(Minghui.org) Quinze décès de pratiquants de Falun Gong ont été signalés en janvier 2023, portant le total des décès confirmés au 31 janvier 2023 à 4905 depuis le début de la persécution en juillet 1999.

Dix des décès nouvellement signalés sont survenus entre juillet et décembre 2022, tandis que les autres cas se sont produits en janvier 2023. En raison d’une stricte censure de l’information, les cas de persécution ne peuvent pas toujours être signalés en temps utile et les informations ne sont pas facilement accessibles.

Les quinze pratiquants, dont six femmes, provenaient de dix provinces et municipalités. Le Hebei a enregistré trois cas, suivi de deux cas chacun dans le Heilongjiang, le Jilin et le Shandong. Le Liaoning, l’Anhui, le Hubei, le Hunan, Pékin et Shanghai comptaient chacun un cas de décès.

À l’exception d’un pratiquant dont l’âge n’était pas connu, les pratiquants décédés avaient entre 31 et 81 ans, dont trois octogénaires. Quatre des pratiquants sont morts en détention, dont un homme âgé de 31 ans qui purgeait une peine de huit ans et demi. Une femme du Hubei est décédée six jours après avoir été libérée d’une détention de six mois dans un centre de lavage de cerveau, et un homme de la province de l’Anhui est décédé des suites d’une injection toxique, dix mois après avoir été libéré.

Parmi les pratiquants décédés figure une mère âgée de 51 ans, qui a été bouleversée de se retrouver enceinte après une grève de la faim de cinq mois suite à son arrestation en 2017. Elle a succombé à la détresse mentale et physique et est décédée en juillet 2022, cinq mois avant le cinquième anniversaire de sa fille.

Vous trouverez ci-dessous les détails des quinze cas de décès. La liste des pratiquants peut être téléchargée ici (PDF).

Décès en détention ou peu après la libération

Un homme de 31 ans meurt en prison alors qu’il purgeait une peine de huit ans et demi pour sa pratique du Falun Gong

Les parents de M. Jiang Yong ont été informés de son décès le 23 janvier 2023, le deuxième jour du Nouvel An chinois. Il était âgé de 31 ans.

M. Jiang, un habitant de la ville de Changchun, dans la province du Jilin, purgeait une peine de huit ans et demi pour sa pratique du Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Il était dans un état critique à cause d’une grève de la faim prolongée pour protester contre la persécution, mais les autorités ont refusé de libérer M. Jiang pour raisons médicales, indiquant qu’il refusait de renoncer à sa croyance.

M. Jiang a été arrêté le 28 juin 2021 et condamné à huit ans et demi de prison à la prison de Gongzhuling pour l’accusation inventée de « subversion du pouvoir de l’État ».

M. Jiang a fait une grève de la faim pour protester contre la persécution. L’hôpital pour tuberculeux de la province du Jilin a émis un avis d’état critique pour lui le 11 octobre 2022. Il a ensuite été transféré à l’hôpital de police de la ville de Changchun, où il est finalement décédé.

La famille de M. Jiang s’est fréquemment rendue au Bureau de l’administration pénitentiaire de la province du Jilin et à la prison pour demander sa libération pour raisons médicales, mais on n’a pas tenu compte de leur demande et ils ont été renvoyés de bureau en bureau.

Dans un état végétatif et privé pendant 2 ans de libération pour raisons médicales, un homme du Hebei meurt 2 mois avant sa libération de prison

L’épouse de M. Lai Zhiqiang a attendu sept longues années, impatiente de le retrouver, seulement pour apprendre, le 3 janvier 2023, qu’il était décédé deux mois avant sa libération prévue après avoir purgé une peine injustifiée pour sa croyance dans le Falun Gong.

Après avoir appris son décès, l’épouse de M. Lai s’est précipitée à la prison no 2 de Jidong, province du Hebei, pour se faire dire qu’elle devait payer 1000 yuans pour voir le corps de son mari. Bien qu’on ne sache pas si les 1000 yuans ont été payés ou pas, elle n’a pas été autorisée à voir son corps avant le lendemain.

