(Minghui.org) En juillet 2023, on a rapporté la condamnation de 74 pratiquants du Falun Gong pour avoir défendu leur croyance.
Parmi les cas confirmés, 2 l’ont été en 2019, 3 en 2022, 56 en 2023, et la date de survenance de 13 autres cas est inconnue. Ce retard est dû à la stricte censure de l’information imposée par le régime communiste chinois, qui maintient la persécution dans la clandestinité afin d’éviter tout examen international.
Les pratiquants condamnés étaient originaires de 17 provinces, municipalités contrôlées par le gouvernement central et régions autonomes de Chine. Le Heilongjiang compte le plus grand nombre de cas (14), suivi du Jilin (9), du Liaoning (8) et du Gansu (6). Les 13 autres régions comptaient entre 1 et 5 cas.
Parmi les 39 pratiquants dont l’âge au moment de la condamnation était connu, 9 étaient quinquagénaires, 13 sexagénaires, 16 septuagénaires et un octogénaire.
À l’exception de six pratiquants qui ont reçu des libérations conditionnelles, les peines d’emprisonnement prononcées à l’encontre des autres pratiquants allaient de dix mois à neuf ans. Les trois pratiquants qui ont été condamnés à neuf ans de prison sont deux septuagénaires et une femme de Pékin, dont le mari est décédé subitement alors qu’elle cherchait à obtenir justice. Une femme de 76 ans de la province du Jilin a été condamnée à sept ans de prison. Elle est en détention et souffre de problèmes de santé inconnus.
Un homme de la province du Hubei, condamné en secret à une peine de quatre ans de prison, est aussi aux prises avec des problèmes de santé ; il est aujourd’hui aveugle des deux yeux à cause de la torture. Une femme de la province du Guizhou a été torturée jusqu’à la paralysie alors qu’elle purgeait une peine pouvant aller jusqu’à six ans.
Certains pratiquants ont été incarcérés à plusieurs reprises au cours des vingt-quatre dernières années pour avoir défendu leur croyance. Un ancien directeur d’une société immobilière de Pékin a été condamné à une peine de quinze mois, après avoir été précédemment emprisonné pendant douze ans. Une ancienne enseignante a été condamnée à cinq ans, après avoir purgé quatorze ans de prison. Elle a perdu son mari et son fils à cause de la persécution.
Alors que les pratiquants continuaient à saisir toutes les occasions de parler de la persécution, certains ont été condamnés à des peines de prison en raison de leurs efforts courageux. Un employé du gouvernement de la province du Hubei a été condamné à un an de prison pour avoir posé des affiches sur le Falun Gong. Une femme de 66 ans a été condamnée à trois ans de prison pour avoir exhorté un fonctionnaire à cesser de participer à la persécution. Une jeune mère d’une fille de quatre ans a été condamnée à un an après avoir été signalée à la police pour avoir parlé du Falun Gong à d’autres personnes.
Les sections suivantes donnent un aperçu de quelques cas de condamnation. La liste complète des pratiquants condamnés peut être téléchargée ici (PDF).
Des pratiquants âgés condamnés
Un homme du Guangdong fait appel d’une peine de neuf ans de prison pour avoir envoyé des textos sur le Falun Gong
Le 10 juillet 2023, le tribunal du district de Maonan, dans la ville de Maoming (province du Guangdong), a condamné M. Zhou Huajian, un habitant de la région, à une peine de neuf ans et une amende de 20 000 yuans. Il a fait appel du verdict et attend toujours le résultat au moment de la rédaction de cet article.
Le 26 mars 2020, M. Zhou, un agent de sécurité, âgé de 72 ans, a été arrêté pour avoir utilisé un appareil de messagerie de masse pour envoyer des messages sur le Falun Gong à un marché local. La police l’a emmené au centre de détention n° 1 de la ville de Maoming, où il se trouve toujours au moment d’écrire ces lignes.
Après plus de trois ans de détention, la santé de M. Zhou s’est rapidement dégradée. Il souffre aujourd’hui de troubles de la vision, de vertiges et de difficultés d’audition.
Le tribunal du district de Maonan a programmé une audience virtuelle pour le 6 avril 2021, à laquelle M. Zhou devait assister à distance depuis le centre de détention. Le président du tribunal a annulé la séance à la dernière minute après que les deux avocats de M. Zhou ont refusé de remettre leurs ordinateurs portables personnels, avant d’entrer dans la salle d’audience. La loi autorise les avocats de la défense à utiliser leurs ordinateurs personnels pendant les audiences.
