(Minghui.org) Je voudrais vous parler de mon expérience de travail pour The Epoch Times.

Une communication compatissante

Je réalise des interviews pour la section Vie et traditions de l’édition imprimée du journal The Epoch Times. J’ai réalisé un entretien téléphonique avec une vieille dame allemande qui vit aux États-Unis. Elle a émigré en Amérique il y a des années et mène une vie simple et traditionnelle. Elle partage les valeurs traditionnelles qu’elle défend avec ses lecteurs sur son blog Internet. Je voulais la présenter à nos lecteurs.

Notre communication a été très ouverte et chaleureuse. Après l’entretien, je lui ai demandé de m’envoyer des photos, ce qu’elle a fait dans des e-mails séparés. Dans chaque e-mail, elle s’est adressée à moi chaleureusement en utilisant mon prénom. Dans son dernier courriel, cependant, elle était soudainement complètement différente, son ton était froid et distant. Sans autre explication, elle refusait que je publie l’interview ou les photos sous quelque prétexte que ce soit, et me demandait d’accepter sa décision.

Je me suis demandé pourquoi elle avait changé tout à coup. Je me suis dit qu’elle avait peut-être lu des informations erronées sur Internet concernant The Epoch Times. Je me suis également rendu compte que son comportement soudainement froid m’a touché au cœur sur le plan humain, car nous nous étions initialement bien entendus.

J’ai senti que cela devait être une interférence et je me suis demandé comment je devais m’y prendre. Je voulais lui donner l’occasion de revenir sur sa décision.

Le Maître a dit :

« Lorsque nous voyons le dommage que cela nous cause, lorsque nous voyons qu’il y a un obstacle pour nous empêcher de prouver la Loi, il ne faut pas le contourner, il faut aller y faire face pour clarifier la vérité, aller sauver les vies. C’est la Compassion des disciples de Dafa, nous sommes en train de sauver les vies » (« Enseignement du Fa à la Conférence de Loi de Washington DC », Enseignement du Fa dans les conférences II)

Je lui ai donc écrit un e-mail et lui ai répondu que j’étais surpris par sa demande, mais que je respectais bien sûr sa décision. J’ai également mentionné que j’étais attristé et que j’aimerais clarifier tout malentendu, s’il y en avait un, lors d’un appel téléphonique avec elle.

J’ai parlé de l’incident à ma collègue. Alors qu’elle émettait la pensée droite pour résoudre l’interférence, la réponse est arrivée dans ma boîte mail de réception. Elle était prête à me parler.

Au cours de notre conversation, il s’est avéré qu’elle avait effectivement recherché The Epoch Times sur Internet, mais qu’elle avait apparemment lu un site douteux. Elle a souligné à plusieurs reprises qu’elle était apolitique, qu’elle défendait la vérité et la compassion et qu’elle aimait les gens.

Au cours de notre conversation, qui a duré près d’une heure, j’ai pu faire disparaître tous ses préjugés et ses inquiétudes. Je lui ai également expliqué les véritables circonstances et l’ai aidée à se rendre compte par elle-même que notre média représente les mêmes valeurs qu’elle et que c’était aussi une mission pour nous, similaire à la sienne.

Elle a décidé d’accepter de publier l’article. Quelques jours plus tard, elle a exprimé ses chaleureux remerciements pour la publication dans l’édition papier. Elle a ajouté que son fils lui a également fait remarquer qu’elle avait de la chance qu’un journal aussi bon et digne de confiance la contacte, ce qui représente exactement ses valeurs.

Oser regarder à l’intérieur et se cultiver

Un jour, alors que je faisais les exercices, j’ai eu l’idée soudaine de quitter The Epoch Times. J’ai essayé de l’ignorer, mais elle était très persistante et refaisait sans cesse surface. J’ai examiné de près cette pensée. Je voulais savoir s’il s’agissait d’une interférence, découlant d’une émotion quelconque ou si c’était une indication qu’il était temps de prendre un nouveau chemin. D’une part, je savais que mon état de xiulian laissait à désirer et que cette lacune pouvait être exploitée par les forces anciennes pour m’égarer. D’autre part, j’imaginais ce que ce serait d’avoir un travail normal et de faire du travail pour Dafa pendant mon temps libre, comme je le faisais auparavant.