Selon elle, le corps de son mari était recroquevillé et son visage avait été blessé. Cinq gardes l’ont retenue pour l’empêcher de s’approcher de lui ou de le toucher. Ils ont refusé de rendre son corps à la famille et ont trompé sa fille en lui faisant signer un formulaire de consentement pour qu’il soit incinéré.

M. Lai, de la ville de Tangshan, province du Hebei, a été arrêté le 31 mars 2016 et secrètement condamné à sept ans de prison. Sa mère âgée a été tellement traumatisée qu’elle est décédée peu après.

M. Lai a d’abord été emmené dans la prison no 4 de Jidong le 17 octobre 2016, puis à la prison no 2 de Jidong. En 2019, après avoir été torturé en détention, il a subi un accident vasculaire cérébral, mais la prison a refusé les multiples demandes de sa famille qui souhaitait lui rendre visite.

Lorsque l’épouse de M. Lai a enfin été autorisée à lui rendre visite en janvier 2020, elle a eu le cœur brisé en voyant que les gardiens devaient le porter dehors. Il pouvait à peine bouger. Il ne semblait pas la reconnaître et n’a pas réagi en la voyant pleurer.

Selon quelqu’un de l’intérieur, M. Lai a été détenu à la clinique de la prison durant près de six mois et était gavé tous les jours. Les gardiens laissaient le tube d’alimentation dans son estomac. Ses lèvres sont devenues très sèches et craquelées. Certaines infirmières utilisaient parfois une serviette pour lui faire couler de l’eau dans la bouche. Il avait souvent les larmes aux yeux lorsqu’elles le faisaient. Il bougeait aussi les lèvres, mais ne pouvait pas parler.

La famille de M. Lai a demandé une libération pour raisons médicales en son nom. Mais les agents pénitentiaires ont déclaré qu’elle devait attendre une décision de leurs supérieurs. En attendant, ils ont facturé plusieurs milliers de yuans à la famille, soi-disant pour payer les frais médicaux de M. Lai.

En 2020, l’état de santé de M. Lai s’est encore détérioré et, en août 2020, il a contracté une infection pulmonaire. Il se trouvait dans un état végétatif et éprouvait des difficultés à respirer. Lorsque la prison l’a emmené à l’hôpital, le médecin lui a fait une trachéotomie, mais rien d’autre. Le médecin a laissé entendre qu’il n’y avait pas beaucoup d’espoir qu’il se rétablisse.

Malgré l’état de santé de M. Lai, la prison l’a toujours maintenu entravé avec de lourdes chaînes. Après plus d’un mois à l’hôpital, il a été ramené à la prison pour être aussitôt remmené à l’hôpital le 9 septembre 2020, avant même que sa trachée ne soit refermée.

La famille de M. Lai n’a cessé de demander une libération pour raisons médicales en son nom. La prison a prétendu que le Bureau de la justice avait rejeté la demande. Lorsque sa famille s’est rendue physiquement au Bureau de la justice pour soumettre la demande, elle a été arrêtée à la porte et n’a pas eu la possibilité de parler à qui que ce soit.

Une femme de Shanghai meurt alors qu’elle purgeait une peine de 4 ans pour sa pratique du Falun Gong

Une habitante de Shanghai est décédée dans un centre de détention le 24 décembre 2022, alors qu’elle purgeait une peine de quatre ans pour sa croyance dans le Falun Gong. Mme Jiang Linying avait presque 70 ans.

Mme Jiang Linying

Le mari de Mme Jiang a reçu un appel du Centre de détention du district de Baoshan dans l’après-midi du 24 décembre lui apprenant que son épouse était dans un état critique et avait été emmenée à l’hôpital. Lorsqu’il a demandé dans quel état elle se trouvait et à quel hôpital elle avait été emmenée, son interlocuteur lui a répondu que ces informations étaient confidentielles et a rejeté sa demande de lui rendre visite.

