(Minghui.org) Après presque un an de détention au secret, une personne habitant le district de Binchuan, dans la province du Yunnan, a été condamnée à quatre ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong. Sa famille n’a été que récemment informée du verdict par le tribunal.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle basée sur le principe universel Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Mme Liu Guohua, 54 ans, s’apprêtait à aller travailler dans le champ de la ferme familiale lorsque les policiers ont soudain frappé à la porte, menaçant de la défoncer si elle ne les laissait pas entrer.

Dès que le mari de Mme Liu a ouvert la porte, plus de vingt agents ont fait irruption, dont le maire adjoint du bourg, Huang Chengxing. Yang Yu, le chef du Bureau de la sécurité intérieure du district de Binchuan, a d’abord présenté une convocation de justice. Puis l’officier Xiang Yongxiang a menotté Mme Liu, après avoir montré sa carte d’identité, et a ordonné à deux policiers armés de traîner Mme Liu jusqu’à la voiture de police.

Pour protester contre cette arrestation arbitraire, Mme Liu a crié : « Falun Dafa est bon ! Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon ! Le Ciel va éliminer le Parti communiste chinois ! Démissionnez-en pour vous protéger ! » À cause de cela, la police l’a accusée d’être contre le Parti communiste chinois et a lancé un mandat d’arrêt contre elle.

Lors de l’arrestation de Mme Liu, plusieurs agents ont fouillé sans mandat les plus de dix pièces de son domicile de trois étages. La fouille s’est poursuivie après que Mme Liu a été emmenée. Plus de 50 livres sur le Falun Gong, des dizaines de cartes d’information sur le Falun Gong, un ordinateur portable, une tablette, un DVD, plus de 10 MP3, plusieurs lecteurs audio, un livre électronique et un téléphone portable ont été saisis. Avant de partir, Yang Yu a menacé sa famille : « Ne signalez pas cela au site web Minghui ! »

Un policier a dit à la famille de Mme Liu : « Nous ne voulons pas faire cela, mais c’est un ordre venu d’en haut. On nous a donné un quota d’arrestation de cinq pratiquants. »

Après l’arrestation de Mme Liu, la police a refusé de donner des nouvelles à sa famille. Il leur a fallu presque deux semaines pour apprendre qu’elle était détenue au centre de détention de la préfecture de Dali. Lorsque les membres de sa famille ont demandé pourquoi ils n’avaient pas reçu de copie de son avis de détention, la police a affirmé qu’elle ne connaissait pas leur adresse.

L’arrestation de Mme Liu a terrifié sa belle-mère, qui avait près de 80 ans. Elle a souffert d’un problème cardiaque et a été hospitalisée. Le mari de Mme Liu souffrant lui-même d’un problème de santé, la famille, qui comptait sur Mme Liu pour la plupart des tâches ménagères, se retrouve à présent dans une situation désespérée.

La police a ensuite présenté le dossier de Mme Liu au parquet du district de Binchuan. Elle a ensuite été mise en examen et condamnée secrètement à quatre ans de prison par le tribunal du district de Binchuan.

Période d’emprisonnement précédente

Mme Liu a commencé à pratiquer le Falun Gong en 2007. Ses calculs biliaires et le déplacement de l’estomac vers le bas causé par des ulcères gastriques ont tous deux été guéris. Elle vit selon le principe du Falun Gong Authenticité-Bienveillance-Tolérance et sa relation avec sa belle-mère s’est également améliorée.

Pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong, Mme Liu a été dénoncée par Ye Yong, le secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Qiaodian, et arrêtée le 24 juillet 2012.

Plus de dix agents ont saccagé son domicile dans l’après-midi, sans sa présence, et ont confisqué ses livres de Falun Gong, des photos du fondateur du Falun Gong, une broderie portant les mots « Authenticité-Bienveillance-Tolérance », plus de 100 boîtiers de DVD, plus de 400 cartes d’information sur le Falun Gong, un MP3 et deux haut-parleurs. Elle a été emmenée au centre de détention du district de Binchuan le lendemain, après avoir passé la nuit au Bureau de la sécurité intérieure.

Mme Liu a comparu devant le tribunal du district de Binchuan le 24 janvier 2013. Son avocat a plaidé non coupable en son nom. Le juge l’a condamnée à trois ans et demi de prison deux mois plus tard. Elle a ensuite été emmenée à la prison pour femmes no 2 de la province du Yunnan, sans que sa famille en soit avertie. Il leur a fallu plus de six mois pour savoir où elle se trouvait.

