(Minghui.org) Mme Fu Yanli, 57 ans, originaire de la ville de Tai’an, dans la province du Shandong, est détenue depuis son arrestation le 26 octobre 2023 pour sa pratique du Falun Gong, une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. La police a refusé de libérer Mme Fu malgré les inquiétudes de sa famille concernant son état de santé.

Arrestation

Mme Fu travaillait pour le 14e Bureau du ministère des chemins de fer à Tai’an. Elle a été licenciée pour ne pas avoir renoncé au Falun Gong et s’est vu retirer ses droits à la retraite. Elle gagnait sa vie avec un bien immobilier lui appartenant qu’elle avait mis en location et en gérant un magasin de vêtements.

Lorsque Mme Fu est rentrée chez elle après s’être fait couper les cheveux dans l’après-midi du 26 octobre 2023, elle a été arrêtée par Zhao Feng, du Bureau de la sécurité intérieure du district de Daiyue, et par des agents du poste de police de Zhoudian. Les clés de son domicile et de sa moto électrique ont été confisquées.

Les agents, tous en civil, se sont introduits chez Mme Fu alors qu’il n’y avait personne. Ils ont pris son ordinateur, son imprimante, ses papiers d’identité, ainsi que les affaires professionnelles de sa fille. La voiture personnelle de la famille a été saisie. Son magasin de vêtements a également été perquisitionné.

Mme Fu a demandé à connaître le nom des agents, mais ils ont refusé de lui répondre. Elle n’a pas non plus reçu de liste des objets confisqués.

Le lendemain, lorsque le mari de Mme Fu est rentré chez lui après un voyage en dehors de la ville, le Bureau de la sécurité intérieure du district de Daiyue lui a ordonné de signer un mandat de perquisition. Le mandat en main, la police a perquisitionné l’autre résidence du couple, où ils ne vivaient plus. Lorsque la fille du couple a exigé la restitution de ses effets personnels confisqués dans la résidence principale de la famille, la police a refusé. Ils ont prétendu avoir trouvé des objets liés au Falun Gong dans le logement vacant.

La famille de Mme Fu s’est rendue au Bureau de la sécurité intérieure du district de Daiyue le 1er novembre. Un agent les a reçus, mais il a déclaré qu’il n’était pas en charge du dossier de Mme Fu. Il a également refusé de s’identifier lorsque la famille le lui a demandé.

La famille lui a dit : « Vous, la police, vous l’avez emmenée. Notre famille est en train de s’effondrer. Vous devriez la relâcher et lui rendre les objets qui nous ont été confisqués. » L’agent a répondu qu’ils s’occupaient de son cas et qu’ils recueillaient des preuves conformément à la loi. Il s’est alors excusé et est parti.

Le 1er novembre (mercredi) était le jour où le directeur du Bureau des pétitions du département de police ouvrait ses portes. La famille s’y est rendue et un policier du nom de Yin a été chargé de leur parler. Voici leur conversation.

Yin : « Nous avons traité l’affaire conformément à l’article 300 du Code pénal. Nous avons remis l’avis de détention de Fu Yanli à son mari. Si vous avez des questions, vous devez rentrer chez vous et les lui poser. Il est illégal pour elle d’imprimer et de distribuer des brochures [du Falun Gong]. Elle a entravé l’application de la loi. »

La famille de Mme Fu : « Sa pratique du Falun Gong ne nuit à personne ni à la société. »

Yin : « Elle n’a pas eu à causer de dommages réels à la société pour que nous puissions déterminer qu’elle avait violé la loi. Si la loi stipule que les pratiquants de Falun Gong violent la loi, alors elle a violé la loi. »

La famille de Mme Fu : « Aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong. »

Yin : « Fu a donné des documents sur le Falun Gong à un certain Wang pour qu’il les distribue, d’où l’arrestation et la condamnation de Wang. Voilà les dommages causés par Fu. »

