(Minghui.org) Minghui.org a précédemment fait état de la condamnation injustifiée d’une mère et de son fils dans la ville de Guiyang, dans la province du Guizhou, en raison de leur croyance dans le Falun Gong, une discipline de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. On a appris récemment que M. Li Binyang, âgé de 31 ans, avait été admis à la prison de Duyun. Sa mère, Mme Song Xiaomei, âgée de 54 ans, purge actuellement une peine à la prison pour femmes de la province du Guizhou.

M. Li et Mme Song ont tous deux été condamnés vers mars 2024, à une peine de quatre ans et demi pour le premier et à une peine de trois ans pour la seconde. Leurs peines de prison découlent de leur arrestation le 26 février 2023, quelques mois après le décès de la mère de Mme Song, Mme Zhou Xianglan, le 21 décembre 2021.

Le décès de Mme Zhou à l’âge de 79 ans avait déjà été brièvement évoqué dans un rapport de Minghui, mais cet article contient des détails nouvellement obtenus.

Une santé retrouvée

Mme Song et M. Li ont commencé à pratiquer le Falun Gong après avoir constaté que Mme Zhou avait recouvré la santé grâce à cette méthode. Mme Zhou a été victime d’une erreur médicale lors d’une opération de stérilisation à l’âge de 33 ans. Elle a été en congé de maladie pendant des années et a finalement dû à l’âge de 41 ans, prendre une retraite anticipée de son emploi à la Guizhou Liyang Aviation Engine Company, (Compagnie de moteurs d’aviation de Guizhou Liyang) qui fait partie de l’armée.

Après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en 1994, Mme Zhou s’est complètement rétablie. Sa fille, Mme Song, l’a rejointe dans la pratique. M. Li a grandi en voyant sa mère et sa grand-mère pratiquer le Falun Gong. Il est devenu pratiquant de Falun Gong à son tour.

Mme Zhou a été condamnée à une peine d’un an et demi de travaux forcés en 2000

Après le début de la persécution, la famille a été prise pour cible en raison de sa croyance. Le 30 juillet 1999, Zhong Guanghua, secrétaire local du parti, a fait irruption au domicile de Mme Zhou et lui a confisqué ses livres de Falun Gong.

Mme Zhou a rendu visite à un voisin en mars 2000 et a été arrêtée par un agent qui la surveillait. Elle a été détenue au centre de détention de Pingba pendant quinze jours. Son ancien employeur a suspendu sa pension et d’autres prestations de retraite pendant une année entière.

Mme Zhou, sa sœur et Mme Song se sont rendues à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong en mai 2000 et y ont été arrêtées. Elles ont été emmenées au bureau de liaison que l’employeur de Mme Zhou avait à Pékin. Des agents de sécurité de l’entreprise, Tang Liusheng et Luo Li, sont venus les chercher et les ont détenues au centre de détention de Pingba pendant quinze jours.

En juin 2000, Mme Zhou a été condamnée à une peine d’un an et demi de travaux forcés et transférée au camp de travail pour femmes de la province du Guizhou. Elle a été contrainte de travailler plus de dix heures par jour pendant un certain temps. Lorsqu’elle n’était pas obligée de travailler, elle était contrainte de s’accroupir ou de faire des exercices militaires. Une fois, elle a refusé de remplir certains formulaires et a été obligée de rester debout sous un soleil brûlant de 6 heures du matin à 17 h 30, sans recevoir ni nourriture ni boisson.

En juin 2000, Mme Song a été transférée du camp de travail dans un centre de lavage de cerveau (situé dans un hôtel) pendant une semaine.

Elle a été libérée plus tôt que prévu, mais a été de nouveau arrêtée en mars 2001. Ses livres de Falun Gong ont été confisqués et elle a été détenue au centre de détention de Pingba pendant quinze jours.

La mère et la fille condamnées à une peine de trois ans de travaux forcés en 2002

Mme Zhou et sa fille se sont de nouveau rendues à Pékin en mars 2002. Elles ont été arrêtées alors qu’elles déployaient une banderole portant l’inscription « Falun Dafa est bon » sur la place Tiananmen. Elles ont d’abord été emmenées au poste de police de Tiananmen, puis transférées au centre de détention du district de Haidian le soir même. Sept jours plus tard, l’usine de machines Honghu, qui avait licencié Mme Song en 2000 en raison de sa croyance, a envoyé son agent de sécurité, Ma Hui, les chercher, elle et sa mère, à Pékin.

Mme Song a été détenue au centre de détention de Pingba du 1er avril au 18 juillet 2002. Elle a ensuite été condamnée à une peine de trois ans de travaux forcés et transférée au camp de travail pour femmes de la province du Guizhou.

Mme Zhou a été libérée quelques mois plus tard, avant d’être à nouveau arrêtée en octobre 2002. Son sac à main, qui contenait plus de 500 yuans (69 $ US) en liquide, a été saisi par la police. Un agent a également recouvert sa tête d’un sac en plastique noir avant de la frapper sauvagement. Elle a été gravement blessée et ne pouvait plus bouger. Les policiers l’ont ensuite traînée du cinquième étage jusqu’au niveau de la rue et l’ont jetée dans leur voiture de patrouille. Un autre groupe d’agents est arrivé le lendemain et l’a traînée par terre, en passant devant un chantier de construction, jusqu’au centre de détention de Pingba.

Deux mois plus tard, Mme Zhou a été condamnée à une peine de trois ans de travaux forcés et emmenée dans le même camp de travail que celui où sa fille était détenue.

Mme Zhou, torturée dans un camp de travail, meurt seize ans après sa libération

Parce qu’elle refusait de renoncer à sa croyance, Mme Zhou a été tirée dans quatre directions différentes par quatre détenues (voir l’image ci-dessous). Ils l’ont étirée si fort qu’elle s’est évanouie sous l’effet de la douleur. Une autre fois, elle a crié « Falun Dafa est bon » et s’est fait bourrer la bouche avec des chaussettes en guise de punition. Les gardiennes ont également demandé à une toxicomane de la battre.

Illustration de la torture : Tirée dans quatre directions différentes

La santé de Mme Zhou s’est dégradée à la suite des tortures subies et les gardiennes lui ont ordonné de rédiger une décharge pour dégager le camp de travail de toute responsabilité s’il lui arrivait quelque chose. Elle a refusé d’obtempérer et a été traînée jusqu’à la clinique interne. Une personne de grande taille s’est agenouillée sur elle et six autres lui ont serré les membres. Les médecins lui ont ensuite fait des injections et l’ont gavée de drogues inconnues.

Les gardiennes ont ensuite demandé à des toxicomanes d’ajouter de la drogue à sa nourriture. La pression artérielle systolique de Mme Zhou a grimpé à plus de 200 mmHg après avoir mangé la nourriture (elle n’avait jamais eu d’hypertension artérielle avant sa détention). Elle a également eu des vertiges, des maux de tête et des battements de cœur rapides. Elle n’a pas pu s’endormir et s’est sentie engourdie.

Le 31 mars 2005, Mme Zhou a été libérée, mais elle a dû faire face à un harcèlement constant à son domicile. Sa santé a continué à se dégrader au fil des ans. Elle est décédée le 21 décembre 2021.

Voir aussi :

Ville de Guiyang, province du Guizhou : trois pratiquants de Falun Gong, dont une mère et un fils, condamnés à une peine de prison

Cas de persécution des pratiquants de Falun Gong dans l’armée chinoise

(Un autre article connexe est disponible dans la version chinoise.)

Traduit de l’anglais