La deuxième audience a eu lieu le 5 janvier 2022, comme prévu, alors que M. Zhou comparaissait virtuellement depuis le centre de détention. Cette fois, les avocats ont été autorisés à utiliser leurs ordinateurs portables personnels, mais l’un d’entre eux a été expulsé de la salle d’audience parce qu’il a refusé de suivre l’ordre du juge demandant au personnel de la cour de couvrir le micro et la webcam de son ordinateur portable avec du ruban adhésif. Aucune loi ne stipule que les avocats de la défense doivent désactiver le micro et la webcam de leur ordinateur portable pendant les audiences.
Le 27 avril 2023, la troisième audience s’est déroulée en personne au centre de détention. Seuls deux membres de la famille de M. Zhou ont été autorisés à y assister, les autres sièges étant occupés par des travailleurs du comité de rue et des agents locaux de la Commission des affaires politiques et juridiques, (CAPJ) une agence extrajudiciaire chargée de superviser la persécution du Falun Gong.
Deux hommes âgés condamnés à de lourdes peines de prison pour leur croyance dans le Falun Gong
Le 6 novembre 2021, deux habitants de la ville de Macheng, province du Hebei, M. Yi Jiahai et M. Yan Yingzhong, tous deux septuagénaires, ont été saisis à leur domicile respectif et emmenés au premier centre de détention de la ville de Macheng. M. Yi a été condamné à une peine de neuf ans de prison et M. Yan à huit ans. Le 14 juin 2023, ils ont tous deux été admis au groupe de prisons de Shayang.
Le groupe pénitentiaire de Shayang compte dix prisons, et l’on ne sait pas exactement dans quelle prison M. Yi et M. Yan sont détenus. Les détails de leur inculpation, de leur procès et de leur condamnation doivent également faire l’objet d’une enquête.
Ce n’était pas la première fois que les deux hommes étaient pris pour cible en raison de leur croyance. M. Yi, directeur d’école primaire à la retraite, a été arrêté le 15 octobre 2013 et condamné à une peine de quatre ans de prison le 23 octobre 2014. M. Yan a été arrêté à plusieurs reprises et son domicile a été saccagé.
Mme Lu Zhenyue de 76 ans du district de Tonghua, province du Jilin, a été condamnée à sept ans au début de 2023 pour sa croyance dans le Falun Gong. Les détails du procès de Mme Lu Zhenyue ne sont pas encore connus. Elle est actuellement hospitalisée pour des problèmes de santé inconnus.
Mme Lu rentrait chez elle, lorsqu’elle a remarqué une voiture de police noire garée devant son immeuble et neuf policiers se tenant à côté. Elle a senti que quelque chose n’allait pas et est elle passée devant son immeuble au lieu d’y entrer. Mais les policiers l’ont repérée et l’ont saisie.
La police a saccagé le domicile de Mme Lu, après avoir brandi un mandat de perquisition. Ils ont fouillé tous les coins et recoins de son appartement, à l’exception de la salle de bains. De nombreux documents d’information sur le Falun Gong ont été confisqués.
La police a passé des heures à l’interroger au poste de police et lui a posé de nombreuses questions, telles que : qui lui a parlé du Falun Gong, depuis combien de temps elle pratiquait, pourquoi a-t-elle commencé, qui lui a donné les magazines et les autres documents du Falun Gong, et comment les pratiquants se transmettaient les documents entre eux.
Mme Lu a refusé de répondre à leurs questions. Ils lui ont ensuite montré des captures d’écran de plusieurs vidéos de surveillance enregistrées vers la fin décembre 2021 qui la montraient en train d’utiliser des billets de banque avec des messages du Falun Gong imprimés dessus pour faire des achats dans divers supermarchés locaux. Ils lui ont aussi montré qu’ils avaient confisqué 3800 yuans de ces billets de banque des supermarchés en question et ont allégué que les vidéos et l’argent étaient la preuve qu’elle avait enfreint la loi.
L’interrogatoire a duré jusqu’à presque minuit. La police l’a ensuite libérée sous caution et l’a avertie qu’elle ne devait aller nulle part sans sa permission.
Autrefois emprisonnée pendant huit ans, une femme de 74 ans écope de six ans et dix mois de prison pour sa croyance dans le Falun Gong
Ms. Shi Jianhua, 74, from Daqing City, Heilongjiang Province was sentenced to six years and ten months in prison, and a 30,000-yuan fine, on May 31, 2023.
Le 31 mai 2023, Mme Shi Jianhua, une habitante de 74 ans de la ville de Daqing, province du Heilongjiang, a été condamnée à six ans et dix mois de prison et à une amende de 30 000 yuans pour sa croyance dans le Falun Gong
Dans la nuit du 6 juin 2022, Mme Shi Jianhua, une retraitée du Bureau d’administration pétrolière de Daqing, a été saisie chez elle, après avoir été signalée pour avoir distribué des documents informatifs sur le Falun Gong quelques jours plus tôt.