Quelques heures plus tard, un autre gardien a appelé d’un téléphone portable (+86-18100051158) et a dit que Mme Jiang avait des difficultés à respirer et que le médecin avait émis un avis d’état critique pour elle. Le gardien a malgré cela interdit à la famille de lui rendre visite et a dit qu’il était suffisant d’avoir informé la famille de son état. La famille était outrée et a demandé au gardien de faire de son mieux pour sauver la vie de Mme Jiang.

À 22 h 29, le même gardien a appelé du même numéro de téléphone portable et a dit à la famille que Mme Jiang était décédée. Il n’est pas clair si la famille a été autorisée à la voir après son décès.

Outre sa dernière condamnation, Mme Jiang, ouvrière d’une usine textile à la retraite, avait déjà purgé deux peines de prison de trois ans et demi et de cinq ans et, ainsi qu’une peine de camp de travail d’un an et trois mois.

Pendant son incarcération, Mme Jiang a été soumise à la torture, notamment à des injections de substances inconnues détruisant son système nerveux central, elle a été brutalement battue, forcée à se tenir debout pendant de longues périodes, forcée de s’asseoir sur un petit tabouret dans une même position pendant de longues périodes, privée de l’utilisation des toilettes, privée de nourriture ou forcée à trop manger.

Après avoir perdu sa femme il y a quinze ans en raison de la persécution de sa croyance, un homme du Liaoning meurt alors qu'il purgeait une peine de sept ans

Le 17 décembre 2022, la fille de M. Di Yongchi a reçu un appel de la prison no 1 de Shenyang, dans la province du Liaoning, lui annonçant que son père était mort après que l’hôpital n’a pas réussi à le réanimer.

M. Di, âgé de 69 ans, un ingénieur de centrale électrique à la retraite de la ville de Huludao, dans la province du Liaoning, purgeait une peine de sept ans pour sa pratique du Falun Gong. Sa mort est survenue un an et demi seulement avant la fin de sa peine.

La fille de M. Di a vu son corps à la morgue de l’hôpital. Elle a engagé un avocat pour demander justice pour son père. En raison de la stricte censure des informations par le régime chinois, on ne sait pas si M. Di a été soumis à des tortures qui auraient pu causer sa mort.

Depuis le début de la persécution en 1999, M. Di a été arrêté et harcelé à plusieurs reprises pour avoir défendu sa croyance. Il a été arrêté début 2003 et détenu dans un centre de lavage de cerveau pendant plusieurs mois. Il a été contraint de regarder chaque jour des vidéos de propagande dénigrant le Falun Gong. Les gardiens le battaient et l’injuriaient, l’obligeaient à rester debout pendant de longues heures et le privaient de sommeil.

Pendant sa détention, sa femme a vécu un stress énorme et a souffert d’une dépression. Elle se réveillait souvent au milieu de la nuit en criant « La police arrive ! » Sa santé déclinait de jour en jour. Elle est décédée en mai 2007.

Une femme du Hubei meurt quelques jours après avoir été libérée d’un centre de lavage de cerveau

Mme Zong Ming était émaciée et avait du mal à parler lorsqu’elle a été libérée après huit mois de détention dans un centre de lavage de cerveau pour sa croyance dans le Falun Gong. Elle est décédée le 1er janvier 2023, six jours après avoir été ramenée chez elle par sa famille.

Mme Zong a été arrêtée le 18 avril 2022 et emmenée au centre de lavage de cerveau d’Etouwan le lendemain. Le 26 décembre 2022, lorsque les membres du personnel du centre de lavage de cerveau ont ordonné à la famille de Mme Zong de venir la chercher, elle était déjà au seuil de la mort. Elle n’avait plus que la peau sur les os. Ses cheveux étaient devenus gris et elle avait du mal à parler. Sa famille l’a emmenée à l’hôpital le premier jour de 2023, mais le médecin a refusé de la soigner. Elle est morte à l’hôpital quelques heures plus tard.

