(Minghui.org) Une femme de 76 ans de la ville de Kunming, province du Yunnan, a fait appel d’une condamnation de deux ans de probation pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Le tribunal du district de Wuhan a envoyé le verdict à Mme Tong Xianzhen le 19 mars 2022. Elle a déposé un appel au tribunal intermédiaire de la ville de Kunming.
Dernières arrestations
Le 24 mars 2020 à 23 heures, sept agents ont frappé à la porte de Mme Tong, la réveillant ainsi que son fils. Lorsqu’elle a ouvert, les agents ont fait irruption et ont commencé à fouiller l’endroit puis ils ont voulu l’arrêter, mais son fils, qui a exigé de voir un mandat, les en a empêchés.
Quelques agents sont partis et sont revenus avec un mandat de perquisition. Ils ont confisqué les documents de Falun Gong de Mme Tong et l’ont emmenée au poste de police local pour l’interroger. Ils l’ont relâchée le lendemain vers 5 heures du matin.
La police est revenue le 30 mars et a emmené Mme Tong à l’hôpital pour un examen complet. Ils l’ont contrainte de passer un scanner, des radiographies et des échographies. Elle a eu également des analyses de sang et d’urine.
Après l’avoir ramenée à son domicile vers minuit, la police est revenue le 1er avril et l’a emmenée au poste de police pour prendre ses empreintes et sa photo.
On a emmené Mme Tong au centre de détention local vers 20 heures le 1er avril, mais on lui a refusé l’entrée. La police a ensuite ordonné à ses enfants de payer une caution de 3000 yuans et l’a libérée.
Entre le 24 avril et le 29 mai, deux groupes d’agents ont campé devant son domicile et l’ont surveillée 24 heures sur 24. Ils l’ont suivie partout où elle allait.
Mise en accusation et condamnation
À la mi-juin 2020, deux employés du parquet du district de Wuhua se sont rendus à son domicile et ont annoncé que l’examen de son dossier serait prolongé de quinze jours en raison de sa complexité. Le procureur avait jusqu’au 5 juillet 2020 pour décider de l’inculper ou non.
Le 3 juillet, le lendemain de son inculpation, Mme Tong a reçu un appel du tribunal de district de Wuhua lui disant de garder son téléphone portable sur elle, car ils pouvaient la convoquer à tout moment.
Elle a appris que le procureur l’avait accusée d’avoir « sapé l’application de la loi en utilisant une organisation sectaire », prétexte standard utilisé pour criminaliser les pratiquants de Falun Gong. Le procureur l’a également accusée d’avoir commis un autre crime alors qu’elle purgeait encore sa précédente peine de probation et a déclaré qu’elle serait confrontée à une « peine combinée pour plusieurs crimes ». Ses livres et documents de Falun Gong confisqués à son domicile lors de sa dernière arrestation du 24 mars 2020 ont été inclus comme preuves de l’accusation.
Mme Tong a comparu devant le tribunal le 13 mai 2021. Le juge président Wang Qingtao a retardé l’audience de 9 h 45 à 11 h et l’a ajournée dix minutes plus tard, dès que Mme Tong a demandé à voir le fondement juridique des allégations portées contre elle. L’huissier l’a fait sortir de la salle d’audience, ne lui laissant aucune chance de s’exprimer.
Le juge Wang a annoncé un verdict de culpabilité le 19 mars 2022. Il a déclaré avoir infligé à Mme Tong une année de probation et une amende de 2000 yuans pour le « nouveau crime », qui n’a jamais été clairement expliqué. Comme il lui restait un an et quatre mois à purger et une amende de 3000 yuans à payer au titre de sa précédente période de probation, le juge a combiné les deux peines et les a arrondies. Le verdict final a été de deux ans de probation avec une amende de 5000 yuans.
Arrestation et condamnation précédentes
À la suite de sa précédente arrestation du 22 juin 2017, Mme Tong purgeait une période de probation. Sa famille a payé une caution de 5000 yuans et elle a été libérée vers minuit.
Le 21 juin 2018, après l’expiration de la caution d’un an, la police a levé le statut de la caution mais a refusé de la restituer, affirmant qu’elle avait violé certaines conditions de la caution pendant cette période. Ils ont refusé de dire quelles conditions avaient été violées, mais ont dit qu’elle pouvait déposer une motion auprès du Département de police du district de Wuhua si elle n’était pas d’accord avec leur décision.
Mme Tong a envoyé la motion au poste de police de Wangjiaqiao et au Département de police du district de Wuhua le 4 juillet 2018. La police lui a rendu les 5000 yuans à la fin du mois de juillet de la même année.
Pendant ce temps, la police a toujours refusé de lui rendre son ordinateur et les autres biens confisqués et a soumis son cas au parquet du district de Wuhua qui l’a ensuite mise en examen.
