(Minghui.org) Quatre habitants de la ville de Cangzhou, dans la province du Hebei, ont été condamnés le 17 avril 2024 en raison de leur pratique du Falun Gong, une discipline pour l’esprit et le corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Le procureur et le juge en charge de l’affaire ont tous deux admis qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour poursuivre les quatre pratiquants pour avoir exercé leur droit constitutionnel à la liberté de croyance. Ils ont néanmoins été condamnés à tort.

Mme Liu Zaiyun et M. Hou Shuyuan ont été condamnés à trois ans de prison et à une amende de 10 000 yuans. Mme Su Chunfeng et Mme Hu Xiumei ont été condamnées à deux ans et demi et à une amende de 5000 yuans. Au moment de la rédaction du présent rapport, elles ont toutes fait appel auprès de la cour intermédiaire de la ville de Cangzhou, soit par elles-mêmes, soit par le biais de leurs avocats.

Arrestations et inculpation

Les quatre pratiquants ont été arrêtés le 11 janvier 2022. Mme Liu, M. Hou et Mme Hu sont toujours détenus. Mme Su a été libérée sous caution trois jours après son arrestation pour des raisons de santé. Elle a été de nouveau placée en détention le 12 juillet 2023. Elle est détenue au centre de détention de la ville de Cangzhou avec les trois autres pratiquants.

Gao Fusong, de la Division de la sécurité intérieure du district de Xinhua, qui a arrêté les pratiquants, a soumis leur affaire commune au parquet du district de Xinhua au début du mois d’avril 2022. L’affaire a été transférée au parquet du district de Yunhe le 14 mai 2022. Le procureur Kong Lingxia du parquet du district de Yunhe a renvoyé l’affaire deux fois à la police en invoquant l’insuffisance de preuves. Dans sa tentative de fabriquer des preuves contre les quatre pratiquants, la police a installé des dispositifs de surveillance sur leurs motos et a harcelé les membres de leur famille et leurs collègues.

Les 13 et 14 juillet 2022, les avocats des pratiquants ont écrit à diverses agences gouvernementales pour demander instamment aux autorités de les libérer. Ils ont fait valoir que la croyance spirituelle des pratiquants est protégée par la constitution chinoise et que les pratiquants n’ont porté préjudice à personne ni à la société en distribuant des documents d’information sur le Falun Gong. Le 26 octobre 2022, le procureur Kong a tout de même inculpé les quatre pratiquants, après que la police ait soumis à nouveau l’affaire.

Le procès

Le tribunal du district de Yunhe a entendu l’affaire le 21 décembre 2023, mais a interdit aux familles des pratiquants d’assister au procès. Les autorités ont également mis en place d’importantes forces de police pour garder le palais de justice pendant l’audience. Des dizaines de voitures de police ont été vues garées le long de la route de 2 km de long près du tribunal. La police a également patrouillé à l’extérieur, filmé les voitures qui passaient et interrogé les piétons.

Les avocats des quatre pratiquants, y compris l’avocat commis d’office de Mme Su, ont plaidé non coupables pour eux. Les pratiquants ont également soutenu qu’ils n’avaient enfreint aucune loi en pratiquant leur croyance. Les procureurs Kong, Li Hejia et Li Chuanhe ont fermement défendu leur décision d’inculper les pratiquants, mais ils ont également admis que les preuves fournies par la police étaient faibles. Le juge président, Liu Zhongcheng, a fréquemment interrompu les pratiquants et leurs avocats lorsqu’ils tentaient de clarifier les faits concernant le Falun Gong. Le juge Fu Rao était également présent à l’audience.

Le juge Liu a ensuite admis en privé aux avocats de la défense qu’il n’y avait en effet aucune base juridique pour poursuivre les quatre pratiquants. Il a néanmoins suivi l’ordre des hauts responsables et a condamné les pratiquants le 17 avril 2024.

Mme Su est gravement malade après avoir été placée en détention

Avant de remettre Mme Su en garde à vue le 12 juillet 2023, la police lui a fait subir trois examens médicaux dans deux hôpitaux différents plus tôt dans la journée. Les deux premiers examens ont révélé qu’elle avait une tension artérielle élevée de 220/130 mmHg (la plage normale est de 120/80 mmHg), une sténose des artères carotides bilatérales dans le cou, une sclérose avec formation de plaque dans l’artère carotide gauche, une petite régurgitation de la valve tricuspide et de la valve aortique, et une diminution de la fonction diastolique du ventricule gauche.

Le centre de détention de la ville de Cangzhou a refusé d’accepter Mme Su après avoir pris connaissance de ses résultats d’examen. La police l’a alors renvoyée à l’hôpital pour qu’elle subisse un scanner cérébral, sachant que son cerveau était en bon état. Ils ont ensuite obtenu du centre de détention qu’elle soit admise parce que les résultats de son scanner étaient tout à fait normaux.

Après plus de neuf mois de détention, l’état de santé de Mme Su s’est encore dégradé. Selon une personne bien informée, elle est désormais gravement malade. Elle a besoin d’une sonde urinaire et a du mal à prendre soin d’elle-même. Le centre de détention n’a jamais informé sa famille de son état.

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Traduit de l’anglais