mme Tang Xuzhen, professeur octogénaire à la retraite, a vu sa pension suspendue par l'Université médicale du Sud-Ouest dans la province du Sichuan en 2011. Pendant toutes ces années, l'université n'a jamais fourni de notification ou d'explication officielle concernant la suspension de sa pension. Mme Tang est retournée à plusieurs reprises à l'école pour demander justice, mais en vain. En 2021, Mme Tang a intenté plusieurs actions en justice contre l'école pour avoir retenu sa pension, mais elle s'est fait renvoyer dans les cordes par différents organismes. La direction de l'école a demandé au personnel de sécurité d'empêcher complètement Mme Tang d'entrer sur le campus.
Le sort des familles
Un autre impact dévastateur de la persécution concerne les familles des pratiquants. La séparation des parents de leurs jeunes enfants, la détention de l'unique soutien de famille ou l'incarcération de pratiquants s'occupant de parents âgés ont toutes causé une énorme détresse aux familles des pratiquants de Falun Gong.
Pour avoir demandé la libération de sa mère, Mme Wang Meiqi et ses deux tantes ont été arrêtées deux fois, le 21 décembre 2020 et le 19 avril 2021, respectivement. Comme Mme Wang, qui est en dernière année de collège, devait passer l'examen d'entrée à l'université entre le 26 et le 27 décembre, elle a dû demander une permission spéciale pour passer les examens et revenir ensuite pour finir de purger sa peine. Après que sa mère, Mme Zhang Qiaolei, a été condamnée à sept ans et demi de prison et à une amende de 10 000 yuans, Mme Wang et l'une de ses tantes sont également poursuivies.
Au Japon, Mme Fu Weitong s'efforce également d'obtenir la libération de sa mère, Mme Mao Jiaping, de la ville de Dalian, dans la province du Liaoning, qui a été visée par une arrestation collective le 2 juin. Peu après avoir organisé un rassemblement devant l'ambassade de Chine le 12 juin, Mme Fu a reçu un appel téléphonique de son père en Chine. Il lui a demandé de cesser ses activités et de retirer du site Minghui les rapports sur sa mère, car les autorités chinoises menaçaient de le renvoyer de son travail.
La détention de M. Dai Xuebing, 49 ans, propriétaire d'une entreprise de logistique et seul soutien de famille, a plongé son fils de quatre ans, sa femme, qui est en mauvaise santé, et ses parents âgés de 80 ans dans un profond désespoir.
La police a commencé à suivre et à harceler M. Dai en janvier 2021, après qu'il a eu une conversation téléphonique avec un pratiquant de Falun Gong qui cherchait un emploi à Changsha, dans la province du Hunan. Après l'arrestation de M. Dai le 30 mai, la police a dit à sa femme qu'il avait été enregistré par une caméra de surveillance en train de distribuer des documents de Falun Gong. Les personnes qui l'accompagnaient ont également été arrêtées et encourent des peines de prison.
M. Dai Xuebing et son fils
Alors qu'une mère septuagénaire revenait de l'hôpital après avoir subi une crise cardiaque, elle a été bouleversée d'apprendre l'arrestation de son fils, de sa fille et de sa belle-fille. Les trois membres de la famille étant toujours incarcérés dans la ville de Guangzhou, dans la province du Guangdong, et faisant l'objet de poursuites judiciaires, leur mère est soudain tombée dans le coma le 22 juin et le médecin a émis un avis d'état critique le 26 juin.
La mère des frères et sœurs Zeng subit un traitement d'urgence.
Persécutions répétées
Tout au long des 22 années de persécution, certains pratiquants ont été arrêtés et détenus à plusieurs reprises en raison de leur croyance.
M. Chen Yan, un habitant de la ville de Shuangyashan, dans la province du Heilongjiang, a été arrêté le 23 avril 2021 après avoir été dénoncé par le grand-père d'un enfant pour avoir parlé à ce dernier du Falun Gong. Avant sa dernière arrestation, cet ancien employé de la deuxième société de construction du bureau minier de Shuangyashan, âgé de 59 ans, a purgé deux peines de camp de travail et une peine de prison, pour un total de neuf ans. Pendant sa détention, M. Chen a été constamment maltraité et torturé. Il a été suspendu par les poignets, placé à l'isolement, ses quatre membres ont été attachés dans la position de l'aigle écarté, il a reçu des décharges électriques, ses jambes ont été écartées de force et il a été brutalement gavé.
Six mois après que Mme Zuo Xiuyun a été libérée après avoir purgé une peine de cinq ans, elle a été de nouveau arrêtée le 19 juin 2021. C'est la sixième fois que cette habitante de la province du Fujian est arrêtée pour sa croyance. Quatre de ses précédentes arrestations ont donné lieu à des peines de prison, respectivement de trois ans, six ans, trois ans et demi et cinq ans. Elle a également perdu son emploi d'institutrice de jardin d'enfants et son mari a divorcé en 2003.
Son frère, un vétéran, M. Zuo Fusheng, a purgé deux peines de camp de travail pour un total de trois ans et huit mois, ainsi qu'une peine de prison de six ans. Une fois, il a été suspendu par les poignets et battu pendant six heures dans la prison, ce qui l'a rendu aveugle d'un œil. Sa femme a divorcé pour ne pas être impliquée dans la persécution.
Lorsque les deux frère et sœur étaient emprisonnés, leur mère est décédée le 25 avril 2015, moins de deux mois avant que Mme Zuo ne soit libérée de sa troisième peine de prison.
Professionnels visés
Un grand nombre des pratiquants visés sont des professionnels, notamment des professeurs de collège, des avocats, des ingénieurs, des comptables et des médecins, et même des policiers.
Mme Liang Yaomin, ancienne surveillante de police dans la ville de Yantai, province du Shandong, souffre de graves problèmes cardiaques et ses jambes tremblent de manière incontrôlable, quatre mois après son arrestation le 9 janvier 2021. Son avocat et sa famille ont soumis une demande de libération sous caution de la femme de 62 ans pour des raisons médicales, mais la police a rejeté la demande, affirmant que le rejet était dû à « sa mauvaise attitude consistant à ne pas coopérer avec les autorités ou à ne pas plaider coupable ».
Vers 20 heures le 10 avril 2021, deux agents en civil ont frappé à la porte de Mme Zhang Chunhe, comptable et ancienne directrice des finances de la ville de Guangzhou, dans la province du Guangdong,. Ils ont prétendu qu'ils étaient là pour percevoir une taxe de gestion des ordures. Après qu'elle a ouvert la porte, la police a fait irruption et l'a arrêtée. La police a posé des scellés sur sa porte pendant qu'elle est détenue.
Parmi les autres pratiquant qui ont été pris pour cible au cours du premier semestre 2021 figurent M. Gu Jiushou, un ingénieur principal de 82 ans à la retraite, ainsi que M. Wang Dexin, un expert en forage de puits de pétrole à la retraite ayant une grande expérience des foreuses à diamant.
Voir Aussi :
Signalement du décès de 67 pratiquants de Falun Gong au cours du premier semestre 2021
Arrestations et harcèlement déclarés de 2857 pratiquants de Falun Gong en mars et avril 2021
En février 2021, 226 pratiquants de Falun Gong visés pour leur croyance
En janvier 2021, on rapporte l'arrestation et le harcèlement de 1216 pratiquants de Falun Gong
En 2020, 15 235 pratiquants de Falun Gong ont été visés pour leur croyance
(Un article connexe est disponible dans la version chinoise.)
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Traduit de l'anglais
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