Mme Tong a comparu devant le tribunal du district de Wuhua le 19 avril 2019. Le 22 juillet, le juge He Yan l’a condamnée à une probation de deux ans assortie d’une amende de 3000 yuans.
Le 24 mars 2020, après son arrestation, le juge Wang, qui traitait son dernier cas, a arrêté le temps de sa probation et a ajouté le temps restant à son dernier verdict.
Appel
Dans l’appel déposé auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Kunming, Mme Tong a déclaré qu’après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en 1998, tous ses maux ont disparu. Elle vit selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance et a toujours été une citoyenne respectueuse de la loi.
Elle a noté que le Zhuan Falun, le livre principal du Falun Gong, est l’un des livres chinois les plus vendus et est disponible maintenant dans plus de 40 langues différentes. Les gens de plus de 100 pays et régions ont bénéficié de la pratique et toutes les informations sur le Falun Gong peuvent être téléchargées gratuitement de l’internet.
Tous les documents de Falun Gong que les pratiquants de Falun Gong comme elle distribuent contiennent des histoires montrant comment les pratiquants s’efforcent de suivre le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance dans leur vie quotidienne et remplissent leurs responsabilités à la maison et dans la société. Ils décrivent aussi la façon dont le régime communiste persécute le Falun Gong et parlent des familles que la persécution a séparées.
Mme Tong a argumenté que ni le procureur ni le juge du tribunal de première instance n’ont démontré en quoi sa pratique du Falun Gong avait violé la loi ou quel préjudice elle avait causé à un individu, à une organisation ou à la société. En fait, son droit de pratiquer sa croyance est protégé par la Constitution.
Mme Tong a demandé que le juge de la cour d’appel tienne une audition publique de son cas d’appel et expose au tribunal les livres et les documents sur le Falun Gong figurant sur la liste des preuves de l’accusation, en disant que c’est au public de juger si ces écrits ont un contenu qui viole la loi ou nuit à l’application de la loi.
Elle a déclaré que sa précédente période de probation de deux ans était illégale et sans fondement. Il est encore plus inacceptable que la police l’arrête à nouveau sans raison et que le juge prononce un nouveau verdict de « punition combinée ».
« Je ne fais que maintenir ma croyance. Comment pourrais-je porter atteinte aux forces de l’ordre de l’État ? En fait, ce sont eux qui nous privent de nos croyances spirituelles, qui violent véritablement la constitution et sapent la loi. Après toutes ces années de persécution, je n’éprouve aucune haine ni aucun ressentiment à l’égard des auteurs de ces actes. J’espère simplement qu’ils pourront réveiller leur conscience et ne plus suivre le régime en persécutant de bonnes personnes. La persécution du Falun Gong supprime la bonté. Quiconque s’oppose à la bonté sera un jour traduit en justice. »
Persécution antérieure
Depuis le début de la persécution en 1999, Mme Tong a été visée à de multiples reprises pour avoir continué à pratiquer le Falun Gong et avoir sensibilisé le public à la persécution.
Elle a d’abord été arrêtée le soir du 9 octobre 2002 alors qu’elle publiait des informations à ce sujet. On l’a emmenée au centre de détention no 2 de Kunming où on l’a détenue pendant quarante-deux jours avant de l’admettre au camp de travaux forcés pour femmes de la province du Yunnan pour y purger une peine de deux ans. Les autorités ont prolongé sa peine parce qu’elle refusait toujours de renoncer à sa croyance.
Mme Tong a été à nouveau arrêtée le 21 septembre 2007. La police a saccagé son domicile. On l’a détenue pendant neuf mois au centre de détention de Guandu, puis condamnée à quatre ans de prison. On l’a transférée à la prison pour femmes no 2 de la province du Yunnan le 20 juin 2008.
Alors que Mme Tong était toujours au centre de détention, sa mère est décédée en mai 2008 après avoir vécu des années dans la crainte et une détresse mentale en raison de la persécution. Personne ne l’a informée du décès de sa mère.
Information sur les responsables de la persécution :
Zhu Xianfu (朱显福), chef du Département de police de Wuhua : +86-18987683898
Zhao Hong (赵洪), chef du poste de police de Haiyuan : +86-13888026007
Yang Xi (杨曦), procureur du district de Wuhua
Wang Qingtao (王清涛), président du tribunal du district de Wuhua : +86-13698796136
Wei Kun (韦昆), juge du Tribunal de district de Wuhua
Zhang Yong (张永), juge du Tribunal de district de Wuhua
Wang Ying (王莹), greffier du Tribunal de district de Wuhua
(Plus d’informations sur les responsables de la persécution sont disponibles dans l’article original en chinois.)
Voir aussi :
Une femme du Yunnan est à nouveau jugée alors qu’elle est en libération conditionnelle pour sa croyance
(Un article connexe est disponible dans la version anglaise.)
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Traduit de l’anglais
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