(Minghui.org) Vingt-quatre ans après que le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à persécuter le Falun Gong en 1999, les pratiquants de Falun Gong de 44 pays ont soumis une nouvelle liste des coupables à leurs gouvernements respectifs avant la Journée des droits de l’homme, le 10 décembre 2023, les exhortant à tenir ces personnes responsables de la persécution du Falun Gong en Chine. Les pratiquants ont demandé à leurs gouvernements d’interdire l’entrée sur leur territoire des responsables de ces actes ainsi qu’aux membres de leur famille, et de geler leurs avoirs à l’étranger.
Le nom de Chen Run’er, actuel vice-président du Commission de l’agriculture et des affaires rurales de l’Assemblée nationale populaire, figure sur cette liste.
Informations sur le responsable de la persécution
Nom complet du responsable : Chen (nom de famille) Run’er (prénom) (陈润儿)
Sexe : Masculin
Pays : Chine
Date/année de naissance : Octobre 1957
Lieu de naissance : District de Chalin, province du Hunan, Chine
Chen Run’er
Titre et fonction
Avril 2000 — novembre 2006 : Secrétaire adjoint du Comité du Parti municipal de Xiangtan, maire par intérim et maire de la ville de Xiangtan, et secrétaire du Comité du Parti municipal de Xiangtan
Novembre 2006 — avril 2013 : Membre du comité permanent du Comité du Parti de la province du Hunan et secrétaire du Comité du Parti de la municipalité de Changsha
Avril 2013 — mars 2016 : Secrétaire adjoint du Comité du Parti de la province du Heilongjiang, directeur du Comité de gestion globale de la sécurité sociale de la province du Heilongjiang
Mars 2016 — octobre 2019 : Gouverneur de la province du Henan et secrétaire adjoint du Comité du Parti de la province du Henan
Octobre 2019 — mars 2022 : Secrétaire du Comité du Parti de la région autonome Hui du Ningxia
D’avril 2022 à aujourd’hui : Vice-président de la Commission de l’agriculture et des affaires rurales de l’Assemblée nationale populaire
Principaux crimes
Depuis que le PCC a commencé à persécuter le Falun Gong en juillet 1999, Chen a activement mis en œuvre la politique d’extermination du PCC contre le Falun Gong et s’est rendu complice de la persécution. Depuis avril 2000, Chen a servi dans quatre provinces : la ville de Xiangtan et la ville de Changsha de la province du Hunan, la province du Heilongjiang, la province du Henan et la région autonome Hui du Ningxia.
Pendant ses mandats, Chen a été directement responsable de la supervision de la persécution des pratiquants de Falun Gong locaux qui ont été arrêtés, ont été soumis à des lavages de cerveau, ont été envoyés dans des camps de travaux forcés et ont été condamnés. Au moins 71 pratiquants ont été persécutés à mort dans diverses régions pendant ses mandats. De nombreux autres pratiquants ont été blessés, sont devenus invalides ou ont souffert de maladies mentales. Certains ont été contraints de vivre loin de chez eux pour éviter la persécution et d’autres ont disparu.
Voici une sélection de cas de persécution survenus pendant les mandats de Chen.
Cas de décès dans la ville de Xiangtan, province du Hunan
D’avril 2000 à novembre 2006, Chen a été secrétaire adjoint du Comité du Parti municipal de Xiangtan, maire par intérim et maire de la ville de Xiangtan, et secrétaire du Comité du Parti municipal de Xiangtan. Au moins sept pratiquants de Falun Gong ont été persécutés à mort dans la ville de Xiangtan pendant cette période.
Cas 1 : Santé détruite par la torture, Mme Cheng Linghui meurt quatre ans après sa libération du camp de travail
Mme Cheng Linghui, de la ville de Xiangtan, province du Hunan, s’est rendue à Pékin pour faire appel en janvier 2001 et a été détenue pendant quinze jours. Elle a de nouveau fait appel en mai 2001 et a été condamnée à un an de travaux forcés. Dans le camp de travaux forcés pour femmes de Baimalong, dans la ville de Zhuzhou, province du Hunan, elle a refusé de porter l’uniforme des détenues ou le numéro de matricule. Les gardes l’ont suspendue par les poignets, avec le corps en l’air, et l’ont placée sous un soleil brûlant.
