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Persécution d’une propriétaire d’un salon de beauté : Fermeture du salon et douze ans derrière les barreaux

9 janvier 2024 |   Écrit par un correspondant de Minghui

(Minghui.org) Mme Xiao Yuxia, âgée de 60 ans, habitant la ville de Kunming, dans la province du Yunnan, a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1997 après avoir constaté des changements positifs chez son mari, M. Tang Wenxiang. Sa santé s’est rapidement améliorée, elle n’avait plus mauvais caractère et ses relations avec sa belle-mère et ses belles-sœurs sont devenues harmonieuses.

Parce que Mme Xiao et M. Tang sont restés fidèles à leur croyance après que le régime communiste chinois a ordonné la persécution du Falun Gong en 1999, ils ont été arrêtés et détenus à plusieurs reprises. Mme Xiao a passé trois ans dans un camp de travail et a été condamnée à deux peines de prison totalisant neuf ans. Elle a été contrainte de fermer son salon de beauté après avoir été condamnée à cinq ans de prison en 2012, ce qui a entraîné d’énormes pertes financières pour sa famille. Elle a ensuite été condamnée à une autre peine d’emprisonnement, quatre ans, après son arrestation en 2019. Les autorités ont continué à la harceler après sa libération en septembre 2023.

Vous trouverez ci-dessous les détails de sa dernière arrestation et de sa deuxième peine de prison.

Dernière arrestation

Huit agents en civil ont fait irruption chez Mme Xiao à 9 h le 6 septembre 2019, alors qu’elle et ses deux nièces étaient seules à la maison.

Deux agents ont immobilisé Mme Xiao sur le canapé pendant que les autres fouillaient son domicile. Ils ont déposé ses livres de Falun Gong, le portrait du fondateur du Falun Gong, sa tablette électronique et d’autres documents du Falun Gong sur le sol du salon, avant de lui ordonner de les montrer du doigt et de se faire prendre en photo. Elle a refusé d’obtempérer.

La police a emmené Mme Xiao à ses deux autres résidences, dont une occupée par sa fille et une propriété louée. Sa fille n’était pas là lorsque les policiers sont arrivés. Ils sont entrés dans la maison avec la clé qu’ils ont prise à Mme Xiao. Ils ont jeté un coup d’œil et sont partis. Dans l’autre résidence, les policiers ont frappé à la porte, mais sont repartis lorsque personne n’a répondu.

Mme Xiao a été emmenée au poste de police de Juhua et interrogée par un agent du Département de police du district de Guandu. Elle n’a répondu à aucune question.

La police est retournée au domicile de Mme Xiao vers 13 h et a arrêté son mari. Ils l’ont emmené dans trois hôpitaux différents, qui ont tous diagnostiqué des problèmes de santé et l’ont jugé inapte à la détention. La police a néanmoins forcé le Centre de détention du district de Guandu à l’admettre le lendemain (7 septembre). Dès qu’il a été admis, le centre de détention l’a envoyé à l’hôpital du district de Guandu, affilié à la police, où il a été détenu pendant dix jours avant d’être libéré sous caution le 30 septembre 2019.

Mme Xiao a été emmenée au Centre de détention de la ville de Kunming le 7 septembre 2019. Elle a été contrainte de partager un lit géant avec 24 autres détenues dans la cellule de transition pour les détenues nouvellement admises. Il y avait tellement de monde que personne ne pouvait bouger lorsqu’elles dormaient. Si l’une se levait pour aller aux toilettes, elle perdait sa place.

Pendant les sept premiers jours, Mme Xiao a été interrogée tous les jours par le gardien Zhu Yun, alors qu’elle était attachée sur un banc du tigre. Après plus de vingt jours dans la cellule de transition, elle a été transférée dans la cellule no 6, partagée par plus de 20 détenues. Les gardiens Zhu Yun, Yang Juan et Xiao (prénom inconnu) étaient responsables de la cellule.

Condamnée à une peine de quatre ans de prison

Le parquet du district de Wuhua a approuvé l’arrestation de Mme Xiao le 30 septembre 2019. Les procureurs Zhao Xingyue et Hao Yida l’ont inculpée en novembre 2019. Le tribunal du district de Wuhua a programmé une audience pour janvier 2020, mais l’a reportée au 18 novembre 2020 en raison de l’épidémie de COVID-19.