Depuis que le régime communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en 1999, le Bureau 610, une agence extralégale créée spécifiquement pour superviser la persécution, a mis en place des centres de lavage de cerveau à travers le pays pour cibler les pratiquants de Falun Gong. Sous le couvert d’un « centre d’éducation juridique » ou d’un « centre de soins », ces centres de lavage de cerveau fonctionnent comme des prisons noires, où les pratiquants de Falun Gong peuvent être détenus sans limites de durée et sont soumis à toutes sortes de tortures physiques, de manipulations mentales et d’administration non consentie de médicaments.

À Wuhan, la capitale du Hubei, les autorités ont mis en place dix nouveaux centres de lavage de cerveau depuis 2021 dans le cadre de la campagne « Plan zéro », qui vise tous les pratiquants figurant sur la liste noire du gouvernement afin de les contraindre à renoncer au Falun Gong.

Province de l’Anhui : Un homme reçoit des injections toxiques pendant sa détention, il décède dix mois après sa libération

Un habitant de la ville de Hefei, dans la province de l’Anhui, a perdu la capacité de parler après avoir reçu des injections toxiques un mois avant de finir de purger une peine de prison pour sa pratique du Falun Gong. Depuis sa libération, M. Peng Yuxin était en mauvaise santé et il est décédé dix mois plus tard, à la mi-août 2022. Il était âgé de 55 ans.

M. Peng, ancien employé du Bureau des statistiques de la province de l’Anhui, a été arrêté dans son quartier le 24 avril 2020. Sans montrer aucune pièce d’identité ni de mandat de perquisition, et sans révéler leurs noms, les policiers ont fait une descente à son domicile et ont confisqué son ordinateur portable, deux imprimantes, 50 livres de Falun Gong et 500 yuans en espèces. Il a été libéré vers 23 heures.

M. Peng s’est rendu au poste de police en mai 2020 pour exiger la restitution de ses objets personnels, mais il a été arrêté et détenu au centre de détention de la ville de Hefei. Plus tard, il a été secrètement condamné à une peine d’un an et demi et a reçu l’ordre de purger sa peine dans le même centre de détention.

Un mois avant sa libération, M. Peng a été emmené six fois hors du centre de détention et on lui a injecté un liquide rose à chaque fois. Lorsqu’il a été libéré le 23 octobre 2021, il avait perdu presque toute capacité à parler ou à s’exprimer de façon cohérente.

Il ne pouvait que prononcer quelques mots de temps en temps. Lorsqu’on lui a demandé s’il avait reçu des injections toxiques, il a acquiescé. Ses facultés cognitives globales avaient également diminué de manière significative. Il était incapable d’écrire son adresse. Mais lorsque d’autres personnes écrivaient plusieurs adresses, il était capable de reconnaître l’adresse de son domicile. En raison de sa situation générale, on ne sait pas si M. Peng a subi d’autres tortures pendant sa détention.

La vie de M. Peng a été difficile après sa libération, d’autant plus qu’il était en mauvaise santé et qu’il vivait seul. Courant août 2022, les pratiquants locaux de Falun Gong ont soudain appris la nouvelle de son décès. Selon sa sœur, le voisin de M. Peng a signalé son décès à la police et le rapport d’autopsie publié par le Département de police du district de Shushan indiquait qu’il était mort d’un accident vasculaire cérébral.

Décès des plus âgés

Après avoir été arrêté dix-huit fois, condamné à quatre séjours en camp de travail pour un total de cinq ans et à trois ans et demi de prison pour sa pratique du Falun Gong, M. Liu Erli, un habitant de la ville de Loudi, dans la province du Hunan, a succombé à la persécution mentale, physique et financière, il est décédé le 1er janvier 2023. Il avait 81 ans.

