(Minghui.org) La mort de 25 pratiquants de Falun Gong suite à la persécution du régime communiste chinois a été rapportée en avril 2023.
Six des décès ont eu lieu entre 2003 et 2020, six autres en 2022 et les treize derniers en 2023. En raison de la censure stricte de l’information en Chine, les décès ne peuvent pas toujours être signalés en temps et en heure, et toutes les informations ne sont pas facilement accessibles.
Les 25 pratiquants, dont 16 femmes, provenaient de 11 provinces. La province du Hubei a signalé cinq cas, suivie de quatre cas dans chacune des provinces du Hebei et du Liaoning. Le Heilongjiang arrive en quatrième position avec trois cas. Le Hunan et le Jilin ont chacun enregistré deux cas. Les cinq provinces restantes, à savoir, les provinces du Jiangsu, Jiangxi, Shandong, Sichuan et de Mongolie intérieure, ont chacune enregistré un cas.
À l’exception de trois pratiquants dont l’âge était inconnu, les autres pratiquants avaient entre 51 et 92 ans au moment de leur décès, dont quatre dans la cinquantaine, cinq dans la soixantaine, dix septuagénaires, deux octogénaires et une pratiquante de plus de 90 ans.
Trois pratiquants sont décédés alors qu’ils étaient encore en détention, dont un homme âgé de 72 ans et une femme âgée de 53 ans, qui purgeaient tous deux une peine de sept ans, et une femme âgée de 64 ans qui a perdu la vie six jours après son arrestation. Une autre femme âgée de 80 ans est décédée quelques jours après avoir bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons médicales.
La persécution a également causé une souffrance et un chagrin indicibles aux familles des pratiquants décédés. Une fillette de six ans, qui avait perdu sa mère l’année dernière, est devenue orpheline après la mort de son père en avril 2023. Le décès d’une femme âgée de 73 ans a été précédé par celui de sa fille et de son mari. Deux couples mariés figuraient également parmi les pratiquants décédés confirmés en avril 2023.
Vous trouverez ci-dessous une sélection de cas de décès. La liste complète des 25 pratiquants dont le décès a été signalé peut être téléchargée ici (PDF).
Décès en détention
Une femme de Wuhan meurt six jours après son arrestation pour sa pratique du Falun Gong
Une femme de 64 ans de la ville de Wuhan, province du Hubei, est décédée six jours après avoir été arrêtée pour avoir refusé de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong.
Mme Hu Yongxiu a été arrêtée devant un hôpital le 30 mars 2023, alors qu’elle parlait aux gens de la persécution du Falun Gong. Le 5 avril 2023, sa famille a confirmé qu’elle était décédée ce jour-là. Sa veillée funèbre à la maison a été étroitement surveillée par la police. En raison d’une stricte censure des informations, les détails de sa mort ne sont pas disponibles.
La famille de M. Wang Jian a été dévastée lorsqu’un gardien de la prison de Jidong, dans la province du Hebei, les a appelés le 3 avril 2023 pour leur annoncer que M. Wang, qui purgeait une peine de sept ans en raison de sa pratique du Falun Gong, était décédé subitement.
Étant donné que M. Wang, originaire de la ville de Tangshan, dans la province du Hebei, était toujours en bonne santé lorsqu’il avait passé un examen médical le 2 mars 2023, et qu’il semblait également aller bien et être de bonne humeur lorsque sa famille lui avait rendu visite le 19 mars, sa famille soupçonne que sa mort est le résultat d’un acte criminel, d’autant que la prison avait eu l’air de dissimuler des informations concernant son état de santé dans les derniers jours de sa vie.
Un gardien de prison a informé la famille de M. Wang à 11 h 58 le 3 avril qu’il était tombé dans le coma. Le gardien a rappelé la famille à 12 h 14 pour leur annoncer qu’une ambulance était venue chercher M. Wang. Lorsqu’ils sont arrivés à l’hôpital de la zone de développement de Nanbao à 13 h 5, M. Wang avait déjà été déclaré mort. Sa tête était tournée vers le haut, ses yeux et sa bouche étaient légèrement ouverts.
