(Minghui.org) Le 12 septembre 2023, deux habitantes de la ville de Dazhou, dans la province du Sichuan, ont été condamnées à des peines de prison, en raison de leur croyance commune dans le Falun Gong, une discipline de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

Mme Liu Mingzhen, 72 ans, et Mme Li Jinru, 59 ans, ont été arrêtées le 17 octobre 2022 et ont comparu devant le tribunal du district de Dachuan le 9 juin 2023, avant d’être condamnées trois mois plus tard. Mme Liu a été condamnée à une peine de quatre ans et demi ainsi qu’à une amende de 30 000 yuans. Mme Li a été condamnée à une peine de cinq ans et demi ainsi qu’à une amende de 50 000 yuans.

Mme Li a refusé de signer le verdict et a promis interjeter appel. Elle avait déjà purgé un an et demi de travaux forcés et cinq ans de prison pour sa pratique du Falun Gong. Mme Liu et Mme Li ont toutes deux développé de graves problèmes de santé à la suite de leurs dernières arrestations.

La détention de Mme Liu a mis sa famille dans une situation désastreuse. Son fils, qui est divorcé et vit avec elle, conduit un taxi pour gagner sa vie et travaille tous les jours jusque tard dans la nuit. Après l’arrestation de Mme Liu, il a dû dépenser 4000 yuans par mois pour payer une aide afin de s’occuper de son père, atteint de démence. La charge financière et les inquiétudes concernant sa mère l’ont presque écrasé. Sa sœur et lui se sont adressés à diverses agences gouvernementales pour obtenir la libération de leur mère, mais en vain.

Arrestations

En juillet 2022, Wang (homme) et Zhou (femme) de la Commission des affaires politiques et juridiques (CAPJ) de la province du Sichuan se sont rendus dans la ville de Dazhou pour travailler avec leurs subordonnés de la CAPJ de la ville de Dazhou et du district de Dachuan.

Le CAPJ est une agence extrajudiciaire chargée de superviser la persécution du Falun Gong. Elle dispose d’antennes à tous les niveaux du gouvernement.

Wang et Zhou ont demandé à leurs subordonnés de collecter des informations sur les pratiquants de Falun Gong par le biais d’écoutes téléphoniques, de Skynet (l’énorme réseau de vidéosurveillance du régime communiste) et de l’analyse de données massives (big data). Mme Liu et Mme Li faisaient partie des pratiquants visés.

Le 17 octobre 2022, plus de dix agents, dirigés par Huang Xianfeng du Département de la police du district de Dachuan, ont fait une descente aux domiciles de Mmes Liu et Li. Ils ont confisqué les livres et les documents d’information de Falun Gong, les portraits du fondateur du Falun Gong et les appareils électroniques des deux femmes.

Selon des personnes bien informées, les agents venaient du poste de police de Cuiping, du poste de police de Xianhe Road, de la communauté de Xinqiao dans la rue de Cuiping et de la communauté de Caojialiang dans la rue de Sanliping.

La police a emmené Mme Liu, Mme Li et le mari de Mme Li au Département de police du district de Dachuan et les a interrogés séparément pendant deux jours, avant de les emmener à l’hôpital Nanfang.

Le 23 octobre 2022, Mme Liu et le mari de Mme Li ont été transférés au centre de détention de Wanyuan, puis au centre de détention de la ville de Dazhou deux semaines plus tard. Le mari de Mme Li a été libéré vers le 24 novembre 2022.

Mme Li détenue à l’hôpital et interrogée

Le 23 octobre 2022, la police a tenté de faire admettre Mme Li au centre de détention de Wanyuan, mais l’admission lui a été refusée. Ils l’ont emmenée à l’hôpital central de la ville de Dazhou et l’y ont gardée pendant environ deux semaines, avant de la transférer à l’hôpital Nanfang.