Un mois avant le décès de M. Liu, plus de dix agents se sont introduits chez lui et ont tenté de l’arrêter. Ils ont cédé après avoir constaté qu’il était complètement handicapé.

Mme Cui Xiuzhen, de la ville de Botou, dans la province du Hebei, a été brutalement torturée alors qu’elle purgeait une peine de trois ans dans un camp de travaux forcés pour sa pratique du Falun Gong. Elle a été libérée en 2003 et a souffert de troubles de la mémoire, d’atrophie cérébrale, de difficultés de mobilité et d’élocution pendant les dix années suivantes. Elle est devenue complètement invalide et incapable de parler au cours de l’été 2014 et est décédée huit ans plus tard, le 10 janvier 2023. Elle était âgée de 80 ans.

Depuis le début de la persécution, M. He Zhenheng, un habitant de la ville de Botou, dans la province du Hebei, a fait l’objet d’arrestations et de harcèlements répétés pour avoir défendu sa croyance. Il a également été contraint d’effectuer des travaux pénibles sans rémunération lors de deux détentions. La détresse physique et mentale a eu des répercussions sur sa santé. Il est décédé le 23 novembre 2022 à l’âge de 80 ans. Même après sa mort, la police a continué à harceler sa famille et a exigé de voir son certificat de décès pour vérifier qu’il était bien mort.

Décès après deux décennies d'arrestations et de harcèlement

Après avoir subi cinq arrestations et sept années de torture pour sa foi, une femme meurt cinq mois avant le cinquième anniversaire de sa fille

Mme Zhu Xiumin, une habitante de la ville de Daqing, dans la province du Heilongjiang, a entamé une grève de la faim de cinq mois pour protester contre la détention arbitraire, après son arrestation et celle de son mari le 21 mars 2017. Alors qu’elle devenait extrêmement faible et souffrait de constipation sévère, elle a été emmenée dans un hôpital pour un contrôle. Elle a été choquée d’apprendre qu’elle était enceinte. Elle a été libérée deux jours plus tard.

La petite fille de Mme Zhu est née le 8 décembre 2017. Six jours plus tard, son mari a été condamné à trois ans de prison. Mme Zhu a lutté pour s’occuper seule de son bébé tout en esquivant le harcèlement de la police. Elle a finalement retrouvé son mari lorsqu’il a été libéré en mars 2020. Mais la famille n’a pas passé beaucoup de temps ensemble, car Mme Zhu a succombé à la détresse mentale et physique et est décédée en juillet 2022, cinq mois avant le cinquième anniversaire de sa fille. Elle était âgée de 51 ans.

Avant la dernière arrestation de Mme Zhu en 2017, elle avait été arrêtée six autres fois et avait subi des tortures barbares pendant une peine de prison de sept ans.

Le nouveau-né de Mme Zhu

Une femme du Jilin décède après sept ans d’incarcération et quatre ans de suspension de sa pension

Une habitante de la ville de Songyuan, dans la province du Jilin, est décédée le 8 octobre 2022, quatre ans après avoir fini de purger trois ans de prison. Sa pension a été suspendue en raison de la persécution de sa croyance dans le Falun Gong. Elle était âgée de 74 ans. Outre la dernière peine de trois ans, Mme Meng Yan a également purgé deux peines de camp de travail, pour un total de quatre ans.

Mme Meng, une magasinière, a commencé à pratiquer le Falun Gong en mars 1999. Dans les premières années de la persécution, elle a été arrêtée à plusieurs reprises et condamnée à deux peines au camp de travail de Heizuizi.

En raison d’une énorme pression mentale, Mme Meng a été forcée de renoncer au Falun Gong contre sa volonté pendant sa première peine dans le camp de travail. Elle a également développé une tension artérielle élevée et a souffert de vertiges constants ainsi que de difficultés à marcher. Elle a ensuite regretté d’avoir renoncé et a annoncé l’annulation de sa déclaration. Les gardiens l’ont battue et frappée en représailles.

