(Minghui.org) Le site web Minghui a confirmé début avril 2024 qu’une femme âgée de 80 ans de la ville de Jinzhou, dans la province du Liaoning, a été condamnée à un an et trois mois pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

La condamnation de Mme Wang Guixia fait suite à son arrestation initiale dans l’après-midi du 25 septembre 2022, après que quelqu’un l’a signalée pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes dans le parc local de Beihu. Les agents du poste de police de Shiqiaozi ont également perquisitionné son domicile et confisqué ses livres de Falun Gong. Ils l’ont ensuite libérée sous caution.

Le 20 décembre 2022, Mme Wang a adressé une requête au poste de police de Shiqiaozi et à son organe de supervision, le poste de police du district de Linghe, demandant la levée de sa caution, le classement de l’affaire et la restitution des objets confisqués. Elle n’a reçu aucune réponse et a donc déposé une demande de divulgation d’informations auprès du poste de police du district de Linghe, qui a répondu que son affaire ne remplissait pas les conditions requises pour la divulgation d’informations.

Un jour, au début du mois de juillet 2023, deux personnes du parquet de la ville de Linghai se sont présentées au domicile de Mme Wang et ont déclaré avoir reçu son dossier. Comme elle n’était pas là, ils ont demandé à sa famille de signer son dossier en son nom. Linghai est sous l’administration de la ville de Jinzhou. Le parquet et le tribunal de la ville de Linghai ont été désignés pour traiter les affaires relatives au Falun Gong dans la région de Jinzhou.

Le 11 juillet 2023, un procureur a appelé la famille de Mme Wang et lui a demandé de lui dire de se présenter au parquet pour y être entendue. Sa famille a dit qu’elle n’irait pas parce qu’elle n’avait enfreint aucune loi en pratiquant sa croyance.

Mme Wang a été arrêtée secrètement le 1er février 2024. Le parquet a lancé un mandat d’arrêt formel à son encontre le 5 février 2024. Lorsque sa famille a été informée de son arrestation, elle avait déjà été emmenée au centre de détention pour femmes de la ville de Jinzhou. La police a soumis son dossier au parquet le 19 février, et elle a été inculpée le lendemain.

Le tribunal de la ville de Linghai a tenu une audience sur l’affaire de Mme Wang au centre de détention le 4 mars 2024. Elle a été condamnée quelques semaines plus tard.

Ce n’est pas la première fois que Mme Wang est prise pour cible parce qu’elle pratique le Falun Gong, qui lui a permis de recouvrer la santé et de mener une vie épanouie.

Condamnée à 4 ans de prison en 2002

Mme Wang a été arrêtée le 2 août 2002 alors qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong dans la ville de Huludao, dans la province du Liaoning. Le poste de police du bureau des mines de Yangjiazhangzi l’a emmenée au centre de détention de la ville de Huludao. Elle a ensuite été condamnée à une peine de quatre ans de prison par le tribunal du district de Lianshan, dans la ville de Huludao, et admise à la prison pour femmes de la province du Liaoning le 11 janvier 2003.

Les gardiens de prison ont soumis Mme Wang à diverses formes de torture parce qu’elle refusait de renoncer au Falun Gong. Une fois, ils l’ont dépouillée de son manteau d’hiver et l’ont forcée à rester pieds nus sur un sol en béton froid pendant quatre heures d’affilée. Une autre fois, ils lui ont interdit de prendre des douches pendant deux mois consécutifs. Pendant vingt-trois jours consécutifs, elle n’a pas été autorisée à se brosser les dents ou à changer de vêtements. À une autre occasion, ils l’ont attachée à un lit en position d’aigle écarté, la bouche scotchée, pendant dix jours.

Mme Wang a également été contrainte d’effectuer des travaux pénibles sans être payée. Après une longue journée de travail, elle devait rester accroupie jusqu’à minuit.

