(Minghui.org) Le 30 mars 2023, une habitante de Pékin âgée de 81 ans a été condamnée à trois ans de prison et à une amende de 3000 yuans pour sa croyance dans le Falun Gong, une pratique de l’esprit et du corps que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

Mme Hu Xingxi a fait appel auprès de la deuxième cour intermédiaire de la ville de Pékin. Le président de la cour d’appel, Wang Hongbo, le juge assistant Wang Min, et un vidéaste, ont rendu leur décision de confirmer le verdict initial à son domicile le 2 juin 2023.

Mme Hu a refusé de signer les documents et a promis de continuer à demander justice pour elle-même. Les juges lui ont dit de déposer une demande de réexamen de son affaire auprès du tribunal du district de Fengtai si elle était déterminée à continuer à demander justice (en Chine, les appels doivent être soumis aux tribunaux de première instance pour qu’ils les transmettent aux cours d’appel).

Mme Hu leur a demandé si des citoyens respectueux de la loi comme elle, qui suivent le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance du Falun Gong pour être de bonnes personnes, étaient condamnés, qui serait alors considéré comme innocent par les autorités. Ils sont restés silencieux.

On ne sait pas si Mme Hu a autorisé le vidéaste à enregistrer sa conversation avec les deux juges. On ne sait pas non plus si Mme Hu a été autorisée à purger sa peine chez elle ou si elle sera bientôt placée en détention.

Arrestation et condamnation

Le 23 avril 2020, des policiers se sont rendus chez Mme Hu. Prétendant s’intéresser au bien locatif de la famille, ils ont trompé son fils pour qu’il ouvre la porte. Mme Hu a demandé à voir les papiers d’identité des agents, mais ceux-ci ont refusé de les montrer.

Six des policiers ont retenu Mme Hu et son fils tandis que les autres ont saccagé son domicile. Les livres de Falun Gong, trois ordinateurs portables, une imprimante et cinq téléphones portables ont été confisqués.

Mme Hu et son fils, M. Liu Xiaojiang, ont été emmenés au poste de police pour y être interrogés. Après un examen médical dans l’après-midi, Mme Hu a été emmenée au centre de détention du district de Fengtai, mais les gardiens ont refusé de l’admettre en raison de son état de santé. Elle a ensuite été ramenée au poste de police et y a passé la nuit. Son fils a été libéré le soir même. Elle a été libérée sous caution le lendemain.

Un an plus tard, le 22 mars 2021, le parquet du district de Fengtai a convoqué Mme Hu, mais elle a refusé de s’y rendre. Le 8 avril, la police les a emmenés, elle et son fils, au parquet. Lorsqu’elle a refusé de signer l’acte d’accusation, la procureur s’est mise en colère et lui a crié après. Elle a menacé d’arrêter Mme Hu si elle ne se présentait pas à deux autres convocations les 9 et 12 avril. Mme Hu n’a pas obtempéré. Elle n’a pas non plus répondu au tribunal du district de Fengtai lorsqu’elle a été convoquée le 12 mai 2021.

Le 8 novembre 2021, un membre du personnel du tribunal a remis à Mme Hu l’acte d’accusation et lui a indiqué que le juge prévoyait d’entendre son affaire à son domicile à 15 heures le lendemain. En raison de l’épidémie locale de COVID-19, l’audience a été annulée et reportée au 8 février 2023. Le juge, Hu Chunsheng, a rendu le verdict de Mme Hu à son domicile le 30 mars. Elle a été condamnée à trois ans de prison et à une amende de 3000 yuans.

Voir aussi :

Une femme de 81 ans condamnée à une peine de trois ans de prison pour sa croyance

Traduit de l’anglais