(Minghui.org) M. Han Dongying, un habitant de la ville de Haicheng, dans la province du Liaoning, a été arrêté le 27 juin 2008 en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une discipline de l’esprit et du corps que le régime communiste chinois persécute depuis juillet 1999. On lui a prélevé un tube de sang et il a rapidement entendu quelqu’un dire : « Un groupe sanguin rare ; il n’est pas compatible. »
M. Han a réalisé des années plus tard que l’homme de 36 ans qu’il était en 2008 était probablement destiné à être utilisé comme donneur involontaire d’organes dans le cadre du prélèvement forcé d’organes autorisé par l’État sur des pratiquants de Falun Gong vivants et non consentants.
M. Han a également été torturé et privé de sommeil pendant plusieurs jours après son arrestation en 2008. Une nuit, la police lui a administré des coups de matraque électrique sur la tête et les parties génitales. Il a perdu connaissance et est resté dans le coma pendant environ quatre jours. Par la suite, il a souvent fait des crises d’épilepsie et est tombé en état de choc. Trois mois plus tard, il a été condamné à un an de mise à l’épreuve.
Outre M. Han, plusieurs autres pratiquants de la région ont également été arrêtés à la même époque, dont M. Dian Baowei, qui a également été torturé en détention. La police a dit qu’elle revendiquerait le mérite des arrestations massives de pratiquants, dans le cadre des efforts de maintien de la stabilité avant les Jeux olympiques d’été de Pékin.
Vous trouverez ci-dessous le récit personnel de M. Han sur ce qui s’est passé en 2008 :
J’ai été arrêté le 27 juin 2008 par les policiers Gao Hongyan, Li Haihua et Yang Song de la Division de la sécurité intérieure de la ville de Haicheng. Ils m’ont passé les menottes dans le dos et m’ont enchaîné. Les menottes et les entraves ont ensuite été attachées à un anneau au sol. Je ne pouvais ni m’allonger ni m’asseoir. Les policiers m’ont déshabillé jusqu’à mes sous-vêtements et m’ont versé de l’eau froide dès que je me suis assoupi.
Environ trois ou quatre jours plus tard, la police m’a prélevé un tube de sang. J’ai rapidement entendu quelqu’un à l’extérieur de la salle d’interrogatoire dire : « Groupe sanguin rare ; il n’est pas compatible. »
Un jour, un policier m’a dit brusquement : « Devinez quoi ? Je dois vous infliger des décharges électriques avec une matraque. » Il m’a bandé les yeux et m’a attaché sur une chaise métallique. Il m’a ensuite administré des décharges sur l’abdomen, les bras, l’intérieur des cuisses et les articulations avant de passer aux parties génitales et à la tête.
Lorsque la matraque électrique a frappé le sommet de ma tête, j’ai vu une lumière dorée et j’ai immédiatement perdu connaissance. Lorsque je suis revenu à moi, j’ai vu quatre bouteilles de perfusion reliées à moi. Une personne qui me regardait m’a dit : « Vous êtes inconscient depuis trois ou quatre jours. Les policiers ont été très cruels ; ils ont blessé votre tête et vos parties génitales avec des matraques électriques. »
La police m’a ensuite emmené au centre de détention local, qui a refusé de m’admettre. Le policier Gao leur a assuré que je ne mourrais pas là-bas. Le centre de détention a continué à dire non et la police a ensuite rédigé une décharge pour se dégager de toute responsabilité potentielle s’il m’arrivait quelque chose. J’ai donc été admis, mais j’ai eu une crise d’épilepsie la première nuit. Un codétenu m’a demandé si j’avais des antécédents de crises d’épilepsie après mon réveil. J’ai dit que non. Il m’a alors dit que je m’étais mordu et blessé la langue pendant la crise. Il a dit que je bougeais également mes mains et mes pieds de manière inconsciente et que je vomissais du sang.
J’ai également été blessé à la jambe par les coups reçus et je me suis mis à boiter. Environ trois mois plus tard, j’ai été condamné à une peine de mise à l’épreuve d’un an. Ma famille m’a dit que la police lui avait extorqué environ 80 000 yuans.
La première nuit où je suis rentré chez moi après ma libération, j’ai de nouveau eu une crise d’épilepsie. De tels épisodes se répétaient de temps en temps. Je ne me souvenais pas de ce qui s’était passé pendant les crises et je ne me remettais d’un épisode qu’environ deux semaines plus tard. Personne n’osait m’embaucher à cause de mon état. Ma femme n’a pas pu le supporter et a divorcé un an plus tard.
Traduit de l’anglais
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