(Minghui.org) Malgré les efforts diligents de son mari pour la secourir, une ancienne enseignante de collège de la ville de Dongying, dans la province du Shandong, a été condamnée à la prison en juin 2022 pour sa pratique du Falun Gong.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
L’arrestation
Le 23 avril 2021, Mme Meng Yu, enseignante à l’école intermédiaire no 1 de Shengli, a été arrêtée sur son lieu de travail. Au moins 20 autres pratiquants ont été arrêtés le même jour et leurs domiciles ont été saccagés. La police a surveillé et suivi les activités quotidiennes des pratiquants pendant des mois avant de procéder à l’arrestation collective.
M. Zhou Gong, ingénieur concepteur principal et mari de Mme Meng, se souvient qu’il travaillait chez lui ce matin-là, lorsqu’un groupe d’agents en civil a emmené Mme Meng. Les badges d’identités sur leurs vêtements étaient tous recouverts de pinces noires. Après un bref instant, plusieurs personnes ont fait sortir Mme Meng et les autres agents ont commencé à saccager leur résidence.
Le fils du couple, qui venait de rentrer de l’université à l’étranger, était encore endormi lorsque la police est arrivée. Il a été terrifié lorsque les policiers ont arraché sa couette. Par la suite, il a souffert de problèmes de digestion et vomissait après les repas.
La descente de police a duré cinq heures. Ils ont confisqué de nombreux objets personnels du couple, y compris l’ordinateur de travail de M. Zhou, son téléphone portable et deux lecteurs portables contenant des données importantes de son travail. La police ne lui a rendu son ordinateur que des mois plus tard. La police a également emporté les 160 000 yuans en espèces que le couple gardait à la maison et elle ne les a restitués qu’après des demandes répétées.
Terrifié, M. Zhou a été emmené au poste de police et interrogé dans une pièce séparée de 14 h 20 à 20 h 30. Aucun policier ne lui a présenté de document légal pour la descente au domicile ou l’interrogatoire. Aucune liste de confiscation ne lui a été remise non plus.
Soumis à une pression énorme, M. Zhou a dit qu’il ne se souvenait plus comment il avait répondu à leurs questions. Il a été forcé de signer son nom sur leur déposition.
Après avoir été libéré, il est retourné plusieurs fois au poste de police pour s’enquérir du sort de sa femme et demander une copie de son certificat de détention, mais en vain. La plupart du temps, la police a refusé de répondre à son appel ou l’a bloqué à l’entrée du poste de police. La même situation s’est produite lorsqu’il s’est adressé au parquet.
L’acte d’accusation
M. Zhou a contacté plus de dix avocats pour demander de l’aide afin de sauver sa femme, Mme Meng. La plupart des avocats évitaient de prendre des dossiers du Falun Gong et déclaraient que la Commission des affaires politiques et juridiques surveillait strictement leurs activités.
Un avocat a demandé 200 000 yuans pour aider M. Zhou à soudoyer un certain directeur afin d’empêcher l’avancement du dossier de Mme Meng. Un autre avocat a déclaré que si M. Zhou déposait des plaintes contre la police, celle-ci pourrait riposter en renforçant les charges contre Mme Meng. Un troisième avocat a déclaré que la police arrêtait toujours d’autres pratiquants aux alentours du mois de mai (l’anniversaire de l’introduction publique du Falun Gong) pour obtenir une promotion et que personne ne respectait la loi lorsqu’il s’agissait de poursuites dans des affaires de Falun Gong.
Après plusieurs séries de demandes, un avocat spécialisé dans les droits de l’homme d’une autre province a accepté de prendre en charge le dossier de Mme Meng. L’avocat a aidé M. Zhou à rédiger une lettre, demandant à la police de libérer Mme Meng sous caution. Il a présenté la lettre le 19 mai. Comme il n’a jamais reçu de réponse de la police, il a déposé une plainte contre Ma Jian, le chef du poste de police de Binhai, en appelant le 12389, la ligne nationale de signalement concernant la police.
Quelques mois plus tard, Ma a appelé M. Zhou et l’a interrogé à propos de l’appel de signalement. M. Zhou ne s’est pas laissé décourager et a poursuivi ses efforts pour sauver sa femme. Il a appris par la suite que la police avait tenté de trouver son lieu de travail pour faire pression sur lui, mais qu’elle avait échoué, car il est un travailleur indépendant.
Après que la police a remis le dossier de Mme Meng au parquet, M. Zhou a continué à contacter les autorités locales pour obtenir justice, mais en vain.
Sans aucune preuve démontrant que Mme Meng a violé la loi en pratiquant le Falun Gong, le procureur Ren Yaohai a approuvé son arrestation et l’a inculpée pour « atteinte à l’ordre public avec une organisation sectaire », le prétexte standard utilisé pour piéger les pratiquants de Falun Gong. La déposition que M. Zhou a été forcé de signer après six heures d’interrogatoire a également été incluse dans les preuves de l’accusation contre Mme Meng.
Le procès et la condamnation
Le tribunal du district de Dongying a tenu deux audiences sur l’affaire de Mme Meng, l’une le 10 mars, et une autre en mai 2022. Son avocat a plaidé non coupable pour elle, mais lorsque Mme Meng s’est apprêtée à lire sa propre déclaration de défense, le juge Yan Xiaohui, qui présidait le tribunal, l’a arrêtée.
M. Zhou n’a pas été autorisé à assister aux séances, car le juge a affirmé qu’il était un témoin dans son affaire, sa déposition ayant été utilisée par le procureur.
Les autres preuves incluses par le procureur Ren étaient des documents d’information sur le Falun Gong et des cartes mémoire confisqués à leur domicile. Aucun de ces documents n’a été présenté au tribunal. Le juge a simplement déterminé la peine d’emprisonnement de Mme Meng en fonction du nombre d’exemplaires des documents.
Le 23 juin, le juge a condamné Mme Meng à une peine de trois ans et demi de prison et à une amende de 30 000 yuans. Elle a fait appel auprès de la cour intermédiaire de la ville de Dongying. M. Zhou a également engagé un avocat pour la représenter dans cette affaire.
M. Zhou est très inquiet de la situation de sa femme, ayant appris qu’elle avait été battue à deux reprises par des détenus du centre de détention de Binhai. Deux de ses paires de lunettes ont été cassées. Elle a également été contrainte de porter des menottes et des entraves tous les jours pendant un mois.
Informations sur les responsables de la persécution :
Cheng Qiulin (成秋林), secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Dongying.
Ding Xichao (丁西超), président du parquet du district de Dongying : +86-546-3011066
Yan Xiaohui (闫晓辉), président du tribunal du district de Dongying : +86-546-7035198
(Plus d’informations sur les responsables de la persécution sont disponibles dans l’article original en chinois.)
Voir aussi :
Une ancienne enseignante risque la prison pour sa croyance
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Traduit de l’anglais
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