À la suite de la torture, elle était paralysée et incapable de s’occuper d’elle-même. Ce n’est que lorsqu’elle s’est retrouvée au seuil de la mort que le camp de travaux forcés l’a libérée. La police l’a de nouveau arrêtée en mai 2002 et l’a ramenée au camp de travail trente-six jours plus tard. Elle n’a pas été admise en raison de son état physique. Elle ne s’est jamais rétablie après son retour et est décédée le 17 août 2006. Elle avait 67 ans.
Cas 2 : Côtes cassées par les coups infligés par la police, M. Li Zhen meurt deux ans plus tard
M. Li Zhen a été arrêté le 2 février 2002 par des agents du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Xiangtan pour avoir livré des documents de Falun Gong. Au cours d’un interrogatoire, les policiers l’ont battu si violemment qu’ils lui ont cassé les côtes. Il a été condamné à deux ans de camp de travaux forcés à Xinkaipu, mais son admission lui a été refusée en raison de son état de santé. Il a bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons médicales. Il n’avait que 52 ans lorsqu’il est décédé le 26 mai 2004.
Cas 3 : Mme Guo Lifang meurt dix-sept jours après son arrestation
Mme Guo Lifang, alors âgée de 54 ans, a été arrêtée à son domicile le 31 mars 2005 et emmenée au centre de détention de Sanjiaoping, dans la ville de Xiangtan. Sa famille a été informée de son décès dix-sept jours plus tard, le matin du 17 avril. Son corps a été déposé dans un funérarium. On rapporte que son cou présentait des signes de strangulation. La police n’a pas autorisé sa famille à toucher ou à s’approcher du corps. Quelqu’un de l’intérieur a révélé que tous ses organes avaient été prélevés.
Cas de décès dans la ville de Changsha, province du Hunan
De novembre 2006 à avril 2013, pendant les sept années où Chen a occupé le poste de secrétaire du Comité du Parti de la municipalité de Changsha, au moins douze pratiquants ont été persécutés à mort.
Cas 4 : M. Xie Wutang et son épouse, Mme Tan Xiangyu, persécutés à mort
M. Xie Wutang a été arrêté le 14 juillet 2007 par des agents du Bureau de la sécurité intérieure du district de Tianxin et a été par la suite condamné à quatre ans et huit mois de prison. Il a été torturé au centre de détention de la ville de Changsha et au deuxième centre de détention et de répartition de la ville de Jin. Lorsqu’il a été emmené à la prison de Wuling en février 2008, il était déjà très affaibli. Il a développé une maladie cardiaque, un cancer de la prostate et d’autres maladies dues à la torture continue qu’il a subie en prison. La famille a demandé à maintes reprises une libération conditionnelle pour raisons médicales, mais les autorités de la prison l’ont refusée au motif que M. Xie refusait de renoncer au Falun Gong. Ce n’est que lorsque le cancer de la prostate s’est métastasé et s’est propagé à ses os que la prison l’a mis en liberté conditionnelle pour raisons médicales en mars 2010. Il est resté alité pendant plus d’un an avant de décéder le 12 avril 2011. Il avait 71 ans.
L’épouse de M. Xie, Mme Tan Xiangyu, a été arrêtée avec lui le 14 juillet 2007. Elle a été emmenée directement à la prison pour femmes de la province du Hunan et torturée pendant plus de cinq mois. Lorsqu’elle a été libérée le 16 décembre 2007, elle a développé une tuberculose disséminée. Plus tard, on a constaté qu’elle souffrait également d’ascite hépatique. Elle est décédée le 14 février 2014. Elle avait 66 ans.
Cas 5 : Après une persécution répétée, Mme Jiang Deying, de l’Université normale du Hunan, est décédée
Mme Jiang Deying, employée administrative de l’université normale du Hunan, a été condamnée à un an de travaux forcés en 2005. Elle a de nouveau été arrêtée en avril 2009, un an après avoir été contrainte de vivre loin de chez elle pour éviter la persécution. Elle a été condamnée à une nouvelle peine de deux ans de travaux forcés. Lorsqu’elle a été incarcérée dans le camp de travaux forcés pour femmes de Baimalong, le bas de son corps, ses jambes, ses pieds et son abdomen étaient enflés en raison de la torture qu’elle avait subie. Elle a été libérée alors qu’elle était au seuil de la mort. Elle n’avait que 59 ans lorsqu’elle est décédée le 18 août 2010.