Bien que les agents d’arrestation du Département de police de la zone de développement de haute technologie aient libéré Mme Shi sous caution peu de temps après, ils ont transmis son dossier au parquet local. Le 24 mai 2023, le tribunal de la zone de développement de haute technologie a tenu une audience et le 31 mai, il a annoncé la peine de prison à laquelle elle était condamnée.
Ce n’était pas la première fois que Mme Shi est prise pour cible pour sa pratique de Falun Gong. En décembre 2000, la police de Tiananmen à Pékin l’a arrêtée alors qu’elle protestait contre la persécution à Pékin. Ils l’ont emmenée dans un centre de détention à Tianjin, à proximité. Le 18 janvier 2001, la police de Daqing l’a saisie et l’a conduite directement au camp de travail pour femmes de Harbin pour y purger une peine d’un an.
Dès son arrivée au camp de travail, les gardiennes l’ont fouillée et lui ont coupé les cheveux courts. Pendant sa détention, on l’a forcée à lire, regarder ou écouter régulièrement des documents diffamant Falun Gong. On lui ordonnait aussi de rester assise sur un petit tabouret sans bouger pendant de longues périodes, les mains sur les genoux et le dos droit. Elle devait aussi effectuer des travaux forcés sans rémunération, tels que coller des boîtes en papier et fabriquer des livres contrefaits.
Mme Shi a de nouveau été arrêtée le 13 septembre 2011 et a été condamnée à huit ans de prison par le tribunal de Ranghulu le 10 janvier 2012. Sa demande d’appel a été rejetée par le tribunal intermédiaire de la ville de Daqing.
Devenu veuf en raison de la persécution du Falun Dafa, un homme âgé de 70 ans écope d’une deuxième peine de prison pour sa croyance
M. Ma Changqing, un habitant de la ville de Yushu, province du Jilin, âgé de 70 ans, a été condamné à une peine de quatre ans de prison pour avoir posé une affiche de Falun Dafa près d’un hôpital
M. Ma Changqing a été arrêté vers le 10 août 2022, après que la police l’a vu poser l’affiche grâce à la caméra de surveillance de l’hôpital de médecine chinoise de la ville de Yushu. Il a été emmené le jour même dans un centre de détention de la ville voisine de Changchun. Sa fille, qui souffre d’épilepsie et ne peut pas s’occuper d’elle-même, a été emmenée dans un centre pour personnes âgées. Le tribunal de la ville de Dehui a condamné M. Ma. Au moment d’écrire ces lignes, il a été transféré à la prison de la ville de Jilin.
Au cours des vingt-quatre années de la persécution du Falun Dafa que le Parti communiste chinois a lancée en 1999, M. Ma a subi de nombreuses arrestations et détentions. Sa femme, Mme Mu Chunbo, directrice du comité de rue et aussi pratiquante, a aussi été persécutée et elle est décédée en 2012. Leur fille souffre d’épilepsie depuis son plus jeune âge. Son état n’a cessé de s’aggraver au fil des ans, car elle a été traumatisée par la persécution de ses parents.
Des tragédies familiales
Une femme de Pékin est condamnée à neuf ans de prison, son mari meurt de détresse mentale à la suite de son arrestation
Après avoir purgé cinq peines de camp de travail totalisant dix ans, Mme Lang Dongyue, de Pékin, a été condamnée à neuf ans de prison et à une amende de 15 000 yuans pour la pratique du Falun Gong
Mme Lang Dongyue a été arrêtée le 14 décembre 2021 dans la ville de Zhangjiakou, province du Hebei, deux ans après avoir été forcée de vivre loin de chez elle pour éviter la persécution.
Malgré leurs difficultés financières, le mari de Mme Lang, M. Wang Lianyi, a engagé un avocat pour la défendre. En raison de la détresse psychologique engendrée par la persécution, il s’est effondré dans la rue le 24 avril 2022, lorsqu’il a remarqué deux voitures de police garées devant le cabinet d’avocats qu’il s’apprêtait à visiter. Après s’être calmé, il est entré dans le cabinet avec un ami. Le lendemain, il est mort subitement dans son jardin.
Le 8 mars 2023, le juge Zhang Yuewu du tribunal du district de Xuanhua a tenu une audience dans la cause de Mme Lang et l’a ensuite condamnée à une peine de neuf ans avec une amende de 15 000 yuans.
Au cours des vingt-quatre dernières années de persécution, Mme Lang a reçu cinq peines dans des camps de travail, dont quatre dans le camp de travaux forcés pour femmes de Pékin et un dans le camp de travaux forcés de Masanjia, dans la province du Liaoning. Elle a été brutalement battue et on lui a administré de force des substances inconnues dans le camp de travaux forcés pour femmes de Pékin. Le gavage a été si violent que certaines de ses dents ont été arrachées.