Lorsque la famille a demandé au médecin des urgences quelle était la cause du décès, il a répondu qu’il n’en était pas sûr et qu’il lui était impossible de le déterminer ou de spéculer à ce sujet. Il a souligné que lorsque l’ambulance était arrivée à la prison, les pupilles de M. Wang étaient dilatées et son cœur avait cessé de battre.
À 18 h 50, un médecin légiste est venu. Il a indiqué que M. Wang présentait de larges zones d’ecchymoses profondes autour des oreilles et dans le dos, ainsi que des ecchymoses sur le dos de la main droite. Il avait une marque circulaire sur la poitrine et des griffures dans le dos. Lorsque le médecin légiste a retourné son corps, du liquide s’est écoulé de son oreille gauche.
La prison a affirmé que M. Wang était mort subitement d’une maladie, mais sans préciser de quelle maladie il s’agissait. La prison a demandé à la famille de prouver qu’ils disposaient de faibles revenus, car ils avaient l’intention de lui proposer une aide financière de 8000 à 10 000 yuans.
Pour la famille, les ecchymoses sur la tête et le dos de M. Wang semblaient inhabituelles et ne pas être dues à une maladie normale. Ils ont demandé si elles étaient dues à la torture ou à d’autres mauvais traitements que la prison essayait de dissimuler.
Sur les vidéos de surveillance fournies par la prison, quand M. Wang s’est évanoui et effondré vers midi, ce sont les détenus qui ont tenté de réanimer M. Wang dans la prison. Aucun d’entre eux ne portait de blouse blanche au début, mais ils en ont mis une à un moment donné. Selon la famille, les détenus n’ont pas respecté les procédures médicales et ils ont été très négligents.
Dans la vidéo, c’est une femme médecin et une infirmière qui se sont rendues à la prison. Mais lorsque la famille s’est rendue à l’hôpital, c’est un médecin de sexe masculin qui est venu leur parler et leur a dit qu’il était le médecin qui s’était rendu à la prison dans l’ambulance pour chercher M. Wang.
Le 10 janvier 2023, une femme âgée de 53 ans est décédée à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang alors qu’elle purgeait une peine de sept ans pour sa pratique du Falun Gong.
Mme Teng a été arrêtée de 12 octobre 2020 et condamnée à sept ans de prison et à une amende de 80 000 yuans. Quand Mme Teng Shuli a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang en 2021, elle a été forcée de regarder des vidéos de propagande diabolisant le Falun Gong tous les jours. Elle a également été privée de sommeil et contrainte de rester assise sur un petit tabouret pendant de longues heures sans bouger.
Les tourments mentaux et physiques ont eu un impact sur la santé de Mme Teng. Elle mangeait très peu et est devenue émaciée. Elle a également développé une tumeur au ventre, lui provoquant de graves saignements quand elle allait à la selle.
Mme Teng était si faible qu’elle était clouée au lit. Elle ne pouvait pas se lever même lorsque les gardiens venaient inspecter la cellule. Ses compagnes de cellule craignaient qu’elle ne meure à tout moment. On a découvert par la suite qu’elle souffrait d’un cancer du foie et du rectum à un stade avancé.
Le mari de Mme Teng n’a pas pu lui rendre visite malgré ses demandes répétées. La prison a également rejeté sa demande de libération pour raisons médicales, alors même qu’elle était au seuil de la mort.
Tragédies familiales
Une fillette de 6 ans orpheline à cause de la persécution du Falun Gong
Après avoir perdu sa mère en juillet 2022, Lily (pseudonyme), une fillette âgée de 6 ans, s’est retrouvée orpheline lorsque son père est décédé à son tour en avril 2023.
