(Minghui.org) Le 15 juillet 2020, plus de 20 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés dans le district de Nong’an, province du Jilin. Parmi eux, plus de 10 ont été arbitrairement condamnés à des peines allant de deux à dix ans de prison. Tous les pratiquants condamnés ont également été condamnés à des amendes allant de 5000 yuans à 20 000 yuans.
Cet incident met en lumière la persécution financière que le Parti communiste chinois (PCC) a imposée aux pratiquants et qui s’est intensifiée au fil des années depuis le début de la répression en 1999.
De la brutalité aux mesures financières
Jiang Zemin, le dirigeant du PCC, a commencé à réprimer le Falun Gong en juillet 1999. Il a établi le Bureau 610 à tous les niveaux du gouvernement, depuis le comité central du PCC jusqu’aux agences gouvernementales des provinces, des villes et des districts, dans toute la Chine. Les prisons avaient également leurs propres agences.
Il s’agissait d’assurer la mise en œuvre complète de la politique de persécution du Falun Gong de Jiang afin de « ruiner leur réputation, les mettre en faillite financièrement et les détruire physiquement ».
Ne pouvant accuser les pratiquants de quelque crime que ce soit, alors les fonctionnaires ont dû inventer des choses. Au début, les pratiquants étaient accusés de subversion. Cette accusation étant trop absurde, l’article 300 du Code pénal (utilisation d’une prétendue organisation sectaire pour saboter l’application de la loi) a commencé à être appliqué comme prétexte standard dans toutes les affaires en lien avec le Falun Gong.
Par la suite, la Cour suprême et le Parquet suprême ont publié une « interprétation judiciaire » de l’article 300 du Code pénal. Cette interprétation était très détaillée et visait à justifier les mauvais traitements infligés aux pratiquants. En 2017, la Cour suprême et le Parquet suprême ont mis à jour leur interprétation judiciaire de l’article 300 du droit pénal. Non seulement plus de détails ont été inclus, mais toute violation supposée de cette loi est également devenue un délit passible d’une amende.
Le réseau 610 comprend l’équipe de direction du 610 et le Bureau 610. C’était plutôt les directeurs de l’équipe de direction du 610 qui occupaient également le poste de secrétaire du Parti à la Comission centrale des affaires politiques et juridiques (CAPJ). Luo Gan (2002 - 2007), Zhou Yongkang (2007 - 2012) et Meng Jianzhu (2012 à 2017) en sont trois exemples.
Le CAPJ supervise tous les organismes chargés de faire respecter la loi, y compris les forces de police. Les secrétaires du CAPJ central ont toujours été membres du Comité permanent du Politburo, le sommet de l’appareil du PCC. Cela explique pourquoi la persécution descendante du Falun Gong pouvait mobiliser tous les organes chargés de l’application de la loi et abuser de la loi pour atteindre son objectif.
Sous la direction du 610 se trouvent les bureaux 610 individuels. Les directeurs de ces bureaux sont généralement des secrétaires adjoints du Parti au sein du CAPJ. Les bureaux 610 des niveaux inférieurs se trouvent souvent dans la même division que le Bureau de la sécurité d’État.
Lancé initialement sur le modèle des services de sécurité soviétiques (le prédécesseur du KGB), le service de sécurité de l’État chinois a également porté de nombreux noms au fil du temps. Actuellement connu sous le nom de Bureau de la sécurité d’État dans les agences gouvernementales de niveau inférieur, sa principale fonction est de cibler les pratiquants de Falun Gong - des citoyens innocents qui veulent devenir de meilleures personnes grâce au principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.
Qu’il s’agisse de peines relativement légères ou de lourdes peines, de peines de prison ou d’amendes, elles sont toutes des signes de l’escalade systématique de la répression du Falun Gong par le Parti.
Études de cas
Ce qui est arrivé aux pratiquants de Nong’an, cités au début de cet article, n’est qu’une des nombreuses tragédies qui se sont produites. Voici d’autres exemples.
Le 17 novembre 2021, le tribunal de Ranghulu dans la province du Heilongjiang a condamné sept pratiquants. M. Li Lizhuang a été condamné à dix ans et huit mois de prison et à une amende de 80 000 yuans. Mme Tang Zhuyin, une septuagénaire, a été condamnée à neuf ans et quatre mois de prison et à une amende de 50 000 yuans.
M. Mu Yadong, un pratiquant de la ville de Pingdingshan, province du Henan, a été condamné pour avoir conservé sur son ordinateur des informations sur le Falun Gong. Il a été condamné à une peine de huit ans de prison et à une amende de 100 000 yuans. M. Zhang Tingxiang, de la province du Guizhou, a été condamné à dix ans de prison et à une amende de 50 000 yuans. En outre, la police a confisqué 80 000 yuans lors de la mise à sac de son domicile. Mme Zhang Wei, également originaire de la province du Guizhou, a été condamnée à une peine de huit ans et à une amende de 30 000 yuans.
