(Minghui.org) Mme Cheng Laihua, de la ville de Yingtan, province du Jiangxi, a été condamnée à trois ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis juillet 1999.
Le 8 juillet 2023, Mme Cheng Laihua, une sexagénaire, a été arrêtée après avoir été signalée pour avoir distribué des clés USB contenant des informations sur le Falun Gong dans une gare locale. Elle a été emmenée au poste de police de Jiaotong dans le district de Yuehu, ville de Yingtan, avant d’être transférée au centre de détention de la ville de Yingtan.
Les policiers qui l’ont arrêtée ont également perquisitionné son domicile et ont soumis son dossier au parquet de la ville de Guixi moins de deux semaines plus tard. Le tribunal de la ville de Guixi l’a ensuite condamnée à trois ans de prison. La ville de Guixi est administrée par la ville de Yingtan. Les détails de son inculpation, de son procès et de sa condamnation font l’objet d’une enquête.
Mme Cheng a entamé une grève de la faim au centre de détention au moment de la rédaction de cet article.
Persécution antérieure
C’est la deuxième condamnation de Mme Cheng en raison de sa croyance. En 2014, elle avait été condamnée à quatre ans de prison.
Le 5 avril 2014, alors qu’elle distribuait des documents de Falun Gong dans le district de Yujiang, Mme Cheng a été arrêtée. Les policiers qui ont procédé à son arrestation faisaient partie du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Yingtan, y compris Huang Zhihua. Ils l’ont emmenée au poste de police du faubourg de Zhongtong, dans le district de Yujiang.
Le 6 août 2014, le tribunal du district de Yujiang a jugé Mme Cheng. Avant d’être autorisée à entrer dans la salle d’audience, chaque personne a été photographiée et fouillée. Les autorités ont déployé vingt-quatre policiers en uniforme et plusieurs agents en civil pour assurer cette « sécurité ».
Dans la salle d’audience, des policiers occupaient toute la première rangée, tandis que des agents en civil étaient assis dans la dernière rangée, entourant les dix membres de la famille de Mme Cheng et les autres personnes autorisées à entrer. Pendant le procès, qui a duré plus de deux heures, des responsables ont parcouru la salle d’audience pour photographier les spectateurs. Ils ont perturbé la procédure par leur comportement agressif qui visait clairement à intimider.
Les procureurs ont accusé Mme Cheng de « perturbation de l’ordre social » et de « sabotage des forces de l’ordre ». Mme Cheng s’est défendue. Elle a dit au tribunal que la pratique du Falun Gong avait amélioré sa santé et lui avait montré comment être une bonne personne. Elle a ajouté que ce n’était pas un crime de vivre selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance et que ce n’était pas un crime de parler du Falun Gong aux gens.
Elle a mentionné le fait que le PCC a commis des crimes contre les pratiquants de Falun Gong, qui veulent simplement être de bonnes personnes, et que le PCC a corrompu la morale de la société. Elle a dit au tribunal que le bien l’emporterait sur le mal et que la justice prévaudrait.
L’avocat engagé par la famille de Mme Cheng l’a également défendue. Il a dit que Mme Cheng travaillait avec diligence en tant que nounou à domicile et qu’elle était bien connue pour son intégrité et son bon caractère. Le fait qu’elle ait distribué des documents du Falun Gong n’a dérangé personne ni perturbé la circulation. L’accusation de « perturbation de l’ordre social » était sans fondement.
Il a dit que la constitution chinoise protège la liberté de croyance et que Mme Cheng a donc le droit de pratiquer le Falun Gong : la distribution de documents de Falun Gong n’est pas contraire à la loi. L’accusation de « sabotage de l’application de la loi » n’était pas non plus applicable. L’avocat de Mme Cheng a également demandé au tribunal de présenter et de faire jouer les preuves : Le DVD sur le Falun Gong que Mme Cheng a distribué.
La demande a été rejetée et l’audience a été ajournée. Vers le 30 août 2014, la famille et les amis de Mme Cheng se sont rendus au palais de justice pour s’enquérir de son cas. On leur a dit que c’était le gouvernement municipal qui décidait du verdict final et que les juges ne faisaient que suivre les ordres.
Début septembre 2014, Mme Cheng a été condamnée à quatre ans de prison. Elle a insisté sur son innocence et a fait appel de la sentence auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Yingtan, qui n’a mis que trois semaines à confirmer la condamnation et la peine.
Le 5 octobre 2014, Mme Cheng a entamé une grève de la faim pour protester. Elle a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Jiangxi cinq jours plus tard. Sa famille s’est vu refuser les visites. Wu, l’instructeur politique du cinquième quartier, a dit : « Pas de visites familiales pour celles qui refusent de se “transformer”. Les jours de grève de la faim ne seront pas comptabilisés dans sa peine de prison. »
Voir aussi :
Une famille harcelée au cours du procès d’une pratiquante du Falun Gong
(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)
Traduit de l’anglais
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