Mme Lang Dongyue
Une femme condamnée pour sa croyance,son mari emprisonné pour avoir demandé sa libération
Après que Mme Yu Yanhua, 64 ans, de la ville d’Anda, dans la province du Heilongjiang, a été condamnée à cinq ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong, son mari a aussi été condamné à quatre ans et demi, parce qu’il avait demandé qu’elle soit libérée.
Le 30 juillet 2022, Mme Yu Yanhua (aussi connue sous le nom de Yu Xiaohua) a été arrêtée pour avoir sensibilisé des gens à la persécution du Falun Gong. Son mari a été arrêté quelques jours plus tard quand il a demandé qu’elle soit libérée. On ne sait s’il pratique aussi le Falun Gong.
Alors qu’il était détenu au centre de détention de la ville d’Anda, le mari de Mme Yu a été torturé et a vu sa santé se détériorer rapidement. Les autorités l’ont libéré trente-cinq jours plus tard après que ses jambes sont devenues très enflées, mais ils l’ont quand même placé en résidence surveillée.
Son état a continué à s’aggraver et il s’est rendu dans divers hôpitaux de la ville de Daqing et de la ville de Harbin pour se faire soigner. On lui a diagnostiqué de nombreuses maladies, notamment une maladie rénale chronique, un diabète de type II et des problèmes cardiaques. Malgré sa mauvaise santé, il a été ramené en détention après sa condamnation. Sa femme a éventuellement été libérée sous caution, mais on l’a aussi obligée de revenir en détention.
La dernière condamnation de Mme Yu a été précédée de nombreuses arrestations et de trois peines de travaux forcés de deux ans.
Détérioration de la santé due à la torture en détention
Un homme du Hubei condamné à une deuxième peine de quatre ans est torturé jusqu’à la cécité en détention
M. Shan Furong, un ancien employé de l’usine de machinerie Jiangshan, de la ville de Laohekou, province du Hebei, a été arrêté le 5 janvier 2021, alors qu’il distribuait des documents d’information sur le Falun Gong dans le district voisin de Gucheng. Sa famille a seulement su qu’il avait été emmené au centre de détention du district de Gucheng et n’a jamais reçu d’informations sur son cas de la part des autorités.
Une personne bien informée a dit à la famille que M. Shan est maintenant en train de purger sa peine à la prison Fanjiatai (située dans le district de Shayang dans la province du Hubei) après sa condamnation secrète à quatre ans de prison, ajoutant que M. Shan était devenu aveugle des deux yeux à la suite de la torture qu’il avait subie.
Ce n’est pas la première fois que M. Shan est ciblé pour sa croyance. Il a été arrêté dans le passé à de nombreuses reprises et condamné à quatre ans à la suite de son arrestation en 2015. Son employeur l’a congédié après qu’il a été libéré en 2019. Son épouse ne pouvait plus supporter la pression du régime et a demandé le divorce. Sa mère a eu un autre coup dur lorsqu’il a été arrêté de nouveau en 2021. Elle est décédée à la fin de 2022, à l’âge de 86 ans, sans avoir revu son fils une dernière fois.
Une femme du Guizhou torturée jusqu’à la paralysie alors qu’elle était emprisonnée pour sa croyance
Mme Liu Shuling de la ville de Zunyi, province du Guizhou a été torturée jusqu’à la paralysie alors qu’elle purgeait une peine pour sa croyance dans le Falun Gong.
Le 30 octobre 2019, le calvaire de Mme Liu Shuling a commencé lorsque la police a saccagé son domicile. La police a saisi tout son équipement d’impression et ses fournitures, sous prétexte que ces derniers ont été utilisés pour produire des documents dénonçant la persécution du Falun Gong.
La police ne l’a pas arrêtée après la perquisition, mais l’a harcelée à plusieurs reprises par la suite et l’a finalement arrêtée vers la fin avril ou le début mai 2021.
Mme Liu a été placée au deuxième centre de détention de la ville de Zunyin avant d’être transférée à la première prison pour femmes de la province du Guizhou pour y purger une peine pouvant aller jusqu’à six ans. La durée exacte de sa peine de prison n’est pas encore connue.
Une femme de 68 ans secrètement condamnée pour sa croyance souffre maintenant d’une mauvaise santé en prison
Mme Zhang Guiping, âgée de 68 ans, du district de Qingyuan, province du Liaoning, a été condamnée à une peine de trois ans et demi pour avoir accroché une banderole sur laquelle on pouvait lire « Falun Dafa est bon ». La santé de Mme Zhang Guiping s’est détériorée alors qu’elle purge sa sentence à la prison pour femmes de la province du Liaoning.
