(Minghui.org) Après avoir survécu de justesse à six années de tortures impitoyables, une sexagénaire de la ville de Qixia, dans la province du Shandong, est à nouveau poursuivie pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Mme Lin Jianping avant le début de la persécution

Dernière arrestation

Le 6 février 2022, Mme Lin Jianping a parlé à un policier devant le Département de police de la ville de Qixia, essayant de clarifier les faits concernant les fausses immolations de Tiananmen montées de toutes pièces par le régime communiste pour diaboliser le Falun Gong.

Elle a été arrêtée et emmenée au poste de police de Zhuangyuan.

Dans une salle du sous-sol de la gare, Yan Zhigao, du Bureau de la sécurité publique, l’a interrogée. Elle n’a pas répondu.

« Nous enregistrons. Vous n’osez même pas nous dire votre nom. Comment pouvez-vous prétendre que vous pratiquez Authenticité-Bienveillance-Tolérance [le principe du Falun Gong] ? » a demandé Yan.

Après avoir trouvé sa carte d’identité dans son sac, les policiers l’ont emmenée dans une autre pièce.

« Comme vous faites la promotion d’une secte, nous vous interrogeons conformément à la loi », a dit le policier qui enregistrait l’interrogatoire.

Mme Lin lui a demandé : « Vous, la police, êtes l’organisme chargé de faire respecter la loi, n’est-ce pas ? »

Le policier a montré son uniforme et a répondu : « Oui, nous le sommes quand nous sommes en uniforme. »

Mme Lin lui a rappelé : « Porter un uniforme de police ne signifie pas que vous faites votre travail de manière juste. Vous avez dit que vous m’interrogiez conformément à la loi. Quelle est cette loi ? Si vous pouvez me montrer la loi, je répondrai à votre question. »

Elle a tenu bon lorsque le policier lui a dit qu’elle pourrait voir une copie de la loi lorsqu’ils auraient fini de l’interroger. Elle a dit : « Je dois savoir sur quelle base légale vous me retenez ici. Après cela, je déciderai si je dois répondre à votre question. »

Le policier n’a pas répondu.

« Il y a beaucoup de lois de ce genre », a rétorqué Yan. Il a regardé son téléphone portable et a dit : « En 1997... »

Mme Lin l’a interrompu et a fait remarquer : « La persécution du Falun Gong a commencé en 1999. En 1997, on pouvait encore voir des pratiquants de Falun Gong faire les exercices en public dans tout le pays. Mes frères, vous avez tous été trompés par les mensonges du régime communiste », a-t-elle dit à Yan et à l’autre policier.

« Ne m’appelez pas “frère”. Je suis un membre du Parti communiste chinois », a dit Yan.

« C’est pour votre propre bien », a dit Mme Lin. « Vous pouvez regarder en ligne. Le Falun Gong n’a jamais figuré sur la liste des sectes publiée par le ministère de la Sécurité publique. Le 1er mars 2011, le Bureau chinois des publications a même levé l’interdiction des livres sur le Falun Gong. Tout ce qui concerne le Falun Gong est totalement légal.

« Vous devriez tout faire en conformité avec la loi. Si vous ne pouvez pas présenter la base légale, vous violez vous-mêmes la loi. »

« Comment le tribunal vous a-t-il condamnée à six ans ? Sur quelle base légale ? » lui a demandé Yan.

Mme Lin a expliqué : « Xi Zhongxun, le père de l’actuel dirigeant du régime communiste, Xi Jinping, a été emprisonné et surveillé pendant seize ans. Pourquoi ? Liu Shaoqi (l’ancien président du Parti) et Peng Dehuai (l’ancien ministre de la Défense) ont tous deux été emprisonnés pendant la Révolution culturelle. Sur quelles bases légales ?

« Le Falun Gong est une pratique de l’école du Bouddha pour l’amélioration de soi. Vous avez tous été trompés par le régime sur ce qu’est réellement le Falun Gong. Il suffit de regarder les fausses auto-immolations de Tiananmen. La petite fille Liu Siying pouvait chanter pendant l’interview télévisée quatre jours seulement après une trachéotomie. Comment cela est-il possible ? Quant à l’autre “immolé” Wang Jindong, son visage et ses vêtements ont été brûlés, mais ses cheveux étaient intacts et la bouteille de Sprite qu’il a utilisée pour contenir l’essence est restée intacte. Pourquoi ? »

« N’essayez pas de nous raisonner. Nous n’écouterons pas », a dit Yan.

