(Minghui.org) Une habitante de la ville de Xintai, province du Shandong, âgée de 76 ans, a été sauvagement battue et torturée alors qu’elle purgeait une peine de cinq ans à la Prison pour femmes de la province du Shandong en raison de sa pratique du Falun Gong.

Mme Yin Peiqin, également connue sous le nom de Mme Yin Peikun, a été fréquemment battue, agressée verbalement et privée de toilettes par les détenues pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong. Comme elle est analphabète et ne sait pas écrire, les gardiennes ont demandé à une détenue de rédiger une déclaration de renoncement au Falun Gong et lui ont ordonné de la recopier à la main. On ne sait pas si elle s’est exécutée.

Le 21 avril 2023, six détenues ont traîné Mme Yin dans le coin des toilettes, où la caméra de surveillance ne pouvait les voir, et l’ont battue. La détenue Liu Yuanyuan a frappé l’intérieur de sa cuisse avec ses genoux. Sa cuisse était couverte d’ecchymoses et elle n’a pas pu marcher pendant une journée. Une autre détenue, Chen Yan, a frappé la main de Mme Yin contre le mur, et sa main a été blessée et a gonflé immédiatement. Bien que les gardiennes aient fourni un traitement médical à Mme Yin, elles l’ont forcée à dire que c’était sa faute qui était à l’origine de l’incident.

Harcèlement et peine de prison

Peu après le Nouvel An de 2020, des employés du parquet de la ville de Xintai se sont rendus au domicile de Mme Yin et lui ont dit qu’ils travaillaient sur son dossier. Ils lui ont ordonné de signer son dossier. Elle a refusé d’obtempérer et a tenté d’exhorter les fonctionnaires à ne pas persécuter les pratiquants de Falun Gong. Le fonctionnaire lui a donné une copie de l’« Avis des droits et obligations juridiques » et est parti sans lui fournir d’informations spécifiques sur son cas.

Le 31 mars 2020, Feng Dayong, chef de la Division de la sécurité intérieure de la ville de Xintai, a conduit deux agents au domicile de Mme Yin, en disant que son dossier avait été accepté par le tribunal de la ville de Feicheng et qu’elle devait attendre la convocation du tribunal.

Le matin du 27 août 2020, Wang Yujun et deux autres agents de la Division de la sécurité intérieure de la ville de Xintai ont escaladé la clôture du domicile de Mme Yin et l’ont emmenée de force dans un lieu associé au Département de la police de la ville de Xintai pour un examen physique. Une personne lui a prélevé une grande fiole de sang. Elle a également subi une échographie, un électrocardiogramme et un scanner du corps entier.

Trois agents se sont de nouveau rendus au domicile de Mme Yin le 22 octobre 2020. Ils ont promis qu’ils ne faisaient que jeter un coup d’œil et qu’ils ne lui prendraient rien (avant cette « visite », la police avait saccagé le domicile de Mme Yin à plusieurs reprises au cours des dernières années et confisqué tous ses objets liés au Falun Gong). Lorsque la police est partie, Mme Yin a remarqué que la porte de son jardin n’était pas fermée à clé, alors elle est allée la verrouiller. Un agent l’a suivie et a vérifié son jardin avant de partir.

Plus tard, la police a confisqué toutes les économies de Mme Yin et lui a dit qu’ils l’envoyaient dans un endroit similaire à un centre de vie. Elle n’a réalisé qu’elle avait été condamnée à une peine de cinq ans de prison que lorsqu’elle a été emmenée à la Prison pour femmes de la province du Shandong, à une date inconnue.

Persécution passée de deux peines de camp de travail

Mme Yin a été victime d’une attaque cérébrale et est devenue partiellement invalide lorsque son fils avait 2 ans. Après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en février 1999, elle a rapidement recouvré la santé et repris les tâches ménagères.

Quelques mois plus tard, en juillet 1999, le régime communiste chinois a lancé la persécution du Falun Gong. Parce que Mme Yin est restée ferme dans sa croyance, elle a été prise pour cible à plusieurs reprises et a purgé deux peines de deux ans en camp de travail.

