(Minghui.org)

Nom : Bu Guoqin

Nom chinois : 步国芹

Sexe : Femme

Âge : 60 ans

Ville : Chifeng

Province : Mongolie intérieure

Profession : Femme d’affaires

Date du décès : Inconnue

Date de la dernière arrestation : Mai 2000

Dernier lieu de détention : Camp de travaux forcés de Tumuji

Mme Bu Guoqin, une femme d’affaires de la ville de Chifeng, en Mongolie intérieure, a souffert de nombreux maux et a mené une vie très difficile pendant de nombreuses années. Cependant, en 1997, ses symptômes ont rapidement disparu après qu’elle a commencé à pratiquer le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale.

Guidée par les enseignements spirituels du Falun Gong, Mme Bu a également cessé d’en vouloir à son mari de s’adonner au jeu et d’avoir une liaison, mais a essayé d’être plus attentionnée envers lui. À mesure qu’elle progressait dans sa pratique, son fils, qui était né avec une hydrocéphalie (présence d’eau dans le cerveau) et ne pouvait toujours pas marcher à l’âge de dix ans, s’est également rétabli et pouvait descendre les escaliers tout seul.

La vie heureuse de Mme Bu s’est toutefois arrêtée brusquement lorsque le régime communiste chinois a ordonné l’éradication du Falun Gong de Chine en juillet 1999 en raison de sa popularité sans précédent. Mme Bu a été arrêtée et a subi d’horribles tortures pendant qu’elle purgeait deux peines de camp de travail pour avoir défendu sa croyance. Craignant d’être impliqué dans la persécution, son mari l’a obligée à signer un accord de divorce et a pris possession de tous leurs biens, y compris la maison et ses économies.

Après sa libération, Mme Bu a vu sa santé décliner et est finalement décédée (date inconnue). Elle avait la soixantaine.

Vous trouverez ci-dessous un aperçu des persécutions subies par Mme Bu.

Arrêtée pour avoir demandé le droit de pratiquer le Falun Gong

Mme Bu et une autre pratiquante, Mme Zhai Cuixia, se sont rendues à Pékin pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong en octobre 1999. Les autorités ont refusé de les laisser entrer dans le bureau des appels du Conseil d’État (où les citoyens ont le droit de faire appel) et ont appelé la police. La police a arrêté Mme Bu et Mme Zhai et les a placées dans le centre de détention de Xicheng.

Les gardiens ont forcé Mme Bu à s’accroupir dans les toilettes et ont incité les autres détenues à lui verser de l’eau froide. Si elle criait pour protester, les détenues lui versaient encore plus d’eau dessus. Après la torture initiale de la « douche », les détenues l’ont frappée avec une chaussure. Son corps était couvert d’ecchymoses.

Les gardiens ont également forcé Mme Bu à réciter le règlement du centre de détention. Lorsqu’elle a refusé d’obtempérer, arguant qu’elle n’avait enfreint aucune loi et qu’elle n’était pas une criminelle, ils l’ont obligée à rester debout ou accroupie toute la nuit. Au bout de treize jours, Mme Bu et Mme Zhai ont été ramenées à Chifeng.

Dès qu’elles ont été amenées au centre de détention du district de Yuanbaoshan, elles ont été accueillies par des dizaines de journalistes, qui les ont photographiées, ainsi que les agents d’escorte, et leur ont demandé pourquoi elles étaient allées à Pékin. Elles ont répondu aux journalistes que la persécution était illégale et que la propagande télévisée contre le Falun Gong était fabriquée. Un officier leur a crié dessus et leur a ordonné d’arrêter. Il a menacé de les frapper, mais a cédé, car les caméras étaient toujours allumées. Après le départ des journalistes, les gardes du centre de détention ont forcé les femmes à rester debout dans le couloir sans chauffage jusqu’à minuit, par une froide journée d’hiver.

Un jour, un garde a surpris Mmes Bu et Zhai en train de faire les exercices de Falun Gong. Il les a emmenées dans le bureau du directeur adjoint et les a battues. Lorsque les pratiquantes l’ont accusé d’avoir violé les règles du centre de détention, le directeur a dit qu’ils faisaient des exceptions pour les pratiquantes de Falun Gong. « Si vous mourez, cela sera compté comme un suicide. Vous êtes juste comme un poussin pour nous et nous pouvons faire ce que nous voulons », a-t-il dit.