« Si vous ne suivez pas la loi ni la raison », a-t-elle demandé, « alors que suivez-vous ? Aujourd’hui, les catastrophes sont de plus en plus nombreuses en Chine. Je crois que c’est lié au déclin moral de la société, en particulier à la persécution des pratiquants innocents du Falun Gong, qui veulent simplement être bons en suivant le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. C’est la volonté du Ciel d’éliminer le Parti communiste chinois. Vous pouvez aller dans la province du Guizhou et regarder le célèbre rocher sur lequel sont gravés les mots “Parti communiste chinois éliminé”. Il a été vérifié par de nombreux experts que ces mots sont apparus naturellement. »

« Vous l’avez vu vous-même ? » lui a crié un autre policier.

« Non, mais je suis au courant. »

« Vous n’allez pas le voir vous-même, et pourtant vous voulez que nous dépensions de l’argent pour le voir ? »

« Qu’est-ce que le Falun Gong vous a apporté de bon pour que vous en soyez si obsédée ? » a demandé le policier qui enregistrait l’interrogatoire.

Mme Lin a répondu : « Le Falun Gong m’a donné une nouvelle vie. J’ai eu un accouchement difficile lorsque ma fille est née et j’ai eu des complications. J’ai essayé de nombreux médicaments, mais rien n’a aidé. Un mois seulement après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong, je me suis complètement rétablie. J’ai eu trois accidents graves. Les voitures et mes motos ont été gravement endommagées, mais j’ai été complètement indemne. Je crois que le bien et le mal seront rétribués en conséquence. Je ne veux vraiment pas vous voir impliqués pour avoir participé à la persécution. »

À ce moment-là, le policier avait passé l’enregistrement de l’interrogatoire à Mme Lin. On pouvait y lire « Pas de commentaire », mais le policier qui enregistrait était toujours en train de taper sur l’ordinateur. Mme Lin craignait qu’il ne tente de falsifier le procès-verbal de son interrogatoire, elle est donc allée voir ce qu’il tapait. Un autre policier l’a arrêtée et a menacé de la menotter lorsqu’elle a essayé de clarifier davantage les faits sur le Falun Gong.

Juste à ce moment-là, le téléphone a commencé à sonner. Un policier s’est plaint : « Pourquoi y a-t-il tant d’émeutes et de bagarres ce soir ? »

Mme Lin a répondu : « S’ils apprenaient tous le Falun Gong et suivaient le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance pour être des bonnes personnes, vous n’auriez pas autant de problèmes. Vous pourriez tous rentrer chez vous et profiter du temps avec votre famille. »

« C’est vrai », a lâché un autre policier.

Quelques instants plus tard, la police a appelé le mari de Mme Lin et lui a dit de venir au poste de police pour signer le procès-verbal de l’interrogatoire. Il a signé le document et Mme Lin a été libérée sous caution.

De retour chez elle, Mme Lin a demandé à son mari ce qu’il avait signé. Il a répondu qu’il ne l’avait pas regardé de près, mais qu’il avait vu qu’il était écrit qu’elle avait coopéré pendant l’interrogatoire. « La police essayait de t’aider. Ils ont dit que tant que tu coopérais avec eux, ils te laisseraient partir. »

« Je n’ai pas coopéré avec eux sur quoi que ce soit. C’est un piège. »

Mme Lin a ensuite appris que, pendant qu’elle était au poste de police, des policiers avaient fouillé son domicile et confisqué plus de 40 de ses livres de Falun Gong, plusieurs haut-parleurs, des cartes mémoire, des téléphones portables et un ordinateur.

Deux jours plus tard, le policier Yan a frappé à sa porte, mais Mme Lin a refusé de le laisser entrer.

« Nous vous convoquons conformément à la loi », a dit Yan.

« Quelle loi ? Vous avez déjà violé la loi deux fois, en me détenant illégalement et en fouillant mon domicile. Je ne vais pas vous laisser violer la loi à nouveau. À moins que vous ne puissiez me montrer la base légale de ce que vous faites, je ne coopérerai pas. »

Contrarié, Yan a menacé de trouver un serrurier pour ouvrir sa porte, mais il ne l’a pas fait.

Par la suite, la police a arrêté Mme Lin. L’admission au centre de détention local lui ayant été refusée en raison de son état de santé, elle a été assignée à résidence pendant six mois. La police a ensuite soumis son cas au Département de police du district pour qu’elle soit condamnée à une peine de prison.