Des amendes aussi lourdes peuvent être imposées pour n’importe quelle raison. Après avoir distribué des informations sur le Falun Gong à ses voisins, Mme Ma Junting, 82 ans, de l’Université des sciences et technologies du Shandong, a été condamnée à une peine de quatre ans. Le juge qui a traité son affaire lui a infligé une amende de 30 000 yuans et la police une amende de 40 000 yuans. De même, après avoir distribué des calendriers contenant des informations sur le Falun Gong, Mme Yuan Lixin, de la province du Heilongjiang, a été détenue pendant quinze jours et condamnée à une amende de 50 000 yuans.
Selon les statistiques de Minghui, en novembre 2021, lors de la condamnation de 63 pratiquants dans 17 provinces, des fonctionnaires chinois leur ont extorqué 711 400 yuans. Sur ces 711 400 yuans, 343 000 proviennent d’amendes infligées par les tribunaux et les 368 400 restants d’extorsions policières.
Au cours des vingt-trois années écoulées depuis le début de la persécution, les pratiquants de Falun Gong ont subi des pertes incalculables.
Différentes formes
Outre les amendes, la persécution financière des pratiquants de Falun Gong revêt d’autres formes, notamment le licenciement forcé et le refus de verser les pensions. Lorsque les pratiquants étaient licenciés et cherchaient de nouvelles opportunités, les employeurs potentiels qui étaient prêts à les embaucher étaient menacés par les fonctionnaires.
En conséquence, de nombreux pratiquants ont souffert de difficultés financières. De nombreux pratiquants se sont retrouvés avec des familles brisées ; ils n’avaient pas les moyens de s’occuper des personnes âgées de leur famille ou de subvenir aux besoins de leurs enfants et souvent les enfants étaient livrés à eux-mêmes pendant que leurs parents cherchaient à gagner leur vie.
Outre les amendes, les fonctionnaires gelaient également les comptes bancaires des pratiquants et confisquaient l’argent. Lors de la mise à sac des domiciles, la police emportait tout l’argent qu’elle trouvait, allant de quelques dizaines de yuans à plus de 100 000 yuans. Ils prenaient même les bijoux qu’ils voyaient. Toutes ces confiscations ont été effectuées sans aucun reçu ni procès-verbal.
Lorsque les pratiquants vivant à la campagne étaient détenus, les fermes étaient alors laissées à l’abandon suite aux décisions des autorités, ce qui supprimait la principale source de revenus des pratiquants. Sans aucun revenu et avec de lourdes amendes, ces pratiquants se retrouvaient dans une situation désespérée. Nombre d’entre eux ont été contraints de divorcer de leur conjoint, et ils n’avaient pas les moyens de s’occuper de leurs enfants ou des personnes âgées de leur famille.
Une famille dans la misère
Dans une lettre adressée au Bureau de la sécurité sociale locale (BSS) en 2021, Mme Wang Guixia, habitant à Jinzhou, province du Liaoning, a décrit la misère de sa famille après la suspension de sa pension en août 2020.
Après l’arrestation de Mme Wang et sa condamnation à une peine de quatre ans de prison, sa famille s’est effondrée. Sa belle-mère, dévastée, est morte en cinq jours. Son mari a eu une crise cardiaque et a été hospitalisé. Ses deux enfants étaient si inquiets que leurs cheveux sont devenus gris du jour au lendemain.
Mme Wang et son mari vivaient avec la famille de leur fils. Depuis le décès de son mari, il y a deux ans, la pension de Mme Wang est devenue le seul revenu de la famille. Son petit-fils était épileptique. Outre des hallucinations auditives, il était extrêmement faible et ne pouvait pas travailler.
La belle-fille de Mme Wang souffrait de nombreuses maladies et était également dans l’incapacité de travailler. Le fils de Mme Wang, quant à lui, avait eu une hémorragie cérébrale et avait également subi une intervention chirurgicale en raison d’un nodule pulmonaire.
Mme Wang a écrit : « À cause de cela, ma famille a dû emprunter plus de 60 000 yuans pour couvrir ses frais médicaux. »
Elle poursuit : « Après sa sortie de l’hôpital, son lieu de travail a prévu des licenciements. Il a dû reprendre le travail malgré son mauvais état de santé. L’année dernière, le seul revenu de toute notre famille a été celui de mon fils, qui est obligé de travailler bien qu’il soit très malade. »
Il existe de nombreuses histoires déchirantes en Chine où des pratiquants ont été détenus et torturés physiquement, humiliés et traumatisés mentalement, tout en étant extorqués et persécutés financièrement. Nous espérons sincèrement que les peuples du monde entier pourront contribuer à mettre fin à cette atrocité, afin que les pratiquants en Chine puissent pratiquer librement leur croyance sans crainte de représailles.
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Traduit de l’anglais
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