(Minghui.org) Selon un rapport publié en décembre 2005 par le Fonds international d’urgence pour l’enfance des Nations unies (UNICEF), la Chine compte environ 20 millions d’enfants âgés de 6 à 14 ans parmi les 140 millions de personnes dites « flottantes » [les personnes des régions rurales qui ont migré vers les villes pour trouver du travail]. Un dixième de ces enfants n’avait pas accès à l’éducation. Un fonctionnaire des Nations unies a fait remarquer que l’investissement de la Chine dans l’éducation était même inférieur à celui de l’Ouganda.
Cela montre la situation désastreuse du système éducatif en Chine, qui s’est détériorée sous le mandat de Jiang Zemin, l’ancien dirigeant du Parti communiste chinois (PCC) récemment décédé le 30 novembre.
Une tradition de valorisation de l’éducation
Tout au long de l’histoire, les gens ont valorisé l’éducation. Confucius pensait que la discipline sans éducation ni conseils était appelée intimidation. L’empereur Taizong de la dynastie Tang (qui a régné de 626 à 649) a dit : « Depuis les temps anciens, tous les sages et les rois ont des instructeurs. Comment les gens pourraient-ils savoir comment se comporter sans éducation ? » En plus de promouvoir l’éducation à la cour royale, il a également créé des écoles dans le pays où les érudits enseignaient les rituels, les bonnes manières et les connaissances aux gens ordinaires. En conséquence, là où la vertu était préservée, la société, en général, était respectueuse.
Kang Xi, un empereur de la dynastie Qing (qui a régné de 1661 à 1722), a fait de même. Lors d’une inspection à Jidian (dans l’actuelle province du Hebei), il a dit au gouverneur Zhao Hongxie que la vie des gens était meilleure qu’avant. « Mais peu de gens lisent des livres et cela est lié aux coutumes locales », dit-il. « Nous devrions créer des écoles gratuites dans les zones rurales et encourager les gens à apprendre, à lire et à écrire. » Après un important tremblement de terre, il réfléchit à ses directives. En conséquence, il prit des mesures pour améliorer la vie des gens et promouvoir l’éducation gratuite.
Quand l’éducation devient une industrie commerciale
Mais avec le temps, la tradition de valorisation de l’éducation s’est progressivement érodée. En 1998, Jiang Zemin a nommé Chen Zhili au poste de ministre de l’Éducation. N’ayant aucune expérience dans le domaine de l’éducation, Chen a suivi les instructions de Jiang et a commencé le processus de commercialisation de l’éducation, ce qui a rapidement plongé le système éducatif dans un état de crise.
Les frais d’inscription dans les universités ont fortement augmenté pour atteindre plus de 5000 yuans en 2000. À cette époque, le revenu mensuel disponible par habitant des ménages urbains n’était que de 5845 yuans, et de 2210 yuans dans les campagnes. En raison de ce coût élevé, de nombreuses familles ne peuvent pas se permettre d’envoyer leur enfant faire des études supérieures. Certains parents à la campagne devaient vendre leur sang pour pouvoir payer les frais de scolarité.
Pendant le mandat de Chen, le budget de l’éducation en Chine a été attribué et même augmenté. Mais l’argent n’a pas été utilisé pour subventionner les frais de scolarité et, en raison de difficultés financières, de nombreux étudiants ont ainsi perdu la possibilité de fréquenter l’université. Li Jinhua, vérificateur général de l’Office national d’audit, a indiqué dans le budget 2003 que 2466 milliards de yuans du ministère de l’Éducation destinés à subventionner les coûts de l’éducation au niveau local avaient été réaffectés au budget central. En tant que tels, les gouvernements locaux n’avaient aucun droit de regard sur l’utilisation de ces fonds.
L’incitation à la haine
Han Yu, un célèbre érudit (né en 768, mort en 824) de la dynastie Song, a dit que le rôle d’un enseignant est « d’expliquer les principes (Tao), d’enseigner les connaissances et de clarifier la confusion ». Dans la persécution contre le Falun Gong qui dure depuis vingt-trois ans, cependant, ce que le ministère de l’Éducation a fait est tout le contraire.
Le Falun Gong est un système de méditation pacifique fondé sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Quand Jiang a commencé à le persécuter en juillet 1999, Chen et le ministère de l’Éducation ont rapidement emboîté le pas pour diffuser la propagande calomnieuse contre le Falun Gong. En particulier après le 23 janvier 2001, date de la mise en scène de la fausse histoire des auto-immolations sur la place Tiananmen, Chen a donné l’ordre une semaine plus tard, soit le 1er février, de demander à toutes les écoles de Chine de lancer des campagnes visant à condamner le Falun Gong.
Une campagne d’« un million de signatures » a été lancée pour recueillir les signatures des étudiants. De nombreux jeunes esprits ont été empoisonnés et trompés pour haïr le Falun Gong. Environ 8 millions de jeunes dans environ 1000 communautés de 100 villes ont signé pour dénigrer le Falun Gong et ont participé à diverses activités anti-Falun Gong. Lors de 200 événements, ils ont distribué plus de 10 millions d’exemplaires de documents, et collé plus de 500 000 affiches.
