(Minghui.org) Trois femmes de la ville de Nanchang, dans la province du Jiangxi, ont été jugées le 21 novembre 2023 pour leur pratique du Falun Gong, une discipline de l’esprit et du corps que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999. Leur deuxième audience est prévue pour le 7 décembre 2023.

Le procès de Mme Hu Shuiying, 71 ans, Mme Xiao Xinjin, 75 ans, et Mme Wang Dongya, 79 ans, fait suite à leur arrestation dans la matinée du 2 août 2022. Ce jour-là, les trois femmes discutaient entre elles à l’arrêt de bus local de Laofushan lorsque des agents du département de police du district de Xihu les ont arrêtées et fouillées au corps. Les 500 yuans en liquide et les quelques brochures concernant le Falun Gong que Mme Xin avait sur elle ont été confisqués.

La police a ensuite perquisitionné les domiciles des trois femmes. Ils ont confisqué les livres de Falun Gong, la radio et d’autres objets de valeur appartenant à Mme Xiao. On ne sait pas exactement quels objets ont été saisis chez les deux autres femmes.

Mme Xiao, Mme Hu et Mme Wang ont été détenues au département de police du district de Xihu pendant environ quinze heures avant d’être libérées sous caution.

Le département de police du district de Xihu a appelé la famille de Mme Hu début mars 2023 et a ordonné à Mme Hu de se présenter au département de police le 14 mars. Elle s’y est rendue et a reçu l’ordre de signer une déclaration dans laquelle elle promettait de renoncer au Falun Gong. Elle a refusé d’obéir et a exhorté la police à cesser de persécuter les pratiquants comme elle, respectueux de la loi. La police a menacé de transmettre son dossier au parquet du district de Xihu. Ils l’ont remise en détention le 3 août 2023 et l’ont placée au premier centre de détention de la ville de Nanchang. Mme Xiao a été à nouveau placée en garde à vue elle aussi (date exacte inconnue) et détenue dans le même centre de détention. Mme Wang est restée en liberté sous caution.

Le tribunal du district de Xihu a tenu une audience virtuelle le 21 novembre 2023, à laquelle ont assisté Mme Hu et Mme Xiao depuis le centre de détention. On ne sait pas si Mme Wang a assisté à l’audience au tribunal ou au centre de détention.

L’avocat de Mme Hu l’a défendue au tribunal. On ne sait pas si Mme Xiao et Mme Wang étaient représentées par un avocat.

Avant l’audience, l’avocat de Mme Hu a demandé à ce que le témoin de l’accusation soit appelé à la barre pour subir un contre-interrogatoire et à ce que le rapport d’authentification fournit par la police soit exclu du procès. L’avocat a fait valoir qu’en vertu de la loi, seules des agences médico-légales indépendantes et tierces sont autorisées à examiner et à authentifier les preuves de l’accusation, alors que c’était le département de police du district de Xihu qui avait soumis le rapport d’authentification en affirmant que les objets confisqués chez Mme Hu étaient la preuve qu’elle avait enfreint la loi.

Le tribunal n’a pas tenu compte des demandes de l’avocat. L’avocat a défendu l’innocence de Mme Hu au cours de l’audience et a de nouveau souligné le conflit d’intérêts que la police avait dans l’arrestation de sa cliente et l’authentification des preuves contre elle.

Le procureur a accusé Mmes Hu, Xiao et Wang d’avoir organisé un rassemblement illégal à l’arrêt de bus pour promouvoir le Falun Gong. L’avocat de Mme Hu a fait valoir qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong et qu’il était tout à fait légal pour sa cliente de rencontrer les deux autres pratiquantes à l’arrêt de bus. Leurs discussions, qu’elles soient ou non liées au Falun Gong, n’avaient causé aucun préjudice à un individu ou à la société dans son ensemble.

Le tribunal a refusé de libérer Mme Hu comme le demandait son avocat et a fixé une deuxième audience pour le 7 décembre au tribunal du district de Xihu.

Mme Hu a déjà été emprisonnée à deux reprises pour sa pratique du Falun Gong. Elle a été condamnée à une peine inconnue après son arrestation en décembre 2012 et à deux ans après une autre arrestation en juillet 2019.

Voir aussi :

Cinq habitants du Jiangxi condamnés pour leur croyance 

Traduit de l’anglais