(Minghui.org) Cinq ans après la mort de son mari, persécuté pour sa pratique du Falun Gong, Mme Huang Xiaofen a été arrêtée et condamnée à trois ans de prison en 2017. Deux ans après sa libération, la pharmacienne retraitée, de la ville de Chenzhou, dans la province du Hunan, est de nouveau arrêtée et condamnée à une nouvelle peine d’emprisonnement de deux ans et demi.

Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.

Mme Huang Xiaofen et feu M. Chen Yiyuan, son mari

Le 20 juillet 2022, Mme Huang, 71 ans, a été arrêtée ensemble avec Mme Gu Zhifang, une autre pratiquante. Le domicile de Mme Huang a été saccagé ce soir-là. Elles ont été détenues au centre de détention de la ville de Chenzhou pendant un mois, puis libérées sous caution. Craignant la persécution, les familles des deux femmes ne les ont pas autorisées à contacter les pratiquants locaux de Falun Gong.

Le 12 mars 2023, l’un des proches de Mme Huang a révélé qu’elle avait été condamnée à deux ans et demi de prison une dizaine de jours auparavant. On ne sait pas si elle a été envoyée en prison ni si Mme Gu a, elle aussi, été condamnée.

Le 20 avril 2003, le mari de Mme Huang, M. Chen Yiyuan, a été condamné à huit ans de prison après avoir été arrêté. Il était contraint de travailler au moins 14 h par jour sans rémunérations, et a reçu des drogues inconnues en prison. Il est décédé en mars 2012, un an seulement après avoir été libéré.

La précédente peine d’emprisonnement de Mme Huang

Le 11 avril 2017, Mme Huang a été arrêtée à son domicile. Elle a été condamnée à trois ans de prison par le tribunal du district de Beihu et admise à la prison pour femmes de la province du Hunan en avril 2018.

Parce que Mme Huang refusait de renoncer au Falun Gong, les gardiennes la détenaient dans une salle spéciale, où elle était forcée de s’asseoir sur un petit tabouret toute la journée et de regarder des programmes télévisés calomniant le Falun Gong. Les gardiennes la frappaient à la tête, la giflaient et lui marchaient sur les pieds chaque fois qu’elle refusait de regarder les vidéos.

Le 10 avril 2020, quand Mme Huang a été libérée, elle souffrait de douleurs aux genoux et au dos. Elle souffrait aussi de maux de tête constants, d’hypertension artérielle et d’une mauvaise audition.

En décembre 2019, le Bureau de la sécurité sociale a suspendu sa pension et lui a ordonné de restituer les 106 407 yuans de prestations de retraite qu’elle avait reçus pendant sa peine. Le bureau affirmait qu’elle n’avait droit à aucune prestation de retraite durant la période où elle purgeait sa peine et il la menaçait de la poursuivre en justice pour fraude à la pension si elle ne les remboursait pas.

Mme Huang a fait valoir qu’aucune loi chinoise sur le travail ne contenait une telle disposition, mais sa fille, craignant davantage de persécution, a versé le 21 janvier 2020 la somme demandée au Bureau de la sécurité sociale. Malgré cela, l’hôpital, où travaillait Mme Huang, a continué à refuser de rétablir le versement de sa pension.

Voir aussi :

Une pharmacienne à la retraite condamnée à la prison pour sa croyance

Traduit de l’anglais