(Minghui.org) Une habitante de 58 ans de la ville de Dongying, dans la province de Shandong, a été condamnée à quatre ans de prison et à une amende de 5000 yuans le 28 juin 2023, pour avoir envoyé des lettres à ses amis dans sa ville natale de Yucheng, dans la même province.

Mme Wang Ying a expliqué dans ces lettres comment le Falun Gong lui a redonné la santé. Elle souffrait de toutes sortes de maux, notamment d’une grave desquamation de la peau, d’une dégénérescence des yeux, de polyarthrite rhumatoïde, de maux de tête, de problèmes digestifs et d’hypotension artérielle. Tous ses symptômes ont disparu en seulement deux mois après qu’elle a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996.

En raison de son expérience positive du Falun Gong, elle n’a jamais perdu sa croyance après que le Parti communiste chinois (PCC) a lancé une campagne nationale contre cette discipline en juillet 1999. Elle a également saisi toutes les occasions possibles pour démentir les mensonges du PCC à l’encontre du Falun Gong. Elle a conseillé à ses amis de ne pas tomber dans le piège de la propagande calomnieuse du PCC.

Le Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Yucheng a arrêté Mme Wang le 27 septembre 2022 et a soumis son cas au parquet de la ville de Yucheng le 21 octobre 2022. Elle est détenue au centre de détention de la ville de Dezhou depuis son arrestation.

Le tribunal de la ville de Yucheng a initialement programmé une audience virtuelle pour le 15 mars 2023, à laquelle Mme Wang devait se joindre depuis le centre de détention et les membres du tribunal depuis la cour des agents de patrouille de la ville de Yucheng (qui, selon eux, est un espace partagé avec la police). Mme Wang et son avocat s’y sont opposés et ont insisté pour que l’audience soit publique et se déroule en personne. Le tribunal a cédé et elle a comparu devant le tribunal de la ville de Yucheng le 30 mai 2023.

Les preuves de l’accusation sont inadmissibles

Les procureurs Liu Huirong et Qi Zhicheng ont accusé Mme Wang d’avoir utilisé une organisation sectaire pour saper l’application de la loi. Son avocat a fait valoir que l’organe législatif chinois, le congrès du peuple, n’a jamais adopté de loi criminalisant le Falun Gong ou le qualifiant de secte.

Les procureurs ont insisté sur le fait que les quelques éléments de preuve suivants étaient suffisants pour prouver que Mme Wang avait porté atteinte à l’application de la loi. Son avocat a fait valoir qu’aucune de ces preuves n’était recevable car elles violaient l’article 47 du code de procédure pénale, qui stipule que les preuves recevables doivent être présentées au tribunal, faire l’objet d’un contre-interrogatoire par les deux parties au procès (le plaignant et le défendeur et leurs avocats respectifs) et être authentifiées par une agence médico-légale tierce et indépendante.

Une vidéo de surveillance

La police a dit qu’une vidéo de surveillance avait filmé Mme Wang en train de déposer ses lettres dans un certain bureau de poste, et les procureurs ont cité cette vidéo comme preuve contre elle, sans la faire visionner au tribunal.

Avant l’audience, l’avocat de Mme Wang a demandé au juge Han Mengmeng de faire examiner et vérifier la vidéo par une agence médico-légale indépendante et tierce, mais Han a refusé.

L’avocat a déclaré à l’audience que, sans montrer l'extrait vidéo ni aucune authentification de celui-ci au tribunal, il restait à voir si la femme figurant dans la vidéo était bien sa cliente, et même si c’était le cas, si le nombre de lettres vues dans la vidéo correspondait à celui indiqué dans l’acte d’accusation.

