(Minghui.org) Ces dernières années, en plus des arrestations, du harcèlement et de l’incarcération incessants des pratiquants de Falun Gong, le Parti communiste chinois a également imposé une persécution financière supplémentaire en effaçant arbitrairement les années de service des pratiquants dans le calcul de la prestation de retraite ou en suspendant leur pension.
Quatre pratiquantes du bourg de Qianlianghu, district de Junshan, ville de Yueyang, dans la province du Hunan, ont subi de telles persécutions financières.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
L’histoire de Mme Zhao Qunlan
Mme Zhao Qunlan souffrait de migraines et de douleurs dans le bas du dos. Elle avait aussi constamment froid et souffrait d’autres troubles mineurs. Elle a retrouvé la santé après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en janvier 1997.
Après le début de la persécution du Falun Gong deux ans plus tard, Mme Zhao a été arrêtée à plusieurs reprises pour avoir défendu sa croyance et a été incarcérée deux fois pendant cinq ans au total. Son mari a également été contraint de divorcer.
Pendant qu’elle purgeait sa peine en prison, elle a été soumise au froid en hiver et obligée de rester debout sous le soleil ardent en été. Elle était aussi constamment privée de sommeil et suspendue par les poignets. Avant d’être libérée, on lui a injecté des médicaments toxiques qui lui ont donné des étourdissements et des vertiges. Sa mémoire a décliné si rapidement qu’elle ne pouvait pas se souvenir du nom des membres de sa famille à son retour chez elle.
Mme Zhao a également connu de graves problèmes cardiaques et d’hypertension artérielle en raison des tortures subies en détention. Traumatisée physiquement et mentalement, elle ne pouvait travailler et a dû s’installer chez sa mère après sa sortie de prison.
Après que Mme Zhao a atteint l’âge de la retraite de 55 ans en 2019, son jeune frère a emprunté 80 000 yuans pour payer ses cotisations de retraite en retard, afin qu’elle puisse commencer à recevoir une prestation de retraite mensuelle suffisante pour subvenir à ses besoins.
À partir de septembre 2020, le Bureau de la sécurité sociale (BSS) du district de Junshan a suspendu sa pension sans fournir aucune explication. Elle s’est rendue une dizaine de fois au BSS pour demander justice après avoir appris la suspension, mais en vain.
Mme Zhao s’est à nouveau rendue au BSS à la fin du mois de décembre 2020. Les deux directeurs, Han Menglian et Xiao, ont insisté pour que ses années de travail avant 1996 et pendant sa peine de prison de trois ans entre 2009 et 2012, pour un total de quinze ans, soient toutes effacées du calcul de sa pension, alors qu’elle avait travaillé pendant plus de trente ans avant de prendre sa retraite.
Le BSS a affirmé que pour qu’elle puisse recommencer à percevoir sa pension, elle devait restituer la totalité de la pension perçue depuis son départ à la retraite, soit 134 000 yuans, et verser une cotisation supplémentaire pour compenser les quinze années de service supprimées.
Son frère et d’autres membres de sa famille l’ont aidée à payer les 134 000 yuans. Le BSS a alors remis à zéro l’horloge de sa retraite et a recalculé sa prestation de retraite mensuelle à 1300 yuans, soit seulement la moitié de ses prestations initiales.
Pourtant, le BSS n’a pas rétabli la pension de Mme Zhao. Comme elle a continué à faire appel, deux groupes de personnes se sont présentés à sa porte à deux reprises.
Le 9 octobre 2021, trois responsables du comité résidentiel local de la rue Chaoyang, dont le secrétaire Cai Zhongwen, le chef de la section sécurité Yan Dingji et un autre responsable nommé Wang Yingping, se sont présentés au domicile de Mme Zhao. Ils ont pris des photos d’elle et l’ont interrogée au sujet de sa pension. Elle a expliqué ce qui se passait, mais rien ne s’est passé après le départ de ces personnes.
