(Minghui.org) Une femme de 53 ans s'est réveillée d'un profond sommeil pour trouver une dizaine de policiers dans sa chambre à minuit le 10 janvier 2022. La police l'a emmenée, tête recouverte et mains menottées dans un lieu inconnu pendant deux semaines avant de la relâcher le 24 janvier.
Mme He Honggai, qui habite dans le district de Shenze, dans la ville de Shijiazhuang, a été visée pour avoir défendu sa foi dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. La même nuit, la police a arrêté 17 autres pratiquants locaux dans le cadre d'un coup monté visant à persécuter le Falun Gong. Pendant sa détention, Mme He a souffert d'irrégularités du rythme cardiaque, d'hypertension et de douleurs thoraciques, mais la police n'a pas cherché à obtenir d'aide médicale pour elle. Voici le récit de Mme He sur ce qui lui est arrivé.
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Le bruit de gens qui criaient m'a réveillée au milieu de la nuit du 10 janvier 2022. Je me suis réveillée avec plus de 10 policiers en uniforme dans ma chambre. L'un d'eux m'a crié de mettre mes vêtements. Ils voulaient que j'aille au Département de police du district de Shenze. Quand j'ai demandé à savoir quelle loi j'avais soi-disant enfreinte qui les avait amenés chez moi, ils m'ont dit qu'ils me le diraient au Département de police. J'ai refusé de les suivre puisque je n'avais enfreint aucune loi. L'un d'eux a averti : « Si vous refusez d'y aller, vous nous faites obstruction à nous les policiers. »
Je ne voulais pas me changer devant les policiers, ils ont appelé une policière. Elle avait sa caméra vidéo allumée tout le temps, même quand j'enlevais mon pyjama. Dès que j'ai mis mes chaussures, six hommes sont entrés et m'ont menotté les mains dans le dos.
Ils ont maintenu mon mari, Liu Jingbo, sur le canapé. Mon mari a accusé la police de ne pas me traiter correctement. La police l'a menacé : « Tu travailles aussi dans un bureau public, tu ferais mieux de coopérer. » Les six hommes m'ont portée en tenant les menottes et mes jambes vers le haut, comme s'ils portaient un animal. Les menottes m'ont entaillé les poignets et j'ai crié sous la douleur. J'ai eu mal aux jambes et aux épaules pendant des jours après cela.
Dès qu'ils m'ont emmenée dehors, j'ai crié : « Chers voisins, des gangsters sont ici en train d'enlever de bonnes personnes ! » Ils m'ont jetée dans un véhicule de police et m'ont mis une capuche noire sur la tête. La capuche n'avait pas de trous et je pouvais à peine respirer.
Aucun des policiers n'a montré son badge ou un mandat de perquisition. Ils n'ont jamais vérifié auprès de moi la liste des objets qu'ils avaient confisqués chez moi ni ne m'ont délivré de reçu officiel des objets confisqués.
Au Département de police du district de Shenze, les policiers m'ont attachée à une chaise de fer. Deux heures plus tard, deux agents ont essayé de m'interroger. Je n'ai pas pu prononcer un seul mot, car j'étais en état de choc. Le lendemain, trois agents m'ont interrogée pendant quinze heures alors que j'étais attachée à la chaise de fer. Cette nuit-là, la police m'a remis la capuche et m'a fait monter dans un fourgon avec plusieurs autres personnes. La police nous a emmenés dans un hôtel et, sans enlever la capuche ni les menottes, m'a de nouveau attachée à une chaise de fer.