Avant même sa naissance, la souffrance de Lily avait déjà commencé dans le ventre de sa mère. Ignorant qu’elle était enceinte, Mme Zhu Xiumin a entamé une grève de la faim de cinq mois pour protester contre la détention arbitraire et la torture dont elle faisait l’objet pour sa pratique du Falun Gong. C’est par miracle que sa grossesse est restée viable tout au long de ses épreuves et qu’elle a accouché de sa petite Lily le 8 décembre 2017.
Six jours seulement après la naissance de Lily, son père, M. Wang Yudong, a été condamné à une peine de trois ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong. Mme Zhu s’est efforcée de s’occuper seule de Lily tout en évitant le harcèlement de la police.
Lorsque M. Wang a été libéré en mars 2020, il était confronté à des problèmes de mobilité et d’élocution en raison d’un accident vasculaire cérébral dont il avait été victime en prison. Le harcèlement policier se poursuivant, la famille n’a pas pu rester ensemble. En 2021, Mme Zhu a ramené Lily à la maison pour qu’elle vive avec son père, alors qu’elle-même a repris la fuite. Elle a été retrouvée morte en juillet 2022.
Alors qu’il pleurait encore la disparition de Mme Zhu, M. Wang s’est efforcé de s’occuper de Lily et de sa mère malade, malgré les difficultés physiques qu’il rencontrait lui-même. Il ne s’est jamais réveillé le matin du 9 avril 2023, laissant Lily toute seule. M. Wang et Mme Zhu avaient tous deux 51 ans lorsqu’ils sont décédés.
M. Wang Yudong
M. Wang Yudong et sa famille
La fille de M. Wang
La fille de M. Wang peu de temps après sa naissance
Husband and Wife Pass Away Three Months Apart (article disponible en anglais)
Lorsque M. Gao Zhencai a été libéré le 2 janvier 2023, après avoir purgé une peine de trois ans et demi pour sa croyance dans le Falun Gong, il était émacié, presque aveugle et invalide. Sa femme, Mme Xu Suqin, n’était pas là pour l’accueillir, car elle était décédée un mois plus tôt, en raison de la détresse mentale causée par la persécution.
M. Gao est décédé en moins de deux mois, le 26 février. Il avait 71 ans.
Mme Xu et M. Gao vivaient dans la ville de Tangshan, dans la province du Hebei. Mme Xu souffrait d’un psoriasis sévère. Elle a essayé divers traitements, mais en vain. En 2009, elle a commencé à pratiquer le Falun Gong et s’est rapidement rétablie. M. Gao a été impressionné par les bienfaits du Falun Gong sur la santé. Il a également commencé à pratiquer le Falun Gong en octobre 2013, alors qu’il souffrait de graves douleurs dorsales qui ne s’étaient pas améliorées après un mois d’hospitalisation. En plus de recouvrer la santé, il est passé d’une personne colérique à quelqu’un de prévenant et désireux d’aider.
M. Gao a été arrêté à son domicile le 3 juillet 2019. Le 11 novembre 2020, le tribunal du district de Lubei l’a condamné à une peine de trois ans et demi à la prison de Jidong.
Après l’arrestation de M. Gao, Mme Xu s’est rendue au poste de police pour clarifier les faits concernant le Falun Gong et demander sa libération. Les policiers ont promis de le libérer dans un mois s’il coopérait avec la police et leur fournissait les informations demandées. Mais au lieu de le libérer, Mme Xu a reçu le mandat d’arrêt de son mari.
La fille du couple s’est également rendue au poste de police pour demander justice pour son père. La police a menacé de les arrêter, elle et sa mère. Elle a été détenue au poste de police et interrogée pendant une journée.
Par la suite, la police et les membres du personnel du comité résidentiel ont constamment harcelé Mme Xu et lui ont ordonné de signer des déclarations de renoncement au Falun Gong. Lorsqu’elle a refusé d’obtempérer, la police a tenté de forcer sa fille, qui ne pratique pas le Falun Gong, à signer en son nom.
