(Minghui.org) Une ancienne conférencière de 53 ans de la ville de Jilin, dans la province du Jilin, a été agressée sexuellement par un tortionnaire expérimenté, gavée par le nez avec de l’huile de wasabi et on lui a inséré des cigarettes allumées dans le nez simplement parce qu’elle refusait de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong, une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Mme Jiang Yongqin est toujours incarcérée au centre de détention de la ville de Jilin, quatre mois après son arrestation à la mi-juin 2022. Sa mère, âgée de 86 ans, qui vivait avec elle, a été tellement terrifiée par les violences policières lors de la rafle qu’elle a sombré dans le délire et est incapable de prendre soin d’elle.

La sœur aînée de Mme Jiang, Mme Jiang Yonghua, a envoyé plusieurs lettres de plainte à diverses agences gouvernementales de la province du Jilin. Bien qu’elle soit renvoyée de service en service et qu’elle soit harcelée, elle a déclaré qu’elle n’arrêterait pas ses efforts pour obtenir justice pour sa jeune sœur.

Mme Jiang Yonghua

Les efforts ardus de Mme Jiang Yonghua pour obtenir justice

Le 9 septembre 2022, trois membres du personnel, toutes des femmes, du parquet du district de Longtan, et un homme qui prétendait être un délégué du Congrès national du peuple, ont frappé à la porte de Mme Jiang Yonghua. Craignant que sa mère, qui a emménagé chez elle après l’arrestation de sa sœur, ne soit à nouveau effrayée par des visiteurs non invités, Mme Jiang n’a pas autorisé les quatre personnes à entrer, mais a demandé à leur parler devant son immeuble.

Après qu’elles sont descendues, Mme Jiang a dit qu’elle était heureuse de les voir et qu’elle voulait savoir comment elles comptaient traiter ses plaintes contre les personnes impliquées dans la persécution de sa sœur.

« Nous aimerions entendre quelle est votre demande », a dit une personne du parquet.

« Ma sœur a subi de graves tortures et a même été agressée sexuellement. J’aimerais la rencontrer et la faire libérer sous caution. Notre mère a besoin de soins et je ne pourrai pas tout gérer toute seule. »

« Votre sœur pratique le Falun Gong et elle a violé la loi. »

Mme Jiang a réfuté : « Quelle preuve avez-vous quand vous prétendez que ma sœur a violé la loi ? »

« Elle est impliquée dans... Nous enquêtons toujours sur cette affaire. »

« Si vous êtes toujours en train d’enquêter, alors cela signifie que vous n’avez pas encore de preuves. Ma sœur est-elle coupable juste parce que vous le dites ? »

Elles sont restées silencieuses.

Mme Jiang a continué : « Laissez-moi vous demander si une agression sexuelle viole la loi ? »

« Oui. »

« Est-il légal de torturer ma sœur ? »

Elles sont à nouveau restées silencieuses. Mme Jiang s’est tournée vers les trois employées du parquet : « Si vous êtes agressée sexuellement par quelqu’un, vous sentiriez-vous à l’aise de le dire aux autres ? Je peux voir à quel point il est difficile pour les victimes d’agressions sexuelles de parler de leur souffrance. Ma sœur a révélé son expérience traumatisante parce qu’elle était si horrible qu’elle ne pouvait tout simplement pas la garder pour elle. »

L’une des femmes a rétorqué : « Qui a torturé ou agressé votre sœur ? Si cela s’est produit, il doit y avoir des marques extérieures [des blessures] sur son corps. Et il y avait une caméra de surveillance [et je doute que quelqu’un l’ait torturée sous surveillance]. »

Mme Jiang était en colère d’entendre cela. « Pensez-vous qu’il y aurait des marques lorsque vous vaporisez de l’huile de wasabi dans les yeux de quelqu’un ? Quand vous insérez une cigarette allumée dans le nez de quelqu’un et qu’il tousse plus tard, y aurait-il des marques ? Et où serait la marque de blessure si vous déshabillez quelqu’un ? En parlant de vidéo de surveillance, pouvez-vous me montrer l’intégralité de la vidéo de surveillance de ma sœur depuis son arrestation jusqu’à maintenant ? » Ces personnes sont restées silencieuses.

Mme Jiang les a également interrogés : « Pourquoi n’avez-vous pas autorisé l’avocat de ma sœur à lui rendre visite dans le centre de détention ? Je ne sais pas comment elle se porte à l’intérieur du centre de détention maintenant. »

« Ne vous inquiétez pas. »

« Comment pourrais-je ne pas m’inquiéter pour elle ? Je ne sais pas si elle est toujours torturée ou non. Je m’inquiète pour elle à chaque instant. »

« Nous pouvons vous aider à vous renseigner à son sujet. Cela prendra sept jours ouvrables. »

« Si vous ne répondez pas à mes demandes, je continuerai à déposer des plaintes. C’est l’ère de l’information. Vous pouvez contrôler les choses dans la ville de Jilin ou dans la province du Jilin, mais vous ne pouvez pas contrôler le monde entier. Mon beau-frère vit à l’étranger. Nous allons travailler ensemble pour faire passer le message au monde entier. »

Après sept jours ouvrables, Mme Jiang a pris contact avec le procureur Li du parquet du district de Longtan, qui l’a dirigée vers le poste de police de Xin’an, l’organisme responsable de l’arrestation de sa sœur.

Lorsque Mme Jiang s’y est rendue, un agent de police lui a dit que pour que l’avocat puisse rendre visite à sa sœur, il devait prouver qu’il ne pratiquait pas lui-même le Falun Gong (les autorités du Jilin ont utilisé cette demande arbitraire pour bloquer la représentation légale des pratiquants de Falun Gong).

« Si nous fournissons la lettre, allez-vous approuver la visite ? »

« Pas nécessairement. »

N’ayant pas d’autre option, Mme Jiang et l’avocat se sont rendus dans plusieurs agences gouvernementales pour demander justice, notamment au parquet du district de Longtan, à la Commission de supervision municipale de Jilin et à la Fédération des femmes de la ville de Jilin, mais en vain.

Mme Jiang s’est alors rendue au parquet de la ville de Jilin pour s’enquérir du statut de sa plainte. La réceptionniste a nié avoir reçu la plainte, même après qu’elle a montré un SMS du parquet de la province du Jilin, qui indiquait qu’il l’avait transmise à l’institution de niveau inférieur.

Mme Jiang est retournée au parquet de la ville de Jilin le lendemain. Après dix minutes d’attente à la réception, le personnel de sécurité a déclaré que le procureur avait une réunion jusqu’à 22 heures ce jour-là et qu’il ne pouvait pas les rencontrer.

Le troisième jour, Mme Jiang et l’avocat ont visité plusieurs agences gouvernementales à Changchun, la capitale de la province du Jilin. Dès qu’elle est rentrée chez elle, plusieurs membres du personnel du comité résidentiel sont venus l’interroger, lui demandant où elle comptait se rendre. Elle soupçonnait qu’elle était suivie par les autorités.

Mme Jiang a déclaré que, même si elle n’a pas encore obtenu de résultats, elle continuera à faire de son mieux pour obtenir justice pour sa sœur.

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Traduit de l’anglais