(Minghui.org) Une femme de 66 ans de la ville de Qixia, province du Shandong, a été jugée le 19 décembre 2022 pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Elle a démenti les accusations injustifiées du procureur et les informations fabriquées de toutes pièces par la police qui ont été utilisées contre elle.
Arrestation et inculpation
Mme Lin Jianping a été arrêtée le 6 février 2022 devant le département de police de la ville de Qixia pour avoir parlé du Falun Gong à un policier. Quand le centre de détention de Mouping a rejeté son admission en raison de son état de santé, elle a été libérée et assignée à résidence pendant six mois. Le 21 octobre, le parquet de la ville de Qixia l’a accusée d’avoir « sapé l’application de la loi avec une organisation sectaire », le prétexte standard utilisé pour criminaliser le Falun Gong en Chine.
Mme Lin a déposé des plaintes contre Yan Zhigao, chef du bureau de la sécurité intérieure, et le procureur Li Hongjun. Quand Yan a découvert les plaintes, il l’a menacée le 13 décembre qu’elle n’avait pas le droit d’écrire de lettres pendant son assignation à résidence et qu’elle devait demander sa permission si elle devait écrire des lettres.
Réfutation du procureur
Lors de l’audience de Mme Lin au tribunal municipal de Qixia le 19 décembre, aucun des policiers impliqués dans son affaire, y compris Yan et Lin Shouguang, qui a traité son affaire, n’a comparu devant le tribunal.
Le juge a demandé au greffier de passer la vidéo de surveillance de Mme Lin amenée au poste de police de Zhuangyuan. Dans la vidéo, Mme Lin portait des menottes. Mme Lin a exigé que la police montre la base légale de son arrestation, mais la police n’a pas répondu.
Un autre clip vidéo diffusé lors de l’audience montrait la police en train de fouiller son domicile vers minuit. La police a forcé son mari à demander à son voisin d’être témoin. Comme son mari a répondu qu’il ne voulait pas déranger son voisin, la police a menacé d’appeler la sécurité du lotissement.
Le clip vidéo suivant montrait Mme Lin assise sur une chaise au poste de police au moment de la perquisition à son domicile. Pourtant, la police avait déclaré dans les procès-verbaux qu’elle était présente lors de la fouille et qu’elle avait refusé de signer la liste des objets confisqués.
Mme Lin a demandé au juge de montrer les objets liés au Falun Gong qui lui avaient été enlevés. Le juge a déclaré que le procureur ne les avait pas.
Le juge s’est tourné vers le procureur et lui a demandé s’il avait des questions pour Mme Lin. Le procureur a répondu que puisqu’elle refusait de plaider coupable, il ne lui poserait pas de questions.
Au lieu de cela, Mme Lin a interrogé le procureur : « Puisque vous m’accusez d’avoir “sapé l’application de la loi” et “livré des documents du Falun Gong au poste de police et au parquet”, pourquoi ne montrez-vous pas certains des documents que j’ai livrés et ne les lisez-vous pas à haute voix au tribunal ? De plus, parmi toutes les lois en Chine, laquelle ai-je sapée ? » Le procureur a renvoyé les questions au juge et est resté silencieux.
Le procureur a dit à Mme Lin : « N’avez-vous pas admis que ces documents vous appartenaient ? »
« Ils sont à moi. Mais vous n’avez pas expliqué comment j’ai miné l’application de la loi avec ces documents. » Mme Lin a exigé que le juge et le procureur lui rendent tous les objets confisqués.
Mme Lin a ajouté : « Selon la loi, un élément de preuve ne peut pas être utilisé par l’accusation s’il n’est pas corroboré ou contre-interrogé au tribunal. Si vous ne pouvez pas présenter les preuves au tribunal, vous ne pouvez pas les utiliser pour m’accuser. De plus, aucune loi n’a jamais criminalisé le Falun Gong en Chine. Sans base légale, vous ne pouvez pas m’accuser d’avoir violé la loi parce que je pratique le Falun Gong. La loi ne peut punir les gens que pour les crimes qu’ils ont commis, pas pour ce qu’ils pensent. »
Information mensongère de la police
Mme Li a également souligné de multiples informations inventées par la police dans le dossier concernant son cas, y compris sa date de naissance notée en 1960, alors qu’elle est née en 1962. Elle a un diplôme universitaire, mais la police a déclaré que son niveau d’éducation le plus élevé était l’école secondaire.
Lors de l’enregistrement d’une déposition, un jeune policier lui a donné un morceau de papier, qui déclarait qu’elle l’avait compris après l’avoir lu pendant trois minutes. Elle a dit à l’agent qu’elle ne l’avait pas lu et demandé pourquoi il avait dit qu’elle en comprenait le contenu. Comme elle a refusé de le signer, la police a inventé d’autres réponses dans sa déposition et a fait signer le document par son mari.
Le dossier de son cas indiquait qu’une policière nommée « Zou Yunna » avait interrogé Mme Lin. Mais Mme Lin a dit qu’elle n’avait vu aucune policière depuis son arrestation jusqu’à sa libération. Lorsqu’elle a demandé à utiliser les toilettes, la police n’a même pas pu trouver une policière pour l’accompagner. C’est un policier qui l’a accompagnée jusqu’à l’extérieur des toilettes lorsqu’elle les a utilisées.
De plus, la police a également affirmé que Mme Lin était présente lors de la perquisition chez elle. Avant que la police ne parte pour son domicile, ils ont demandé à plusieurs agents de la surveiller au poste de police. De plus, le fait que la police ait forcé son voisin à assister au raid a également profondément terrifié le voisin.
Enfin et surtout, aucun agent n’a signé le certificat de confirmation des preuves. Bien que personne ne lui ait jamais fait de test d’urine ni de test de dépistage de stupéfiant, la police a indiqué dans son dossier que cela avait été fait. Le nom du policier qui a signé le document était faux.
Dans sa déclaration finale, Mme Lin a déclaré que l’ensemble du processus de poursuite en justice contre elle avait violé la loi. Cela a porté atteinte à sa réputation et perturbé sa vie quotidienne, celle de sa famille et de son voisin. Sa famille s’inquiétant tout le temps pour elle, leurs résultats professionnels et leur santé en ont été affectés. Elle a également dû passer beaucoup de temps et d’énergie à réfléchir à la façon de se défendre. Elle a dit que c’était la police, le procureur et le juge qui sapaient vraiment l’application de la loi et faisaient obstruction à la justice.
Voir aussi :
Une femme au grand cœur est à nouveau poursuivie pour sa croyance
(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise du présent article.)
Traduit de l’anglais