(Minghui.org) M. Hou Lijun, de la ville de Taiyuan, dans la province du Shanxi, a récemment été condamné à dix ans de prison pour sa pratique du Falun Gong, et son appel a été rejeté. Cela fait plus de soixante jours que M. Hou a entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution et il se trouve dans un état grave.

Wu Shaoping, un avocat spécialisé dans les droits de l’homme qui vit actuellement aux États-Unis, a déclaré que le sort de M. Hou est un cas typique de persécution politique visant les pratiquants de Falun Gong, qui sont privés des droits fondamentaux de la personne simplement parce qu’ils défendent leur croyance.

La tante de M. Hou, Mme Karen Kang, qui vit à Los Angeles, en Californie, a condamné les autorités chinoises pour la persécution de son neveu. Elle a appelé la communauté internationale à aider à sauver M. Hou.

M. Hou Lijun (en haut à gauche), sa mère Mme Kang Shuqin (en bas à gauche), son père (en bas à droite) et sa sœur (en haut à droite) (avec l’aimable autorisation de Mme Karen Kang)

Selon Mme Kang, M. Hou a été arrêté le 25 avril 2023 par des agents du poste de police de Xiaojingyu. Son arrestation est intervenue alors qu’il avait déjà passé plus de vingt ans en déplacement pour éviter d’être persécuté pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle visée par le régime communiste chinois depuis 1999. Il a entamé une grève de la faim au centre de détention no 1 de la ville de Taiyuan peu après son arrestation. Après avoir été transféré à la prison de Jinzhong, il a poursuivi sa grève de la faim.

Mme Kang a déclaré que la famille de M. Hou en Chine a récemment reçu un appel de la prison, disant que son état était très grave et qu’ils étaient sur le point de l’emmener à l’hôpital. La famille s’est précipitée à l’hôpital. Ils ont indiqué que les cheveux de M. Hou étaient devenus tout gris et qu’il ne pesait plus que 50 kg environ. Il était incapable de marcher seul et avait besoin de l’aide de deux détenus. M. Hou leur a raconté qu’un gardien nommé An lui avait un jour ordonné, malgré son état, de rester debout pendant trente minutes.

Vingt ans de cavale

M. Hou travaillait comme agent de sécurité à la Banque industrielle et commerciale de Taiyuan. Le 3 janvier 2000, il s’est rendu à Pékin pour faire appel du droit de pratiquer le Falun Gong et a été condamné à deux ans de travaux forcés. Il a passé du temps dans trois camps de travail, notamment le camp de travaux forcés de Zhencheng à Taiyuan, le camp de travaux forcés de Yuxiang dans la ville de Yongji et le camp de travaux forcés de Xindian à Taiyuan. Sa peine a été prolongée de quatre mois et il a été libéré en mai 2002.

M. Hou et sa mère, Mme Kang Shuqin, qui pratiquait également le Falun Gong, ont été arrêtés lors d’une arrestation massive de 64 pratiquants locaux le 20 octobre 2002. Il a entamé une grève de la faim au poste de police de Wanbolin. Après plus de trois mois de détention, il a réussi à s’échapper et a passé les deux décennies suivantes en cavale pour éviter la persécution.

Sa mère, qui est restée en détention, a été condamnée à onze ans de prison. La police a continué à surveiller sa vie quotidienne après sa libération. Non seulement ils ont pris des dispositions pour que des travailleurs communautaires la surveillent, mais ils ont également installé des dispositifs d’écoute à son domicile. Elle a succombé à la persécution et elle est décédée en 2020. Son décès a porté un coup dur à son mari, qui a été victime d’un accident vasculaire cérébral et est devenu invalide. L’arrestation récente de M. Hou a encore aggravé son état et il est décédé le 23 juin 2023.

