(Minghui.org) Une habitante de la ville de Yinchuan, dans la province du Ningxia, fait appel d’une condamnation à quatre ans et demi de prison pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Mme Yao Xiaoyan, 42 ans, a été arrêtée le 2 décembre 2021, alors qu’elle sortait de son appartement. Elle a été placée en détention criminelle le lendemain. Le parquet du district de Xixia a approuvé son arrestation le 30 décembre. Elle a été inculpée le 31 mars 2022 pour « atteinte à l'application de la loi par une organisation sectaire », le prétexte standard utilisé pour criminaliser le Falun Gong.

Procès au tribunal

Mme Yao a comparu devant le tribunal du district de Xixia le 21 juin. Son avocat a plaidé non coupable en sa faveur. Il a dit que le procureur n’avait pas réussi à démontrer à quelle organisation sectaire sa cliente aurait appartenu et aurait utilisé pour commettre lesdits « crimes ». De plus, aucune preuve ne montrait comment Mme Yao avait sapé les forces de l’ordre ou causé un quelconque dommage à la société, comme le prétendait l’acte d’accusation.

L’avocat a ajouté que le procureur avait accusé Mme Yao de produire et de diffuser des documents d’information sur le Falun Gong, mais qu’il n’avait pas de preuves directes pour soutenir cette accusation. L’avocat a demandé au juge d’acquitter sa cliente.

Le 4 août, malgré le manque de preuves, le juge a annoncé la condamnation de Mme Yao à quatre ans et demi de prison et à une amende de 20 000 yuans.

Appel

Mme Yao a fait appel auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Yinchuan peu après avoir reçu le verdict.

Elle a dit qu’elle voulait simplement être une bonne personne en vivant selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance du Falun Gong. Depuis que le Falun Gong a été présenté au public en 1992, il a reçu des milliers de proclamations et de lettres de soutien. Avant même que la persécution n’ait lieu en 1999, Qiao Shi, un membre du Congrès national du peuple maintenant à la retraite, a conclu après une enquête approfondie en 1998 que « le Falun Gong apporte au pays et au peuple tous les avantages et aucun préjudice ».

Mme Yao a réaffirmé qu’aucune preuve ne pouvait démontrer qu’elle était impliquée dans une quelconque organisation sectaire ou qu’elle portait atteinte à la loi.

Elle a continué à réfuter les preuves présentées par le procureur, avec trois arguments principaux.

1) Parmi les 35 témoins qui ont trouvé des documents sur le Falun Gong quelque part, aucun n’a vu Mme Yao distribuer des documents.

2) Parmi les 22 séquences vidéo, aucune ne montrait non plus Mme Yao en train de distribuer des documents. Elles montraient seulement quand elle sortait ou rentrait chez elle, par quelle entrée dans son quartier et quel moyen de transport elle utilisait.

3) Le verdict affirmait que la police avait trouvé des documents sur le Falun Gong dans la clé USB, l’ordinateur portable Lenovo et les cartes mémoire de Mme Yao et que ces informations représentaient un grave danger pour la société. Mais la police n’avait jamais mentionné le contenu ou le nom des fichiers « dangereux » ni précisé si les documents prétendument distribués par Mme Yao avaient été imprimés à partir de ces fichiers.

Mme Yao a dit que les quelques copies papier de documents sur le Falun Gong recueillies dans plusieurs subdivisions ne permettaient pas d’étayer l’accusation pénale portée contre elle. Elle a demandé au juge de la cour d’appel de l’acquitter sur la base des faits.

Voir aussi :

Ville de Yinchuan, province du Ningxia : Une personne est condamnée à 13 ans de prison et deux autres sont poursuivies pour leur croyance dans le Falun Gong

Traduit de l’anglais