Mme Liu a rédigé une demande de réexamen de sa condamnation et l’a envoyée chez elle pour que sa famille la remette au tribunal. Mais sa famille ne l’a jamais reçue. Les autorités ont également refusé de fournir une copie de son verdict. Elles ne l’ont fait que lorsque sa famille l’a demandé à plusieurs reprises.

Mme Liu a subi diverses méthodes de torture en prison. Les gardiennes n’ont pas autorisé ses deux fils à lui rendre visite, jusqu’à ce qu’il ne lui reste plus que quelques mois à purger.

Son fils aîné, Zou Yongfeng, se souvient : « J’étais si triste en voyant ma mère. Elle était émaciée et ses yeux étaient gonflés. Elle a d’abord hésité à nous dire ce qu’elle avait enduré. Comme nous n’arrêtions pas de demander, elle nous a raconté que parce qu’elle avait refusé de renoncer au Falun Gong, les gardiennes lui avaient aspergé les yeux avec une sorte d’eau épicée. Elles portaient elles-mêmes des masques à gaz. Elle a ressenti une énorme douleur et par la suite sa vision a rapidement décliné. Maintenant, elle ne peut même plus nous voir clairement. »

Mme Liu a également raconté à ses fils que les gardes l’ont maintenue menottée pendant si longtemps qu’ils n’ont pas pu ouvrir les menottes, mais ont dû utiliser une tronçonneuse pour les retirer. Ses poignets ont été gravement blessés et la cicatrice était très profonde. Elle a également été forcée de s’asseoir sur un petit tabouret pendant de longues heures. Ses fesses se sont mortifiées. Ses pieds étaient si engourdis qu’elle était incapable de descendre les escaliers toute seule.

Ses fils ont également remarqué que les dents de Mme Liu étaient déchaussées et ils lui ont demandé ce qui s’était passé. Elle a continué de pleurer, mais sans répondre à la question.

Elle a ensuite raconté à ses fils que les gardiennes ne permettaient pas, à elle comme aux autres détenues, d’utiliser du papier toilette, mais qu’elles plaçaient des livres de Falun Gong dans les toilettes et les forçaient à utiliser le papier des livres pour se nettoyer. Même si Mme Liu et d’autres pratiquantes de Falun Gong ont refusé de le faire, cela lui faisait tellement mal de voir les autres déchirer les livres.

« La visite d’une demi-heure est vite passée. Nous avions tant de questions, mais notre mère était très triste et ne pouvait pas tout nous dire. Nos cœurs étaient très lourds lorsque nous avons quitté la prison », a déclaré M. Zou.

Pour obtenir justice pour Mme Liu, il a écrit des lettres au Département provincial de justice, mais on lui a répondu qu’ils étaient trop occupés pour examiner son cas. Il a également contacté le parquet et le bureau de l’administration pénitentiaire de la province, qui ont déclaré que les mauvais traitements en prison étaient autorisés si elle refusait de renoncer au Falun Gong. Ils ont affirmé avoir des documents juridiques à l’appui de ces mauvais traitements, mais ont refusé d’en fournir une copie. Dans une autre tentative, M. Zou a contacté l’Assemblée populaire provinciale, qui lui a répondu qu’elle n’examinait que les cas injustifiés et que le cas de Mme Liu n’était pas recevable.

Lorsque la Cour suprême de Chine a publié une nouvelle politique le 1er mai 2015, selon laquelle chaque plainte déposée par les citoyens serait acceptée et examinée, M. Zou a déposé une plainte contre Jiang Zemin, l’ancien dirigeant du Parti communiste chinois, pour avoir lancé la persécution du Falun Gong. Sa plainte a été acceptée à la fois par la Cour suprême de Chine et par le Parquet suprême de Chine.

« Après que ma mère a commencé à pratiquer le Falun Gong, elle en a bénéficié à la fois physiquement et spirituellement. Elle n’a rien fait de mal en choisissant sa propre croyance ou en pratiquant le Falun Gong. Nous la soutenons tous. D’un autre côté, à travers la persécution qu’elle a subie toutes ces années, nous avons vu clairement qui sont les vrais criminels », a déclaré M. Zou.

Informations sur les responsables de la persécution :

Zhao Zhujun (赵柱钧), chef du Département de police du district de Binchuan : +86-872-7142983

Ma Jianping (马建萍), président du parquet du district de Binchuan : +86-872-7142076

Chen Yonghong (陈永红), président du tribunal du district de Binchuan : +86-872-7140171

(Plus d’informations sur les responsables de la persécution sont disponibles dans l’article original en chinois.)

Voir aussi :

Emprisonnée pour sa croyance, Mme Liu Guohua de la province du Yunnan intente une action en justice contre l’ancien dirigeant chinois

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Traduit de l’anglais