Mme Yin a été arrêtée en janvier 2005 par le directeur Su de la Division de la sécurité intérieure de la ville de Xintai. Ses livres de Falun Gong, son enregistreur audio et ses cassettes de conférences sur le Falun Gong ont été confisqués. Elle a été détenue dans le centre de détention de Beishi pendant deux semaines et s’est vu extorquer 300 yuans. En mars 2005, elle a été condamnée à deux ans de détention dans le premier camp de travaux forcés pour femmes de la province du Shandong.

Parce que Mme Yin a essayé d’empêcher les gardiennes du camp de travail de salir le Falun Gong, ils l’ont saisie par les cheveux, lui ont tiré la tête vers l’arrière et lui ont serré la mâchoire. Elles lui ont arraché des poignées de cheveux et ses dents ont également été endommagées.

Si les gardiennes la voyaient faire des exercices de Falun Gong, elles lui attachaient la tête, la bouche, les mains et les bras avec du ruban adhésif. Elles la forçaient également à rester droite pendant des heures et lui scotchaient les jambes lorsqu’elle bougeait. Parfois, elle était obligée de rester debout pendant des jours, ce qui laissait ses jambes et ses pieds gravement enflés. À un moment donné, les gardiennes l’ont suspendue par les poignets pendant toute une nuit, puis l’ont menottée au tuyau de chauffage.

Comme Mme Yin refusait de porter l’uniforme des détenues, les gardiennes ont ordonné aux détenues de la déshabiller et l’ont laissée nue pendant un long moment. Ils l’ont ensuite filmée et l’ont accusée d’avoir développé des troubles mentaux en pratiquant le Falun Gong.

Deux jours seulement après le Nouvel An chinois de 2006, Mme Yin a été placée à l’isolement dans une petite pièce sombre. Elle a passé la moitié de l’année dans cette pièce sombre, où elle a été forcée de rester debout ou assise sur un petit tabouret, immobile, pendant de longues heures. Les gardiennes la privaient de sommeil et ne l’autorisaient pas à aller aux toilettes. Elle était souvent obligée de se soulager dans son pantalon. Dans la chaleur de l’été, dans la pièce sans air conditionné, il y a eu au moins trois fois où elle n’a pas été autorisée à prendre des douches pendant neuf jours consécutifs.

Outre la torture physique, les gardiennes l’ont également affamée en ne lui donnant que deux repas par jour, chaque repas ne contenant qu’un petit pain à la vapeur et un cornichon. Elle n’avait plus que la peau sur les os lorsqu’elle a été libérée.

Le 1er septembre 2007, quelques mois seulement après sa libération, Mme Yin a été de nouveau arrêtée, son domicile a été saccagé et elle a été condamnée à une nouvelle peine de deux ans dans le premier camp de travaux forcés pour femmes de la province du Shandong.

Les souffrances de la famille de Mme Yin

Au cours de la persécution, la famille de Mme Yin a également été impliquée. Son mari et son fils ont souffert d’effondrement mental en raison des arrestations, détentions et harcèlements répétés de Mme Yin. Lorsqu’elle était détenue dans le camp de travail, son fils errait, sans abri. Son mari n’était pas en mesure de s’occuper de lui-même et a dû compter sur l’indemnité de départ à la retraite anticipée de 180 yuans et sur la subvention de 300 yuans pour les gens à faibles revenus pour s’en sortir chaque mois.

Lorsque Mme Yin a été libérée au début 2007 après avoir purgé la première peine de camp de travail, son mari et son fils avaient tous deux les cheveux très longs ; leur cour était pleine de mauvaises herbes et de petits arbres, laissant un chemin étroit jusqu’à la porte d’entrée dont le cadre était cassé ; il y avait des ordures partout dans les pièces ; et la plupart des aliments avaient été grignotés par des souris et des insectes. Son mari lui dit en larmes : « Je ne m’attendais pas à ce que tu reviennes vivante à la maison. »

Traduit de l’anglais