Persécution précédente

Avant son dernier calvaire, Mme Lin avait déjà été arrêtée le 26 septembre 2004. Elle avait d’abord été condamnée à trois ans de travaux forcés, puis à trois ans de prison.

Elle a été menottée à un tuyau de chauffage pendant sept jours dans le camp de rééducation par le travail de Wangcun. Les gardiens ont serré les menottes jusqu’à ce que ses mains deviennent violettes. Elle s’est évanouie plusieurs fois à cause de la douleur, mais les gardiens l’ont accusée de faire semblant. Lorsqu’elle a entamé une grève de la faim pour protester contre la torture, les gardiens l’ont nourrie de force. Ils ont laissé le tube d’alimentation dans son nez pendant un long moment pour augmenter sa souffrance.

Après l’avoir emmenée à la prison pour femmes de la province du Shandong, les gardiens lui ont arraché des poignées de cheveux, l’ont enfermée à l’isolement et lui ont injecté des substances inconnues. Elle a également été soumise à de nombreuses autres méthodes de torture brutales, notamment la suffocation et les coups. Afin de l’humilier, une gardienne l’a un jour déshabillée jusqu’aux sous-vêtements et l’a forcée à s’allonger sur le sol froid en béton en présence d’un gardien.

Pendant l’incarcération de Mme Lin, sa belle-mère de 80 ans s’est un jour agenouillée pour supplier la police de la libérer. Son mari et sa fille ont passé de nombreuses nuits blanches.

S’inquiétant jour et nuit pour elle, la mère de Mme Lin est tombée malade et est décédée. Avant sa mort, le son des sirènes de police passant devant chez elle la terrifiait. La belle-mère de Mme Lin est également décédée de maladies liées à la dépression.

Qui est Mme Lin Jianping ?

Mme Lin s’est bien occupée de ses beaux-parents lorsqu’ils étaient encore en vie. Son mari a un frère aîné, qui avait une relation tendue avec leur mère et refusait de s’occuper d’elle pendant ses vieux jours. Lorsqu’elle a été hospitalisée, Mme Lin s’est très bien occupée d’elle et la patiente du lit voisin pensait qu’elle était sa propre fille.

Mme Lin a également pris soin de son beau-père alité, notamment en lui coupant les cheveux, en le nourrissant et en le lavant. Elle lui achetait des fruits de mer coûteux qu’elle n’achetait jamais pour elle-même et le nourrissait soigneusement.

Lorsque son beau-père a ensuite déménagé dans un centre pour personnes âgées, elle lui a souvent rendu visite et lui a apporté de nombreuses collations et des fruits. Lorsque l’infirmière du centre pour personnes âgées lui a dit que les autres résidents volaient parfois la nourriture de son beau-père, elle ne s’est pas mise en colère, elle a simplement acheté plus de nourriture pour que son beau-père la partage avec les sept autres personnes dans son dortoir.

Une fois, son beau-père est tombé dans la salle de bain au milieu de la nuit et s’est blessé à la tête. Mme Lin a insisté pour aller le voir, alors que son mari voulait attendre le petit matin. Son beau-père de 90 ans a été ému aux larmes lorsqu’elle s’est présentée toute seule.

En plus de sa propre famille, elle n’a jamais hésité à prêter main-forte à des inconnus.

Un jour, elle a vu un vieil homme aux vêtements en lambeaux assis à l’extérieur de la gare routière. Elle lui a parlé et a découvert que sa propre famille l’avait chassé de la maison. Il voulait se rendre chez un parent pour demander de l’aide, mais ne pouvait pas se payer le titre de transport pour le bus.

Elle lui a acheté le titre de transport et lui a donné de l’argent supplémentaire pour qu’il s’achète de la nourriture. L’homme était si touché qu’il s’est agenouillé sous les yeux de nombreuses personnes pour exprimer sa gratitude.

Un jour, elle a vu un autre homme âgé errer dans la rue, un bol et une cuillère à la main. Comprenant que quelque chose n’allait pas, elle lui a demandé où il allait. Il lui a répondu qu’il allait déjeuner à la cafétéria. En fait, il était atteint de démence et était perdu. Il avait marché près de huit kilomètres depuis le centre pour personnes âgées où il vivait. Elle lui a proposé de le ramener à moto.