La famille de Mme Fu : « Vous avez arrêté Mme Fu et perquisitionné son domicile. Son mari a reçu un coup dur et même aujourd’hui, il ne peut pas parler. Ils ne peuvent pas mener une vie paisible à cause de vous. »

Yin : « Nous ne parlons pas de violation de domicile ou d’arrestation illégale. Tout ce que nous avons fait était conforme à la loi. Si son mari souffre d’un problème de santé, il doit se rendre à l’hôpital. Il est illégal de nous accuser d’être à l’origine de son état. Nous avons les images des caméras de surveillance. Tout a été enregistré. »

Constatant que leur conversation avec Yin n’aboutissait à rien, les membres de la famille de Mme Fu ont cessé de lui parler et sont retournés dans le hall du Bureau de la sécurité intérieure. Ils ont réussi à demander à la réception d’appeler le policier Zhao Feng en charge de son dossier.

La famille a expliqué à Zhao qu’ils avaient consulté un avocat et qu’ils avaient appris qu’il était illégal pour la police de saisir la voiture privée d’une famille et que la police devait la rendre immédiatement. La famille a également déclaré que Mme Fu avait des antécédents de maladie rénale et qu’elle était allergique à certains médicaments. Ils étaient inquiets pour sa santé et ont demandé sa libération immédiate. Voici la conversation qu’ils ont eue avec M. Zhao : « Tout ce que nous avons fait était conforme à la loi. Je respecte également la loi dans le traitement de son dossier. Ce n’est pas à nous de décider ce qu’il faut faire d’elle. Lorsque nous aurons terminé l’enquête et recueilli les preuves, nous lui rendrons les objets si nécessaire. Si vous voulez trouver Fu Yanli, vous pouvez vous rendre au centre de détention de Shilihe. »

La famille de Mme Fu : « Qui sera responsable si elle développe un problème de santé pendant sa détention ? »

Zhao : « Quiconque en est responsable devra rendre des comptes. »

La famille de Mme Fu : « Alors qui en est responsable ? »

Zhao : « Celui qui en est responsable en sera responsable. »

La famille de Mme Fu : « Vous vous moquez de nous ? »

Zhao : « Vous ne parlez pas de vous ? »

Zhao n’a pas arrêté de parler, mais la famille de Mme Fu a trouvé l’occasion de l’interrompre. Ils ont dit : « Pouvez-vous nous laisser dire quelques mots ? La voiture que vous avez confisquée appartient au mari de Mme Fu. Elle ne l’a pas utilisée pour distribuer des documents de Falun Gong. C’est notre propriété privée et vous devez nous la rendre. Beaucoup des objets que vous avez pris sont liés à notre travail. Notre travail en sera affecté sans ces objets. »

Zhao : « Nous avons notre propre procédure. S’ils ne sont pas liés à l’affaire, nous vous les rendrons. »

La famille de Mme Fu : « Vous devez nous donner une date butoir. Si vous passez un an à faire votre enquête, devrons-nous aussi attendre un an ? »

Zhao : « Je ne fais que suivre les ordres. Je n’ai pas mon mot à dire et je ne fais que faciliter l’enquête. »

La famille de Mme Fu : « Fu est en mauvaise santé. Elle fait très attention à son régime alimentaire à la maison. Si elle développe une maladie maintenant, qui sera responsable d’elle ? »

Zhao : « J’en parlerai à mon supérieur. »

La famille de Mme Fu : « Pouvons-nous vous rencontrer en personne samedi ? »

Zhao : « J’ai une tâche secrète à accomplir ce jour-là. »

La famille de Mme Fu : « Si vous n’arrivez pas à prendre une décision, vous devez en parler à votre supérieur dès que possible. Nous vous recontacterons lundi. »

Il n’est pas certain que la famille ait reçu des nouvelles de Zhao concernant le cas de Mme Fu depuis lors.

Voir aussi :

Tai’an, province du Shandong : Au moins 11 pratiquants de Falun Gong harcelés en deux mois

(Un article connexe est disponible en chinois dans la version anglaise de l’article.)

Traduit de l’anglais