Le lendemain, les gardes ont mis des fers aux jambes des pratiquantes et menotté leurs bras derrière leurs pieds. Ils ont baptisé cette torture « Atteindre les fers ». De cette façon, Mmes Bu et Zhai ne pouvaient pas s’asseoir avec le dos droit, ni s’allonger ou se tenir debout. Les fers et les menottes sont restées en place pendant des jours, ce qui leur a causé des douleurs insupportables. Elles ont fait une grève de la faim jusqu’à ce que la torture cesse. Au cours des deux mois suivants, elles ont été forcées à s’agenouiller et s’accroupir pendant de longues périodes chaque jour.

Torturées au centre de détention de Pingzhuang

Treize jours plus tard, en mai 2000, Mme Bu et Mme Zhai ont été transférées au centre de détention de Pingzhuang. Six autres pratiquantes y ont également été détenues : Mmes Liu Xiaoxin, Xin Xiuying, Zhang Xiuqin, Wang Xiufang, Li Cuilan et Zhang Yuling.

Lorsque les pratiquantes ont refusé de renoncer au Falun Gong, les gardes les ont privées de sommeil et les ont forcées à faire la « marche des canards ». Dans cette torture, les pratiquantes étaient forcées de s’accroupir pieds nus, avec les deux mains dans le dos, tout en portant 60 livres de farine de maïs. Elles étaient contraintes de marcher d’avant en arrière dans cette position pendant toute une matinée, par une chaude journée d’été, sur un sol sablonneux. Comme Mme Bu ne pouvait pas s’accroupir, elle a été obligée de ramper en portant la farine de maïs sur son dos, ce qui lui a abîmé les rotules.

Lorsque les pratiquantes revenaient de la « Marche des canards », les gardiens les obligeaient à s’asseoir dans de l’eau glacée et demandaient à d’autres détenues de leur verser des seaux d’eau froide dessus. Même les pratiquantes en période de menstruation ont été soumises à ce traitement inhumain.

Lorsque les pratiquantes restaient impassibles malgré la torture, les gardes leur ordonnaient de sauter rapidement en levant haut les jambes. Si elles ralentissaient, les gardes les fouettaient avec un tuyau en plastique de 4 cm de diamètre. Voyant qu’elles pouvaient encore sauter après un certain temps, les gardes les ont obligés à sauter sous le soleil brûlant et ils ont vidé leurs bouteilles d’eau. Elles ont été forcées de sauter pendant plus d’une heure.

Plus tard, les pratiquantes ont été forcées de faire le « saut de la grenouille ». Elles ont été forcées de s’accroupir ensemble en ligne, la personne derrière tenant les oreilles de la personne devant. Elles ont été forcées de sauter simultanément sans lâcher les oreilles. Les oreilles de certaines pratiquantes ont été déchirées et ont saigné.

Lors d’une autre torture, les gardes ont forcé les pratiquantes à sauter en cercle sur une jambe, en tenant toujours les oreilles des autres.

Une fois, les gardes ont dirigé le tuyau utilisé pour arroser le jardin sur les pratiquantes, les faisant presque se noyer.

Un soir, une gardienne a prétendu laisser les pratiquantes dormir et les a fait s’allonger à plat ventre sur le lit, après les avoir privées de sommeil pendant des jours. Les gardiennes ont ensuite ordonné aux détenues de verser de l’eau sur elles. Comme les lits étaient reliés, les vêtements de chacune et les objets de première nécessité conservés sous le lit étaient tous trempés.