Mme Zhang a été arrêtée la nuit du 30 juillet 2022, alors qu’elle accrochait une banderole le long d’une route. En août 2022, le parquet du district de Wanghua, ville de Fushun, a délivré un mandat officiel d’arrestation contre Mme Zhang. Le tribunal du district de Wanghua l’a condamné à une peine trois ans et demi en avril 2023.
La famille de Mme Zhang n’a été informée que récemment de sa sentence et de son transfert, qui a eu lieu le 27 juin 2023, lorsqu’un gardien de prison a téléphoné pour leur dire qu’« elle n’est pas en forme ». Il s’est plaint qu’elle était têtue et qu’elle refusait de renoncer au Falun Gong.
Le tribunal n’a jamais contacté la famille de Mme Zhang pendant les poursuites judiciaires et il n’est même pas certain qu’une audience a eu lieu avant sa condamnation.
La persécution à répétition
Deux fois emprisonné pour un total de 12 ans, un habitant de Pékin écope d’une troisième peine de prison en raison de sa croyance
Après avoir été emprisonné pendant 12 ans, M. Pang You, un habitant de Pékin, a récemment été condamné à un an et trois mois de prison pour sa croyance dans le Falun Gong.
M. Pang You, sa femme et son fils
M. Pang, un ancien directeur du bureau de la planification urbaine et gestionnaire d’une entreprise immobilière, a été arrêté le 2 mai 2022, après avoir été signalé pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong deux jours auparavant, soit le 30 avril. Ses livres de Falun Gong, ses téléphones portables et son lecteur multimédia ont été confisqués. Le 3 mai, étant donné qu’il n’a pas réussi l’examen physique requis pour la détention, il a été libéré sous caution.
M. Pang, âgé d’environ 60 ans, a été arrêté à son domicile le 28 juillet 2022 et conduit au centre de détention du district de Changping. Sa famille a reçu un appel téléphonique du centre de détention début septembre, les informant que M. Pang avait été hospitalisé après que ses pieds avaient enflé et suppuraient en raison du diabète.
L’avocat de M. Pang a été informé le 7 novembre 2022 que la police avait transmis son dossier au parquet du district de Changping. Il a été inculpé début janvier 2023. Le juge du tribunal du district de Changping l’a contraint à participer à une audience virtuelle le 3 juillet depuis sa chambre d’hôpital. Son avocat a rejoint la séance à distance depuis le palais de justice. L’avocat a raconté à sa famille que lors de la réunion entre l’avocat et le client, qui a eu lieu quelques jours avant l’audience, M. Pang avait été amené en chaise roulante dans la salle de réunion, ne pouvant plus marcher.
On a appris fin juillet 2023 que M. Pang avait été condamné à une peine d’emprisonnement d’un an et trois mois.
Cette dernière condamnation de M. Pang a été précédée de deux peines de prison antérieures pour avoir défendu sa croyance dans le Falun Gong. Le 27 septembre 2000, il avait été condamné à une peine de huit ans après son arrestation. Moins d’un an après sa libération en 2008, il avait été à nouveau arrêté le 3 août de la même année et condamné ultérieurement à une peine quatre ans.
Après avoir été emprisonnée pendant 14 ans, une ancienne professeure d’université a été condamnée à 5 ans de plus pour sa croyance dans le Falun Gong
En juillet 2023, Mme Jiang Chunmei, du district de Longjiang, dans la province du Heilongjiang, a été condamnée à cinq ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong. Le tribunal du district de Longjiang ne lui a pas fourni de copie écrite du verdict comme l’exige la loi, et elle a le sentiment que le tribunal a peut-être voulu l’empêcher d’interjeter appel.
Mme Jiang a été arrêtée le 18 décembre 2022. La police l’a forcée à se tenir à côté de son vélo et a tenté de la prendre en photo pour produire une preuve à utiliser contre elle. Elle a refusé de se conformer, on lui a bandé les yeux et on l’a transportée de force dans une voiture de police. Un policier l’a frappée au nez et à la poitrine.
Pendant qu’ils l’arrêtaient, la police a déclaré qu’ils cherchaient à la poursuivre pour son arrestation précédente du 27 mars 2020, pour la distribution de documents d’information sur le Falun Gong. À l’époque, la police avait pris ses clés et fouillé sa maison. Pour échapper à la persécution, Mme Jiang vivait loin de chez elle pour échapper à la police, pour être finalement arrêtée à nouveau deux ans plus tard.
Le tribunal du district de Longjiang a tenu une audience le 24 mai 2023 pour la cause de Mme Jiang, et l’a condamnée à une peine de cinq ans au début du mois de juillet.
