(Minghui.org)

Nom : Liu Xiaoxin

Nom chinois : 刘晓欣

Sexe : Féminin

Âge : 52 ans

Ville : Chifeng

Province : Mongolie intérieure

Profession : SP

Date de décès : 27 juin 2015

Date de la dernière arrestation : En 2000

Dernier lieu de détention : Camp de travaux forcés pour femmes de Hohhot

Mme Liu Xiaoxin a survécu à deux années de torture brutale dans un camp de travail entre 2000 et 2002, pour avoir pratiqué le Falun Gong. De peur qu’elle soit à nouveau arrêtée, après sa libération, son mari ne lui a pas permis de pratiquer sa croyance plus longtemps. Face à la pression croissante de sa famille et de la société, elle ne pouvait lire les livres de Falun Gong et faire les exercices en secret que lorsque son mari n’était pas là.

En raison de la peur et de la pression mentale, sa santé n’a cessé de décliner au fil des ans. Elle est finalement décédée le 27 juin 2015. Elle était âgée de 52 ans.

Mme Liu Xiaoxin

Vous trouverez ci-dessous un récapitulatif des tortures subies par Mme Liu, une habitante de la ville de Chifeng, en Mongolie intérieure, au cours des premières années de la persécution.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Centre de détention de Pingzhuang

Mme Liu a été arrêtée en 2000 et emmenée au centre de détention de Pingzhuang. Sept autres pratiquantes y étaient également détenues : Mme Bu Guoqin, Mme Xin Xiuying, Mme Zhang Xiuqin, Mme Zhai Cuixia, Mme Wang Xiufang, Mme Li Cuilan et Mme Zhang Yuling.

Lorsque les pratiquantes ont refusé de renoncer au Falun Gong, les gardiens les ont privées de sommeil et les ont forcées à faire la « marche des canards ». Dans cette torture, les pratiquantes étaient forcées de s’accroupir pieds nus, avec les deux mains derrière le dos, tout en portant 27 kilos (60 livres) de farine de maïs. Elles étaient contraintes de faire des allers-retours dans cette position pendant toute une matinée, par une chaude journée d’été, sur un sol sablonneux. Une autre pratiquante, Mme Bu Guoqin, qui ne pouvait pas s’accroupir, a dû ramper en portant la farine de maïs sur le dos, ce qui lui a abîmé les rotules.

Lorsque les pratiquantes revenaient de la « marche des canards », les gardiens les obligeaient à s’asseoir dans de l’eau glacée et demandaient à d’autres détenues de leur verser dessus des seaux d’eau froide. Même les pratiquantes qui avaient leurs règles ont été soumises à ce traitement inhumain.

Lorsque les pratiquantes restaient impassibles malgré la torture, les gardiens leur ordonnaient de sauter rapidement, en levant haut les jambes. Si elles ralentissaient, les gardiens les fouettaient avec un tuyau en plastique d’un diamètre de 4 cm (1,6 pouce). Voyant qu’elles pouvaient encore sauter après un certain temps, les gardiens les ont forcées à le faire sous un soleil brûlant, et ont vidé leurs bouteilles d’eau. Elles ont été forcées de sauter pendant plus d’une heure.

Les pratiquantes ont ensuite été contraintes de faire le « saut de la grenouille », dans lequel elles étaient forcées de s’accroupir ensemble, la personne de derrière tenant les oreilles de la personne de devant. Elles étaient forcées de sauter simultanément sans lâcher les oreilles. Les oreilles de certaines pratiquantes ont été déchirées et ont saigné.

Lors d’une autre torture, les gardiens ont forcé les pratiquantes à sauter en cercle sur une jambe, en tenant toujours les oreilles des autres.

Une fois, les gardiens ont dirigé le jet d’un tuyau d’arrosage sur les pratiquantes, les faisant suffoquer.

Un soir, après les avoir privés de sommeil pendant des jours, une gardienne a prétendu laisser les pratiquantes dormir et les a fait s’allonger à plat ventre sur le lit. Ils ont ensuite ordonné aux détenues de verser de l’eau sur elles. Comme les lits étaient reliés entre eux, les vêtements de chacune et les objets de première nécessité stockés sous le lit ont été trempés.

Les gardiens ont dit aux pratiquantes qu’une fois qu’elles auraient renoncé au Falun Gong, les tortures cesseraient. Comme les pratiquantes ne le faisaient pas, les gardiens les ont déshabillées et leur ont fouetté le dos avec une ceinture en cuir dur, ce qui était appelé la torture de la « peau ouverte ». Pendant qu’elle les fouettait, le directeur du centre de détention, Zhang Haiqing, a crié : « Si je ne peux pas vous redresser ce soir, je démissionne de mon poste de directeur du centre de détention. Je vais vous faire goûter à la dictature du prolétariat. Je vais vous battre jusqu’à vous mettre en pièces ou même vous battre à mort ! »

La force du fouet était si forte que certaines pratiquantes ont rapidement perdu connaissance. Les gardiens ont donné des coups de pied dans leur tête pour voir si elles étaient vivantes. À 2 heures du matin, après trois heures de torture, les pratiquantes ont réussi à rentrer à pied dans leur cellule. Une détenue leur a dit : « Nous pensions que vous étiez mortes. Le bruit des fouets ressemblait à des pétards. Nous étions toutes terrifiées et nous avons pleuré. »

Les gardiens ont menotté ensemble deux pratiquantes. Elles n’ont pas pu s’allonger complètement pour dormir ni enlever leurs vêtements trempés d’eau.