Reconstitution de torture : Immobilisé sur une chaise de fer
Je ne pouvais pas dire si c'était le jour ou la nuit, car ma tête était couverte tout le temps et la lumière dans la pièce était allumée alors que les rideaux étaient baissés. Je crois que j’ai été assise sur la chaise de fer pendant quatre jours avant qu'ils ne m'enlèvent de la chaise et me mettent dans une autre pièce, où j'ai été détenue avec une dizaine d'autres personnes, je crois qu'il s'agissait des pratiquants arrêtés le même jour que moi. Tout le monde avait une capuche et des menottes. Personne n'était autorisé à parler. Nous ne pouvions que nous asseoir et parfois nous allonger sur le sol, qui était recouvert de mousse. J'ai passé dix jours de plus dans cette pièce. J'avais des battements cardiaques irréguliers et des douleurs à la poitrine, mais la police ne m'a pas autorisée à consulter un médecin.
La police m'a interrogée deux fois dans la chambre d'hôtel. Ils ne portaient pas les uniformes, ils n'ont pas non plus montré leurs badges, révélé leurs noms, ni ne m'ont lu mes droits ou montré une citation à comparaître.
Pendant quatorze jours à l'hôtel, la police n'a jamais enlevé ma capuche ni mes menottes. Le 24 janvier, un secrétaire du village de Lijiazhuang est venu me chercher et m'a ramenée chez moi. Avant qu'ils ne me libèrent, ils m'ont fait signer un document disant que j'avais soixante jours pour demander une révision administrative de l'arrestation, et six mois pour déposer une plainte auprès du tribunal.
Plus de détails sur l'arrestation collective
Les 18 pratiquants arrêtés le 10 janvier 2022 venaient de différentes parties du district de Shenze. Voici la liste par région.
Faubourg de Shenze : Mme Zhang Yingjuan, Mme He Xiuling, Mme Hui Xin
Bourg de Zhaoba : Mme Ma Tongxin, Mme Jiao Yaqin et son mari M. Ji Feng
Bourg de Liucun : Mme He Hongyan et son mari M. Liu Baoxing, Mme Liu Haiqin, Mme Liu Yuru, M. Li Wu, Mme Liu Xiaomiao, Shufen (femme, nom de famille inconnu), Mme He Honggai, M. Lu Chengwu
Bourg de Baizhuang : Mme Qin Ru,
Bourg de Tiegan : M. Du Guofang,
Bourg de Gengzhuang : Mme Tian Xuan
Mme He Xiuling a été relâchée le 14 janvier, quelques jours après l'arrestation, parce qu'elle souffrait d'hypertension. Après avoir été détenues à l'hôtel, sept des pratiquantes, dont Mme He Hongyan, Mme Liu Xiaomiao, Mme Zhang Huixin, Mme Liu Yuru, Mme Jiao Yaqin, Mme Ma Tongxin et Mme Tian Xuan, ont été transférées au deuxième centre de détention de la ville de Shijiazhuang. M. Du Guofang et M. Liu Chengwu ont été transférés au centre de détention de la ville de Jinzhou. Tous ont été libérés avant ou le 27 janvier.
On dit que le Département de police de la ville de Shijiazhuang a ordonné l'arrestation collective, qui a été effectuée par des agents du Département de police du district de Shenze et des postes de police locaux. Un policier qui a participé à l'arrestation a dit avoir reçu l'ordre d'effectuer une opération cette nuit-là, mais n'a pas été informé des détails. Tous les téléphones portables des policiers ont été confisqués pour éviter les fuites. Les policiers ne savaient pas qu'ils devaient arrêter les pratiquants de Falun Gong jusqu'à ce qu'ils arrivent chez eux. Les policiers portaient des fusils chargés et ils se sont présentés à minuit ou après parce que les pratiquants visés étaient définitivement chez eux à ce moment-là et ils ne voulaient pas alarmer les voisins.
Si les pratiquants qui vivaient dans des appartements refusaient d'ouvrir les portes, les policiers forçaient leurs portes. Pour les pratiquants qui vivaient dans des maisons, les policiers ont sauté par-dessus leurs clôtures. Tout en fouillant les domiciles des pratiquants, les policiers ont brisé les serrures des chambres et les meubles, et se sont donné beaucoup de mal pour chercher des livres, des photos et des dépliants du Falun Gong.
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Traduit de l'anglais
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