Le 2 novembre 2021, deux inconnus se sont présentés au domicile de Mme Zhao. Ils se sont présentés comme Luo Ranjun, président du congrès populaire du bourg de Qianlianghu, et le directeur Liu du Bureau des appels. Le chef de la section de sécurité Yan les a rejoints quelques instants plus tard. Ils ont dit qu’ils avaient essayé de rendre visite à Mme Zhao plusieurs fois auparavant, mais qu’il n’y avait personne à la maison. Mme Zhao a demandé quel était le problème qui les avait poussés à lui rendre visite. Ils ont expliqué que Yan avait signalé son problème de pension et qu’ils étaient donc venus faire le point sur la question. Le directeur Liu a pris des photos de Mme Zhao, même si elle a protesté. Le président Luo a expliqué : « Nous ne faisons que notre travail. Prendre votre photo est la preuve que nous sommes venus vous rendre visite. »
Mme Zhao a de nouveau demandé le rétablissement de sa pension. Luo a répondu qu’il n’avait pas le pouvoir de le faire.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, Mme Zhao n’a toujours reçu aucun paiement de pension. Elle se dit très inquiète de savoir si elle pourra rembourser la dette qu’elle doit à son frère et à d’autres membres de sa famille, car même si les 1300 yuans mensuels sont versés, ils suffiront tout juste à couvrir les frais de subsistance de base et elle ne peut pratiquement rien économiser chaque mois.
Persécution financière de trois autres pratiquantes
Comme Mme Zhao, une autre pratiquante de Falun Gong du même bourg de Qianlianghu a également subi des persécutions financières similaires.
Mme Yong Yulian a également vu dix de ses trente années de service arbitrairement effacées par le BSS. Elle a également été contrainte de verser une cotisation supplémentaire de 54 000 yuans pour réactiver le calendrier de sa pension, et son versement de retraite mensuel de plus de 2000 yuans a été réduit à 1400 yuans.
Outre l’annulation de leurs années de service, deux autres pratiquantes du bourg de Qianlianghu ont vu leur pension suspendue et ont été contraintes de restituer les fonds qu’elles avaient reçus pendant qu’elles étaient en prison pour leur croyance, avant de pouvoir recevoir de nouveaux paiements. Les autorités ont prétendu qu’elles n’avaient pas droit à ces prestations pendant leur emprisonnement, mais les pratiquantes ont fait valoir qu’aucune loi chinoise sur le travail ne contient une telle disposition.
Mme Cai Guijiao, 71 ans, a vu sa pension suspendue alors qu’elle purgeait une peine de trois ans entre février 2012 et février 2015. Elle a de nouveau été arrêtée en novembre 2016 et condamnée à sept mois. Peng Changhua, le chef du Bureau 610 du district de Junshan, a ordonné au BSS de suspendre sa pension après sa libération. Elle s’y rendait constamment pour demander justice. Bien que le BSS ait accepté de rétablir sa pension en 2021, il lui a retenu 11 000 yuans.
Mme Zhu Chunxiu, 71 ans, a été arrêtée le 21 septembre 2016 pour avoir parlé aux gens du Falun Gong et a ensuite été condamnée à un an et demi de prison. À partir de 2020, le BSS a suspendu sa pension, affirmant qu’elle n’avait droit à aucune prestation de retraite pendant sa peine de prison. Elle a été obligée de rembourser plus des 20 000 yuans qu’elle avait reçus pendant l’année et demie de son emprisonnement, avant que le BSS ne rétablisse sa pension.
Informations sur les responsables de la persécution :
Luo Ranjun (罗然军) : Président du Congrès populaire du bourg de Qianlianghu : +86-15897303986
Han Menglian (韩孟莲) : Directeur du Bureau des ressources humaines et de la sécurité sociale du district de Junshan : +86-18873093935
Liu Xin (刘心) : Membre du personnel du Bureau des ressources humaines et de la sécurité sociale du district de Junshan : +86-730-8115163
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Traduit de l’anglais
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