Après avoir confirmé qu’elle souffrait effectivement d’un problème de santé, ils l’ont forcée à prendre des médicaments inconnus. Sa peine a été prolongée de dix jours, car elle refusait de rédiger les rapports de réflexion exigés par le gardien.

Mme Meng a été de nouveau arrêtée le 11 juillet 2008 lors de la fête d’anniversaire de sa belle-sœur. Elle a été gravement blessée à la jambe lors de l’arrestation. Elle était incapable de s’endormir dans le centre de détention. Sans en informer sa famille, la police l’a emmenée au camp de travail de Heizuizi pour la deuxième fois le 31 juillet de la même année.

Plusieurs agents de l’équipe de la sécurité intérieure du district de Qian’an se sont rendus au domicile de Mme Meng le 19 août 2015 avec une copie de la plainte qu’elle avait déposée contre Jiang Zemin. Comme elle refusait d’ouvrir la porte, la police a brisé la serrure et s’est introduite par effraction. Ils ont confisqué un ordinateur, un téléphone portable, une imprimante, vingt cartons de papier d’impression, une boîte d’encre à imprimante, un magnétophone, un lecteur MP3, des livres de Falun Gong et d’autres articles. Son petit-fils, un collégien, était terrifié et son visage a pâli.

Mme Meng a tenté d’expliquer que poursuivre Jiang en justice était son droit légitime en tant que citoyenne, et que pratiquer le Falun Gong était tout à fait légal, mais les agents l’ont ignorée. Ils l’ont emmenée au Département de police du district de Qian’an, puis au centre de détention de Songyuan, où elle a été détenue pendant onze mois et demi.

Mme Meng a été accusée d’avoir « utilisé une secte pour saboter l’application de la loi » et condamnée à trois ans de prison. Son appel a été rejeté et elle a été transférée à la prison pour femmes de Changchun en août 2016.

Reconstitution de torture : Assis sur un petit tabouret

Tous les pratiquants de Falun Gong de la prison qui refusaient d’abandonner leur pratique étaient forcés de s’asseoir sur des tabourets en plastique pendant de longues périodes chaque jour, qui duraient régulièrement de 5 h 30 à 22 h. Mme Meng est devenue extrêmement mince et ses fesses ont commencé à suppurer.

Les gardiens ont dit que Mme Meng souffrait d’hypertension et lui ont ordonné de prendre des pilules. Lorsque Mme Meng a refusé, ils ont essayé de mélanger les pilules à sa nourriture et à sa boisson, mais en vain. Ils lui ont injecté un médicament inconnu à l’hôpital de la prison. Mme Meng a été forcée de lire des livres diffamant le Falun Gong et son fondateur, et les autorités ont également tenté de la contraindre à renoncer à sa pratique du Falun Gong.

Après sa libération en 2018, le Bureau de la sécurité sociale local a suspendu sa pension. Sa santé a continué à décliner et elle est finalement décédée le 8 octobre 2022.

Ayant perdu la mémoire à cause d'une injection toxique, une femme du Heilongjiang décède après deux décennies de détention et de harcèlement

Le cancer du côlon de Mme Wang Yufang a disparu après qu’elle a commencé à pratiquer le Falun Gong en décembre 1998. Elle était donc profondément reconnaissante envers cette discipline ancestrale de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Mme Wang, qui habite la ville de Jiamusi, dans la province du Heilongjiang, a été harcelée à de nombreuses reprises et arrêtée six fois pour avoir défendu sa croyance. Elle a un jour perdu la mémoire après avoir reçu une injection de médicaments toxiques dans un centre de détention. La persécution continue a eu des répercussions sur sa santé. Elle est décédée le 28 septembre 2022. Elle était âgée de 59 ans.

