(Minghui.org) Au moins 31 habitants locaux ont été condamnés à la prison pour leur croyance dans le Falun Gong entre 2015 et 2022 par le tribunal de district de Dongying de la ville de Dongying, dans la province du Shandong. Un autre pratiquant de Falun Gong attend maintenant le verdict après une audience le 10 mars 2022.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle qui est persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.

Mme Meng Yu, employée de l’école collégiale no 1 de Shengli, a été arrêtée sur son lieu de travail le 23 avril 2021. Au moins vingt autres pratiquants ont été arrêtés le même jour et leurs maisons ont été saccagées. La police a surveillé et suivi les activités quotidiennes des pratiquants pendant des mois avant l’arrestation collective.

Lorsque la police a saccagé le domicile de Mme Meng, elle a également confisqué l’ordinateur, le téléphone portable et le disque dur portable de son mari, bien que celui-ci ne pratique pas le Falun Gong. La police a conservé son ordinateur pendant des mois avant de le restituer, malgré ses demandes répétées. Aucun des agents ne portait son uniforme de police et n’a montré son badge lors de la descente.

Le fils de Mme Meng, qui venait de rentrer de la fin de ses études universitaires à l’étranger, dormait encore lorsque la police est arrivée. Il a été profondément terrifié lorsque les policiers lui ont retiré de force sa couette. Il a souffert de problèmes de digestion par la suite et vomissait souvent après les repas.

La police n’a jamais émis d’avis de détention pour Mme Meng après son arrestation. Ce n’est que quatre jours plus tard, dans l’après-midi du 27 avril, que la police a annoncé à sa famille qu’elle avait été placée en détention criminelle et emmenée au centre de détention de Binhai. La police a également amené son mari au poste de police et l’a interrogé pendant six heures.

La police n’a constitué un dossier contre Mme Meng qu’après l’avoir arrêtée et avoir saccagé son domicile. Tous les documents relatifs au Falun Gong qui lui ont été confisqués ont été utilisés comme preuves à charge contre elle.

Accusation

Bien qu’aucun des documents confisqués au domicile de Mme Meng n’ait pu démontrer qu’elle avait violé la loi ou porté atteinte à l’application de la loi, comme l’avait prétendu la police, le procureur Ren Yaohai du parquet du district de Dongying l’a tout de même inculpée.

Ren n’a pas non plus fait appel à une agence tierce pour examiner les preuves soumises par la police, et a plutôt adopté directement l’évaluation de la police selon laquelle les documents étaient des « documents promotionnels sectaires », ignorant le conflit d’intérêts évident lorsque la police a arrêté Mme Meng et déterminé qu’elle était coupable. La police n’a fourni aucune base légale lorsqu’elle a étiqueté le Falun Gong comme une secte.

L’article 193 de la Loi sur la procédure pénale chinoise stipule que « lorsqu’un témoin, sans raison valable, ne se présente pas devant un tribunal populaire pour témoigner après réception d’un avis du tribunal populaire, ce dernier peut obliger le témoin à comparaître, à moins que le témoin ne soit le conjoint, le parent ou l’enfant du défendeur. » En tant que tel, le tribunal ne peut pas forcer le conjoint d’un défendeur à témoigner contre lui. Mais la déposition recueillie de force auprès du mari de Mme Meng a néanmoins été incluse dans son dossier par le procureur.

Audience du tribunal

Le 10 mars, lors de l’audience virtuelle de Mme Meng, le juge Yan Xiaohui, qui venait de condamner trois pratiquants de Falun Gong à des peines allant d’un an et demi à trois ans et demi, ne lui a pas permis de témoigner pour sa propre défense. Son avocat a plaidé non coupable pour elle.

Le mari de Mme Meng a demandé à la défendre au tribunal, mais le juge l’a rejeté sous prétexte qu’il était un témoin à charge dans cette affaire. Le juge a également utilisé la même excuse pour l’empêcher d’assister à l’audience, alors qu’il n’avait pas été autorisé à voir sa femme depuis près d’un an.

Malgré la demande de Mme Meng et de son avocat, ni le juge ni le procureur n’ont présenté les preuves de l’accusation au tribunal. Ils n’ont jamais passé en revue les brochures sur le Falun Gong ni visionné le contenu enregistré sur les cartes mémoire utilisées contre elle, afin de démontrer comment elle a utilisé ces documents pour « saper l’application de la loi ». Au lieu de cela, c’est la quantité de matériel qui a été utilisée comme référence pour déterminer sa peine de prison.

Une enseignante au grand cœur

Mme Meng est connue pour sa bienveillance et sa générosité. En octobre 2018, son beau-père qui avait une maladie d’Alzheimer sévère, a fait une chute et a été hospitalisé. Il a complètement perdu la capacité de s’occuper de lui-même et est devenu incontinent. Ses quatre enfants se sont relayés pour s’occuper de lui.

Lorsque Mme Meng et son mari allaient s’occuper de lui, elle devait souvent enlever ses excréments à la main. Elle ne se plaignait jamais, mais le nettoyait toujours bien, s’assurant qu’il pouvait se reposer confortablement.

La sœur aînée de Mme Meng souffrait de troubles mentaux et a séjourné dans un hôpital psychiatrique pendant des décennies. Elle a ensuite été renvoyée pour avoir volé à plusieurs reprises la nourriture de ses colocataires et s’être soulagée dans la chambre d’hôpital. Elle est restée au domicile de ses parents. Mme Meng et sa jeune sœur s’y rendaient chaque semaine pour leur faire la cuisine et nettoyer la maison. Surtout après le décès de leur mère, elles s’y sont rendues tous les deux jours pour s’occuper de leur sœur malade et de leur père, âgé de plus de 80 ans, et aussi pour nettoyer la chambre des odeurs d’urine. Comme la jeune sœur de Mme Meng a des problèmes de santé, c’est elle qui s’est chargée de la plupart des tâches laborieuses.

Lorsque le fils de Mme Meng étudiait à l’étranger, les deux sœurs de son mari leur ont emprunté des centaines de milliers de yuans pour rembourser des dettes et un prêt immobilier. Même si sa propre famille avait également besoin d’argent, notamment en raison des études de son fils à l’étranger, elle n’a pas hésité à prêter l’argent à ses belles-sœurs, sans exiger d’intérêt lorsqu’elles l’ont rendu plusieurs années plus tard. Lorsqu’elle achetait des marchandises à la foire communautaire locale, Mme Meng ne marchandait jamais non plus avec les vendeurs.

Mme Meng travaillait comme enseignante d’histoire, mais elle a été exclue de l’enseignement et forcée de travailler dans la salle de photocopie de l’école, en raison de la persécution. Elle y travaillait seule, mais elle terminait toujours le travail avec une grande efficacité et une grande qualité.

Informations sur les responsables de la persécution :

An Maosen (安茂森), chef du Bureau de la sécurité intérieure : +86-18205461695, +86-18654600788, +86-546-8268076

Ren Yaohai (任耀海), procureur du parquet du district de Dongying : +86-546-3012109

Yan Xiaohui (闫晓辉), juge du tribunal du district de Dongying : +86-546-7035198

(Plus d’informations sur les responsables de la persécution sont disponibles dans l’article original en chinois.)

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Traduit de l’anglais