Toujours en février 2001, des jeunes de plus de 1500 communautés ont lancé des campagnes et recueilli les signatures de 12 millions de citoyens pour s’opposer au Falun Gong. En outre, Chen a ordonné aux universités de critiquer le Falun Gong sous diverses formes. Elle a aussi ordonné aux universités de fournir un soutien technique pour censurer et bloquer les informations relatives au Falun Gong.
En vertu de la directive de Chen, la propagande calomnieuse contre le Falun Gong a été inscrite dans les manuels scolaires et les épreuves d’examen, y compris dans les examens d’entrée à l’université et aux études supérieures. Dans les directives d’admission utilisées par les écoles, il y a également des règles selon lesquelles les pratiquants de Falun Gong ne sont pas autorisés à passer les examens d’entrée ou ne sont pas qualifiés pour s’inscrire.
Les établissements d’enseignement supérieur ont également été transformés en lieux de persécution des professeurs, du personnel et des étudiants qui pratiquent le Falun Gong. Depuis 1999, dans la seule université de Tsinghua, plus de 300 professeurs, instructeurs, étudiants diplômés et étudiants de premier cycle ont été détenus pour leur croyance dans le Falun Gong. Parmi eux, beaucoup ont été licenciés ou expulsés par l’école et même envoyés dans des camps de travail.
D’après les informations recueillies par Minghui, au moins 72 enseignants, membres du personnel et étudiants dans toute la Chine ont perdu la vie à cause de ces persécutions. La plus jeune était Melle Chen Ying, âgée de 17 ans, du lycée Shuren de la ville de Jiamusi, dans la province du Heilongjiang. Le plus âgé était M. Zhou Jingsen, un professeur âgé de 68 ans de l’École de gestion de Harbin (qui fait actuellement partie de l’Institut de technologie de Harbin, dans la province du Heilongjiang).
En 2003, en raison de sa loyauté envers Jiang, Chen a été promue conseillère d’État. En juillet 2004, lors d’une visite en Tanzanie, elle a été informée d’un procès intenté contre elle par des pratiquants de Falun Gong pour avoir causé la torture et le meurtre de pratiquants dans le système éducatif chinois. Chen a été appelée à comparaître devant la cour de Tanzanie et elle a également été la première fonctionnaire à comparaître devant un tribunal pour son rôle dans la persécution du Falun Gong.
Un bourbier moral
En raison du système éducatif axé sur l’argent et de la suppression des valeurs traditionnelles telles que le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance du Falun Gong, la qualité de l’éducation s’est considérablement détériorée en Chine. Un article du Shenzhen Daily en 2002 a révélé qu’au moins 500 000 personnes utilisaient de faux diplômes. « En une heure, et pour environ 38 dollars, vous pouvez obtenir en Chine un faux diplôme universitaire », indiquait un article de l’UNESCO en 2009.
Certains estiment que de nos jours 5 à 10 % des diplômes en Chine sont faux. Outre les diplômes, il existe également d’autres types de services. Des écrivains fantômes et rémunérés peuvent aider à rédiger des thèses de premier cycle, des mémoires de deuxième cycle, des documents de recherche et d’autres documents nécessaires.
L’enseignement, une profession autrefois très respectée, est aujourd’hui gravement compromis. Entre 2007 et 2009, les autorités de la ville de Nantong, dans la province du Jiangsu, ont reconnu 85 directeurs d’école coupables de fautes professionnelles. Ensemble, ils ont touché des pots-de-vin pour un montant de plus de 30 millions de yuans.
Outre la discrimination et les pots-de-vin, des agressions sexuelles contre des élèves, y compris des mineurs, ont également lieu dans de nombreuses écoles. Certains enseignants et directeurs d’école se sont révélés être des pédophiles. Par exemple, en avril 2016, une élève de troisième année de l’école primaire de la province du Shandong a été violée par son professeur. Elle n’avait que 10 ans. Certaines victimes sont également tombées enceintes après avoir été violées. Lorsqu’une élève a fermement refusé d’être violée, son enseignant l’a tuée.
L’espoir de notre société
Au cours des nombreuses campagnes politiques de ces dernières décennies, le PCC a tué des vies innocentes, détruit la culture traditionnelle chinoise et réprimé le mouvement démocratique. Il a également corrompu le système éducatif tout en incitant à la haine contre les valeurs traditionnelles telles que le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance du Falun Gong.
Les conséquences sont graves, car sans un système éducatif et des normes morales dignes de confiance, la société chinoise se dirigera vers un chemin sans retour. De nombreux citoyens chinois sont également inquiets. En 2020, après que le ministère de l’Éducation a publié le « Code de conduite des conseillers d’études supérieures », beaucoup ont été surpris de voir que l’une des exigences est « aucun harcèlement sexuel contre les étudiants en maîtrise». Un net-citoyen a écrit : « Il est ironique que des normes morales aussi fondamentales soient devenues un code de conduite pour les conseillers des étudiants en maîtrise. » Un autre a répondu : « Le PCC est athée et ne croit pas à la rétribution de cause à effet. Cela n’est donc d’aucune utilité, quelle que soit la longueur de la liste du code de conduite. »
Jiang Zemin est mort et il est temps de réfléchir à la manière dont son mandat, ainsi que celui de Chen Zhili, a affecté le système éducatif chinois. En en tirant des leçons, nous pouvons rejeter le PCC et adopter les valeurs traditionnelles et le bien commun pour reprendre le bon chemin.
Traduit de l’anglais
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