(Minghui.org) Yue Fei, personnage légendaire de l’histoire chinoise, est un exemple de loyauté pour de nombreuses générations de Chinois. Qu’il s’agisse de repousser l’envahisseur Jurchen, de réaliser des exploits sur le champ de bataille ou de défendre le cœur de la Chine, son histoire a été racontée maintes et maintes fois dans les livres d’histoire, les drames, les romans, les films, etc., de la Chine.
Les Chinois expriment souvent leurs aspirations par la poésie, et Yue ne fait pas exception à la règle. Les poèmes qu’il a publiés dans le Recueil de Yue Wumu et le Recueil de poèmes lyriques témoignent de son caractère magnanime et de ses nobles idéaux.
Examinons un autre poème de Yue Fei sur la relation entre ses objectifs militaires et spirituels.
À Futu Huiha
Au bord de la vieille rivière Pen, le mont Lu s’élève,
Le Yang-Tsé serpente vers l’est sur des milliers de kilomètres.
Un jeune homme devrait s’efforcer de soutenir notre grand roi,
Et l’aider dans la bataille pour étouffer les monstres infâmes.
Répondant à un héritage gravé dans la pierre,
Comme Chisong, je suivrai alors la voie mystique.
Ces paroles, je les laisse à l’abbé de Donglin,
Car le véritable élève de Bouddha a retrouvé le chemin de la maison.
Le mont Lu, également connu sous le nom de Lushan, se dresse puissamment sur les rives de la rivière Pen depuis des temps immémoriaux, tandis que les méandres du fleuve Yang-Tsé se jettent dans la mer depuis le début de la civilisation chinoise. L’auteur utilise ces images majestueuses et intemporelles pour planter le décor de son noble objectif de jeunesse, qui est d’apporter la paix à toute la Chine. Il aspire à ce que ses nobles actions soient dignes d’être inscrites dans l’histoire sur des tablettes de pierre, mais c’est là que ses aspirations prennent soudain un tournant. Au lieu de continuer à rechercher la gloire et la fortune, il exprime son souhait de vivre comme un ascète, à l’instar de Chisong, une figure légendaire de l’histoire chinoise.
Selon le Shi Ji (Mémoires du grand historien), « Chisong est une divinité qui était connue sous le nom de Yu Shi à l’époque de Shennong. »
Li Bai, l’un des poètes les plus célèbres de l’histoire chinoise, a écrit plusieurs poèmes sur ce personnage. En voici quelques exemples :
« Il y avait une divinité naturelle et pure / que je connaissais sous le nom de Chisong. » (« Gu Feng »)
« Je n’ai pas suivi Chisong comme Zhang Liang dans le passé / Huangshi Gong à côté du pont connaît mon cœur. »
« Une divinité est née à l’est / émergeant de la mer de nuages... Après être arrivé sur la rive de la rivière Jinhua / j’ai découvert que Chisong était là sur une vague. » (« Renvoyer Wei Wan au mont Wangwu »)
« Le four à élixirs du comté de Ye est prêt à brûler / alors que les divinités du Ying Zhou accompagnent le retour de Chisong. » (« Sur le four à élixirs du manoir de Cui Ming à Yongqiu »)
Outre Li Bai, d’autres poètes ont également écrit sur Chisong. Su Shi, poète renommé de la dynastie Song, a écrit un jour : « J’aimerais voler / voyager vers l’est pour visiter Chisong dans le ciel / Le lieu divin de Penglai est trop éloigné / puisqu’il se trouve à des milliers de kilomètres. »
En faisant référence à Chisong, Yue laissait entendre que la protection du pays par les armes n’était pas son but ultime. Au contraire, une fois qu’il aurait apporté une vie paisible à son peuple, il souhaitait ardemment avoir la chance de suivre une voie divine comme Chisong. Les deux derniers vers sont à la fois l’expression de sa propre détermination et des mots d’encouragement aux moines du temple de Donglin sur le mont Lu. Yue Fei espère que lui et eux pourront progresser sur la voie de la perfection de soi et atteindre l’éveil.
Ces poèmes montrent l’étendue de la culture hautement spirituelle de la Chine, qui couvre différentes dynasties, différentes périodes de guerre et de paix, et même différents niveaux d’existence, du monde mortel que nous connaissons tous aux royaumes éthérés du divin.
Traduit de l’anglais
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