Le lendemain matin, une gardienne a emmené les pratiquantes dans le bureau du directeur Zhang. Le directeur, après avoir appris qu’elles étaient allées à Pékin pour défendre le Falun Gong, leur a donné des coups de pied avec ses chaussures. Il a donné un coup de pied dans la tête de Mme Liu comme dans un ballon et l’a piétinée. D’autres gardiens lui ont administré des décharges avec une matraque électrique.

Après deux mois de détention, Mme Liu a été condamnée à deux ans de travaux forcés et emmenée au centre de détention de la ville de Chifeng. Comme elle refusait de réciter le règlement du centre de détention, les gardiens l’ont battue et l’ont agressée verbalement. Elle a fait une grève de la faim pour protester et les gardiens ont commencé à l’autoriser à faire les exercices de Falun Gong.

Camp de travaux forcés pour femmes de Tumuji

Mme Liu a été transférée au camp de travaux forcés de Tumuji en août 2000, après deux semaines passées au centre de détention. Elle et 14 autres pratiquantes ont été détenues dans une grande pièce. Parce qu’elles ont fait les exercices de Falun Gong la première nuit, les gardiennes se sont précipitées et les ont battues. La gardienne Wu Hongxia les a giflées avec une chaussure, tout en les maltraitant verbalement. Certaines pratiquantes ont saigné du nez et d’autres avaient des bleus sur le corps.

Les pratiquantes étaient forcées de s’accroupir pendant la nuit. Pendant la journée, elles étaient soumises à des cours de lavage de cerveau. Mme Liu a dit qu’elle vivait selon le principe du Falun Gong « Authenticité-Bienveillance-Tolérance », alors la gardienne Wu lui a attrapé les cheveux, lui a frappé le visage et l’a piétinée, jusqu’à ce qu’elle soit épuisée.

Après les trois mois de torture initiale, seules six pratiquantes, dont Mme Liu, n’avaient pas renoncé au Falun Gong. Les gardiennes lui ont ensuite ordonné de rester debout toute la journée sous le soleil brûlant. Mme Liu s’est évanouie à cause de la chaleur. Elle a ensuite fait une grève de la faim pour protester et les gardiennes ont finalement arrêté la séance de torture cinq jours plus tard.

Mme Liu a ensuite été affectée au deuxième quartier du camp de travail, où elle a été contrainte de récolter du maïs enfoui dans la neige. L’hiver, en Mongolie intérieure, la température était toujours au-dessous de zéro, et lorsque le vent soufflait sur le visage, on avait l’impression d’être coupé par un couteau. Des gants mouillés gelaient en un rien de temps. Le travail durait généralement une journée entière et les pratiquantes étaient ramenées le soir. Mme Liu et deux autres pratiquantes, Mme Hu Suhua et Mme Zhou Zhihui, ont un jour fait les exercices de Falun Gong, et les gardiennes les ont ensuite forcés à rester pieds nus dans la neige pendant des heures, jusqu’à ce qu’elles soient presque mortes.

Pour empêcher les trois pratiquantes de faire les exercices de Falun Gong, les gardiennes les ont battues. Leur tête est devenue si enflée à cause des coups qu’elles ne pouvaient plus ouvrir les yeux. De nombreuses détenues qui les ont vues ont été terrifiées.

Un jour d’été en 2001, Mme Liu a été traînée par les cheveux et placée en isolement parce qu’elle a refusé d’assister à une séance de diffamation du Falun Gong.

Lorsque Mme Liu et d’autres pratiquantes ont protesté contre une autre séance de lavage de cerveau au cours de laquelle les gardiennes ont diffusé des vidéos attaquant le Falun Gong, elles ont été battues et ont reçu des décharges électriques. Mme Liu a été menottée dans le dos et maintenue à l’isolement pendant quinze jours. Une nuit, les gardiennes l’ont traînée dans la cour, l’ont déshabillée et lui ont fouetté les fesses, tout en l’agressant verbalement. Ses fesses ont été gravement contusionnées.

Camp de travaux forcés pour femmes de Hohhot

Comme Mme Liu restait fermement attachée à sa croyance, quelle que soit la torture infligée par les gardiennes, celles-ci l’ont transférée au camp de travaux forcés pour femmes de Hohhot pour y subir de nouvelles tortures.

À ce moment-là, Mme Liu avait presque perdu la capacité de marcher à cause de la torture. Pourtant, elle était toujours obligée d’assister chaque mois à une séance de lavage de cerveau de deux semaines. Pendant cette période, elle était privée de sommeil, ne pouvait pas aller aux toilettes, était constamment battue et recevait des décharges électriques. Pour l’empêcher, elle et les autres pratiquantes, de crier « Falun Dafa est bon », les gardiennes leur scotchaient la bouche et leur lavaient les cheveux avec l’eau utilisée pour passer la serpillière.

En hiver, les gardiennes déshabillaient les pratiquantes, ne laissant que les couches intérieures, puis les traînaient dans la neige. Certaines pratiquantes, dont Mme Liu, ont été suspendues par les poignets menottés pendant plus de deux semaines. Les menottes ont profondément entaillé la chair, laissant apparaître l’os. Certaines sont devenues handicapées après avoir été décrochées.

Traduit de l’anglais