Un article publié sur Minghui.org

Les procureurs ont passé beaucoup de temps à essayer de « prouver » que Mme Wang avait effectivement envoyé des lettres à ses amis. Ils ont notamment cité un article publié sur le site Minghui.org, qui contenait la phrase suivante : « La ville natale de Mme Wang Ying se trouve à Yucheng. Par gentillesse et souci de la population de sa ville, elle a envoyé des lettres sur le Falun Gong à ses amis de Yucheng. »

L’avocat a souligné que tout ce que sa cliente a dit dans ses lettres correspond aux faits, depuis la manière dont elle a bénéficié de la pratique du Falun Gong jusqu’à la manière dont le régime communiste a fabriqué des mensonges pour calomnier le Falun Gong. Il a demandé aux procureurs de lire les lettres à haute voix pour voir si elles contenaient des éléments susceptibles de nuire à l’application de la loi. Les procureurs ont refusé de lire les lettres au tribunal.

Les amis et le jeune frère de Mme Wang

Les procureurs ont cité les amis de Mme Wang à qui elle avait écrit des lettres, ainsi que son jeune frère, comme témoins de l’accusation. Aucun des témoins n’était présent pour lire son témoignage, ni pour accepter un contre-interrogatoire. L’avocat a dit qu’il n’était pas certain que les amis et le frère sachent qu’ils avaient été cités comme témoins.

Objets confisqués au domicile de Mme Wang

Les procureurs ont également cité les objets confisqués à son domicile lors de son arrestation comme preuves contre elle. Mme Wang a témoigné contre les policiers qui se sont introduits chez elle sans porter d’uniforme, sans montrer de papiers d’identité et sans conduire leur voiture de police comme l’exige la loi. Les policiers ne lui ont pas non plus demandé de signer la liste des objets confisqués, comme l’exige la loi.

Son avocat a ajouté que les objets confisqués n’ont jamais été examinés par une agence médico-légale indépendante. Par conséquent, l’allégation de la police selon laquelle ces objets constituaient des preuves que Mme Wang avait porté atteinte à l’application de la loi ne tient pas. En fait, tous les livres et documents d’information sur le Falun Gong confisqués à son domicile étaient ses biens légitimes.

Une précédente peine de travail forcé

Mme Wang a été condamnée à un an et neuf mois de travaux forcés en juillet 2009 pour avoir maintenu sa croyance dans le Falun Gong. Les procureurs ont cité la peine de travail forcé comme preuve qu’elle était une récidiviste et qu’elle devait être condamnée à une lourde peine cette fois-ci.

Son avocat a souligné que Mme Wang n’aurait jamais dû être poursuivie pour avoir exercé son droit constitutionnel à la liberté de croyance. La peine antérieure de travail forcé était donc inconstitutionnelle. En outre, le système des camps de travaux forcés a été aboli depuis longtemps en Chine en 2013.

Mme Wang a également témoigné pour sa propre défense et a demandé l’acquittement. Le juge Han l’a condamnée le 28 juin. Mme Wang a fait appel.

Son fils arrêté à nouveau pour l’avoir soutenue

Le fils de Mme Wang, M. Li Long, qui ne pratique pas le Falun Gong, a été arrêté alors qu’il tentait d’assister à son procès le 30 mai 2023. On ne sait pas s’il a été libéré au moment de l’audience.

Ce n’est pas la première fois que son fils est pris pour cible parce qu’il la soutient. Après l’arrestation de Mme Wang le 15 juillet 2021, soupçonnée par la police d’avoir posé une bannière du Falun Gong deux mois plus tôt, M. Li a lui aussi été placé en détention. Bien que la mère et le fils aient été relâchés peu après, la police a arrêté M. Li à deux autres reprises, le 27 août et le 6 novembre 2021. Ils l’ont battu et l’ont forcé à subir un examen physique complet après son arrestation en novembre 2021 et son téléphone portable a été cassé.

Voir aussi :

Une grand-mère risque des poursuites pour avoir envoyé une lettre à un ami au sujet du Falun Gong

Refusant de piéger des pratiquants de Falun Gong, un jeune homme est harcelé et battu par la police

Une mère arrêtée pour avoir déployé une banderole, son fils est détenu pour l’avoir soutenue

Traduit de l’anglais :