(Minghui.org) Le 4 juin 2022, M. Ma Guobiao, un habitant de Shanghai, a nettoyé les vitres et fait le ménage pour sa mère de 75 ans comme d’habitude. Il est ensuite parti se cacher pour éviter d’être à nouveau arrêté en raison de sa croyance dans le Falun Gong.

À l’époque, Shanghai venait de lever le confinement de la COVID qui durait depuis un mois, et les gens devaient scanner leur code de santé sur leur téléphone portable pour se rendre quelque part. Sans téléphone ou pièce d’identité, M. Ma ne pouvait pas prendre les transports publics, aller à l'hôtel, ou même faire des courses. Il est difficile d’imaginer comment il a passé ses journées qui étaient pleines d’épreuves et de tribulations.

Au cours des 24 dernières années, M. Ma, ses parents et sa grand-mère paternelle ont subi des persécutions inimaginables, tant physiques que mentales, en raison de leur croyance commune dans le Falun Gong.

M. Ma a été arrêté cinq fois. Il a passé deux ans dans un camp de travail et six ans en prison. Sa mère, Mme Jin Runfang, a été arrêtée et détenue à cinq reprises. Elle a été condamnée à quatre ans de prison et a également passé deux ans dans un camp de travaux forcés. Sa belle-mère et son mari ont succombé à la pression et sont décédés respectivement en 2005 et 2013.

Son fils arrêté et torturé à plusieurs reprises

M. Ma a commencé à pratiquer le Falun Gong en juin 1999, à l’âge de 28 ans. En mai 2000, M. Ma s’est rendu à Pékin pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong. Il a été emmené au centre de détention de Haidian à Pékin le 14 mai et y a été détenu pendant neuf jours. Il a ensuite été ramené au centre de détention de Changning, où il a été détenu pendant 15 jours supplémentaires. Il a également été licencié après sa libération.

En janvier 2001, M. Ma a été arrêté et emmené dans un centre de lavage de cerveau à l’école juridique de Qingpu. Pendant les trois mois de sa détention, il a insisté pour faire les exercices de Falun Gong tous les jours, bien qu’il ait été menacé d'être astreint au travaux forcés.

Malgré sa libération peu de temps après, il a été arrêté à nouveau quelques mois plus tard et détenu au centre de détention de Changning pendant 30 jours.

En décembre 2002, M. Ma a été arrêté une nouvelle fois alors qu’il était au travail et emmené au centre de détention de Changning. La police lui a ordonné de signer une déclaration de renoncement au Falun Gong. Il a refusé d’obtempérer et a été condamné à une peine de deux ans au camp de travail pour hommes no 3 de Shanghai.

Torture horrible dans le camp de travail

Dans le camp de travail, M. Ma a reçu des chocs électriques dans les parties intimes au moyen d'une matraque électrique. Il a enduré le « tabouret du tigre de Shanghai », qui consiste à l'obliger à s'asseoir sur un tabouret, le dos contre le mur, les jambes largement séparées, et à recevoir de violents coups de poing de la part de plusieurs détenus. Il a également été privé de sommeil.

Reconstitution de torture : Chocs électriques

M. Ma a été témoin du passage à tabac d’autres pratiquants du Falun Gong par des détenus, à l’instigation des gardiens de prison qui les incitaient à réduire leur peine. Il y avait des enregistrements de surveillance dans la salle de contrôle, mais les détenus ont bâillonné les pratiquants avec des chiffons pour les empêcher de crier. Le pratiquant de Falun Gong, M. Lu Xingguo, a été battu à mort dans de telles circonstances en octobre 2003. Mais aucun des détenus n'a été puni.

Condamné à six ans de prison

Le 22 février 2008, la police a fait irruption au domicile de M. Ma et a arrêté ses parents et plus d’une douzaine d’autres pratiquants qui s’y trouvaient pour un rassemblement. La police a également confisqué les deux ordinateurs de la famille, deux photocopieuses, une imprimante, un enregistreur, une machine à plastifier, un coupe-papier et quelques pièces de monnaie.

M. Ma était au travail ce jour-là, mais il a également été arrêté et sévèrement battu. On lui a fait tomber ses lunettes et on lui a retiré sa veste. Ses mains ont été attachées derrière son dos avec des lacets. Le lendemain, ses parents et lui-même ont été emmenés au centre de détention de Jiading et leur arrestation a été approuvée le 28 mars.

Le 12 janvier 2009, le tribunal du district de Jiading a tenu un procès secret sur le dossier de la famille. Le tribunal a désigné trois avocats pour les représenter. Les avocats ont plaidé coupables pour eux.

M. Ma a été condamné à six ans à la prison de Tilanqiao et sa mère, Mme Jin Runfang, à quatre ans à la prison pour femmes de Shanghai. Son père, M. Ma Dongquan, a été condamné à trois ans de prison, mais a été autorisé à purger sa peine en dehors de la prison en raison de son mauvais état de santé. La famille a fait appel, mais le 26 février 2009, le tribunal populaire intermédiaire no 2 de Shanghai a décidé de maintenir les verdicts initiaux.

Dernière persécution

Le 22 mai 2022, alors que Shanghai était toujours confinée, M. Ma est sorti pour distribuer des documents d’information sur le Falun Gong, mais quelqu’un l’a signalé.

La police l’a localisé grâce aux caméras de surveillance de la rue et a fait irruption chez lui. Ses imprimantes, ordinateurs, coupe-papier et documents d’information ont été emportés. En raison du confinement, le centre de détention local a refusé d’accepter M. Ma et il a été libéré sous caution le jour même.

Le 4 juin 2022, M. Ma a décidé de vivre loin de chez lui pour éviter la persécution. Il a laissé sa carte d’identité et son téléphone portable chez lui pour éviter d’être localisé par la police.

Après avoir appris sa fuite, la police l’a cherché partout, y compris aux domiciles de ses parents et amis. Une fois, ils ont harcelé les membres de sa famille juste après que sa mère, Mme Jin, leur ait rendu visite. Ce n’est qu’à ce moment-là que Mme Jin a su qu’elle était suivie. Après cet incident, Mme Jin n’osait plus sortir.

La persécution de la mère

Mme Jin a pris sa retraite de l’usine de pièces en plastique pour machines à teindre les fils de Shanghai. Elle souffrait de multiples maladies, notamment du syndrome de Ménière, de migraines et de dépression. Toutes ses maladies ont disparu peu après qu’elle a commencé à pratiquer le Falun Gong en mars 1996.

Depuis la persécution, Mme Jin a été arrêtée cinq fois et incarcérée deux fois, pour un total de six ans.

Torturée en prison

Mme Jin a été arrêtée le 22 avril 2000 et détenue au centre de détention de Changning pour avoir fait des exercices de Falun Gong dans un parc. Elle a été de nouveau arrêtée le 17 octobre 2000 et détenue au centre de détention de Minhang.

Après avoir été libérée, Mme Jin s’est rendue à Pékin pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong. Elle a été arrêtée à Pékin le 15 décembre 2000. Dans un centre de détention de Pékin, elle a été témoin de la brutalité des gardiens et les cris stridents des pratiquants dus à la torture lui ont brisé le cœur. Plus tard, Mme Jin a été renvoyée à Shanghai et a été condamnée à une peine de deux ans au camp de travaux forcés pour femmes de Shanghai.

Les tortures subies par Mme Jin dans le camp de travail consistaient à rester debout et assise sans bouger pendant de longues heures, à copier les règles du camp de travail, à lire des articles dénigrants, à se priver de sommeil et à effectuer des travaux forcés. À la maison, sa famille était constamment harcelée et vivait dans la peur.

Après qu’elle a été condamnée à quatre ans d’emprisonnement dans la prison pour femmes de Shanghai à la suite d’une nouvelle arrestation en février 2008, les gardiennes ont incité les détenues à la persécuter brutalement, ainsi que d’autres pratiquantes de Falun Gong emprisonnées, en leur proposant une commutation de peine. Les détenues ont essayé de transformer Mme Jin par tous les moyens. Elles lui donnaient souvent des coups de pied, la battaient, l’agressaient verbalement et lui frappaient la tête avec un gros livre.

Mme Jin n’était pas non plus autorisée à dormir ou à utiliser le ventilateur pendant les journées chaudes. Elle était souvent contrainte de rester assise sur un petit tabouret pendant de longues heures. Elle ne pouvait se laver le visage et les mains qu’une fois par jour. Aucune douche n’était autorisée. On l’a forcée à manger des quantités excessives de nourriture et on lui a administré de force des médicaments inconnus. Elle a dit que si elle ne croyait pas fermement au principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, elle aurait été désorientée au cours de ces quatre années d’emprisonnement.

Persécution financière

En mars 2022, Mme Jin a reçu une notification du Centre de gestion des assurances de la municipalité de Shanghai, lui demandant de restituer plus de 180 000 yuans de pension qui lui avaient été versés pendant sa peine de quatre ans d’emprisonnement. Elle a refusé d’accepter.

En juillet 2022, le centre de sécurité sociale de Huangpu l’a informée qu’à partir du mois d’août, il retiendrait 3000 yuans de sa pension mensuelle pour rembourser sa « dette » de 180 000 yuans. Il ne lui reste plus que 1420 yuans par mois pour couvrir ses frais de subsistance.

En raison de la persécution physique et mentale, Mme Jin a été victime d’une attaque cérébrale il y a deux ans. La persécution financière a aggravé son état de santé et la partie droite de son corps est devenue invalide. Grâce à ses efforts constants dans la pratique du Falun Gong, elle s’est progressivement rétablie.

La police a de nouveau harcelé Mme Jin le 14 février 2023, après qu’elle ait été signalée pour avoir donné des documents sur le Falun Gong aux membres du personnel du comité résidentiel. Ses livres de Falun Gong et ses documents d’information ont également été confisqués.

La belle-mère de Mme Jin vivait dans la peur depuis le début de la persécution. La pression mentale a eu un impact sur sa santé. Elle est décédée en janvier 2005.

Décès du père

Après l’arrestation de leur fils en 2002, la police a trompé le mari de Mme Jin, M. Ma Dongquan, en lui faisant signer une déclaration dans laquelle il promettait de ne pas se rendre à Pékin pour faire appel en faveur du Falun Gong. Bien que la police ait affirmé qu’elle libérerait son fils s’il signait la déclaration, elle l’a maintenu en détention et lui a infligé une peine de deux ans de camp de travail.

M. Ma a été victime d’un accident vasculaire cérébral et ne pouvait plus marcher après avoir été arrêté avec sa femme et son fils en février 2008. Les gardiens ne lui ont donné aucun traitement médical pendant ses onze mois de détention. Pour des raisons de santé, il a été libéré et autorisé à purger sa peine de trois ans en dehors de la prison. Alors qu’il était ramené chez lui, la police a de nouveau saccagé sa maison et emporté l’antenne parabolique qu’il utilisait pour voir des programmes télévisés non censurés provenant de médias étrangers.

M. Ma a vécu seul, dans une détresse sans fin, alors que sa femme et son fils étaient en prison. Malgré cela, il était toujours étroitement surveillé par la police et son état de santé continuait à se détériorer.

M. Ma a été de nouveau arrêté le 4 août 2009 et emmené au Centre de lavage de cerveau de Qingpu.

Les autorités l’ont placé en détention dans le comité de quartier de 7 h à 19 h tous les jours entre le 30 avril et le 4 mai 2010, pendant l’exposition universelle de Shanghai. Il a été contraint de rédiger des rapports de réflexion et d’effectuer des travaux non rémunérés malgré son état de santé.

Au printemps 2011, M. Ma a eu un grave accident de voiture. Sa jambe a été fracturée et on lui a mis une plaque d'acier. Il a été transporté dans un centre pour personnes âgées, où il a subi plusieurs attaques cérébrales.

Lorsque sa femme a été libérée en 2012, il était déjà dans un état grave. Il est devenu grabataire en 2013 et est décédé le 13 décembre 2013.

Voir aussi :

M. Ma Dongquan de Shanghai persécuté à mort

Traduit de l’anglais