Cas 6 : Mme Jiang Meilan torturée à mort dans un centre de lavage de cerveau
Mme Jiang Meilan a été arrêtée chez elle par des agents du Bureau de la sécurité intérieure du district de Xintian le 7 septembre 2012. Après vingt-trois jours passés au Centre d’éducation et de formation juridique de Hunan Changsha, elle était au bord de la mort. Sa famille l’a emmenée à l’hôpital le 1er octobre 2012. Son corps était couvert d’ecchymoses. Sa bouche était gravement blessée, de même que ses organes internes. Elle avait le bas du corps qui saignait. Son état était critique et elle est décédée le lendemain. Elle avait 65 ans.
Cas de décès dans la province du Heilongjiang
La province du Heilongjiang est l’une des provinces où le PCC a le plus sévèrement persécuté les pratiquants de Falun Gong. Chen a été secrétaire adjoint du Comité du Parti de la province du Heilongjiang et directeur du Comité provincial de gestion globale d’avril 2013 à mars 2016. Au moins 30 pratiquants de Falun Gong ont été persécutés à mort dans la province du Heilongjiang au cours de cette période.
Cas 7 : Mme Xiang Xiaobo meurt des suites de la torture et de l’administration de substances
Mme Xiang Xiaobo a été arrêtée le 10 septembre 2012 et condamnée à deux ans de travaux forcés. Dans le camp de travail pour la réhabilitation des toxicomanes de la province du Heilongjiang, elle a été placée à l’isolement, menottée dans le dos, forcée à s’asseoir sur un petit banc sans bouger pendant des heures et privée de sommeil. Elle a également été désorientée mentalement quand on lui a administré des substances toxiques. Les autorités ne l’ont libérée qu’à la demande répétée de sa famille. Elle est morte dans des souffrances extrêmes le 20 février 2014. Elle n’avait que 55 ans.
Cas 8 : M. Zhu Jinrui torturé à mort à la prison de Beian
M. Zhu Jinrui, alors âgé de 44 ans, a été arrêté en janvier 2013. Par la suite, il a été condamné à quatre ans de prison à Beian. Il était encore en bonne santé lorsqu’il a appelé sa femme le 23 avril 2014. Treize jours plus tard, dans la soirée du 6 mai, la prison a informé sa famille que M. Zhu était décédé d’un infarctus du myocarde soudain. Lorsque sa famille a changé ses vêtements, elle a constaté que du sang suintait de sa bouche et a soupçonné qu’il avait été battu à mort.
Cas 9 : M. Feng Xue meurt après s’être vu refuser une libération conditionnelle pour raisons médicales par la prison
M. Feng Xue et son épouse, Mme Guan Shuli, ont été arrêtés le 6 décembre 2013. Ils ont été condamnés respectivement à neuf ans et à onze ans de prison. M. Feng souffrait d’un grave infarctus intracrânien et d’une maladie cardiaque avant son arrestation, mais la prison de Hulan l’a tout de même admis. Il a reçu un traitement médical pendant son incarcération, mais son état n’a cessé de se détériorer.
Sa famille a demandé une libération conditionnelle pour raisons médicales en février 2015, mais leur demande a été rejetée par la prison, sous prétexte qu’il ne remplissait pas les conditions requises. Son état est devenu critique dans l’après-midi du 10 août 2015. Il était déjà mort lorsque la prison l’a emmené à l’hôpital. Il n’avait que 47 ans.
Cas de décès dans la province du Henan
Lorsque Chen était gouverneur de la province du Henan et secrétaire adjoint du Comité provincial du Parti, il a demandé, dans ses rapports de travail, une « répression sévère des organisations sectaires ». Au moins 17 pratiquants de Falun Gong ont été persécutés à mort dans la province du Henan au cours de cette période.