Dans sa communauté, il y avait un sans-abri d’une cinquantaine d’années qui errait dans les rues depuis des décennies. Il avait perdu ses deux parents lorsqu’il était enfant. Elle a été très compréhensive, lui a acheté des vêtements et a essayé de lui trouver un emploi. Comme personne n’était prêt à lui offrir un emploi, elle lui a acheté un tricycle d’occasion pour qu’il puisse collecter des déchets recyclables et les vendre pour gagner un peu d’argent. Lorsque sa santé s’est dégradée et qu’il n’a plus pu travailler, elle l’a emmené à des agences gouvernementales pour obtenir des subventions pour les faibles revenus. Sur le chemin d’une agence, deux jeunes hommes l’ont vue avec l’homme sur sa moto et ont été choqués que quelqu’un se soucie encore de ce sans-abri. Une fois que Mme Lin et l’homme sont arrivés à l’agence, un membre du personnel a dit : « Vous êtes la seule à vous soucier encore de lui après toutes ces années. » Une femme a commenté : « Je parie que vous devez croire en quelque chose pour être si gentille. » Mme Lin a répondu : « Je crois au principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. »

Une fois, elle a trouvé un objet de valeur de plusieurs milliers de yuans dans la rue. Elle s’est beaucoup démenée et a trouvé le propriétaire. Un habitant du quartier qui la connaissait a dit au propriétaire : « Vous avez de la chance que ce soit elle qui l’ait trouvé. Si cela avait été quelqu’un d’autre, vous ne l’auriez jamais revu. »

Une écolière a manqué son bus pour rentrer chez elle et pleurait à l’arrêt de bus. Mme Lin l’a vue et l’a raccompagnée jusqu’à la maison. Ses parents l’ont remerciée chaleureusement.

Survivre à trois accidents de voiture

Parmi les nombreux bienfaits que Mme Lin a tirés de la pratique du Falun Gong, les trois accidents de voiture auxquels elle a survécu indemne sont parmi les plus mémorables.

Le 18 mars 2012, Mme Lin a été renversée par un conducteur ivre. Le visage du conducteur a pâli après avoir repris ses esprits. Il lui a proposé une indemnisation, mais elle a gentiment refusé. Lorsque le conducteur a proposé de la raccompagner chez elle, il s’est rendu compte que le pare-chocs avant avait été complètement écrasé et qu’il y avait une longue éraflure sur la carrosserie de la voiture. Cependant, Mme Lin n’a pas été blessée.

Le deuxième accident s’est produit le 17 mars 2019, alors que Mme Lin se rendait en moto à la campagne pour aller voir un parent. Elle a été percutée à l’arrière par un gros camion. Le camion a écrasé sa moto alors qu’elle était encore dessus. La plupart des personnes présentes sur les lieux ont été stupéfaites lorsqu’elle est sortie de dessous la moto, indemne. Elle a laissé partir le jeune conducteur après qu’il ait reculé son camion et sorti sa moto. Tout allait bien, sauf le petit coffre à l’arrière de la moto qui avait été arraché.

Mme Lin achetait un nouveau coffre après avoir rendu visite à son parent et a mentionné l’accident qu’elle avait eu plus tôt dans la journée. Un autre client est soudain intervenu : « C’était vous dans cet accident de camion et de moto ? En fait, je suis passé devant la scène juste après l’accident. Nous avons tous dit que la personne sur la moto devait être morte. Comment diable avez-vous pu sortir de là et aller parfaitement bien ? » Il était complètement stupéfait de la survie miraculeuse de Mme Lin.

Neuf mois plus tard, le soir du 31 décembre 2019, elle a été percutée sur sa moto par un jeune motocycliste qui roulait dans le mauvais sens. Elle ne l’a pas accusé et a dit qu’elle comprenait qu’il devait être pressé par une urgence. Elle l’a laissé partir sans demander d’indemnisation. Lorsque Mme Lin a fait réparer sa moto le lendemain, le mécanicien a été surpris d’apprendre qu’elle n’était pas du tout blessée, alors que sa moto était très endommagée.

Lors de ces trois accidents, Mme Lin a dit aux conducteurs qu’elle pratiquait le Falun Gong et que tout irait bien. Elle n’a pas demandé un centime de compensation aux conducteurs, qui ont tous exprimé leur admiration pour le Falun Dafa.

Voir aussi :

Après avoir survécu à plus de six ans de tortures brutales, une femme du Shandong est à nouveau poursuivie pour sa croyance

(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)

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Traduit de l’anglais