Le jour de l’audience, Mme Xiao a reçu l’ordre de se lever à 6 h du matin, soit une heure plus tôt que d’habitude. Les gardiens l’ont menottée et entravée, avant de lui faire porter une combinaison. Elle a été emmenée au tribunal dans un convoi de trois voitures de police.

Le mari et la fille de Mme Xiao étaient les deux seules personnes de sa famille autorisées à assister à l’audience. Le président du tribunal, Qin Xiaoying, les a cependant fait sortir de la salle d’audience peu après le début de l’audience, sous prétexte qu’ils figuraient sur la liste des témoins à charge dans l’affaire de Mme Xiao.

L’avocat de Mme Xiao a plaidé non coupable pour elle. Elle a également témoigné pour sa propre défense. Elle a déclaré que lorsque les policiers ont fait irruption chez elle pour l’arrêter, aucun d’entre eux ne portait d’uniforme de police, n’a présenté sa carte d’identité ni de mandat de perquisition. Son avocat a ajouté qu’il s’agissait d’une grave violation de la procédure légale pour la police de pénétrer dans une maison privée et de fouiller les lieux sans documents appropriés.

Au cours de la phase de contre-interrogatoire, l’avocat de Mme Xiao a demandé à voir les documents authentifiant les preuves de l’accusation contre elle. Mais la juge Qin a rejeté sa demande, sous prétexte que les documents étaient confidentiels. L’avocat a demandé à connaître la base juridique permettant de qualifier les documents de « confidentiels », mais la juge Qin l’a ignoré. En signe de protestation contre cette violation flagrante de la loi, l’avocat a cessé de représenter Mme Xiao au tribunal et l’audience a été ajournée.

Mme Xiao a été emmenée à l’hôpital pour subir un test COVID-19, puis ramenée dans une petite pièce du palais de justice. La juge Qin a tenté de lui désigner un avocat, mais Mme Xiao a insisté pour être représentée par son propre avocat. La juge Qin ne lui a pas répondu directement, mais lui a demandé de témoigner pour sa propre défense. Elle a déclaré qu’elle avait également besoin de son propre avocat pour la représenter. Qin a cédé et lui a fait signer une déclaration indiquant qu’elle serait toujours représentée par son propre avocat.

Après avoir attendu tout l’après-midi, Mme Xiao a été ramenée dans la salle d’audience à 18 h 30. Outre les huissiers qui se tenaient derrière elle, il n’y avait que six personnes présentes, dont la juge président Qin, deux juges assistants Wei Kun et Zhang Li, le greffier Xu Jinlin et les procureurs Zhao et Hao. L’avocat de Mme Xiao n’était nulle part. On ne sait pas si son avocat n’a jamais été informé de la poursuite de l’audience ou s’il protestait encore contre la violation des procédures légales par la juge Qin.

La juge Qin avait précédemment indiqué à la famille de Mme Xiao qu’elle avait l’intention de poursuivre l’audience dans l’après-midi, mais elle n’a pas précisé l’heure ni répondu à leurs appels téléphoniques. La famille a ensuite quitté les lieux. Elle n’a pas été informée que l’audience reprendrait à 18 h 30.

Dès que Mme Xiao a dit « Falun Dafa est bon », la juge Qin a de nouveau ajourné l’audience. Il était déjà 20 h 30 lorsque Mme Xiao a été ramenée au centre de détention.

Le 23 novembre 2020, le juge a condamné Mme Xiao à une peine de quatre ans et à une amende de 6000 yuans. Elle a fait appel auprès de la cour intermédiaire de la ville de Kunming, qui a décidé de maintenir le verdict initial le 8 février 2021. Le juge président Fan Li, les juges adjoints Zhao Yong et Zhao Junwen, et le greffier Zou Ye de la cour d’appel ont signé la décision.

Torturée à la Deuxième prison pour femmes de la province du Yunnan

Mme Xiao a été emmenée à la Deuxième prison pour femmes de la province du Yunnan le 27 mars 2021. Elle a d’abord été mise en quarantaine pendant quinze jours dans le huitième quartier. La gardienne principale, Ran Tao, lui a ordonné de rédiger une déclaration pour plaider coupable. Elle a refusé d’obtempérer.