Outre le harcèlement, les autorités ont également incité les voisins de Mme Xu à la surveiller. Parfois, ils la suivaient lorsqu’elle sortait. Lorsque ses amis venaient lui rendre visite et lui apporter de la nourriture, ses voisins venaient chez elle et la menaçaient de ne plus permettre à ses amis de venir.
En raison de sa détresse mentale, Mme Xu a commencé à souffrir d’une fièvre persistante et d’un œdème systémique. Elle a progressivement perdu la capacité de s’occuper d’elle-même et est décédée à la mi-novembre 2022.
Depuis que le Parti communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en juillet 1999, un couple marié de la ville de Wuhan, dans la province du Hubei, a été pris pour cible à répétition pour avoir défendu sa croyance. Tous deux ont été arrêtés plus de dix fois au total et détenus dans des prisons et des centres de lavage de cerveau. Le mari a passé huit ans en prison et a vu sa pension suspendue quelques années plus tard. Lui et sa femme sont décédés l’un après l’autre début 2023. Il laisse derrière eux un fils atteint d’un handicap mental et incapable de s’occuper de lui-même.
Persécution du mari
Avant que M. Liu Shuisheng ne commence à pratiquer le Falun Gong en avril 1996, il était resté cloué au lit durant des années en raison d’une hernie discale lombaire, d’arthrose et d’une polyarthrite rhumatoïde grave. Il s’est remis sur pied après seulement six mois de pratique du Falun Gong.
Comme il est resté ferme dans sa croyance dans le Falun Gong après le début de la persécution, il a été arrêté quatre fois et détenu dans des centres de lavage de cerveau. Sa maison a été saccagée à trois reprises. Il a purgé une peine d’emprisonnement de huit ans.
Le 10 mars 2003, M. Liu a été arrêté avec trois autres pratiquants de Falun Gong qui vivaient loin de chez eux. Le tribunal du district de Dongxihu l’a condamné à une peine de huit ans de prison en décembre 2003 pour avoir imprimé des documents d’information sur le Falun Gong dans son domicile temporaire. À la prison de Fanjiatai, M. Liu a été contraint d’arracher des mauvaises herbes, de porter des briques, de nettoyer des déchets industriels et de faire de la broderie. La nuit, il était contraint de regarder les reportages de propagande des médias d’État. Les caméras de surveillance étaient omniprésentes dans la prison et les activités quotidiennes des pratiquants étaient contrôlées.
Le soir du 9 mars 2011, la veille de la libération prévue de M. Liu, il a été emmené au centre de lavage de cerveau d’Erdaopeng. Comme au bout de vingt jours, M. Liu refusait encore de renoncer au Falun Gong, il a été transféré le 29 mars au centre de lavage de cerveau de la province du Hubei. En raison des coups et de l’administration de substances à la prison et au centre de lavage de cerveau, les cheveux de M. Liu étaient complètement gris lorsqu’il a finalement été autorisé à rentrer chez lui. Ses dents étaient également déchaussées et il avait du mal à marcher ou à faire quoi que ce soit.
En mars 2010, alors qu’il était encore en prison, son ancien lieu de travail, l’usine d’équipement de sécurité publique 812, a traité sa demande de retraite. Il a alors reçu des versements mensuels de 3500 yuans pour sa retraite. Mais en juillet 2019, le Bureau de la sécurité sociale du district de Jianghan, qui avait été chargé d’émettre tous les paiements de pension suite à une récente réforme, a soudain arrêté le versement de sa retraite.
Le Bureau de la sécurité sociale a prétendu que M. Liu n’avait droit à aucun versement de retraite parce qu’il avait déjà été condamné, bien qu’aucune loi chinoise sur le travail ne contienne une telle clause. Le Bureau a également exigé que M. Liu rembourse la somme de plus de 300 000 yuans qu’il avait perçue au cours des dix dernières années. On ne sait pas s’il a obtempéré.
Persécution de l’épouse
Mme Hu Mingxiu travaillait pour la société pharmaceutique Wuhan Renfu. Après avoir été témoin de la guérison miraculeuse de son mari grâce à la pratique du Falun Gong, elle s’y est mise à son tour.
En octobre 1999, Mme Hu s’est rendue à Pékin pour faire valoir son droit à pratiquer le Falun Gong et elle a été arrêtée. Après avoir été ramenée à Wuhan, elle a été enfermée dans une cage métallique avec plusieurs autres pratiquants. Ils sont restés assis à même le sol pendant une journée, sans recevoir ni eau ni nourriture. Pendant les quinze jours qui ont suivi, elle a été emmenée au poste de police pour rédiger des rapports de réflexion en journée et dans une clinique communautaire le soir.
Un jour de mars 2000, vers 2 h, la police a frappé à sa porte et l’a convaincue, par la ruse, de se rendre avec elle au poste de police. Sans donner de raison, ils lui ont infligé un mois de détention, suivi de deux mois au centre de lavage de cerveau d’Erdaopeng.
Mme Hu et M. Liu ont été arrêtés le même jour début 2001 et emmenés au centre de lavage de cerveau d’Erdaopeng. Leurs livres de Falun Gong, les cassettes audio des conférences et la photo du fondateur du Falun Gong ont été confisqués. La mère de Mme Hu a été traumatisée par leur arrestation et leur détention. Elle est tombée malade et est décédée en août de la même année.
Quand M. Liu s’est retrouvé dans l’obligation de vivre loin de chez lui en juillet 2002, Mme Hu a demandé une retraite anticipée et est restée à la maison pour s’occuper de leur fils.
Le 2 avril 2003, un mois après la dernière arrestation de M. Liu, Mme Hu a également été arrêtée chez elle. Ses livres de Falun Gong ont été confisqués. Elle a été détenue au centre de lavage de cerveau d’Erdaopeng pendant vingt-trois jours, où elle a été privée de sommeil et forcée d’écouter des programmes audio calomniant le Falun Gong. Les gardiens lui ont également ordonné de calomnier les gens et de fournir des informations sur d’autres pratiquants.
Lorsque M. Liu et Mme Hu étaient en détention, leur fils a été emmené à l’hôpital.
Après la condamnation de M. Liu, Mme Hu a continué à se rendre à la prison, mais sa demande de visite n’a jamais été acceptée, parce qu’elle pratiquait également le Falun Gong.
Mme Hu a été de nouveau arrêtée dans la soirée du 26 mai 2008. Les membres du comité résidentiel l’ont menacée pour ne pas qu’elle sorte pour parler du Falun Gong, car les Jeux olympiques de Pékin allaient avoir lieu dans trois mois. Elle a été emmenée au centre de lavage de cerveau d’Erdaopeng, où elle est restée jusqu’au 7 juin. Son fils a été envoyé dans une maison de repos pendant cette période.
Persécution des personnes âgées
Mme Li Guibin, une habitante de la ville de Qinhuangdao, province du Hebei, a été condamnée à une peine de quatre ans à l’âge de 76 ans pour sa pratique du Falun Gong. À la mi-avril 2023, deux ans après avoir été emmenée à la prison pour femmes de la province du Hebei, son fils a été informé par la prison qu’elle était mourante. Il s’est précipité à la prison et l’a emmenée dans un hôpital de Shijiazhuang (où se trouve la prison) quand la prison a accepté de la libérer pour raisons médicales.
Après deux jours de traitement, Mme Li a été ramenée chez elle (à environ 600 km de Shijiazhuang) et admise dans un hôpital local. Elle est décédée peu de temps après, le 16 avril. Elle avait 80 ans. Selon une personne qui a vu son corps, elle n’avait plus que la peau sur les os après deux ans d’emprisonnement.
Mme Li a été arrêtée le 27 avril 2018 alors qu’elle étudiait les enseignements du Falun Gong avec trois autres pratiquants de Falun Gong. L’examen médical de Mme Li n’a pas été convaincant alors le centre de détention no 1 de la ville de Qinhuangdao a refusé de l’admettre. La police l’a relâchée et l’a assignée à résidence. Elle a été arrêtée encore deux fois, une fois le 20 août et une autre fois, le 27 décembre 2018. À chaque fois, elle a été interrogée puis relâchée. Comme elle a refusé de signer les procès-verbaux d’interrogatoire, la police a signé les papiers pour elle contre son consentement.
En raison du harcèlement constant, Mme Li a développé des symptômes d’AVC. Pendant un certain temps, elle était incapable de parler et avait de la difficulté à marcher.
Le tribunal du district de Changli a condamné Mme Li à une peine de quatre ans de prison et à une amende de 10 000 yuans. Mme Li a été ramenée au centre de détention de Qinhuangdao le 18 novembre 2020 et transférée à la prison pour femmes de Shijiazhuang en mai 2021.
After Losing Her Daughter and Husband, 73-year-old Woman Also Dies Due to the Persecution of Falun Gong (article disponible en anglais)
Après la mort tragique de sa fille et de son mari il y a plusieurs années, Mme Xiang Huaixiang, employée de banque à la retraite dans la ville de Chenzhou, province du Hunan, est également décédée le 2 avril 2023 en raison de la persécution du Falun Gong. Elle avait 73 ans.
Mme Xiang Huaixiang
La fille unique de Mme Xiang, Mme Chen Lijuan, a été arrêtée en 2000 alors qu’elle faisait les exercices de Falun Gong sur la place Tiananmen à Pékin. Elle avait environ 20 ans à l’époque et était encore étudiante. La police s’est rendue à Pékin et l’a ramenée à Chenzhou. Les tortures qu’elle a subies en détention lui ont causé des troubles mentaux. Elle a été libérée sous caution et envoyée dans un hôpital psychiatrique en juillet 2000. Cependant, son état s’est aggravé et elle est décédée en novembre 2004.
Après la troisième et dernière arrestation de Mme Xiang, le 19 juillet 2010, son mari, M. Chen Zhiqiang, s’est rendu au tribunal du district de Suxian pour demander sa libération, mais il a été menacé par les membres du personnel du tribunal. En raison de la détresse mentale, il a développé un cancer du foie. Il a demandé à plusieurs reprises que Mme Xiang soit libérée pour s’occuper de lui, mais sa demande a toujours été rejetée. M. Chen est ensuite décédé chez lui, seul. Son corps n’a été découvert que lorsqu’il a commencé à suppurer et que ses voisins ont senti son odeur de décomposition.
Mme Xiang a comparu quatre fois devant le tribunal du district de Suxian entre le 5 novembre 2010 et le 7 avril 2011 et a été condamnée à une peine de sept ans d’emprisonnement dans la prison pour femmes de la province du Hunan.
Lorsqu’elle a été libérée le 18 juillet 2017, elle a été dévastée de découvrir que sa pension était suspendue depuis septembre 2014. Elle a fait appel à maintes reprises à son ancien employeur et au Bureau provincial de la sécurité sociale, mais en vain.
Son employeur a en outre exigé qu’elle restitue les plus de 90 000 yuans de prestations de retraite qu’elle avait perçues entre septembre 2010 et septembre 2014. Comme elle n’avait pas d’argent pour répondre à la demande, son employeur a déduit de l’argent de son compte de pension depuis août 2017 (un mois après sa libération). Il lui a dit qu’il lui accorderait une subvention pour couvrir les frais de subsistance minimums après avoir récupéré le montant total de 90 000 yuans en neuf ans, mais qu’il ne rétablirait pas ses prestations de retraite. La détresse mentale et financière a fini par lui coûter la vie, et elle est décédée le 2 avril 2023.
Une femme de 78 ans meurt trois mois après avoir été libérée de prison dans un état critique
Mme Fu Fazhi a été libérée au seuil de la mort en octobre 2022, un mois avant l’expiration de sa peine de quatre ans d’emprisonnement pour sa pratique du Falun Gong. Elle est décédée trois mois plus tard, en janvier 2023. Elle avait 78 ans.
Mme Fu, de la ville de Chengdu, dans la province du Sichuan, a été arrêtée le 22 novembre 2018 et a ensuite été condamnée à une peine de quatre ans de prison par le tribunal du district de Xindu. Elle était encore en très bonne santé et pleine d’énergie lorsqu’elle a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Sichuan. On ne sait pas exactement quelles tortures elle a subies, qui lui ont finalement coûté la vie.
Ce n’est pas la seule fois où Mme Fu a été condamnée pour sa foi. Elle a été arrêtée dans la soirée du 10 mars 2009. Comme elle refusait de renoncer au Falun Gong, les autorités ont fait venir ses trois fils au centre de détention et les ont forcés à s’agenouiller devant elle en pleurant et à la supplier de rédiger la déclaration de renoncement au Falun Gong. Elle a refusé de céder malgré la pression.
Quatre mois plus tard, le tribunal local a condamné Mme Fu à trois ans de prison. Elle a fait appel auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Chengdu, mais le juge a tenu une audience secrète et annoncé qu’ils maintenaient le verdict initial.
Mme Zhang Guiyun a été harcelée à répétition après avoir purgé une peine d’un an de prison pour sa pratique du Falun Gong. La détresse mentale qu’elle a subie l’a amenée à faire plusieurs attaques cérébrales. Elle est décédée le 16 janvier 2023. Elle avait 73 ans.
Mme Zhang Guiyun
Mme Zhang, originaire de la ville de Qiqihar dans la province du Heilongjiang, a été arrêtée trois fois entre 1999 et 2000. Elle a été condamnée à une peine de travaux forcés, mais a été relâchée quatorze jours plus tard en raison de son état de santé.
Mme Zhang a de nouveau été arrêtée en 2001 et détenue pendant deux semaines. Une fois rentrée chez elle, les autorités ont assigné quatre personnes pour la surveiller 24 heures sur 24, en deux équipes, pendant deux semaines supplémentaires. Au cours des mois suivants, la police a continué à harceler la famille et a tenté de forcer leur propriétaire à les expulser. Ils ont aussi interdit à d’autres personnes de leur louer un logement.
Pour éviter le harcèlement, Mme Zhang a déménagé dans la ville d’Anshan, dans la province du Liaoning. Elle et son mari se sont retrouvés dans une situation financière difficile après que l’ancien employeur de son mari a cessé de lui verser sa pension en raison de difficultés financières. Rongé par l’anxiété, son mari est décédé en 2004. Mme Zhang est retournée à Qiqihar pour demander une aide pour personnes à faibles revenus, mais elle s’est vu refuser toute prestation.
La police a recommencé à harceler Mme Zhang et à surveiller ses activités quotidiennes en août 2018. Elle a été jugée par le tribunal du district de Lishan le 28 mai et le 24 juin 2019 et a été condamnée plus tard à un an de prison. La police a continué à la harceler après sa libération. En raison de la détresse mentale, elle a été victime d’un accident vasculaire cérébral le 27 janvier 2021, puis de plusieurs autres par la suite. N’ayant pas les moyens de se permettre une intervention médicale, elle est décédée le 16 janvier 2023.
Voir aussi :
En mars 2023, signalement de 25 décès de pratiquants de Falun Gong dus à la persécution
En février 2023, 19 pratiquants de Falun Gong sont décédés sous la persécution
En janvier 2023, signalement de 15 décès de pratiquants de Falun Gong dus à la persécution
Traduit de l’anglais
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