Pour préciser mes pensées, je me suis donné quelques jours avant de prendre une décision définitive. Ensuite, j’ai fait part de mes projets à la direction. Pendant cette période, je me suis rendu à Shen Yun à Bregenz pour donner un coup de main sur place. À Bregenz, dans un moment d’intimité et de calme, je me suis confié à un petit groupe de pratiquants sur ma situation. Il s’est passé quelque chose d’intéressant.

Les réactions bouleversées du groupe m’ont secoué et m’ont apporté de la clarté. Mais, contrairement à ce à quoi je m’attendais, ces réactions auraient probablement fait réfléchir une personne ordinaire à deux fois avant de quitter son emploi dans des conditions aussi difficiles. Cependant, j’ai réalisé que ce processus était mon propre chemin de cultivation individuel. Personne, pas même un pratiquant de longue date, ne pouvait comprendre et appréhender ce que j’avais déjà compris et abandonné dans mon processus de xiulian.

Par exemple, j’avais déjà éliminé une grande partie de la peur de la perte financière au début, afin de pouvoir participer à nos médias. Ce que j’ai compris de leurs réactions, c’est que je ne devais pas échanger ouvertement avec tout le monde sans réfléchir, même s’il s’agissait de pratiquants que je connaissais, car je ne pouvais donner qu’une image unilatérale. Personne ne connaît la vue d’ensemble et ma démarche derrière, sauf le Maître. Cette expérience m’a également fait réaliser que je ne voulais pas démissionner. J’avais un travail à faire.

Travailler dans nos médias n’est pas facile. C’est parfois très ardu et cela implique des sacrifices. Il faut se consacrer au projet. Si je perds parfois ce dévouement, je dois vérifier ma cultivation. Si je suis débordé, je peux toujours fixer des limites et communiquer avec mes coordinateurs de manière claire, mais calme. Je me suis rendu compte que personne ne me forçait ou ne me poussait à faire quoi que ce soit. C’est toujours moi qui me mettais la pression. L’idée de quitter The Epoch Times n’était rien d’autre qu’une tentative d’échapper aux difficultés. J’essayais de m’éloigner des difficultés et d’éviter d’avoir à faire face à mon égarement, qui se reflétait parfois dans le comportement de mes collègues.

Je n’avais pas besoin de me détacher d’Epoch Times pour me sentir libre et léger. Je devais travailler sur moi-même.

Au cours de ce processus, j’ai également réalisé que j’avais un fort besoin de sécurité, de stabilité et de sûreté. Ces besoins se manifestent en surface, par un attachement à mon foyer, à ma famille, à mon environnement de cultivation familier et à un bon revenu stable.

Le Maître a expliqué dans Hong Yin :

« Assister la Loi

Émettre le vœu de sauver les êtres,

Assister le Maître, agir dans ce monde ;

M’aider à tourner la Roue de la Loi,

La Loi accomplie, parcourir le Ciel et la Terre. »

(« Assister la Loi », Hong Yin)

Après avoir lu ce poème, je me suis rendu compte que le sentiment de « sûreté et de sécurité » n’est qu’une autre illusion, car rien sur la surface humaine n’est jamais « sûr ». Je peux perdre tout ce qui est matériel en l’espace de quelques secondes. Cependant, le Dafa que notre Vénérable Maître nous a donné est éternel.

Je remercie notre Maître pour sa miséricorde et sa patience, bien que je ne sois pas toujours très diligent dans ma cultivation.

Lorsque j’ai émis la pensée droite récemment, j’ai réalisé que c’était un grand honneur de pouvoir travailler avec nos médias en ce moment, et surtout dans ces circonstances parfois difficiles. En tant que petite partie du corps, il m’est permis de jouer un rôle dans l’établissement de nos médias dans le monde humain. Grâce à ce projet, nous pouvons aider notre Maître à rectifier le Fa dans le monde humain et ramener les gens à la tradition et à une vie droite. J’ai compris que mon insatisfaction face à certaines difficultés était absolument déplacée et qu’il s’agissait d’un attachement dont je devais me défaire.

(Présenté lors de la Conférence de Fa européenne 2022)

Traduit de l’anglais