Les gardes ont dit aux pratiquantes qu’une fois qu’elles auraient renoncé au Falun Gong, les tortures cesseraient. Comme elles ne le faisaient pas, les gardes les ont déshabillées et leur ont fouetté le dos avec une ceinture en cuir dur, ce qui était appelé la torture de la « peau ouverte ». Pendant qu’il les fouettait, le directeur du centre de détention, Zhang Haiqing, a crié : « Si je ne peux pas vous redresser ce soir, je démissionne de mon poste de directeur du centre de détention. Je vais vous faire goûter à la dictature du prolétariat. Je vous réduirai en pièces ou même vous battrai à mort ! »

Le fouet était si fort que certaines pratiquantes ont perdu connaissance. Les gardes leur ont donné des coups de pied à la tête pour voir si elles étaient vivantes. Après trois heures de torture, les pratiquantes ont réussi à regagner leur cellule à 2 heures du matin. Une détenue leur a dit : « Nous pensions que vous étiez mortes. Le bruit des fouets ressemblait à des pétards. Nous étions toutes terrifiées et nous avons pleuré. »

Les gardes ont menotté ensemble deux pratiquantes. Elles n’ont pas pu s’allonger complètement pour dormir ni enlever leurs vêtements trempés d’eau.

Le lendemain matin, une gardienne a emmené les pratiquantes dans le bureau du directeur Zhang. Le directeur, après avoir appris qu’elles s’étaient rendues à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong, leur a donné des coups de pied. D’autres gardes leur ont administré des décharges avec des matraques électriques.

Après deux mois de détention, Mme Bu a été condamnée à un an de travaux forcés et emmenée au centre de détention de la ville de Chifeng. Les gardiens l’ont battue et agressée verbalement, car elle refusait de réciter le règlement du centre de détention. Elle a fait une grève de la faim pour protester.

Camp de travaux forcés pour femmes de Tumuji

Mme Bu a été transférée au camp de travaux forcés de Tumuji en août 2000, après deux semaines passées au centre de détention. Elle et quatorze autres pratiquantes ont été détenues dans une grande pièce. La première nuit, alors qu’elles faisaient les exercices de Falun Gong, les gardes se sont précipités et les ont battues. Le garde Wu Hongxia les a giflées avec une chaussure, tout en les maltraitant verbalement. Certaines pratiquantes ont saigné du nez et d’autres avaient des bleus sur tout le corps.

Les pratiquantes ont été forcées de s’accroupir pendant la nuit. Pendant la journée, elles étaient soumises à des séances de lavage de cerveau.

Après les trois premiers mois de torture, seules six pratiquantes, dont Mme Bu, n’avaient pas renoncé au Falun Gong. Les gardes leur ont alors ordonné de rester debout toute la journée sous le soleil brûlant. Les tortures ont finalement cessé après qu’elle et les autres ont fait une grève de la faim pour protester contre la persécution.

Les pratiquantes ont ensuite été affectées au deuxième quartier du camp de travail, où elles ont été contraintes de récolter du maïs enfoui sous la neige. L’hiver en Mongolie intérieure était toujours en dessous de zéro et lorsque le vent soufflait sur le visage, on avait l’impression d’être coupé par un couteau. Si elles enlevaient leurs gants mouillés, elles étaient gelées en un rien de temps. Le travail durait généralement une journée entière. Elles déjeunaient toujours dans le champ et revenaient le soir.

Mme Bu n’avait jamais fait de travaux forcés auparavant, et le travail agricole intensif qu’elle était obligée de faire a eu des répercussions sur sa santé. Elle avait du mal à se lever chaque jour et avait toujours des douleurs.

Succomber au désespoir physique et mental

Après sa libération en mai 2001, Mme Bu s’est retrouvée dans une situation désespérée, ayant tout perdu à cause du divorce. Elle est restée chez sa sœur pendant un certain temps, puis a déménagé, ne voulant pas constituer un fardeau supplémentaire pour sa sœur. Elle a ensuite vécu dans une maison abandonnée, qui n’avait pas de chauffage en hiver.

Lorsque sa fille a donné naissance à un enfant, Mme Bu est restée avec elles pour les aider à s’occuper de sa petite-fille. En raison de ses efforts continus pour sensibiliser le public aux persécutions, elle a été arrêtée une nouvelle fois et condamnée à une nouvelle peine de camp de travail au camp de travaux forcés de Tumuji. Là-bas, elle a également été soumise à une torture intensive, au lavage de cerveau et à des violences verbales. Les détenus la surveillaient 24 heures sur 24.

Après avoir été libérée, Mme Bu a succombé aux blessures causées par la torture et les tourments mentaux, elle est finalement décédée.

Voir aussi :

Presque morte après des années de torture, une femme de la Mongolie intérieure voit sa pension suspendue

Traduit de l’anglais