(Minghui.org) À la mi-mars 2024, on a appris que Mme Jiao Shuying, une habitante de Pékin âgée de 62 ans, a été condamnée à deux ans de prison pour sa pratique du Falun Gong, une discipline spirituelle méditative que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.
Mme Jiao, originaire du district de Huairou, à Pékin, vit avec la famille de sa fille dans le district de Changping, dans la même ville. Sa condamnation injustifiée découle de son arrestation initiale le 23 janvier 2022, au domicile de sa fille. Les policiers du Département de police du district de Changping qui l’ont arrêtée l’ont emmenée au centre de détention du district de Changping le lendemain et l’ont libérée sous caution le 23 février 2022.
Peu après, la police du district de Haidian, à Pékin, a arrêté Mme Jiao, mais l’a libérée sous caution quelques heures plus tard.
Le Département de police du district de Changping et le Département de police du district de Haidian ont utilisé le même prétexte pour arrêter Mme Jiao. Ils ont affirmé qu’en janvier 2021, une caméra de surveillance l’avait enregistrée en train de distribuer des documents sur le Falun Gong. Ils n’ont pas précisé si l’incident présumé a eu lieu à Changping ou à Haidian. Il reste à déterminer exactement pourquoi les deux services de police ont été impliqués dans l’arrestation de Mme Jia.
Quelques jours après « l’incident » de 2021, la zone résidentielle de Hongfuyuan, où se trouve la maison de la fille de Mme Jiao, a été confinée en raison de la politique du PCC « zéro COVID ». Tous les habitants ont dû fournir leurs informations personnelles lorsque les autorités ont ordonné des tests PCR massifs sur toute la population locale. La police a localisé Mme Jiao grâce aux informations fournies par sa fille. Toutefois, au lieu de l’arrêter à l’époque, elle a attendu un an et l’a arrêtée quelques semaines avant le début des Jeux olympiques d’hiver à Pékin, le 4 février 2022, lorsque la police locale a intensifié les arrestations et le harcèlement des pratiquants de Falun Gong afin de les empêcher de protester contre la persécution pendant cette période.
Le 9 avril 2023, le Département de police du district de Haidian a de nouveau placé Mme Jiao en garde à vue. Après lui avoir fait une prise de sang contre son gré, la police l’a emmenée au centre de détention du district de Haidian. Un mandat d’arrêt officiel lui a été délivré quelques jours plus tard.
Le parquet du district de Haidian a renvoyé l’affaire à deux reprises au Département de police du district de Haidian en invoquant l’insuffisance de preuves, mais a accepté d’inculper Mme Jiao lors de la troisième tentative de la police. En septembre 2023, l’affaire a été transmise au tribunal du district de Haidian et elle a été jugée le 18 octobre 2023. Le juge a dit qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour la poursuivre et a ajourné l’audience. Elle a tout de même été condamnée à une peine de deux ans à une date inconnue.
Ce n’est pas la première fois que Mme Jiao est prise pour cible en raison de sa croyance. Elle a été arrêtée à plusieurs reprises au cours des deux dernières décennies et ses deux enfants ont grandi dans la peur. Son mari est décédé en 2004 des suites de la persécution.
Persécutée à plusieurs reprises pour sa croyance depuis 1999
Mme Jiao a eu plus de 20 problèmes de santé lorsqu’elle était jeune, notamment une maladie du foie, une maladie de l’estomac, des rhumatismes et une protrusion discale lombaire. Ces souffrances physiques la rendaient toujours de mauvaise humeur. Elle était grincheuse et insultait souvent les gens. À 36 ans, on aurait dit qu’elle avait la soixantaine. En raison de sa mauvaise santé, elle a été licenciée de la deuxième usine de textile de Changping.
En 1998, lorsqu’elle a commencé la pratique du Falun Gong, sa vision de la vie a changé. Tous ses problèmes de santé ont disparu et elle pouvait manger et bien dormir. Suivre le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, l’a rendue douce et gentille et elle a cessé de jurer.
Après le début de la persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois en juillet 1999, Mme Jiao a été détenue et contrainte de subir de nombreux lavages de cerveau. Ses deux enfants ont grandi dans la crainte constante de perdre leur mère à tout instant.
En novembre 1999, Mme Jiao s’est rendue sur la place Tiananmen pour lancer un appel en faveur du Falun Gong et a été détenue pendant quinze jours. Elle a été arrêtée à trois autres reprises en 2000. En avril, elle a été détenue pendant deux semaines. En juillet, elle a été détenue pendant un mois et en novembre 2000, pendant un mois.
En mars 2001, afin d’éviter d’autres arrestations, elle a décidé de vivre loin de chez elle, bien qu’elle soit enceinte. Parfois, elle a dû rester dans des grottes. Pendant son absence, la police harcelait souvent sa famille. Le bruit des voitures les effrayait.
Elle est rentrée chez elle quelques jours après la naissance de sa deuxième fille, mais a été immédiatement arrêtée et emmenée dans un centre de détention. Les gardiens l’ont battue et lui ont versé de l’eau froide, sachant qu’elle était encore sensible au froid après avoir accouché.
Le mari de Mme Jiao, qui pratiquait le Falun Gong et avait guéri de nombreuses maladies graves, a cessé de pratiquer après le début de la persécution. Il est décédé le 6 avril 2004, en raison du stress et de la persécution récurrente infligée à sa femme.
Mme Jiao a été arrêtée en juillet 2007, encore une fois par des policiers du poste de police de Huangkan. Elle a été battue pendant toute une journée au centre de détention de Huairou. Lorsqu’elle a entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution, les gardiennes l’ont gavée. La police a extorqué 2000 yuans à sa famille, qui a dû emprunter de l’argent pour payer la police.
En septembre 2015, la police a harcelé Mme Jiao et sa fille aînée à plusieurs reprises. Pour avoir son numéro de téléphone, les policiers ont également harcelé le beau-frère de Mme Jiao. Lors de la campagne de harcèlement « Frapper aux portes » qui a eu lieu en 2017, la police a essayé de retrouver Mme Jiao, mais a dû abandonner puisqu’elle vivait à l’extérieur de la ville.
Voir aussi :
Traduit de l’anglais
Copyright © 2023 Minghui.org. Tous droits réservés.