Mme Jiang, ancienne professeur au Département de langues étrangères du collège normal de la ville de Mudanjiang, province du Heilongjiang, a subi une persécution implacable au cours des vingt-quatre dernières années.
En compagnie de son mari, M. Jin Youfeng (aussi pratiquant du Falun Gong), ils ont été arrêtés le 22 octobre 2003. M. Jin a été condamné à une peine de treize ans de prison à Mudanjiang, et Mme Jiang a été condamnée à une peine de quatorze ans à la prison pour femmes du Heilongjiang. À l’époque, leur deuxième fils, Jin Panpan, n’avait que 15 mois et Mme Jiang l’allaitait encore.
M. Jin a été cruellement torturé en prison. Il a été battu, suspendu, placé dans une petite cellule, exposé aux conditions météorologiques glaciales, affamé, gavé de force et on lui a administré des décharges électriques sur ses parties intimes. Il a contracté la tuberculose, mais n’a été libéré pour raisons médicales que dix mois plus tard, en juin 2008.
Le fils aîné du couple avait la vingtaine lorsque M. Jin a été libéré. Bien que la tuberculose soit hautement contagieuse, il a pris soin de son père jour et nuit. Il a aussi été infecté. Peu de temps après le décès de M. Jin le 21 janvier 2009, son fils est aussi décédé. Il n’avait que 23 ans.
Mme Jiang a été licenciée après sa libération. Elle a déménagé dans le district de Longjiang, dans la ville de Qiqihar, en 2018 pour s’occuper de ses parents et a pris des emplois à temps partiel pour gagner sa vie.
Après une peine de sept ans de prison, un homme du Gansu condamné à six ans de plus pour sa croyance
M. Jiang Minghui, un habitant de 50 ans de la ville de Lanzhou, province du Gansu, a été condamné à six ans de prison et à une amende de 20 000 yuans le 10 juillet 2023.
La peine de prison de M. Jiang découle de son arrestation le 4 août 2021, pour avoir distribué des documents informatifs sur le Falun Gong. Après que le parquet du district de Chengguan a approuvé son arrestation le 20 août, son épouse, Mme Wang Xiaojing, a soumis une lettre à la police l’exhortant à libérer son mari. La police a tout de même transmis son cas au parquet, ce qui a mené à son inculpation.
Le juge Teng Xiaoqiong du tribunal du district de Chengguan a désigné un avocat pour représenter M. Jiang et plaider coupable en son nom. Il a aussi trompé M. Jiang en le faisant signer une acceptation de l’avocat attribué par le tribunal. Le 10 juillet 2023, le tribunal a prononcé une peine de six ans de prison contre M. Jiang.
M. Jiang, ancien directeur adjoint du Bureau de la machinerie de la ville de Lanzhou, avait été précédemment arrêté en décembre 2004 pour avoir distribué des documents d’informations sur le Falun Gong. Il avait été condamné à sept ans par le Tribunal du district de Chengguan en juillet 2005. Il avait été licencié par le Bureau de la machinerie et sa femme avait demandé le divorce.
Pendant son incarcération à la prison de Lanzhou, il a été contraint de travailler intensivement sans rémunération, épluchant souvent de l’ail pendant plus de dix heures par jour. Il avait des coupures partout sur les mains et l’odeur irritante et le jus d’ail ne faisaient qu’aggraver les conditions de travail. Après avoir passé de longues heures dans une pièce humide et sale, lui et de nombreux détenus avaient développé la gale sur tout leur corps.
M. Jiang avait été détenu dans une cellule d’isolement pendant plus de cinquante jours au début de l’année 2007 et était surveillé par quatre détenus. On l’a privé de sommeil et les gardiens laissaient toujours la lumière allumée toute la nuit.
Condamné pour avoir parlé
Un employé du gouvernement du Hubei condamné à une peine d’un an de prison pour avoir posé des affiches de Falun Gong
Le 3 juillet 2023, un employé du gouvernement de la ville d’Anlu, dans la province du Hubei, a été condamné à un an de prison en raison de sa croyance dans le Falun Gong.
M. Fan Jinhe a été arrêté le 26 janvier 2023. La police prétendait l’avoir vu, au moyen de caméras de surveillance, poser des affiches avec des informations sur le Falun Gong.
M. Fan a d’abord été placé en détention administrative pendant quinze jours, puis en détention criminelle pendant quinze jours supplémentaires. Son arrestation a été approuvée le 24 février 2023. La police a transmis son dossier au parquet de la ville d’Anlu, qui l’a accusé de « saper l’application de la loi avec une organisation sectaire », le prétexte habituel utilisé par le Parti communiste chinois pour criminaliser les pratiquants du Falun Gong.