Mme Wang a déclaré dans la plainte pénale qu’elle a déposée en 2015 contre Jiang Zemin, l’ancien dirigeant du régime communiste qui a ordonné la persécution : « À cause de la persécution, tous mes cheveux sont devenus gris alors que je n’avais qu’une quarantaine d’années. La persécution ne m’a pas seulement causé un énorme préjudice mental et physique, elle a également plongé ma famille dans une profonde détresse. Pendant ma détention, ma mère s’est tellement inquiétée pour moi que sa santé s’est détériorée et qu’elle a été hospitalisée. Ma fille a grandi dans la peur et s’inquiétait constamment que je puisse être à nouveau arrêtée. »

Mme Wang Yufang

Un homme du Shandong meurt deux ans après avoir purgé treize ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong

Lorsque M. Yu Chunqiang a fini de purger sa peine de treize ans de prison le 20 septembre 2020, cet habitant de la ville de Laiyang, dans la province du Shandong, souffrait de plusieurs problèmes de santé dus aux tortures subies en prison. Le harcèlement continu de la police après son retour chez lui l’a poussé à continuer à vivre dans la peur et la détresse. Incapable de se rétablir, il est décédé deux ans plus tard, le 1er novembre 2022. Il était âgé de 66 ans.

M. Yu a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1999, l’année même où la persécution a commencé. Le 4 juillet 2006, un groupe d’agents du Bureau 610 a fait irruption chez lui et a arrêté sa femme et Mme Zhao Ruixiang, une autre pratiquante qui leur rendait visite. Les deux femmes ont été sauvagement battues au poste de police. La femme de M. Yu a ensuite été condamnée à une peine d'un an et demi de travaux forcés et Mme Zhao à une peine de douze ans.

Pour éviter d’être pris pour cible, M. Yu a vécu loin de chez lui pour se cacher de la police. Lorsqu’il est rentré chez lui le 21 septembre 2007 pour aider à la récolte des arachides, six agents sont descendus chez lui, ont saccagé son domicile et l’ont emmené au centre de détention de la ville de Laiyang.

M. Yu a été secrètement condamné à une peine de treize ans de prison en 2008. Il a subi des tortures barbares dans le 11e quartier de la prison de la province du Shandong. Il a déjà eu un accident vasculaire cérébral et a également souffert de diabète et d’hypertension artérielle.

La police a continué à harceler M. Yu après sa libération le 20 septembre 2020. Il est finalement décédé le 1er novembre 2022.

Une goutte sévère disparaît trois jours après avoir pratiqué le Falun Gong. Un homme de Pékin meurt après une peine de camp de travail et des harcèlements répétés

Trois jours après que M. Qin Jing a commencé à pratiquer le Falun Gong, cet habitant de Pékin qui était devenu invalide à cause de la goutte était de nouveau sur pied. Il est retourné au travail et a repris une vie normale.

Après le début de la persécution, M. Qin a travaillé dur pour sensibiliser le public à la persécution. Il a été arrêté en octobre 2010 pour avoir posé des affiches de Falun Gong et a été soumis à une torture implacable alors qu’il purgeait une peine de deux ans dans un camp de travail.

Pour avoir déposé une plainte pénale en 2015 contre Jiang Zemin, l’ancien dirigeant du régime communiste qui a ordonné la persécution, M. Qin a fait l’objet d’un harcèlement constant, notamment à l’approche des grandes fêtes ou des anniversaires liés au Falun Gong. Il ne s’est jamais remis des complications dues aux tortures subies pendant son séjour en camp de travail, et le harcèlement constant a aggravé sa santé. Il est décédé le 22 décembre 2022. Il était âgé de 64 ans.

M. Qin Jing

Un homme du Shandong meurt après avoir subi deux périodes de camp de travail et un harcèlement continu

M. Shen Lianghua, un habitant de la ville de Liaocheng, dans la province du Shandong, est décédé le 16 novembre 2022 après avoir subi deux séjours en camp de travail et avoir été harcelé sans relâche pour sa croyance. Même vingt-huit jours après son décès, le secrétaire du village est encore venu harceler sa famille.