Pendant sa détention dans les deux hôpitaux, Mme Li a été surveillée 24 h sur 24, trois équipes de policiers se relayant par groupes de deux pour la surveiller chaque jour. Les policiers lui ont attaché une main au cadre du lit et ne l’ont pas autorisée à sortir de sa chambre d’hôpital. Les menottes ont entaillé sa chair et laissé des marques profondes. Son bras lui faisait tellement mal qu’elle ne pouvait plus le soulever.

La police a continué à l’interroger et l’a menacée concernant la sécurité de son mari et des autres membres de sa famille. Très vite, Mme Li a présenté des symptômes d’hypertension artérielle, de maladie cardiaque, de diabète et de complications diabétiques (telles qu’une neuropathie périphérique affectant son cœur, son foie et ses reins). Elle ressentait des vagues de douleur dans tout le corps et, de temps en temps, elle perdait le contrôle de sa vessie.

Malgré son état de santé déclinant, la police l’a gardée à l’hôpital Nanfang jusqu’au 4 décembre 2022, date à laquelle une nouvelle vague d’épidémie de la COVID-19 a touché de nombreux policiers et employés de l’hôpital. Ils l’ont alors libérée avec une assignation à résidence de six mois.

Mme Liu a aussi développé des problèmes de santé

Pendant sa détention au centre de détention de la ville de Dazhou, Mme Liu a été interrogée sous la torture et menacée. Elle a aussi développé une hypertension artérielle. Son fils et sa fille se sont rendus auprès des organismes gouvernementaux compétents pour demander sa libération, mais ils n’ont reçu que des réponses évasives et des menaces.

Condamnées illégalement

Le 9 juin 2023, Mmes Liu et Li ont comparu devant le tribunal du district de Dachuan et, le 12 septembre, elles ont été condamnées. Le juge Qu Shen a présidé le procès avec les juges Qing Xin et Yang Su, ainsi que l’assistant du juge Tong Xiaofang et le greffier Wang Xuejiao.

On ne sait pas si Mme Li a été remise en détention après son audience de juin 2023, date à laquelle son assignation à résidence de six mois a expiré.

Persécution passée de Mme Liu

Mme Liu attribue au Falun Gong le mérite de l’avoir libérée de ses nombreuses maladies, notamment les maladies coronariennes, l’artériosclérose cérébrale (durcissement des artères du cerveau), les vertiges et les douleurs lombaires. Sa bonne santé a évité à sa famille de payer des frais médicaux et lui a permis de prendre soin de son mari, qui souffrait de démence.

Le tempérament vif de Mme Liu s’est aussi amélioré après qu’elle a commencé à pratiquer le Falun Gong en février 2004. Elle est devenue plus patiente, plus gentille, plus tolérante et plus sincère. Une fois, elle s’est rendue à sa banque pour effectuer un dépôt de 600 yuans et le caissier a enregistré par erreur 6000 yuans sur son compte. Après son retour à la maison, elle s’en est aperçue et a, immédiatement, avisé la banque de corriger l’erreur.

Ayant eu une expérience positive avec le Falun Gong, Mme Liu s’est efforcée de sensibiliser le public à la persécution de cette pratique qui transforme la vie. Le 21 juillet 2008, elle a été arrêtée par une dizaine de policiers du Bureau de la sécurité intérieure du district de Dachuan. Ils l’ont placée en détention criminelle au centre de détention du district de Xuanhan, dans la ville de Dazhou.

La police a incité la chef de cellule de Mme Liu à tenter de la contraindre à révéler la source des documents d’information sur le Falun Gong qu’elle avait été prise en train de distribuer. Ils ont promis de la libérer dès qu’elle s’exécuterait, mais ont menacé d’arrêter sa fille si elle refusait.

Mme Liu n’a pas obtempéré et a été punie. La chef de cellule l’a battue avec une chaussure en plastique dur et l’a forcée à nettoyer les toilettes et à passer la serpillière. Elle a ensuite été condamnée à un an et trois mois de travaux forcés et, le 25 septembre 2008, elle a été transférée au centre de détention du district de Dachuan. Peu de temps après, le directeur du centre de détention et un policier l’ont emmenée au camp de travail de Nanmusi, dans le district de Zizhong, dans la province du Sichuan.