Le tribunal de la ville d’Anlu a tenu une audience pour l’affaire de M. Fan le 20 juin et il l’a condamné à une peine d’un an de prison le 3 juillet.
Avant sa dernière épreuve, M. Fan avait déjà été arrêté pour avoir réclamé le droit de pratiquer sa croyance, peu après le début de la persécution. En octobre 2000, il avait également été condamné à deux ans de travaux forcés au camp de travaux forcés de Shayang.
Une femme du Jilin condamnée à une peine de trois ans de prison pour avoir écrit à un représentant du gouvernement et l’avoir exhorté à cesser de persécuter le Falun Gong
Mme Cui Yanling, âgée de 66 ans et originaire de la ville de Changchun, province du Jilin, a été condamnée à trois ans de prison pour avoir exhorté un fonctionnaire gouvernemental à cesser de suivre le Parti communiste chinois dans la persécution des pratiquants pacifiques de Falun Gong comme elle.
Le matin du 9 septembre 2021, Mme Cui a été arrêtée chez elle. La police l’a ciblée sur ordre d’un responsable du Bureau de la Sécurité publique de la province du Jilin. Ce responsable avait reçu une lettre l’incitant à cesser la persécution des pratiquants de Falun Gong. Après avoir visionné des vidéos de surveillance, la police en a conclu que c’était Mme Cui qui avait envoyé la lettre, et ils l’ont poursuivie jusqu’à son domicile.
Mme Wang Ying, une autre pratiquante de Falun Gong qui se trouvait chez Mme Cui lorsque la police est arrivée, a aussi été arrêtée.
Le tribunal du district de Chaoyang a condamné Mme Cui à trois ans de prison et Mme Wang à deux ans et huit mois le 13 juin 2022. Le 14 juillet 2023, les deux femmes ont été transférées à la prison pour femmes de la province du Jilin.
La mère d’un enfant de 4 ans condamnée à un an pour avoir parlé du Falun Gong à des gens
Une jeune mère du district de Miyun à Pékin a récemment été condamnée à un an de prison pour avoir sensibilisé des gens à la persécution du Parti communiste chinois envers sa croyance, le Falun Gong.
Mme Gao Yu parlait à un homme de la persécution du Falun Gong à une station de bus au début de l’année 2023, lorsqu’une femme nommée Liu Ling l’a repérée et a filmé leur conversation. Liu l’a ensuite signalée à la police.
Deux agents du poste de police de Xibinhe ont pénétré chez Mme Gao après 17 h le 6 février 2023. Ils l’ont emmenée ainsi que sa fille de quatre ans, Ranran, au poste de police. Plus tard dans la soirée, la police a appelé le mari de Mme Gao pour qu’il vienne chercher la petite fille. Avec sa femme détenue, le jeune père a dû se tourner vers sa mère, dans la soixantaine, pour l’aider à s’occuper de l’enfant. La femme âgée est la principale aidante de son mari, qui a une mauvaise vision. Elle a eu du mal à s’occuper de sa petite-fille.
Mme Gao a entamé une grève de la faim pendant trois jours pour protester contre sa détention arbitraire. La police a promis de la libérer si elle signait une déclaration renonçant au Falun Gong. Elle est restée fidèle à sa croyance et la police a soumis son cas au parquet du district de Miyun.
Le 20 juillet 2023, le tribunal du district de Miyun a tenu une audience et a condamné Mme Gao à un an de prison.
Des violations des procédures légales
Deux habitants du district de Jinning, ville de Kunming, province du Yunnan, ont tous deux été condamnés à trois ans et demi de prison en mai 2023 pour leur croyance commune dans le Falun Gong.
Alors que M. Gao Peifa et M. Gao Wenlong, âgés respectivement de 60 et 59 ans, sont détenus depuis leur dernière arrestation qui a eu lieu à la fin de l’année dernière, le tribunal de la ville d’Anning a ordonné que leur sentence débute seulement depuis le jour de la sentence et non depuis le jour de leur arrestation respective.
Selon le droit pénal chinois, chaque jour qu’un accusé passe en détention avant sa condamnation doit être déduit de la peine de prison finale reçue. Le tribunal de la ville d’Anning a refusé de reconnaître les jours que M. Gao avait déjà passés en détention, au motif que ceux-ci avaient eu lieu pendant la pandémie de la COVID-19.
Le tribunal n’a pas non plus informé les familles des deux hommes de leur audience virtuelle. Les familles n’ont pas été informées de leurs sentences avant de recevoir la copie du verdict que le tribunal avait envoyé par la poste.
M. Gao Peifa, un employé de l’usine 450 du faubourg d’Erjie, a été arrêté au travail le 10 octobre 2022, tandis que M. Gao Wenlong a été arrêté à son domicile le 1er novembre 2022. Les deux hommes ont été transférés au centre de détention de la ville d’Anning le 5 décembre 2022.