L’avocat Wu a déclaré : « Le cas de M. Hou Lijun est un exemple typique de persécution politique par le Parti communiste chinois à l’encontre des pratiquants de Falun Gong. Bien que la Constitution chinoise affirme que les citoyens chinois jouissent de la liberté de religion, ce n’est qu’une promesse vide de sens. En réalité, le peuple chinois a été complètement privé de son droit de pratiquer une religion. »

Une condamnation à dix ans de prison

Le 12 mai 2023, M. Hou a été condamné à une peine de dix ans de prison par le tribunal du district de Wanbolin bien qu’il n’y ait pas eu d’audience. Le verdict ne comportait pas non plus de témoignages ni de preuves valables. M. Hou a été tellement scandalisé par la sentence qu'il a déchiré le jugement en morceaux.

Le 16 mai, il a fait appel auprès de la cour intermédiaire de la ville de Taiyuan. Il a écrit : « Le verdict n’était fondé sur aucun témoignage ni aucune preuve matérielle. J’exige que la cour d’appel entende mon affaire. »

Le 30 mai, la juridiction supérieure a confirmé le verdict initial. Elle a déclaré dans sa décision : « Les faits de l’affaire sont très clairs. Il a été décidé qu’il n’y aurait pas d’audience et que la décision sur l’affaire était définitive. »

« Il s'agit manifestement du résultat de machinations en coulisses de la part de la cour », a déclaré l’avocat Wu. « La cour d’appel n’a pas tenu compte du fait qu’il n’y avait pas de témoignages valables ni de preuves matérielles lorsqu'elle a décidé de confirmer le verdict initial. Le régime communiste persécute arbitrairement les pratiquants de Falun Gong, en se fondant non pas sur des faits, mais sur leurs positions politiques.

« Parce qu’ils pratiquent le Falun Gong, même s’ils n’ont pas commis de véritable crime, ils sont toujours coupables. Cela nous montre que la persécution est fondée sur des motifs purement politiques. L’article 300 du droit pénal utilisé par le régime pour condamner les pratiquants de Falun Gong viole la Constitution qui protège la liberté religieuse des citoyens chinois. Le régime communiste utilise n’importe quelle excuse pour les priver [les pratiquants de Falun Gong] de leurs droits de l’homme les plus fondamentaux. »

L'avocat Wu a ajouté : « Dans la plupart des appels, un juge entendrait l'affaire –il est rare qu'ils ne le fassent pas. Mais lorsqu'il s'agit d'affaires de Falun Gong, il est courant que les juges confirment les verdicts originaux sans avoir d'audience, en particulier dans les provinces du nord. L'attitude des juges est : “Si c'est une affaire de Falun Gong, je ne tiendrais pas d'audience”. »

Un appel à la communauté internationale pour sauver des proches en Chine

Mme Kang a dit que M. Hou s'entendait toujours bien avec ses amis et camarades de classe quand il était à l'école. Après qu'il soit allé travailler, ses collègues ont également dit qu'il était une bonne personne. En 1999, lorsque la persécution a commencé, certains d'entre eux ont même mis leur propre sécurité en danger pour le protéger. Elle a appelé les autorités chinoises à libérer M. Hou immédiatement. Elle les a également condamnées pour l'avoir arrêté et l’avoir envoyé en prison.

L’autre tante de M. Hou, Mme Kang Shumei, et son fils, M. Zhang Gu, ont été arrêtés le 31 octobre 2022 pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong.

Mme Kang Shumei se trouve actuellement au centre de détention no 4 de la ville de Gujiao et M. Zhang au centre de détention no 1 de la ville de Taiyuan. Tous deux n’ont pas le droit de recevoir de visites de leur famille.

Outre M. Hou, Mme Karen Kang demande à la communauté internationale de l’aider à sauver son autre neveu et sa sœur.

Voir aussi :

Une citoyenne américaine demande la libération de ses proches, dont un neveu faisant une grève de la faim depuis quarante-huit jours

Un homme du Shanxi arrêté après vingt ans de déplacement, en grève de la faim depuis plus d’un mois

Traduit de l’anglais