Cas 10 : M. Yang Zhongsheng torturé à mort
M. Yang Zhongsheng, alors âgé de 38 ans, a été arrêté le 10 avril 2016 et détenu au centre de détention no 3 de la ville de Zhengzhou. Il a été torturé à mort quelques jours plus tard. Selon sa famille qui a vu son corps, le sommet de sa tête était enflé. Ses oreilles et son nez avaient été bouchés avec du coton pour éviter que le sang ne suinte. Comme son corps avait été congelé, on ne pouvait pas lui ouvrir la bouche. On ne voyait que ses quatre dents de devant, qui étaient manifestement fausses et avaient été posées récemment. Les ongles de ses deux mains étaient noirs et bleus, et ses parties génitales étaient brûlées.
Cas 11 : Mme Chai Yulan meurt d’un cancer développé en détention
Mme Chai Yulan a été arrêtée le 19 avril 2016 par des agents du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Mengzhou. Elle a été torturée dans le centre de détention jusqu’à ce que sa colonne vertébrale soit fracturée et qu’une de ses côtes soit cassée. Elle souffrait tellement qu’elle ne pouvait pas manger. Elle a rapidement été réduite à l’état de peau et d’os. Elle a développé un cancer des os, qui s’est métastasé dans tout le corps. Alors qu’elle était mourante, elle a été emmenée à l’hôpital, toujours menottée et entravée. Elle est décédée le 23 mars 2017. Elle avait 62 ans.
Cas 12 : M. Zheng Xianjin développe un cancer de la gorge alors qu’il est emprisonné pour sa foi ; il meurt quelques mois après une libération conditionnelle pour raisons médicales
Comme M. Zheng Xianjin a refusé d’abandonner sa foi, cet ancien homme d’affaires de la ville de Huaiyang, dans la province du Henan, a été arrêté à de multiples reprises et a passé près de treize ans derrière les barreaux. Il a notamment eu une peine de camp de travail et deux peines de prison. Lui et son épouse, Mme Wang Haomei, ont été arrêtés pour la dernière fois en juillet 2016 et ont tous deux été condamnés à cinq ans de prison.
Pendant qu’il purgeait sa peine à la prison de Xinmi, la santé de M. Zheng s’est rapidement dégradée et il a développé un cancer de la gorge. Il a été libéré pour des raisons médicales vers la fin de l’année 2018. La plupart de ses économies et de ses biens personnels ayant été confisqués lors de nombreuses descentes de police, il n’avait pas les moyens de se payer un traitement médical et s’efforçait de se soigner seul à la maison. Il est décédé le 11 août 2019, alors que sa femme était toujours incarcérée à la prison pour femmes du Xinxiang.
Cas de décès dans la région autonome Hui du Ningxia
Chen a été secrétaire du Comité du Parti de la région autonome Hui du Ningxia d’octobre 2019 à mars 2022. Pendant son mandat, au moins cinq pratiquants, M. Song Laiping, Mme Zhang Lanfang, M. Huang Yunlong, Mme Wang Xiaohui et M. Xie Nanfang, ont été persécutés à mort.
Cas 13 : M. Song Laiping, soumis à une médication forcée en détention, meurt dix-huit mois après sa sortie de prison
M. Song Laiping, de la ville de Wuzhong, dans la province du Ningxia, a été arrêté en avril 2018 et rapidement libéré sous caution. Après son retour en détention quatre mois plus tard, sa famille n’a été autorisée à le voir qu’une seule fois en mars 2019, avant qu’il ne soit transféré du centre de détention local à la prison, jusqu’à sa libération.
Avant d’être arrêté, M. Song était énergique et fort. Il se déplaçait rapidement et son esprit était vif. Lorsqu’il a été libéré le 10 février 2020, il était émacié et se déplaçait lentement. Il n’avait pas non plus les idées claires. Il titubait souvent et était très irritable. Lorsqu’il avait une crise de colère, il cassait des objets et était incontinent. Au début, les crises de colère se produisaient une fois tous les dix jours. Mais au fur et à mesure que son état s’aggravait, il lui arrivait d’avoir une crise tous les deux jours, voire tous les jours. D’après ses souvenirs très limités, M. Song s’est vu administrer des substances inconnues tout au long de son séjour. Ils l’ont également agressé verbalement et l’ont privé de nourriture.
M. Song a finalement succombé aux dommages causés à son corps. Il est décédé le 31 juillet 2021. Il avait 69 ans.
Traduit de l’anglais
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