Le tribunal de la ville d’Anning a tenu une audience virtuelle pour les cas des deux pratiquants au centre de détention de la ville d’Anning en mai 2023 sans en informer leurs familles. Ils ont été tous deux condamnés à la fin de l’audience. Leurs familles ont été surprises de recevoir les verdicts par courrier et d’apprendre que leurs peines de prison avaient commencé le jour de la condamnation, et non le jour de l’arrestation.
Une femme perd son appel contre une condamnation injustifiée, son mari est débouté lorsqu’il tente de déposer une requête en réexamen de la cause
Après que Mme Jiang Guixiu, âgée de 65 ans de la ville de Zhaoyuan, dans la province du Shandong, a perdu son appel contre une condamnation injustifiée à une peine de prison, son mari a déposé une demande de réexamen de son cas, mais il n’a reçu que des réponses évasives et a été harcelé par la police.
Mme Jiang Guixiu a été arrêtée à son domicile le 17 mai 2022. Son mari, qui ne pratique pas le Falun Gong, a aussi été emmené au poste de police pour un interrogatoire. La police a trompé son mari en lui faisant révéler des informations sur sa pratique de Falun Gong, qui ont ensuite été utilisées comme preuves à charge contre elle.
Le tribunal de la ville de Zhaoyuan a tenu une audience dans l’affaire de Mme Jiang le 24 novembre 2022. Le président du tribunal avait prévu une deuxième audience à la mi-décembre, mais il l’a annulée et a condamné Mme Jiang à une peine de trois ans d’emprisonnement et à une amende de 10 000 yuans le 21 décembre. Elle a fait appel six jours plus tard, et le tribunal intermédiaire de la ville de Yantai a décidé le 4 avril 2023 de maintenir le verdict initial, sans tenir d’audience.
À la mi-juin 2023, le mari de Mme Jiang a déposé une demande de réexamen de sa cause auprès du Parquet populaire suprême et de certains organismes de la province du Shandong.
Fin juin, elle a reçu un message texte du Parquet populaire suprême indiquant : « Nous avons reçu votre requête. Après l’avoir examinée, nous avons déterminé qu’elle ne relevait pas de notre compétence. Nous avons transmis votre requête au parquet provincial du Shandong. »
Au début de juillet, le mari de Mme Jiang a reçu un message texte du parquet provincial du Shandong, lui indiquant que la cause ne relevait pas de sa compétence et qu’il l’avait transmise au parquet de la ville de Yantai, qui supervise le parquet de la ville de Zhaoyuan (celui qui avait inculpé Mme Jiang à la suite de son arrestation).
À peu près au même moment, il a aussi reçu une notification du Bureau judiciaire de la province du Shandong, qui indiquait également qu’il n’était pas chargé de traiter sa requête et qu’il devait la déposer auprès des organismes appropriés.
À la mi-juillet, un homme du tribunal de la ville de Zhaoyuan a appelé le mari de Mme Jiang, lui demandant de ne pas déposer de requête pour réexaminer la cause de sa femme puisque son appel avait déjà été rejeté. Il a aussi déclaré qu’aucune agence n’accepterait la requête parce que Mme Jiang avait refusé de signer le verdict initial et la décision d’appel. Il a refusé de divulguer le lieu de détention de Mme Jiang.
Le mari de Mme Jiang a promis de continuer à se battre pour que justice lui soit rendue. L’interlocuteur lui a alors dit qu’il devait soumettre trois copies de la requête avec ses empreintes digitales au tribunal intermédiaire de la ville de Yantai et à la Haute Cour de la province du Shandong. Il a obtempéré et, au moment d’écrire ces lignes, il attend toujours la réponse des deux tribunaux.
Pendant toute la durée de la procédure, le mari de Mme Jiang a aussi fait l’objet d’un harcèlement constant de la part du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Zhaoyuan.
À la suite de son arrestation, tous les membres de la famille élargie de Mme Jiang n’en ont d’abord pas parlé à son père, âgé de 94 ans, en raison de son âge avancé. Mais il a commencé à avoir se douter de quelque chose au fil du temps et a fini par être mis au courant de tout. L’homme, autrefois en bonne santé et vif d’esprit, a été tellement dévasté qu’il est soudainement tombé malade. Il a été hospitalisé et se trouve toujours dans l’unité de soins intensifs d’écrire ces lignes.
Voir aussi :
Rapporté au premier semestre 2023 : 702 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en mai 2023 : 133 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en avril 2023 : 128 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en mars 2023 : 116 pratiquants du Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en février 2023 : 110 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
En janvier 2023, 117 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés pour leur croyance
Traduit de l’anglais
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