M. Shen a été arrêté pour la première fois en juillet 2001 alors qu’il travaillait dans une ferme. Sa femme, Mme Zhao Yueyun, a également été arrêtée quelques heures plus tard et le couple a été détenu dans un centre local de lavage de cerveau. Leurs deux enfants ont été laissés sans soins pendant leur détention. M. Shen a été libéré au bout de vingt jours. On ne sait pas exactement combien de temps Mme Zhao a été détenue.

M. Shen s’est rendu à Pékin pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong à la fin de 2001. Il a été battu par la police sur la place Tiananmen. Il a été détenu au centre de détention du district de Guan pendant dix jours après avoir été ramené dans le Shandong.

M. Shen a été emmené au camp de travaux forcés de Wangcun en février 2002. Les gardiens l’ont privé de sommeil et ont chargé des détenus de le surveiller 24 heures sur 24. Chaque fois que M. Shen fermait les yeux, les détenus lui piquaient les paupières ou les narines avec des plumes. Cela a duré plus d’un mois, mais M. Shen n’a pas cédé. Les gardiens l’ont alors mis à l’isolement, lui ont retiré ses chaussures, ont versé de l’eau sur le sol et l’ont choqué avec des matraques électriques pendant une semaine.

Après avoir échoué à le faire céder, les gardiens lui ont écarté les bras et les ont menottés au niveau supérieur d’un lit superposé, une méthode de torture connue sous le nom « d’enchaînement à une croix ». Tout son poids retombait sur ses poignets.

La police a continué à harceler M. Shen après sa libération en septembre 2004. Dans la nuit du 25 février 2008, sept agents ont fait irruption à son domicile. Ils l’ont maintenu au sol et l’ont battu. L’un d’eux l’a frappé violemment avec une lampe de poche et deux de ses dents de devant sont tombées. Ils l’ont emmené dans un centre de détention, puis au camp de travaux forcés de Wangcun, sans en avertir sa famille.

Après l’envoi de M. Shen dans le camp de travail, sa femme a dû s’occuper seule de la famille et de leurs deux jeunes enfants. Mais les agents du Bureau 610 ont continué à les harceler. Par conséquent, Mme Zhao a été obligée de rester loin de chez elle.

Lorsque la peine de travaux forcés de M. Shen a expiré le 28 mai 2009, la police l’a prolongée d’un mois. Lorsque sa fille est venue demander sa libération, les responsables du camp de travail ne l’ont pas autorisée à lui rendre visite. Elle a alors demandé aux responsables de lui remettre des vêtements, mais ils ont également refusé.

Mme Zhao est rentrée chez elle le 15 juin 2011. Quelques heures plus tard, trois agents en civil sont arrivés dans une voiture sans plaque d’immatriculation et ont fait irruption à son domicile. Ils ont confisqué deux ordinateurs, une imprimante et d’autres effets personnels. M. Shen était en train de récolter du blé dans le champ et Mme Zhao était seule à la maison. Les agents l’ont arrêtée et l’ont emmenée au centre de détention de Liaocheng.

La police a tenté d’arrêter M. Shen deux autres fois, respectivement le 21 août 2012 et le 3 août 2015, mais il n’était pas chez lui quand ils sont venus.

La police est revenue le 5 août 2015 et a arrêté Mme Zhao. Après avoir réussi à s’échapper du poste de police, elle et M. Shen ont été contraints de vivre loin de chez eux pendant des mois, laissant leurs enfants seuls à la maison.

Peu après le retour de Mme Zhao chez elle, la police a escaladé la clôture de leur voisin le 22 avril 2016 et s’est à nouveau introduite, obligeant Mme Zhao à se cacher une nouvelle fois. Elle a ensuite été arrêtée et condamnée à la prison pour femmes de la province du Shandong.

Voir aussi :

Rapporté en 2022 : 172 pratiquants de Falun Gong meurent à la suite de la persécution pour leur croyance

Traduit de l’anglais