Les gardiennes du camp de travail lui ont ordonné de rédiger des déclarations dans lesquelles elle renonçait à sa croyance. Mme Liu a refusé d’obtempérer et a été punie. Elle n’a pas été autorisée à dormir ni à parler à qui que ce soit. Elle a aussi été contrainte de s’asseoir sur un petit tabouret ou d’effectuer des travaux forcés sans rémunération pendant de longues périodes. Elle a rapidement développé une hypertension artérielle et a été libérée pour raisons médicales le 5 décembre 2008.

L’arrestation suivante de Mme Liu a eu lieu le 10 juin 2010, alors qu’elle rendait visite à un autre pratiquant de Falun Gong. Environ six policiers du Bureau de la sécurité intérieure du district de Dachuan, du poste de police de Nanwai et du comité de la rue Huaxi l’ont ensuite emmenée au centre de détention de Fuxing. Elle a été détenue pendant quinze jours.

Le 7 août 2012, plus d’une dizaine de policiers ont arrêté Mme Liu, alors qu’elle rentrait chez elle après avoir fait des courses. Les policiers qui l’ont arrêtée provenaient du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Dazhou, du Bureau610 de la ville de Dazhou, du Bureau de la sécurité intérieure du district de Dachuan, du poste de police de Gayun et de la communauté de Caojialiang. Ils l’ont emmenée au centre de lavage de cerveau de la ville de Dazhou. Elle a développé une hypertension artérielle (avec une pression systolique de 200 mmHg) et a été libérée quatorze jours plus tard.

Persécution passée de Mme Li

Mme Li a commencé à pratiquer le Falun Gong en octobre 1995 et est devenue une épouse plus attentive et une belle-fille plus dévouée. Sa belle-mère souffrait d’hypertension, de maladies cardiaques, de diabète, de calculs biliaires et d’autres maladies. La femme âgée a développé une hémiplégie (paralysie d’un côté du corps) en 2009 pour des raisons médicales inconnues. Elle souillait son pantalon plusieurs fois par jour, mais Mme Li n’hésitait jamais à la nettoyer et à veiller à son confort.

Cette belle-fille si gentille a pourtant été prise pour cible à plusieurs reprises pour sa pratique du Falun Gong. Avant cette dernière épreuve, elle a été arrêtée à plusieurs reprises, ce qui lui a valu une peine de travaux forcés d’un an et demi en 2001 et une peine de prison de cinq ans en 2011. Elle a frôlé la mort à plusieurs reprises en raison de la torture.

La famille de Mme Li a aussi été affectée par cette persécution qui dure depuis des décennies. Son père, atteint de démence, est devenu paralysé après qu’elle a été soumise aux travaux forcés et il est décédé en 2006, cinq ans après la mort de sa mère. Son mari a failli mourir d’hypertension à cause de la détresse.

Craignant d’être impliqués dans la persécution, les beaux-parents de Mme Li, qui vivaient avec son mari et elle, la grondaient souvent et tentaient de la chasser de la maison pour sa pratique persistante du Falun Gong. Comme elle a failli perdre la vie à deux reprises au cours de sa détention, ils craignaient que cela n’affecte son fils, qui s’était replié sur lui-même en raison de la persécution. Ils ont admis, un jour, que si la persécution n’avait pas eu lieu, ils n’auraient pas traité Mme Li de cette manière et l’auraient reconnue comme une bonne belle-fille, comme ils le faisaient avant le début de la persécution.

Pour plus de détails sur la persécution subie par Mme Li dans le passé, voir l’article qui suit.

Les décennies de souffrance d’une femme du Sichuan persécutée en raison de sa croyance, sa famille est impliquée

(Un article connexe est disponible dans la version chinoise.)

Traduit de l’anglais