(Minghui.org) Le patrimoine culturel englobe la sagesse de nos ancêtres et nous montre comment la société humaine s’est développée. Il constitue une riche ressource permettant aux générations futures de comprendre notre histoire, avec toute sa sagesse profonde. La protection du patrimoine culturel est donc très importante, afin que nous puissions transmettre et préserver la culture traditionnelle.
De durs combats ont été menés pour la préservation des vestiges culturels. Certains d’entre eux sont décrits ci-dessous.
Sauver les trésors nationaux du Louvre
En 1940, Hitler a ordonné la prise de Paris. Des millions de Parisiens ont fui et la ville s’est soudain retrouvée déserte. Le conservateur du Louvre, Jacques Jaujard, était déterminé à sauver autant de trésors culturels que possible. Il a emballé 1862 cartons de précieuses reliques culturelles, dont les « Trois trésors du Louvre » (la Joconde, la Victoire de Samothrace et la Vénus de Milo), ainsi que 4000 cartons d’objets d’art. Au total, 203 camions ont été utilisés pour transférer les trésors pendant la nuit vers différents châteaux afin d’y être cachés.
Le jour où la dernière collection a quitté le Louvre, Paris a été capturé par les nazis et le plan d’Hitler de « prendre le Louvre » a échoué. Cet épisode passionnant de l’histoire a été adapté au cinéma dans le film Francofonia.
Tchang Kaï-chek a sauvé les trésors nationaux chinois de la destruction
En janvier 1933, l’armée japonaise franchit la passe de Shanhai (également connu sous le nom de Shanhaiguan, l’un des principaux passages de la Grande Muraille de Chine). Tchang Kaï-chek, directeur général du Parti national chinois qui a combattu les envahisseurs japonais et plus tard le Parti communiste chinois pendant la guerre civile chinoise, était un ardent protecteur du patrimoine culturel national. Il a ordonné à ses hommes de transférer des milliers de reliques culturelles dans un endroit sûr pendant les bombardements japonais.
Le 5 février 1933, lors d’une nuit sombre et orageuse, la loi martiale fut soudain imposée dans la Cité interdite. Un convoi avec des milliers de caisses en bois scellées a ensuite été discrètement escorté hors de la ville par Shenwumen (la Porte de la prouesse divine). Les membres de l’escorte étaient entièrement vêtus de noir et le convoi était gardé par des soldats et des policiers armés. C’est ainsi qu’a commencé le transfert de reliques culturelles le plus important et le plus fructueux du pays, avec de profondes conséquences historiques pour l’histoire de la Chine.
Plus tard, deux trains chargés de 19 557 caisses de trésors nationaux ont contourné Tianjin, puis ont emprunté les lignes ferroviaires de Pinghan, Longhai et Jinpu, avant d’arriver à Shanghai. Cette mission a permis de déplacer des trésors nationaux inestimables, notamment la série complète de Siku Quanshu (Collection de livres en quatre sections) – une vaste collection d’ouvrages d’érudition chinois allant de l’Antiquité au XVIIIe siècle – la calligraphie originale Soleil après une chute de neige réalisée par le célèbre Wang Xizhi sous la dynastie Jin, un chou en jade émeraude, ainsi que d’autres œuvres calligraphiques anciennes, des peintures et des objets précieux.
Le Parti national chinois avait beaucoup investi dans les équipements militaires pour la guerre contre l’invasion japonaise, de sorte que les moyens financiers et de transport étaient limités. Malgré cela, Tchang Kaï-chek a personnellement approuvé l’affectation de wagons pour transporter les trésors nationaux en divers endroits du Sichuan et du Guizhou, dans le sud-ouest de la Chine.
À certaines étapes du voyage, les trésors ont dû être déplacés sur des camions lors du passage de l’autoroute Sichuan-Shaanxi, et chaque camion ne pouvait transporter qu’une vingtaine de caisses. Le voyage a été particulièrement difficile en raison des routes endommagées et des ponts détruits.
Le voyage ardu pour déplacer les reliques culturelles vers l’ouest de la Chine
Après la fin de la guerre contre le Japon, une guerre civile a éclaté entre le Parti communiste chinois (PCC) soutenu par les soviétiques et le gouvernement nationaliste dirigé par Tchang Kaï-chek
En 1948, alors que Tchang Kaï-chek envisageait de se retirer à Taïwan, il posa deux gestes judicieux concernant le patrimoine culturel chinois. Le premier a consisté à envoyer par avion les maîtres d’études chinoises à Taïwan. Le second geste fut de transférer les trésors nationaux de la Chine à Taïwan.
Les trésors nationaux de Chine continentale ont été déplacés à cinq reprises entre le 21 décembre 1948 et le 9 décembre 1949, d’abord trois fois par bateau, puis deux fois par avion. Tchang Kaï-chek avait ordonné que les trésors soient déplacés le plus rapidement possible, quel qu’en soit le coût. Finalement, après d’innombrables difficultés, 680 000 pièces du trésor national ont été transférées de la Chine continentale au Musée national du Palais à Taipei.
Le 9 décembre 1949, Zhang Daqian, un grand maître de la peinture traditionnelle chinoise, s’est rendu à toute vitesse à l’aéroport de Xinjin à Chengdu dans la voiture d’un haut fonctionnaire. Il avait avec lui 78 reproductions de peintures murales de Dunhuang provenant de sa collection privée. Cependant, l’avion était déjà surchargé et ne pouvait pas supporter le poids supplémentaire des œuvres d’art.
En désespoir de cause, Hang Liwu, vice-ministre de l’éducation du gouvernement national, s’est volontairement débarrassé de ses trois bagages, qui comprenaient les économies de toute une vie, soit une vingtaine de taels d’or, afin de faire de la place pour les peintures murales dans l’avion. Il l’a fait à condition que Zhang Daqian fasse don des peintures murales au pays après son arrivée à Taïwan. Zhang Daqian a accepté et a tenu sa promesse.
Peinture murale préservée de Dunhuang
Bien que les reliques culturelles puissent être fragiles et vulnérables, aucun des trésors emportés de la Cité interdite n’a été brisé ou endommagé après leur long et périlleux voyage. C’est comme s’ils avaient été protégés par les divinités.
Na Zhiliang, l’un des premiers membres du personnel de la Cité interdite à avoir participé à l’escorte des trésors nationaux, se souvient : « Ce n’est qu’après avoir constaté que nous pouvions toujours partir en toute sécurité au moment où l’ennemi nous bombardait, et que nous avons survécu sans aucun dommage, même lorsque notre camion était renversé et que le bateau avait chaviré, que j’ai commencé à croire que tous ces objets anciens avaient un esprit et une intelligence. » Plus tard, il a écrit le livre Soixante-dix ans de préservation des trésors nationaux de la Cité interdite.
De 1961 à 1962, certains des trésors nationaux transférés à Taïwan par Tchang Kaï-chek ont été exposés dans cinq villes des États-Unis, dont Washington DC, devant 470 000 visiteurs.
Tchang Kaï-chek mérite beaucoup de reconnaissance pour sa grande contribution à la préservation des reliques culturelles, malgré les effets catastrophiques de la guerre. Cependant, les trésors laissés en Chine, notamment les œuvres de maîtres nationaux et les reliques culturelles, ont subi des destructions dévastatrices pendant la Révolution culturelle (1966-1976) aux mains des Gardes rouges de Mao.
Le PCC a détruit d’innombrables trésors nationaux
Alors que les trésors nationaux sauvés par Tchang Kaï-chek étaient exposés aux États-Unis, le régime du PCC en Chine continentale préparait une destruction dévastatrice de la culture traditionnelle chinoise.
Le 1er juin 1966, le Quotidien du peuple a publié un éditorial intitulé « Chassez tous les monstres et démons », déclarant que tous les ennemis du PCC étaient des sous-hommes. L’article défendait le slogan d’« Abolir les Quatre Vieilleries (vieilles idées, vieille culture, vieilles coutumes et vieilles habitudes), qui était l’un des principaux objectifs de la Révolution culturelle.
Le 18 août, Mao a reçu des représentants des Gardes rouges à Tiananmen. Les Gardes rouges de Pékin ont alors commencé à détruire les « Quatre Vieilleries », entraînant une destruction immédiate et dévastatrice des temples bouddhistes et taoïstes, des statues de Bouddha, des sites historiques, des œuvres calligraphiques traditionnelles, des peintures et des objets d’art anciens.
La destruction sans précédent des « Quatre Vieilleries » par le PCC visait à détruire la culture traditionnelle chinoise.
On estime que plus de 10 millions de foyers à travers la Chine ont été fouillés et saccagés. D’innombrables trésors, calligraphies et peintures, livres, ustensiles, ornements et livres anciens ont été réduits en miettes ou brûlés.
Sur les 6843 vestiges culturels et sites historiques répertoriés dans l’inventaire des vestiges culturels de Pékin de 1958, 4922 ont été complètement détruits au cours des mois d’août et de septembre 1966.
En outre, la tombe de Confucius dans la province du Shandong a été excavée et ses restes ont été dispersés. Plus de 5300 œuvres, dont des livres anciens, des calligraphies et des peintures, des reliques culturelles nationales de premier ordre et de monuments en pierre liés à Confucius ont également été détruites.
Même les bâtiments anciens, témoins des temps anciens, n’ont pas été épargnés. À Pékin, les remparts intérieurs et extérieurs de la ville ont été démolis, ne laissant que quatre portes : Tiananmen, Zhengyangmen, Deshengmen et Yongdingmen. Ces murs et bâtiments avaient résisté à de multiples guerres civiles et bouleversements sociaux depuis la dynastie Liao, il y a près de 1000 ans, avant d’être détruits par la brutalité du PCC.
La Révolution culturelle du PCC a coupé les racines de la culture traditionnelle de la Chine, entraînant une dégénérescence majeure de la civilisation nationale, qui se poursuit encore aujourd’hui.
Un an après le début de la Révolution culturelle, Tchang Kaï-chek a prononcé un discours lors de la « Cérémonie de commémoration de l’anniversaire du père fondateur et de la Journée du renouveau culturel », le 12 novembre 1967. Il a déclaré : « La nature démoniaque perverse des bandits du PCC est en totale contradiction avec nos trois principes pour le peuple (nationalisme, démocratie, subsistance du peuple), basés sur la culture et les valeurs traditionnelles de la Chine ! Le PCC tente d’éliminer la culture traditionnelle chinoise vieille de 5000 ans, profondément enracinée dans nos cœurs, en détruisant désespérément notre éthique culturelle, notre démocratie et notre science, qui sont basées sur la culture traditionnelle. La soi-disant “Révolution culturelle” n’est rien de plus qu’une “dissimulation” superficielle de ses crimes destructeurs contre la culture traditionnelle. La Chine continentale d’aujourd’hui est devenue une immense prison où les personnes en relation normales comme le père et le fils, le mari et la femme… sont considérées comme des traîtres et sont constamment critiquées. »
Tchang Kaï-chek pensait que le communisme, en tant que plus grand ennemi public de l’humanité, finirait par disparaître. En 1972, il a prédit avec précision que les pays communistes d’Europe se désintégreraient en 1990, tandis que le PCC suivrait un peu plus tard. Il pensait que ce qui pouvait réellement sauver la Chine et vaincre les démons du communisme, c’était la culture chinoise, ancrée dans le cœur des Chinois depuis des générations.
Dans son discours, Tchang Kaï-chek a déclaré : « Personne ne peut détruire la culture chinoise ! Ce qui finira par éliminer les bandits et les voleurs communistes réside dans la justesse du “caractère et des capacités nationales indépendantes” manifestés dans notre culture chinoise ! »
Tchang Kaï-chek, son épouse Soong Mei-ling et leur fils Chiang Ching-kuo visitant une exposition de trésors nationaux à Nanjing en 1947.
Protection versus destruction
Un dicton dit que la Cité interdite de Pékin « a des palais, mais pas de trésors », tandis que la Cité interdite de Taipei « a des trésors, mais pas de palais ». Cela signifie que, même si la « Cité interdite » des deux endroits met en valeur la culture ancienne et splendide de la Chine, le PCC et le Parti national chinois ont des attitudes totalement différentes à l’égard de la culture et des reliques culturelles.
Le Musée national du Palais de Taipei prend grand soin des reliques culturelles chinoises et applique des réglementations méticuleuses sur la manière d’en prendre soin. Si un article doit être déplacé, deux ou trois personnes doivent être présentes et l’ensemble du processus est surveillé et enregistré en vidéo.
Cependant, les reliques de la Cité interdite de Pékin sont traitées avec négligence, ce qui entraîne des dommages. Parmi les reliques endommagées figurent le paravent en bois de rose de la collection de la dynastie Qing, des ustensiles rituels haut de gamme de la dynastie Ming et un plat en forme de tournesol émaillé vert de première qualité de la dynastie Song. Aussi incroyable que cela puisse paraître, le département du Palais a même jeté plus d’une douzaine de précieuses statues de Bouddha, laissées à l’intérieur d’une boîte à ordures. Les personnes qui manipulaient les boîtes à ordures ont trouvé les statues de Bouddha et les ont ensuite restituées au musée du Palais.
Entre 2000 et 2007, le musée du Palais de Pékin aurait perdu définitivement plus de 100 livres anciens rares, dont des éditions gravées de la dynastie Ming.
Pourquoi le PCC veut-il détruire la culture traditionnelle ?
La Chine était autrefois connue sous le nom de « Shenzhou » (Terre divine), et la culture traditionnelle chinoise était considérée comme une culture inspirée par les divinités. Les caractères chinois traditionnels, dont on croyait qu’ils avaient été inventés par des êtres divins, étaient également étroitement liés aux valeurs morales et aux perceptions de la Chine ancienne.
Le sage en calligraphie Wang Xizhi, de la dynastie des Jin orientaux (303-361 apr. J.-C.), aurait passé plusieurs années à pratiquer le caractère « 永 » (qui signifie éternel). Ce caractère contient les huit traits de base de la calligraphie de style Kai. On raconte qu’un taoïste du mont Tiantai lui aurait montré comment le tracer. En s’exerçant à écrire ce caractère, Wang a maîtrisé les compétences les plus importantes de la calligraphie chinoise. Le taoïste lui a également dit qu’il devait toujours garder un esprit pur et noble lorsqu’il pratiquait la calligraphie. Après des années d’efforts soutenus, Wang est devenu l’un des plus grands maîtres de la calligraphie de l’histoire de la Chine.
L’histoire raconte que Wang s’entraînait à écrire près d’un étang et qu’à la fin, il lavait son pinceau et sa pierre à encre dans l’étang. Au fil du temps, l’eau de l’étang entier est devenue noire et l’étang a été surnommé « l’étang de l’encre ».
La calligraphie et la peinture anciennes exigeaient de prêter attention « à la fois à la forme et à l’esprit ». Les artistes soulignaient l’importance de la cultivation et pratique et croyaient dans « l’harmonie entre l’homme et la nature ». C’est précisément grâce à ces niveaux [jing jie] d’éveil que leurs œuvres se sont révélées si vivantes, avec une signification intemporelle. Ces œuvres rappelaient aux générations suivantes le lien entre l’homme et le divin, afin qu’elles n’oublient pas d’où elles viennent et qu’elles ne se perdent pas dans les dédales du monde séculier.
Pourtant, le PCC ne ménage aucun effort pour détruire le patrimoine culturel et l’essence de la culture traditionnelle chinoise. La raison fondamentale en est que la promotion du marxisme et de l’athéisme par le PCC est aux antipodes de la culture et des valeurs traditionnelles chinoises.
Le PCC a eu recours à toutes sortes d’astuces diaboliques au cours de ses multiples campagnes politiques, notamment des massacres brutaux, la destruction des croyances religieuses, la persécution des intellectuels qui défendaient la justice et la conscience, et la destruction de la culture chinoise traditionnelle – y compris les temples anciens, les reliques culturelles, les œuvres calligraphiques, les peintures et les objets d’art anciens. Le but ultime du PCC est de dominer le monde entier et de rompre le lien entre l’homme et le divin, poussant ainsi l’humanité vers un dangereux abîme.
Il est extrêmement important que les gens soient pleinement conscients de la nature maléfique du PCC. Cela leur permettra de se détacher de son influence et de s’éveiller à l’importance de faire revivre et d’adopter les valeurs culturelles traditionnelles de vertu, de droiture, de bienséance, de bienveillance et de loyauté. Tout cela garantira un avenir radieux à l’humanité.
Traduit de l’anglais
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