Les gardiens fouettaient souvent Mme Wang avec des pantoufles, lui donnaient des coups de pied sur les parties intimes et les seins avec des chaussures en cuir, lui piquaient la poitrine avec des épingles à nourrice et lui frappaient les mains avec des balais. À quelques reprises, ils lui ont plongé la tête dans une bassine remplie d’eau, lui ont enroulé du ruban adhésif autour du cou, se sont assis sur elle pour lui frapper les tempes, lui ont arraché les cheveux et l’ont déshabillée jusqu’à ses sous-vêtements. Lorsqu’elle a entamé une grève de la faim en signe de protestation, ils l’ont gavée et l’ont maintenue attachée dans un lit sans lui permettre d’aller aux toilettes.

Mme Wang a été libérée le 1er août 2006.

Perdre 37 livres (16 kilos) après seize jours de détention en 2013

Li Meishan, du Département de la police de la ville de Jinzhou, et le chef adjoint Du du poste de police de Shiyou ont conduit trois agents à faire une descente au domicile de Mme Wang le 19 juillet 2012. Celle-ci n’était pas présente et a été contrainte de vivre à l’extérieur pendant plus d’un an pour éviter d’être arrêtée.

Les agents Li et Bai Ning ont de nouveau arrêté Mme Wang le 18 octobre 2013, alors qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong. Au cours de l’interrogatoire, l’agent Shan Xuezhi l’a giflée à quatre reprises.

Le lendemain, Mme Wang a été emmenée au centre de détention de la ville de Jinzhou. Les gardiens lui ont passé les menottes sur le rebord de la fenêtre lorsqu’elle a refusé de porter l’uniforme des détenues. Le 21 octobre 2013, ils l’ont emmenée dans une clinique pour lui faire une prise de sang contre son gré. Sur le chemin du retour au centre de détention, le directeur adjoint Wu Yan l’a giflée à quatre reprises.

Wu a placé Mme Wang à l’isolement dès leur retour au centre de détention. Pendant trois jours consécutifs, Mme Wang a été attachée à un lit, en position d’aigle écarté, les membres menottés. Elle a été prise de vertiges et a vomi. Ses lèvres se sont fendues et son abdomen lui a fait mal. Ses jambes sont devenues raides et engourdies. De temps à autre, son corps se mettait à trembler de manière incontrôlée. Après avoir été libérée du lit, elle a été placée à l’isolement pendant cinq jours supplémentaires.

Après avoir été ramenée dans une cellule ordinaire, le gardien Shi Hong lui a ordonné de revêtir l’uniforme des détenues. Elle a refusé et Shi a demandé aux détenues Wang Jiaying et Hu Qiuxia de lui attacher les bras avec du ruban adhésif, avant de lui faire revêtir l’uniforme de force. Elle a lutté pour respirer.

Pendant le reste de sa détention, Mme Wang a été placée à l’isolement pendant la journée et est retournée dans sa cellule la nuit.

Un jour, le gardien Shi a rassemblé tout le monde dans la cour et a déclaré que toutes les détenues devaient effectuer des travaux forcés, y compris les personnes âgées. Mme Wang a protesté en disant qu’elle avait presque 70 ans, bien au-delà de l’âge de la retraite en Chine, fixé à 55 ans pour les femmes. Shi lui a ordonné de se taire, l’a giflée quatre fois et lui a donné des coups de pied aux chevilles.

Mme Wang a été libérée le 2 novembre 2013. Sa famille a dû payer 50 000 yuans (6903.60 US $) avant d’être autorisée à venir la chercher au centre de détention. À ce moment-là, elle avait perdu 37 livres (16 kilos) et ne pouvait plus marcher. Son fils a dû la porter sur son dos.

Voir aussi :

Après avoir été incarcérée pendant quatre ans, une femme du Liaoning de 80 ans est inculpée pour sa croyance dans le Falun Gong

Traduit de l’anglais