Quinze jours plus tard, Mme Xiao a été transférée dans l’équipe 3 du neuvième quartier. La gardienne Liu Ting a chargé les détenues Luo Shuangping et Wang Ping de la surveiller. Elle a également été placée en surveillance stricte de classe I, ce qui n’autorisait que quatre pauses toilettes par jour. Lorsqu’elle a protesté contre cette restriction en ne participant pas aux exercices, les détenues l’ont injuriée, mais les gardiennes lui ont accordé quelques pauses supplémentaires pour le mois suivant. La gardienne Chen Naping a pris la relève un mois plus tard et a ramené les pauses toilettes de Mme Xiao à quatre fois par jour.

Après la surveillance initiale stricte, l’emploi du temps quotidien de Mme Xiao était le suivant : elle devait se lever à 5 h 40 et se laver. Ensuite, elle s’asseyait sur un petit tabouret, sans bouger, jusqu’à 22 h. Elle avait toujours droit à quatre pauses toilettes, dont une après le lever, une à 10 h 30, une à 16 h et une avant d’aller se coucher. Elle ne pouvait boire que quatre tasses d’eau par jour. Ces restrictions lui ont causé une constipation sévère. La nuit, elle devait également assurer un service de sécurité d’une heure et demie en position assise. Elle n’était pas autorisée à se lever ou à s’étirer.

Chaque semaine, elle disposait de cinq minutes pour prendre une douche et laver ses sous-vêtements. Souvent, dès qu’elle se savonnait, la détenue de service lui disait que le temps était écoulé et coupait l’eau. Tous les jours, elle n’était autorisée qu’à se laver le visage et à se brosser les dents dans une cuvette située dans sa cellule.

Tous les deux mois, elle pouvait demander à laver sa literie, mais à condition de plaider coupable et d’admettre qu’elle était une criminelle. Il n’est pas certain qu’elle l’ait fait.

Une autre restriction était le plafond de 100 yuans imposé à l’achat mensuel de produits de première nécessité. Au cours du premier mois de détention de Mme Xiao, la gardienne Liu Ting a arbitrairement réduit son plafond de dépenses à 37 yuans, ce qui n’était même pas suffisant pour acheter du papier hygiénique.

La plupart des pratiquants soumis à une surveillance stricte ne reçoivent pas de visites familiales et ne sont pas autorisés à appeler leur famille. Mais de temps en temps, la prison autorise les familles à leur rendre visite, à condition qu’elles aident les gardiens à « persuader » les pratiquants.

Outre les violences physiques, Mme Xiao a également été contrainte de travailler à fabriquer du fil perlé. Si elle ne parvenait pas à atteindre son quota quotidien, elle était punie et devait nettoyer les toilettes.

En avril 2023, six mois avant la libération de Mme Xiao, les gardiennes ont lancé une nouvelle campagne de transformation à son encontre. Elle a non seulement été contrainte de s’asseoir sur un petit tabouret pendant de longues heures chaque jour, mais aussi de regarder des vidéos de propagande salissant le Falun Gong pendant sept heures. La gardienne Liu Ting a également forcé sa famille à filmer ses petits-enfants pour tenter d’utiliser son affection pour les enfants afin d’ébranler sa volonté.

Lorsque Mme Xiao a été libérée le 6 septembre 2023, la police et sa famille attendaient à l’extérieur de la prison. Les agents ont tenté de l’emmener au poste de police pour effectuer des démarches administratives, mais ils ont cédé lorsque Mme Xiao a fermement refusé.

Harcèlement après la libération de prison

Une semaine après la libération de Mme Xiao, des agents du poste de police de Juhua ont appelé sa fille et lui ont demandé ce que Mme Xiao faisait chez elle. Des employés du comité de la rue Wujing et du comité résidentiel Wuli ont également harcelé Mme Xiao chez elle pendant deux semaines supplémentaires.

Voir aussi :

Les pratiquantes de Falun Gong dans la prison pour femmes n° 2 du Yunnan sous « discipline stricte »

Ville de Kunming, province du Yunnan : huit pratiquants de Falun Gong condamnés à la prison

Sept habitants du Yunnan jugés pour leur croyance

Les pratiquants de Falun Gong subissent la persécution; leurs familles les soutiennent

(Un article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais